Coup de contes 2015 organisé par la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine
Martine Aubignat, adjointe à la Culture de Châtillon sur Seine a été très heureuse de lancer le festival "Coup de Contes " dans la salle Kiki de Montparnasse. Ce coup de contes débute par le spectacle "sur le feu" de Jeanne Ferron, il se poursuivra par la projection de films, et par une exposition à la bibliothèque sur le thème du passage.
Annick Gueneau, la Bibliothécaire de Châtillon sur Seine, a présenté Jeanne Ferron, actrice,comédienne et lectrice qui poursuit également son travail d'adaptation et d'interprétation de contes traditionnels.
Elle a aussi annoncé la tenue de plusieurs ateliers sur la parentalité : un + un = trois, lors de la venue de l'enfant !
Dans son spectacle intitulé "Sur le feu", Jeanne Ferron, conteuse exceptionnelle, a raconté plusieurs histoires où l'on retrouve des forgerons, tels Vulcain qui épousa la volage Vénus, mais aussi des êtres terrifiants comme l'horrible sorcière Baba Yaga qui pète le feu par son popotin et qui s'en sert pour faire cuire un crocodile sur le barbecue !
Jeanne Ferron joue avec son visage, ses yeux, elle saute, elle gesticule et transforme sa voix selon les personnages qu'elle évoque : une petite fille mal aimée, un Vulcain agressif, une méchante sorcière très mal embouchée...
Quelques photos, sous forme d'un diaporama que vous pouvez laisser défiler, ou activer à l'aide des flèches :
Jeanne Ferron a été très applaudie, tant son spectacle a été plaisant, drôle et terrifiant à la fois ! Et avant de tirer sa révérence, elle a nous a révélé d'où venaient ses contes qui sont des histoires universelles, arrangées bien sûr à sa manière.
Une bien jolie soirée dans la salle Kiki de Montparnasse, sous l'auspice de la Bibliothèque Municipale qui a offert aux spectateurs, et à la conteuse, quelques douceurs à la fin du spectacle...Le plaisir a été complet !
"La journée de l'écrit" sur le conflit 14-18 organisée par la Bibliothèque Municipale au Musée du Pays Châtillonnais
La Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine a invité pour "la journée de l'Ecrit" quatre auteurs qui, chacun à leur manière : livre, BD, pièce de théâtre, diaporama, ont évoqué la Grande Guerre, dont on fête actuellement le centenaire.
Annick Gueneau, la Bibliothécaire...
et Jean-Michel Baudoin, directeur du Théâtre Gaston Bernard, ont présenté ces quatre talentueux écrivains et leurs écrits.
Le thème historique de la Grande Guerre est très lourd et forcément plein de contraintes pour les auteurs, comment arrivez vous à vous en affranchir ?
Régis Hautière est auteur de scénarios pour bandes dessinées, il est venu à Châtillon présenter les deux premiers tomes (1914 et 1915) de sa quadrilogie "la guerre des Lulus".
Il suit les événements de la Grande Guerre à peu près comme le font les historiens. La France a été occupée plus durement qu'en 39-45. L'ennemi se venge sur les civils, des familles sont envoyées en Suisse puis se retrouvent ensuite en Savoie. Les Procès verbaux en parlent, certains seront détruits par les Allemands en 39-45, d'autres seront retrouvés dans les préfectures.
Dans les BD de Régis Hautière on trouve des villages qui n'existent pas, mais entourés de véritables agglomérations.
Régis Hautière a aussi participé à l'ouvrage collectif "Cicatrices de guerre".
Pierre Mari a écrit un magnifique roman "les grands jours", inspiré de l'attaque sanglante de l'armée allemande sur Verdun. Sous un déluge d'obus aussi meurtriers pour les soldats français qu'allemands, ce fut une bataille inhumaine où les participants subirent un véritable enfer.
