Publié le 12 Février 2025

 

 

C'est quand saint Bernard eut environ 7/8 ans, une veille de Noël 1097 ou 1098, qu’il reçut une faveur insigne : c’est la vision de Noël.

Vision de Noël, dessin de Thomas Fontana, cuivre d'Antoine Tempesta (1653) :

Selon Guillaume de Saint Thierry,                                                                

«  Cette vision arriva dans cette nuit  si célèbre  de la naissance du sauveur du monde … Car pendant qu’on tardait, durant quelque temps, à célébrer le service de la nuit, il advint que Bernard, qui était assis et qui attendait comme les autres, penchant la tête, s’endormit un peu. Dans le même instant, l’Enfant Jésus se présenta à lui comme à son enfant et lui révéla sa sainte naissance …..             

Son esprit fut persuadé, comme il le croit et le confesse encore maintenant, que cette heure était celle de la naissance de notre Seigneur ».  

Par contre, dans les « Fragments » de Geoffroy d’Auxerre, ce dernier rapporte que, la veille de Noël, alors que le jeune enfant dormait dans la maison de son père, il lui sembla voir la Vierge enfanter. Or, on sonnait pour les Vigiles ; sa mère le réveilla, le revêtit des habits de cérémonie et l’emmena à l’église avec elle, comme elle en avait l’habitude.

Donc, pour Geoffroy d’Auxerre, la vision a eu lieu dans la maison paternelle.  Par contre, pour Guillaume de Saint Thierry, la vision aurait eu lieu devant la statue de la Vierge, dans l’église saint-Vorles.

Mais, dans ces récits, il n’est question que de la Nativité, de la « naissance du Christ ».     

monstra te esse matrem

                   

L’italien Jacques de Voragine, au XIIIe siècle,  le souligne encore, dans sa "Légende dorée" :

                                                                             « Et, depuis lors, il acquit une compétence spéciale dans tout ce qui touchait à la nativité du Christ, ce qui lui permit de parler mieux que personne de la Vierge et de l’Enfant et d’expliquer le récit évangélique relatif à l’Annonciation ».            

La Nativité fut, plus tard, dans les sermons de Bernard, un thème privilégié ; et, même si l'œuvre de Bernard sur la Vierge est restreinte, les quelques pages qu'il n a laissé sont si débordantes de ferveur qu'elles ont fait considérer le saint comme un "docteur marial".                                                                     

Et maintenant évoquons le  «  miracle de la lactation de saint Bernard » 

D’où vient cette légende, qui n’est ni dans  les « vitae », ni « la légende dorée » ???

Le thème de la lactation  mariale est relaté d’abord par le cistercien Césaire de Heisterbach, au début du XIIIe siècle ; il en fait mention dans ses « huit livres de miracles » ; il parle d’un abbé de Clairvaux de la fin du XIIe, ignare  dans la science de l’écriture, mais plein de bonté ; le pape lui envoya une lettre lui enjoignant  de prêcher la croisade, il fut alors très inquiet ; il entra dans l’église, alla prier et implorer la Vierge ; elle l’appela et lui tendit ses seins  afin qu’il les  suce.

- Ensuite, Etienne de Bourbon  rédigea, au milieu du XIIIe siècle, un « traité des diverses manières à prêcher », où il parle là de la lactation par la Vierge d’un religieux anonyme.

 

Ci nous dit :

Et puis, au début du XIVe siècle, parut un livre d’instruction chrétienne, appelé le : « Ci nous  dit ». Il y a 8 chapitres sur saint Bernard ; mais là, c’est après son entrée à Cîteaux que l’abbé Etienne Harding aurait demandé à Bernard d’aller prêcher devant l’évêque de Châlons-sur-Marne. Bernard ne put se dérober ; il alla prier et s’endormit. « Et Notre Dame mit sa sainte mamelle dans sa bouche et lui enseigna  la divine science. Et désormais, il fut l’un des prédicateurs les plus subtils de son temps et prêcha devant l’évêque. L’abbé l’envoya alors à Clairvaux… ».

Passons donc maintenant au miracle de la vision de la naissance du Christ, au miracle de la lactation représenté par cette gravure :

 

- Ce miracle de la lactation, on va le retrouver également en peinture : la plus ancienne  représentation de la « lactation » de saint Bernard  se trouve en Espagne, peinte, vers 1290, sur un retable de  l’église des templiers de Majorque (Baléares):

 

 Ensuite, ce miracle de la lactation va se répandre à partir du XVe siècle au-delà des Pyrénées ; et la lactation va devenir alors véritablement le miracle caractéristique de saint Bernard.

 On va le trouver en miniature :

 

en vitrail (Vézelise, XVIe siècle ; Chaumont, XIXe siècle) :

 

en peinture :

Jean Beugier alias le Maître des Portraits princiers, Lactation de Saint Bernard, fin XVe-début XVIe siècle, Cassel, musée de Flandre, dépôt de l'abbaye Sainte-Marie du Mont-des-Cats de Godewaersvelde) ; 

Par l'école flamande, musée de Liège :

A Hautecombe l'enfant a disparu...

