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Publié par Christaldesaintmarc

L'historien Jean Millot, Président d'Images en Châtillonnais a présenté dimanche 9 février, une conférence sur les ponts qui enjambent la Seine à Châtillon-sur-Seine et à Sainte-Colombe-sur-Seine .

Il a eu la grande gentillesse d'offrir son texte et ses images aux lecteurs de ce blog.

Qu'il en soit remercié.

Les ponts de Sainte-Colombe manquent à cet article qui aurait été trop long.

Ils seront présentés prochainement.

La conférence a débuté par la projection de ce superbe plan coloré :

 

 

A l'aide de ce plan, Jean Millot nous montre l’entrée de la Seine dans les remparts.

Les murailles du Bourg et de Chaumont avaient été réunies pendant les Guerres de Religion par deux remparts qui protégeaient le quartier de l'Isle et des Ponts, l'un en amont, l'autre en aval devenu ensuite allée des Boulangers.

Les remparts ont été construits en 1586-88.  Outre les portes, on y trouvait quelques guichets (guichet Boussambre)

 On avait fortifié le pont des grandes grilles et le pont des chaînes avec la création de fort (saint Maurice en 1530) ou de bastion (allée des boulangers).

Ce Plan de 1849 est utile pour situer les établissements industriels :

Jean Millot recense quatre types de moulins qu’on trouvait à Châtillon.

Il en cite deux : moulin à grains, moulin à foulon pour l’industrie lainière (cinq sous l’Ancien régime)…

Et deux autres, le moulin à tan (moulin de la Douix)et Le moulin à papier (la papeterie de Châtillon).

Autre activité qu'il ne peut pas évoquer et qui a eu une grande importance au XVIIIe et XIXe siècle,  ce sont les lavoirs à mines (quartier de Courcelles Prévoir avec le ruisseau de la Forgeotte et la fontaine Boussambre).

Plan 1867 après la crue de 1866 :

 

C’est le plan le plus lisible où sont recensés les usines sur le cours de la Seine. Il existe une très abondante source d’archives produites par le service des Eaux.

Dans l’ordre : Fourneau de la papeterie (la roue actionne une soufflerie), Gros moulin (scierie), moulin des écuyers, le foulon de Breaux, Pertuis bas, bief, Moulin Grillotte, passerelle, pont du Pertuis, pont de l’allée des Boulangers, fontaine de la Dwix, moulin des Epasses.

Retour bras gauche : Pont des chaines en ruines, Ponr St Martin, Halle, passerelle, Sous-Préfecture, pont des Grilles, et Moulin de l’Abbaye (curieuse appellation).

Les routes : la n° 71, rue Neuve (Guichet), rue des Ponts, depuis peu, rue de la Gare…

La n° 80 vers Montbard

La n°85 Grande Rue de Chaumont, rue de l’Abbaye, le pont et à droite vers Chaumont

Le bastion du Petit-Haut (photo Duchesne)

On peut apprécier la hauteur des murailles et la puissance du  bastion.

Voici une Photo Remy, 1900,  qui représente le pont du tramway (pont Notre Dame)

 

 Le Plan d’alignement de 1844 :

On peut situer le pont Notre Dame (1861 démolition)le bief du pont aux poissons, et les bains douches 1840

En 1861, démolition du pont Notre-Dame (qui n’était pas un lieu de passage, il fermait le passage)

En 1808 - Le pont aux Poissons aussi dans l'intérieur de la ville de Châtillon est divisé à la tête d’amont en 4 arches de 3 m 25 cm d'ouverture chacune. La suppression de 2 piles sur moitié de sa longueur le réduit à 2 arches en aval de 6 m 81 cm d'ouverture chacune, des maisons sont construites sur la tête d'aval.

Ce pont est très ancien et mal construit, sans être cependant en mauvais état.

Tableau Victor Didier pont aux poissons :

Professeur de dessin, photographe, Victor Didier (1837-1889) avait son atelier au fond de l’impasse de l’Arquebuse.

Cette photo nous montre des enfants  pêchant au pont des Poissons. L'eau était-elle propre ? oui nous dit le conférencier car une source pure se déversait à cet endroit !

Près des arches du pont aux poissons

En 1910, le  Moulin Grillotte :

Le moulin Grillotte ou moulin des Pauvres.

On y accédait par l’impasse du Guichet (magasin Strassel, fleuriste). L’hôpital Saint Pierre, qui devient après la Révolution l’Hospice le vend à Jean-Baptiste Cailletet, époux d’Elisabeth Lapérouse.Le moulin mis en location à la famille Converset devient un atelier de construction mécanique agricole.

En 1901, Edouard Converset achète l’usine. A son décès Charles Wagner continuera quelques années la construction de machines agricoles.Tout a disparu après le bombardement de juin 1940.

Vue générale pour situer le pont aux poissons :

On peut distinguer la propriété du docteur Jully, du meunier Pocard et d’Ernest Humblot ; les écoles ; la tour des hollandais rue des Ponts, impasse des Capucins ; le ont aux poissons ; la maison de Charité.