Pierre Mari s'est intéressé au sujet de Verdun depuis 2011, sans forcément avoir pensé aux commémorations du Centenaire. Dans un tel roman on ne peut raconter n'importe quoi, il faut forcément avoir une base réelle. Pierre Mari s'est servi de deux personnages réels, très connus à l'époque : le colonel Driant et l'écrivain marginal Marc Stéphane qui ne se sont jamais rencontrés dans la vraie vie...Mais pour Pierre Mari, la contrainte peut se comparer à un filet...on peut y échapper par ses trous ! et Le Colonel Driant et Marc Stéphane se sont connus dans "les grands jours" !
Michel Bellier, comédien mais aussi auteur de théâtre a composé une magnifique pièce "les filles aux mains jaunes" (présentée la veille au cours du vernissage de l'exposition "Femmes et Familles du Pays Châtillonnais en temps de guerre", et qu'il présenta le soir du samedi de la journée de l'Ecrit au Musée du Pays Châtillonnais)
Xavier-Laurent Petit, qui réside très souvent à Brion sur Ource, est auteur de romans pour adolescents très ancrés dans la réalité. Il a réalisé un beau diaporama à partir de carnets de guerre d'un soldat .
(Je le présenterai demain)
La matinée s'est poursuivie par un entretien avec Régis Hautière
La guerre des Lulus
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari,les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes.
Régis Hautière (scénario), Hardoc (dessin, couleur), David François (couleur), Casterman, 56 p. (ISBN 978-2-20306-397-6)
Régis Hautière nous a confié qu'il vivait en Picardie, région très touchée par le conflit 14-18.
Il a répondu aux questions de mesdames Gueneau et Reddé.
Cette BD est-elle une commande ? non, car Régis Hautière s'intéressait au conflit, bien avant l'organisation de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre.
Comment expliquer l'existence d'un soldat allemand qui devient un père de substitution pour les enfants ? Pour l'auteur, ce personnage permettait aux enfants de survivre dans des conditions difficiles, en BD on peut inventer des personnages à contre courant de l'Histoire, et puis c'était peut-être pour l'écrivain l'idée des prémices d'une réconciliation future...
En BD, on peut manipuler les personnages, ainsi la coiffure d'une petite fille dessinée ne lui plaisait pas, il a imaginé qu'elle était attaquée par des poux, et donc a pensé raser la tête de l'enfant !
Le vocabulaire employé par les enfants vous a-t-il posé problème ? non, Régis Hautière s'est inspiré du langage de ses propres enfants, pas tellement différent de celui employé à l'époque.
L'auteur est-il tenté par la réalisation d'un film tiré de sa BD ? non, d'ailleurs très peu de BD ont réussi une carrière cinématographique.
Les Lulus vont ils grandir ?, oui bien sûr, puisqu'il reste deux tomes à paraître, en 4 ans les enfants vont devenir des adolescents, cette évolution sera intéressante, ainsi que les rapports qui se noueront entre filles et garçons...
Régis Hautière a ensuite lu quelques passages de sa BD pour le grand plaisir des auditeurs...
Et il a réalisé de magnifiques dédicaces avec une très grande gentillesse.
Plus tard, au début de l'après-midi, c'est à un entretien avec Pierre Mari que nous avons assisté.
LES GRANDS JOURS
En février 1916, plus d’un millier de soldats cantonnent dans le bois des Caures, au nord de Verdun, presque laissés à eux-mêmes par un état-major convaincu que l’offensive allemande aura lieu ailleurs. Pourtant, dans les tranchées mal entretenues, l’instinct des uns s’associe à l’expérience des autres pour deviner que «quelque chose se prépare». La rumeur évoque un déluge d’acier, un bombardement de cent heures, que certains prononcent «centaure». Comme en prévision de ce choc effroyable, les hommes se découvrent mille raisons de vivre, et s’aperçoivent qu’ils ont bien d’autres choses à faire que la guerre, au moment précis où celle-ci va prendre des proportions que nul n’aurait pu imaginer.
Récit d’un épisode héroïque de la Première Guerre mondiale entré dans l’histoire sous le nom d’ "offensive du bois des Caures", "Les grands jours" raconte surtout un autre combat, celui qu’on mène pour rester humain dans un environnement qui ne l’est plus.
Annick Gueneau et Jean-Michel Baudoin ont posé des questions à Pierre Mari sur la composition de son ouvrage.