 

 

 Le thème sera repris aussi plus tard par les peintres de la Contre-Réforme et les peintres baroques.

Alonzo Cano (espagnol 1601-1667)

 

 

Josefa de Obidos (une espagnole, d’origine portugaise (1630-1684)

 

 Finalement, à la suite de « contaminations » successives,  ce récit va se greffer à Châtillon, où il trouvait là un terrain favorable.

Il y eut d’abord une lettre concédant 40 jours d’indulgence, qui avait été octroyée à Avignon  en 1340, par 5 évêques, pour les fidèles qui visiteraient l’église Saint-Vorles, en raison du miracle  dont l’église avait été le théâtre. 

Mais comme cet acte originel disparut dans l’incendie de Châtillon en 1475, le chanoine curé de Saint-Vorles demanda, en 1490, un « vidimus » (c’est-à-dire  une copie certifiée authentique), qui fut octroyé par l’abbé de Vaux-la-Douce (Haute Marne).

Première page de l'Histoire Sainte du Père Legrand :

 

 Et ensuite un châtillonnais, le père Etienne Legrand, fixa le canon du miracle de la lactation à Châtillon dans son livre paru en 1651 ; il écrit :

« …Il se trouve en l’église de Saint-Vorles de Châtillon une certaine image très ancienne de la bienheureuse Vierge Marie … laquelle présenta miraculeusement son fils à saint Bernard …lui disant « Bernard, reçois mon fils, le sauveur du monde … … et l’image porta la main à sa mamelle et fit distiller sur-le-champ trois gouttes de son lait dans la bouche ouverte de ce saint… ».    

 Le père Legrand parle d’une image de la Vierge , puisqu’on va aussi accréditer que ce miracle s’est passé  devant la statue de la Vierge, statue conservée dans l’église Saint-Vorles, dans une niche de la chapelle inférieure ; celle-ci, dès le XVe siècle, s’appellera «  chapelle de Monsieur saint Bernard ».

Chapelle Saint-Bernard :

 

 

 peinture murale disparue:

 

C’est cette statue, et non la Vierge elle-même, qui s’anima lors du miracle.  

Malheureusement, à la Révolution, malgré une patrouille de 24 personnes, la statue fut prise et brûlée.

Mais une statue de Vierge, correspondant parfaitement à la description du père Legrand, fut retrouvée  dans une maison châtillonnaise ; elle s’adaptait à la niche de l’église Saint-Vorles ; la statue fut alors remise solennellement dans la niche en 1927. 

La statue de la Vierge :

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 12 Février 2025

Revenons au jeune Bernard

Après avoir appris à lire et à écrire, il va recevoir une formation purement littéraire, traditionnelle, mais d’excellente qualité, de la part des chanoines de Saint-Vorles.

 Ces années de lectures et d’exercices  vont lui permettre d’acquérir une excellente connaissance dans de nombreux domaines  et il va mémoriser  de nombreuses formules de langage.

Il va étudier à fond la Bible, dans le texte de la Vulgate, établi par saint Jérôme.Plus tard, les mots venus de la Bible latine abondent dans les textes de Bernard, surtout ceux venant des 4 Evangiles, de saint Paul, des Psaumes et du Cantique des Cantiques ; ce qui fait penser que, s’il est aussi familier avec l’Ecriture sainte, c’est qu’il l’a beaucoup lue autrefois.

Il a pu fréquenter les œuvres des Pères de l’Eglise dès cette époque, comme saint Jérôme ; saint Augustin ; saint Ambroise ; saint Grégoire le Grand. Et il aura une prédilection pour Origène,  le père de l'"exégèse biblique", qui est le premier à affirmer clairement la virginité perpétuelle de Marie.

Il va connaître aussi les auteurs latins classiques : Virgile ; Ovide ; Sénèque ; Tacite ; Horace ; Juvénal ; Térence ; Perse ; Stace.                                        

Il va connaître aussi Boèce, un philosophe et homme politique romain (Ve/VIe siècle), qui traduisit Aristote ; mais c’est aussi lui qui a forgé le terme de "quadrivium", et ses livres servirent pendant tout le moyen-âge pour l'éducation des moines. On peut penser que Bernard, sans avoir suivi l’enseignement du « quadrivium », en a cependant connu des fragments. 

Concernant le chant et la musique :

il fallait célébrer l’office divin et Bernard a chanté, dans sa jeunesse, des textes de l’Ecriture.

De sorte que, plus tard, Bernard sera chargé par son ordre de réformer le chant grégorien.

Et il y a la grammaire : ce n’était pas seulement l’art d’apprendre à lire et écrire correctement, il y avait également le rythme, la métrique.

Il fallait pour les écoliers composer des vers latins et faire des compositions rythmées.                 

Plus tard, Pierre Béranger, un disciple d’Abélard (que combattra Saint Bernard), accusera Bernard d’avoir composé dans sa jeunesse des vers frivoles, « des poèmes amusants », de petites chansons séduisantes. Et on retrouvera ultérieurement cette rythmique dans ses écrits ; on a pu constater que la prose de saint Bernard est souvent rythmée comme la poésie. 

Et enfin, il y a la rhétorique .

Bernard excelle dans les jeux de mots, les jeux de sons, les artifices de toutes sortes.

Il emploie des figures de style, ce qu’on appellerait aujourd’hui des allitérations, des ellipses, des antithèses…

Voyons maintenant les traits de caractère du jeune Bernard :

Voici ce qu'en dit Guillaume de Saint-Thierry :

«  Le jeune enfant, plein de grâces et doué d’un génie naturel, accomplit promptement à ce sujet le désir de sa mère … Il s’y montrait d’une très grande simplicité, aimant à vivre avec lui-même, fuyant le public, paraissant extraordinairement pensif, obéissant et soumis à ses parents, bon et reconnaissant pour tous, simple et paisible à la maison, sortant rarement, pudique au-delà de ce que l’on peut croire, n’aimant nulle part à beaucoup parler, dévot envers Dieu, appliqué à l’étude des lettres…».

Ill pratique l’aumône : Geoffroy d’Auxerre dira: « Il est encore remarquable que, dès ses plus tendres années, s’il pouvait avoir quelque argent, il en faisait des aumônes en secret ». 

Il est chaste : Guillaume de Saint-Thierry rapporte cet épisode :  

                        

«  Encore enfant, comme il était tourmenté d’un violent mal de tête, il se mit au lit. On lui amena une femme pour apaiser sa douleur par des charmes. La voyant s’approcher avec ses instruments d’enchantement par lesquels elle avait coutume de tromper les gens du vulgaire, il se récria avec une grande indignation, l’éloigna et la chassa de lui …. Se levant aussitôt, il se vit délivré de toute douleur ». 

Il a aussi un sens aigu de l'observation

Bernard, dans ses sermons, fera  énormément allusion aux cinq sens.

Il évoquera  aussi les éléments, les astres, les saisons, les pierres, les plantes et les bêtes.                  

Par exemple, pour la flore, Bernard est sensible aux odeurs ; dans le « Sermon aux clercs », il écrit :

« Vous y verrez pousser des lis admirables ; à peine leurs fleurs commenceront-elles à s’épanouir, que vous entendrez le doux gémissement de la tourterelle ».                                        Et on peut  penser, qu’outre ses connaissances livresques, il a connu ces éléments, en vrai, lors de son séjour à Châtillon.

Lui-même dira plus tard : « On apprend beaucoup plus dans les bois que dans les livres ; les arbres et les rochers  vous enseigneront  des choses que vous ne sauriez entendre ailleurs… ».

Ce fut donc un élève studieux et même surdoué car, selon Guillaume de saint Thierry :

« Le jeune enfant, plein de grâces et doué d’un génie naturel, accomplit promptement à ce sujet le désir de sa mère, car il avançait dans l’étude des lettres avec une promptitude au-dessus de son âge et de celle des autres enfants du même âge ».

mais un élève réservé, timide, sensible.....                             Geoffroy d’Auxerre indique  que Bernard préférait à l’époque plutôt mourir que de parler en public ou d’être présenté à des étrangers.

Par une simple allusion de Bernard lui-même, il semble que ses professeurs ont essayé d’extirper ce défaut par des punitions corporelles, mais ils n’y réussirent jamais complétement.

mais peut-être doué aussi d'un peu d’orgueil ; Pierre Béranger  accusera  Bernard, disant que, dans les concours de versification, il essayait de l’emporter sur tous par son astuce.

SA VOCATION

Bernard va passer une dizaine d’années à Châtillon, auprès des chanoines.

Mais, entre 1103 et  1108,  sa mère, Aleth, mourut. C’est un monde qui s’effondra pour lui.

C’est aussi l’époque où Bernard passait de l’enfance à l’adolescence et avait terminé ses études à Châtillon.

Beau garçon , blondinet aux yeux bleus , il plaisait aux filles.

Agé d’environ 18 ans, Bernard  va alors faire partie d’une bande de  « jeunes » nobles oisifs .           

Mais peu à peu, il va songer à entrer dans un monastère.         

Ses frères voulurent le détourner de ce projet  et l’encourageaient à poursuivre des études.

Il fut décidé qu’il partirait en Allemagne et on fixa un jour pour préparer ses affaires.

Ses frères et son oncle Gaudry de Touillon étaient à ce moment-là auprès du duc de Bourgogne, en train d’assiéger la place forte de Grancey-le-Château. 