Quelle est la part de fiction dans votre roman "les grands jours" ?
J'ai utilisé différents personnages, certains qui ont réellement existé, mais ils n'ont jamais pu se rencontrer dans la réalité ! Par exemple le colonel Driant, écrivain sous le pseudonyme de Danrit, qui a fait une deuxième carrière officielle en étant député de Nancy. Et le personnage de Marc Stéphane, un anarchiste qui se révèle être un chef écouté, que les soldats appellent grand-père...
D'autres personnages ont été inventés comme celui de Victor Lerigueur, Ploncard et bien d'autres.
Comment l'Art est-il entré dans le roman ? J'ai imaginé qu'un soldat avait sculpté en glaise une tête de femme représentant la République dans la tranchée, le colonel a décidé que ce sculpteur réaliserait une immense statue destinée à un futur mémorial...une pure invention bien sûr.
Annick Gueneau nous a révélé qu'elle avait lu plusieurs fois "les grands jours", à chaque fois elle a découvert plus d'humanité, de respect de l'autre. De plus la langue utilisée est magnifique
Chloé Deborde nous a lu quelques passages de l'ouvrage qui nous ont laissés éblouis.
Un magnifique livre à découvrir par tous...
(La suite de la "Journée de l'écrit" demain )
"La journée de l'écrit", organisée par la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine, au Musée du Pays Châtillonnais
Durant l'après-midi de "la journée de l'Ecrit", après l'entretien avec Pierre Mari, nous avons pu rencontrer Xavier-Laurent Petit, et assister à la représentation de la pièce de Michel Bellier "les filles aux mains jaunes"
Xavier-Laurent Petit, né dans la région parisienne en 1956, a suivi des études de philosophie. Il est devenu finalement instituteur, puis écrivain. Marié, quatre enfants, il vit à Dijon, mais réside très souvent à Brion sur Ource en Châtillonnais .
A Brion sur Ource il a connu un très vieux poilu Pierre Flescher, qui a traversé tout le conflit de 1914-1918 sans une seule blessure, ce qui est vraiment exceptionnel.
A sa mort, sa veuve a confié à Xavier-Laurent Petit les quatre carnets tenus par son mari durant le conflit.
L'écrivain a réalisé un diaporama avec les écrits de Pierre Flescher, diaporama qu'il a présenté aux enfants et aux adultes dans la salle des conférences du Musée du Pays Châtillonnais.
Xavier-Laurent Petit a montré au public certaines pages de "L'Illustration"...
et un ouvrage sur le canon de 75...
Michel Bellier est marseillais. Comédien pour le théâtre, le cinéma et la télévision, il est aussi écrivain.
Ses pièces de théâtre sont éditées, montées et parfois primées.
"Les filles aux mains jaunes" , cette pièce de Michel Bellier, nous présente une usine d'armement, en 1915, où quatre femmes différentes ont été embauchées, puisque les hommes sont partis à la guerre.
Dans cet enfer, où le TNT les empoisonne peu à peu, ces femmes vont découvrir une liberté tout à la fois du corps, de la parole et de l'esprit... mais aussi l'inégalité sociale, la solidarité et quelque chose qui ressemble à un début d'émancipation.
A 17h30, au cœur de l'exposition temporaire sur Léopold Argenton, les quatre comédiennes du Théâtre de Champagne, nous ont proposé une représentation du texte de Michel Bellier "Les filles aux mains jaunes".
Les portraits de ces femmes qui s'embauchèrent dans les usines de munitions alors que leurs hommes étaient sur le front, paroles de celles qui, à force de manipuler la poudre, avaient "les mains jaunes", regard sur le sacrifice féminin durant la guerre... Un moment d'émotion garanti !
Jean-Michel Baudoin a présenté la pièce et ensuite a signalé les lieux où se passaient les scènes : dans l'atelier, devant l'usine, dans la cour...