Bernard prit donc le chemin de Grancey, mais, selon Geoffroy d’Auxerre

 « comme il se hâtait vers l’endroit prévu pour le jour qui avait été fixé, (Bernard), se mit à méditer et à retourner dans son esprit l’image de sa mère  et à être pénétré  de l’idée qu’il décevait l’espoir qu’elle avait mise  en lui et qu’il ne faisait rien pour celle qui l’avait élevé si tendrement. Voyant alors une église près du chemin, il descendit de cheval, entra  et pleura amèrement, dans une prière les plus ferventes. Puis il partit au rendez-vous ».             

Sa décision était prise

Bernard va se retirer d’abord dans la maison paternelle de Châtillon.

Il y serait resté  probablement de la fin du mois de décembre 1112 jusqu’à la fin  du mois de mai 1113.

Il y est avec son oncle Gaudry, qui avait quitté le siège de Grancey (et, peut-être, plus tard, avec Mille de Montbard, le frère de Gaudry) ; puis il va convaincre peu à peu plusieurs de ses connaissances à le rejoindre :                                                                                                        Il va arriver à convaincre ses quatre frères de le rejoindre.                                                                                  Il y aura aussi deux de ses cousins : Geoffroy de La Roche-Vanneau et Robert de Châtillon et il va également convaincre certains de ses amis :                                                                

 Geoffroy d’Aignay et Arnold (probablement tous deux des amis de « collège » à Châtillon) ; Artaud ; Hugues le Pauvre de Montbard ; il alla même jusqu’à Macon pour convaincre Hugues de le suivre.                                          

Ce zèle de Bernard inquiéta (aussi bien à Châtillon que dans les environs) et on en vint à se demander publiquement, à l’époque, s’il finirait par s’arrêter.

« Il devint  la terreur des mères et des jeunes femmes ; les amis redoutaient de le voir aborder leurs amis » (selon la « Vita »).

Mais tous ne partirent pas vers le monastère, il y eut deux défections.

 Finalement, fin mai 1113, Bernard avec une trentaine de ses compagnons, quitta Châtillon et vint frapper à la porte de Cîteaux, où Etienne Harding les accueillit.

Bernard restera là trois ans, dont un an de de noviciat.

Là, il va compléter, par ses lectures, la formation littéraire  qu’il avait reçue auparavant (Cicéron, les Pères de l’Eglise grecs…).

Mais, comme c’est un surdoué, il va brûler les étapes.

Et, en 1115,  Bernard, avec en particulier quatre de ses frères, ses oncles, des cousins et des amis, partit de Cîteaux pour fonder, le 25 juin, l’abbaye de Clairvaux.

Le chemin Cîteaux-Clairvaux :

 Mais les débuts de l’abbaye furent difficiles.                                              

Selon Guillaume de Saint-Thierry:

«  Un jour que son frère Gérard, qui était le cellérier, se plaignant fortement à lui de ce que l’hiver était proche, qu’il manquait beaucoup de choses nécessaires  aux religieux, et qu’il n’avait point d’argent pour en acheter …(Bernard) lui demanda combien il faudrait pour suffire à cette présente nécessité ; il répondit qu’il faudrait bien onze livres.

Alors le saint,  le renvoya et eut recours à l’oraison ; et fort peu de temps après, Gérard, revenu, lui dit qu’il y avait  dehors une femme de Châtillon qui demandait à lui parler…

Elle se jeta à ses pieds et lui offrit douze livres, le suppliant que l’on priât Dieu pour son mari qui était malade à l’extrémité ; à quoi (Bernard) répondit en peu de mots et la congédia en lui disant : Allez, vous trouverez votre mari en santé ; et elle, s’en retournant chez elle, le trouva guéri, selon la parole de Bernard ».

Ultérieurement, dans ses pérégrinations au cours de sa vie, Bernard dut passer plusieurs fois par Châtillon.

 carte Clairvaux-Fontenay :

 

En 1118/1119, lorsqu’il partit fonder Fontenay, il dut passer probablement par Châtillon et aussi ultérieurement , en particulier pour la consécration de l'église de Fontenay en 1147.

                  Carte Clairvaux-Jully :

Bernard fit également plusieurs voyages pour se rendre à Jully-les-Nonnains (Yonne) .

C’était un prieuré bénédictin, fondé en 1115, par Milon II, qui rassemblait des femmes pieuses (supervisé par Molesme) ; c’est sous les conseils de quatre abbés  cisterciens, dont celui de Clairvaux, que furent élaborés les statuts de Jully,entre 1118 et 1132.  .                                                                                    C’est là qu’Hombeline, la soeur de Bernard,  s’était retirée après sa conversion (elle en sera la prieure).

Bernard y vint en particulier en 1128 et en 1142, pour des prises de voile de certaines de ses parentes ; et, en août 1141, avec ses frères (au moins André et Nivard), il assista aux derniers instants d’Hombeline et  célébra, le lendemain, une messe pour le repos de son âme en présidant les funérailles.