On rencontre ici trois femmes dont les maris sont partis à la guerre, Rose la petite bourgeoise, Julie l'insouciante et Jeanne la revancharde. Sans revenus il leur faut travailler. Pour remplacer les ouvriers partis au front, elles se font embaucher dans un atelier de confection d'obus. Une quatrième femme, Louise, célibataire, se joint à elles, sans leur dire qu'elle est là pour observer le travail très dur que font les ouvrières, et écrire des articles sur la condition féminine. Peu à peu elle se rend compte que le TNT que les femmes manipulent est un poison violent qui peut les faire mourir, les rendre stériles, ou leur faire concevoir des enfants anormaux.
Louise, Rose, Julie et Jeanne :
Louise est féministe, suffragiste, elle convaincra Rose de poursuivre son combat...Elle l'entraînera dans une grande grève qui donnera quelques avantages aux femmes : surveillance de leur santé, augmentation de leurs salaires...mais pas encore le droit de vote.
Louise mourra la première, empoisonnée par le Trinitrotoluène.
Beaucoup d'émotion a gagné les spectateurs, qui ne connaissaient sans doute pas tous la véritable histoire de ces femmes courageuses, de ces humbles héroïnes...
Les comédiennes et l'auteur furent très applaudis.
Et merci à Michel Bellier de nous avoir fait découvrir le destin de celles qu'on appelait les "obusettes", les "munitionnettes" ou encore les "canaris" car le TNT colorait leur peau et leurs cheveux en jaune avant de les tuer à petit feu....
Le palmarès du concours d'art postal organisé par la bibliothèque municipale
Les enveloppes destinées au concours avaient été exposées lors du vernissage de l'exposition sur les courriers de guerre.
Le Palmarès a été dévoilé le 18 avril .
Premier prix adulte :Isabelle Meurillon
Second prix adulte : Sébastien Bongibault.
Concours destiné aux adolescents :
Premier prix : Vickie Ristori
Second Prix : Charlotte Horta.
Les enfants des écoles Marmont et Cailletet ont participé au concours en décorant des timbres.
Leurs travaux étaient affichés sur les murs de la salle.
Prix Ecole Marmont :
Premier prix : Marc-Aurèle Dupressoir.
Second Prix : Louis Andriot
Troisième Prix : Lucas Simonot.
Prix Ecole Cailletet :
Premier Prix: Lucile
Second Prix : Gaëlle Hugot
Troisième Prix :Yann Colas.
Quelques lauréats recevant leurs prix des mains de Martine Aubignat, l'adjointe à la Culture de la Municipalité de Châtillon sur Seine :
Voici les lauréats adolescents et enfants, les adultes ne sont pas venus recevoir leur prix.
Brocante de livres à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine
La Bibliothèque Municipale organisait une brocante de livres samedi dernier. Les livres étaient vendus 1€...les deux !! Des romans, des biographies, des livres historiques, mais aussi des livres pour enfants, des revues qui se sont arrachés dès le tout début de la matinée. Lorsque je suis arrivée vers 11h30, le choix était déjà réduit...et il restait encore l'après-midi à venir. Une bonne affaire pour la bibliothèque qui a fait de la place pour les nouveaux ouvrages qui seront acquis à la rentrée.
L'équipe des bibliothéquaires avait le sourire, il faisait beau, la vente a bien marché...
Le thème de l'eau a inspiré les enfants des écoles de Châtillon, sous la direction de l'artiste Marige Ott....
Marige Ott, artiste-plasticienne, résidant à Dijon (et souvent à Brion sur Ource !) a fait travailler les enfants des écoles primaires de Châtillon sur Seine, sur le thème de l'eau. Une exposition de toutes ces œuvres enfantines a été présentée à la Bibliothèque Municipale.
Marige a fait utiliser aux enfants de nombreuses techniques : aquarelle, feutres, craies grasses, collages, découpages..
Les écoles de Châtillon sur Seine qui ont participé au projet sont : l'école Marmont, L'école Francis Carco, l'école Saint-Bernard et l'école Louis Cailletet.
Les enfants des écoles ont tenu a montrer, fièrement, à leurs parents et grands parents, leur travail.
Mais ils ont aussi beaucoup aimé le travail de leurs camarades...
Des représentantes du Conseil Municipal de Châtillon sur Seine, ont, elles aussi, admiré le travail des petits écoliers.