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 12 Février 2025

VOYONS MAINTENANT LES RAPPORTS ULTÉRIEURS ENTRE BERNARD ET CHÂTILLON,

 

Car Bernard, bien qu’abbé de Clairvaux, va continuer à s’intéresser à ce qui se passe à Châtillon.D’abord, il va aider la Maison-Dieu ou hôpital Saint-Germain, qui accueillait les pèlerins, car Châtillon se trouvait sur une route secondaire allant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

On a un premier texte, de 1129, où saint Bernard  intervint concernant le domaine de Val-de-Nuit (commune de Riel).                                                                         

En 1136, l’évêque Guillenc (ou Vilain d’Aigremont-évêque de 1126 à 1136) notifie les donations faites à la Maison-Dieu « par la main de Bernard, abbé de Clairvaux, et Gérard, et Godefroy, prieur ». Guy de Bailo donne les tierces du Val-de-Nuits avec l’accord de sa mère et de ses sœurs. De même, Tecelin, chevalier de Pothières, et sa sœur donnent les dîmes de val-de-Nuits.

Voici ce qui reste du Val-de-Nuits :

Et ensuite, il va surveiller les chanoines de Saint Vorles, ses anciens professeurs.

En 1073 avait été  élu comme pape Grégoire VII qui résolut de réformer l’Eglise : c’est qu’on appelle la réforme grégorienne. Et Bernard participa à cet esprit de réforme, qui toucha aussi les chanoines.

Qui étaient les chanoines, de façon générale ?                                     

Il existait trois sortes de communautés d’hommes : les chanoines de l’église cathédrale ; les chanoines vivant en communauté ; et les moines.

Les moines sont « morts pour le monde », mais les chanoines n’étaient pas astreints à la pauvreté ; ils devaient simplement observer la vie commune (dortoir et réfectoire).                                     

Mais, au milieu du XIe siècle, on va assister à une partition entre, d’un côté, les chanoines séculiers qui vivent en commun, mais en gardant leur patrimoine et, de l’autre, les chanoines réguliers, qui pratiquent une vie monastique plus rigoureuse.

Bernard va aider à se réformer plusieurs communautés de chanoines et, en particulier, ceux de  Châtillon.

Comme les chanoines vivaient en ville, Bernard ne les poussa pas à devenir moines (contrairement à Longuay, par exemple), mais il les poussa à se transformer en chanoines réguliers, et à suivre la règle d’Arrouaise, une abbaye fondée au sud-est de Bapaume (Pas de Calais), et qui avait été réformée par l’abbé Gervais (abbé de 1121 à 1147), un ami de Bernard.        

Ces chanoines suivaient la règle de saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone, dérivant de plusieurs de ses écrits (dont une lettre de saint Augustin, n° 211), destinée à régler la vie d’une communauté religieuse, mais modifiée par Gervais.

Arrouaise devint chef d’ordre et donna naissance à la Congrégation d’Arrouaise

L’abbaye Notre Dame de Châtillon devint la 16e fille d’Arrouaise.

Le premier abbé régulier à Châtillon fut Aldouin.                         

C’est à lui que le pape Innocent II, adressa un diplôme, en 1138, qui confirmait le changement advenu aux chanoines, et le pape rappela la participation de Bernard et de son parent, l’évêque de Langres, Guillenc d’Aigremont, pour cette régularisation.

A Aldouin, succéda un nouvel abbé, Baudoin, qui était un ami de Bernard.

Bernard lui écrivit une lettre pour le rassurer (lettre 401) :              

« Puisque vous appréhendez tant de m'avoir offensé, j'en conclus que vous m'aimez beaucoup; mais laissez toutes ces appréhensions et réjouissez-vous, ce que vous craigniez n'est point arrivé… ».

 

Et, plus tard, Bernard remplaça même l’abbé Baudouin lorsque ce dernier partit à Rome (lettre 279, écrite au comte de Champagne, Henri) :

« Le pieux abbé de Châtillon m’a établi gardien, après Dieu, de tous ses biens, en partant pour Rome ; or il est arrivé que des gens de Beaufort( situé sur la Voire, qui se jette dans l’Aube au-dessous de Clairvaux et de Bar-sur-Aube) au service d’un certain Simon ont volé un troupeau de porcs qui lui appartiennent ; j’aurais préféré, je l’avoue, qu’ils eussent pris les nôtres.

 Je vous prie de les lui faire rendre … » 

On voit aussi Bernard, en 1147, intervenir pour trouver un accord entre l’abbé Baudoin et le prieur de Colombey-les-Deux-Eglises.

Bernard également intervint dans une contestation concernant le village de Chaume, donné à l’abbaye par l’un de ses cousins, Hugues de Grancey, mais la donation était contestée par le fils.

Pour ces chanoines, devenus réguliers, Bernard dut les pousser à construire une nouvelle abbaye.

Elle fut construite à l’extérieur de la ville, mais pas très loin d’une porte de Châtillon (ce fut peut-être l’occasion de s’éloigner de la tutelle de l’évêque par ce déménagement).      

On ne sait sur quelles terres la nouvelle abbaye fut fondée ; on peut supposer que l’évêque de Langres donna le terrain, car il possédait les terres environnantes ; pour le financement, ce fut peut-être  le comte de Champagne (Thibaut II le Grand, un ami de saint Bernard) et les ducs de Bourgogne (plus tard ?).

Mais on n’a aucun renseignement.

D’abord, comme les abbayes cisterciennes, elle sera sous la protection de la Vierge : ce sera l’abbaye Notre Dame (l'abbaye de Molesme était aussi placée sous l’invocation de la Vierge).

La Vierge était le modèle de la vie monastique.

Ensuite, concernant le plan de l’église :  

Dans « le Petit Exorde » (histoire des débuts de Cîteaux -des parties ont été mises par écrit entre 1112 et 1119), on parle des cérémonies, des ornements de l’autel qui doivent être simples ; seule indication dans l’Exorde :

« on ne doit construire aucun monastère dans les villes, les bourgs et les domaines ruraux ».

Ensuite, Etienne Harding, en collaboration avec les quatre abbés des premières filles et ses moines, rédige le texte constitutionnel fondamental de l’Ordre de Cîteaux, la charte de charité (Carta Caritatis), qui officialise l'Ordre Cistercien et approuvée par le pape le 23 décembre 1119.

On exige l’unité de la vie monastique  qui doit être  la même dans toutes les abbayes, mais on ne se préoccupe guère  des bâtiments,  simplement il n'y a pas de clocher de pierre sur l’église.      

E1135, lors du chapitre général, et sous l'influence de Bernard, on sera très directif sur les contraintes architecturales.

On doit respecter le carré monastique et Bernard définit les bâtiments nécessaires pour servir Dieu selon la Règle : l'oratoire, le réfectoire, le dortoir, l'hôtellerie et la porterie, mais il n’y a rien concernant un plan précis d’église.

Cependant, au début du XIIIe siècle, l’architecte Villard de Honnecourt ((1200-1266- période d’activité : 1211-1250), dans ses carnets, fait un dessin d’une église cistercienne en indiquant :

« voici une église construite  d’équerre, faite de carrés ».

C’est ce qui a frappé Villard de Honnecourt.

plan Villard de Honnecourt :

 

Mais où a-t-il trouvé le modèle de son dessin ?

D’où vient ce plan dit « cistercien » ?

Dans les premiers temps, les moines construisirent leur abbaye  sous la direction d’un architecte, lui-même  moine ou convers ; et ils la construisaient à l’image  de l’abbaye  mère d’où ils venaient.                                        

Clairvaux possède au temps de saint Bernard deux architectes de grande réputation ; Achard, qui dirigea la reconstruction  de l’abbaye vers 1133/1135, et Geoffroy d’Aignay ; de plus, Bernard louera aussi son frère, Gérard, pour sa compétence d’architecte.

Mais, ce qui étonne, c’est la quasi-simultanéité d’édifications, car les abbayes, dans les années 1135-1145, sont construites sur le même plan architectural.

On a parlé dans les années 1990 d’un « plan bernardin » (pour les abbayes faites du vivant de saint Bernard), qui insiste sur un chœur à chevet plat de plan rectangulaire, une série de chapelles alignées  sur le transept (et, extérieurement, prises dans un mur droit) et les grandes arcades en berceau brisé.

                                   

Plus récemment, Philippe Plagnieux a reparlé du « chevet bernardin » ; il a émis l’idée que ce plan-type pourrait très bien avoir été élaboré préalablement à Fontenay.

Maintenant,comparons l’église de l’abbaye Notre Dame de Châtillon, abbaye de chanoines, avec des églises des abbayes cisterciennes construites du temps de saint Bernard :

plan de Clairvaux II :

Il y a Clairvaux II (construit à partir de 1135-1145).

Les historiens d’architecture cistercienne ont émis l’hypothèse  que l’église avait un petit chevet carré et peu profond avec deux chapelles de chaque côté accrochées au chœur                      

(Mais une nef voûtée en berceau).                   

 plan de La Ferté :

Abbaye fondée en 1113

Comparons maintenant Fontenay- église-témoin ?- (début de construction : 1139/ fin : 1147) et Châtillon 

 comparaison plan Fontenay et de Notre Dame de Châtillon :

 

Voici le chevet « bernardin » en question :

Fontenay :

 

Châtillon :

Les voûtes sont en berceau brisé :

Fontenay :

 Châtillon :

Autres comparaisons : - la porte d’entrée ; les vantaux et les pentures :

Châtillon :

Pontigny :

 

Mais, il y a une différence existant entre l’abbaye Notre Dame et une abbaye cistercienne:                                                                       

A Châtillon, il y a un clocher en pierre, il n'ya pas de bâtiment pour les convers et  pas de scriptorium

(Il existe à Châtillon une autre église qui a les mêmes caractéristiques : l’église Saint Nicolas, chapelle de la Maison-Dieu Saint Germain, mais le chevet a été démoli et remplacé par du gothique flamboyant)

 

POUR TERMINER : SAINT BERNARD A CHÂTILLON AUJOURD’HUI

Les Feuillants :

 saint Bernard, statue en bois, XVIIe siècle :

 

 les Feuillants :

Ce sont les membres d'un ordre monastique bernardin de la règle de Cîteaux  issu de l'ordre des Cistercien.  

L'ordre tenait son nom de l'abbaye cistercienne de Notre-Dame de Feuillant dans l'ancien diocèse de Rieux près deToulouse (Haute Garonne).                                   

Cette abbaye passe en 1562 aux mains de Jean de la Barrière lequel, devenu abbé en 1577, entreprend de restaurer l'ancienne observance.

D'autres maisons adoptent sa réforme.

En 1595, le Pape approuve les Constitutions de Jean de la Barrière. Les Feuillants vont, en 1614, racheter Fontaine (château natal) et, en 1621, la maison de Tescelin à Châtillon et y fonder un couvent.

Les reliques :

Planay : vocable : saint Laurent ; buste reliquaire, fin XVIIe/début XVIIIe siècle

Riel-les-Eaux : vocable : saint Bernard ; buste reliquaire, XIVe siècle 

Châtillon ; le Ier août 1633, le curé de Riel donna une « esquille » du chef de saint Bernard, dont il possédait une grande partie du chef ; mais, disparut à la Révolution, probablement.                                          

Le dimanche 8 octobre 2018, eut lieu l'entrée solennelle des reliques de saint Bernard (données par l’archevêque de Dijon) dans l'église Saint-Vorles..

Les reliques à Châtillon :

Une randonnée a été créée, sur lmes pas de Bernard, elle se nomme la "Randonnée Saint Bernard de Clairvaux"

Voici la carte  de cette randonnée :

            

      EN CONCLUSION :

Saint Bernard de Clairvaux représenté sur un vitrail de l'église saint Nicolas :

Saint Bernard, décédé le 20 août 1153, a été canonisé le 18 janvier 1174. Déclaré docteur de l’Eglise  en 1830.      

On a dit qu’il avait façonné le XIIe siècle ; et il a été une référence au cours des âges. 

Dans la « Divine Comédie » de Dante,le pèlerin Dante est accompagné de trois guides : Virgile ; puis Béatrice ;et c'est saint Bernard qui devient le dernier guide de Dante.

Le saint adresse une prière à la Sainte Vierge et finalement Dante reçoit la révélation suprême de Dieu, l'« Amour qui meut le ciel et les étoiles ».

                                                                 - Panégyrique de Bossuet (discours à la gloire de quelqu’un) ; XVIIe siècle

 

Au soir de sa vie, le général de Gaulle, à la Boisserie, s’interrogea devant André Malraux : « Saint Bernard était assurément un colosse ; était-il un homme de cœur ? » (cité par Pierre Aubé)

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 10 Février 2025

CHARREY-sur-SEINE

1085-1106 : Chireiacum

Seconde moitié du 12ème siècle : Henricus de Cherré puis Chirriacum (1163-1179)

1209 Correy

1235 Cherreium

1243 Chierreium

1323 Churreyum

1336 Chierri ou Chierré

1409 Chierrey

1491 Chierry

1515 Cherrey

1562 Charreyum

1576 Cherey

1664 Charrey

18ème siècle Charey

1884 Charrey-sur-Seine

(Origine des sources principales consultées et citées par Albert Roserot : Laurent,I. Abbaye de Pothières. Archives de Côte d’Or. Clairvaux. Abbaye Notre-Dame de Châtillon. Chapitre de Mussy. Archives Nationales. Cassini. Dictionnaire des Postes  de 1884)

En 1789, le bourg dépendait de la province de Bourgogne, bailliage de Sens, généralité de Paris, élection de Tonnerre.

Son église, sous le vocable de saint Hilaire, était le siècle d’une cure du diocèse de Langres, doyenné de Châtillon-sur-Seine, à la présentation de l’abbé de Pothières.

Pendant la période intermédiaire, Charrey fit partie du canton de Villers-Patras (A.Roserot 1924)

LES ÉCARTS

-Le Foulon lieu détruit (pouillé de l’Horme)

-L'Huilerie, lieu détruit (pouillé de l’Horme)

-Vauxoué, ferme, 4km au nord-est, 0 feu, 0 habitant (Insee 1951)

18ème siècle : Veausué (Cassini)

19ème siècle Vouxoué (Etat-major)

1896 Vauxhoué (recensement de 1896)

Cette ferme fut bâtie en 1597 par Guillaume Morillon, grenetier au grenier à sel de Saulx-le-Duc, sur un canton de bois essarté (Archives de Côte d’Or)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 7 Février 2025

Deux dessins de Bombled pour l'illustration du Mémorial de Sainte-Hélène.

La cavalerie de l'armée d'Italie :

Le dénuement de l'armée d'Italie :

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 6 Février 2025

 

 Le Zonta Club de Châtillon sur Seine  a offert aux bébés des Restos  de nombreux produits alimentaires et d'hygiène, grâce à une partie de bénéfices de son marché de Noël.

Les coffres des voitures des Zontiennes étaient bien garnis de produits destinés à l'antenne des restos du Cœur de Châtillon-sur-Seine !

Les bénévoles des Restos du Cœur de Châtillon ont aidé à décharger tous ces produits qui sont indispensables au confort des bébés...

Voici la liste des produits offerts par le Zonta Club :

60 packs de lait entier, 14 boîtes de lait en poudre, 30 paquets de Blédine, 30 paquets de couches et 40 paquets de maxi carrés de coton pour un montant de 510 €.

Les Zontiennes Josie Amizet, Yolande Vincens et Dominique Hanat, sont ici entourées des bénévoles des Restos du Cœur de Châtillon -sur-Seine, très heureux de ce don généreux !

Bravo au Zonta Club pour sa générosité toujours renouvelée..

Rappel : le Zonta de Châtillon a offert dernièrement un don de 500€ au profit de la recherche sur le cancer :

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 3 Février 2025

 

CHAMESSON

Milieu du 12ème siècle : Mainardus presbiter de Cameson

1178 : Chameso

1184 Chamessun

1195 Chamessum

1200 Chamesson

1204 Chamessons

1299 Chamecon

1312 Chamesso

1315 Chaneson

1322 Chenesson

1391 Chasmeson

1393 Chemesson

1398 Channosson

1695 Champson

Vers 1770 Chameçon

(Origine des sources principales consultées et citées par A.Roserot :Cartulaire de Fontenay. Quantin : cartulaire général. Abbaye de Quincy. Abbaye Notre-Dame de Châtillon.Abbaye de Pothières. Pouillé de l’Horme. Archives de Côte d’Or)

La maison forte de Chamesson est mentionnée dès 1392.

En 1789, le bourg dépendait de la province de Bourgogne, bailliage de la Montagne.

Son église, sous le vocable de saint Valentin, d’abord siège d’une cure du diocèse de Langres, doyenné de Molesme, à la présentation de l’abbé de Notre-Dame de Châtillon,  devint succursale de celle de Coulmier-le-Sec et fut de nouveau érigée en paroisse au 17ème siècle, à la seule collation de l’évêque.

Pendant la période intermédiaire, Chamesson fit partie du canton d’Aisey-le-Duc (sur Seine) (A.Roserot 1924)

LES ÉCARTS

-Beauregard, métairie détruite, commune de Chamesson (A.Roserot 1924)

1666 Beauregard. Elle fut détruite dès 1771 et ne forma plus qu’un terrage dépendant de la métairie du Bois-Paris, touchant au finage de Nod (Archives de Côte d’Or)

-Chemilly, maison détruite, citée en 1392 (A.Roserot 1924)

-Eporve, forge, ancien moulin, commune de Chamesson (A.Roserot 1924)

1076-1111 Spelvia

1177 Odo de Sparvis

1195 Odo, miles de Esperva (ND de Châtillon)

1203 Achardus de Esporva (Fontenay)

1299 Esparve

1307 Esporve

1372 Les molins d’Esperve, assis sur la rivière de Seyne, dessus Chamesson

1655 Les Porves

1682 Eporves

1696 Pornes ou Porves

18ème siècle forges des Porves (Cassini)

-Foiseul ferme détruite (A.Roserot 1924)

1574 grange de Foiseul, près Chamesson

1682 Foisseux

1771 grange er métairie de Foissieux, laquelle est aussi ruinée (Archives de Côte d’Or)

-La Boissière, maison isolée puis ferme, 0,7km au sud,1 feu, 4 habitants (Insee 1951)

1666 métairie de la Boissière (Archives de Côte d’Or)

-La Fenderie, usine détruite (pouillé de l’Horme, cité par A.Roserot 1921)

-La Forge, usine (A.Roserot 1924)

1783 la Forge de Chamesson

19ème siècle Clouterie (Etat-major)

Vers 1770 il y aurait eu deux forges (Pouillé de l’Horme)

-La Tréfilerie, usine, 1km au sud, 2 feux, 4 habitants (Insee 1951)

Elle succéda à des forges établies au 17ème siècle (Garnier)

-Le Bois-Paris, ferme 1,5km au sud, 1 feu, 7 habitants (Insee 1951)

1635 Métairie Neufve

1666 Grange Neuve ou Bois Paris

1682 La grange du Bois Paris (Archives de Côte d’Or)

-Le Moulin 1,6km au sud-sud-ouest, 1 feu, 9 habitants (Insee 1951)

Le Moulin-Neuf, détruit au finage d’Eporves (A.Roserot 1924)

1682 Le Moulin Neuf (Archives de Côte d’Or)

 

AUTRES LIEUX

-La Grange-Neuve, bois et ferme détruite (A.Roserot 1924)

1574 La Grange Neufve, ptès Chamesson (Archives de Côte d’Or)

1783 La Grange Neuve (Nouvel état général )

-Sainte-Anne, fontaine (Garnier)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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