 Voici le Plan d’alignement de 1821 :

Il fallait demander l’alignementFélix Mariotte Perriquet

En 1860, photo tirée d’un album Henri Duchesne :

On distingue l’entrée de l’école de Victor Couchené

Vieilles maisons, à droite l'école maternelle (1925)

La maison sur le pont appartient à Gabriel Maillard, droguiste à l’enseigne de l’Arc-en-Ciel. Sa fille Germaine mariée 5 ans avec Marcel Noel.

Pont du Pertuis au Loup (Massenet) 1910 – Le Pertuis au Loup, Potey, cliché Duchesne

 

Le pont du Perthuis au Loup n'est, jusqu'en 1658, qu'une construction en bois peu solide.

En 1658 la ville entreprend la construction d'un pont en pierre et le pavage de celui-ci.

Pont Saint-Barthelemy :

Un pont sur la Seine et la tour de Gissey vers 1900

Une délibération de la Chambre de Ville du 7 Octobre 1698 attribue la cause des inondations, au moulin dit Barthélémy ou Collinot qui existait près la porte du Recept, empêchait l'écoulement des eaux.

En 1789, le petit pont des Grilles fut démoli et reconstruit avec une plus grande capacité pour l’écoulement des eaux. Il prit alors le nom de pont Saint-Barthélemy.

 

 Pont du Recept et l'église  Saint-Vorles :

Victor Connétable ingénieur  le père du général Connétable. A sa  mort, la maison est louée à l’archéologue bijoutier Henri Lorimy. Observer la lucarne.

 Pont St Barthélémy (Cim 34) :

Pont de la Douix :

Gravure Eugène Nesle 1853-1855 et Photo Didier

Le conférencier nous fait remarquer le vannage.

Le foulonnier François Berthelemot (moulin à écorce) gérait le débit et le bassin des lavoirs.1846 démolition en 1855. 3 bassins de pêcherie privés.

1856 Enfin, on a fait démolir ce hideux foulon et cette masure de lavoir 32 m de long qui nous masquaient notre belle Dwi.

1872 Achille Maître est accusé de gestion occulte. Il a fait démolir l’ancien lavoir de la Douix et fait reconstruire le lavoir actuel sans suivre la voie hiérarchique.

 Le pont de la Douix (Massenet) :

Le bâtiment est encore une mégisserie habitée par Gustave Chutry.

 Pont de la Douix  éditions du Moulin :

 

 Bogureau, la source des Ducs :

 

La Seine et la  source des Ducs :

 

Photo Duchesne : la  Fontaine des Ducs

1899 : Mais pourquoi donc nos compatriotes ne font-ils plus, durant la belle saison, comme il y a une dizaine d’années, leur excursion matinale à la Douix, où l’on rencontrait chaque jour, dans cette délicieuse et ombreuse allée qui va de la fontaine des Ducs à la grande source, d’agréables buveurs et de gracieuses buveuses, qui « promenaient leur eau » en échangeant des propos aimables et spirituels?

Pendant deux ou trois années, on a pu croire que Châtillon allait devenir une ville d’eau, tant l’engouement pour la petite source que vous savez était devenu général ici et s’était vite répandu au dehors.

On parlait déjà de la création d’un hôtel dans le voisinage du moulin des Passes ; on annonçait la construction d’un casino…

 Promenade de la Douix par Bogureau :

La rue de Seine a été créée pour rejoindre l’abattoir (avant il était impasse du Raisin.)

Pour relier le quartier neuf à la promenade de la douix et au chemin de Marigny, Bordet promet de créer une route et d’installer deux ponts de bois. Le terrain appartient à l’hospice de Châtillon.

En 1853, après la construction de la rue de Seine et des deux ponts en bois, il est devenu accessible de tous côtés.

 Photo inédite de la construction des ponts :

Par délibération du Conseil du 22 mars 1904, les ponts de bois furent démolis et des ponts en ciment armé construits.

Le don d'Émilie Poupée servit à cette construction (1813-1898).

 

Massenet : Nouveaux ponts :

Bonne vue de la fontaine des Ducs

Bogureau : Nouveaux ponts :

Quant à l'abreuvoir, il a disparu quand, en décembre 1972 ,les deux ponts ont été une nouvelle fois démolis et remplacés par deux de plus grande largeur pour faire face à l'accroissement de la circulation.

 Le moulin des Passes 1904-1905 on y voit  Lebrun et son chien :

Le moulin des Paces.

L'abbaye Notre-Dame en est devenue seule propriétaire en 1247.

Le moulin est vendu 20 000 livres en 1791 à Nicolas Edme Viesse de Marmont.

Après la faillite du maréchal Marmont en 1827, le moulin a appartenu à la comtesse Élisabeth de Rochechouart (1796-1857). Puis Toussaint André puis les frères Piot.

Le moulin servait essentiellement aux paysans du faubourg Saint-Mammès et de Marigny.

 

Le Moulin des Passes par Bogureau :

 

Le moulin appartenait depuis 1882 à Edmond Pocard qui l'avait acquis de son oncle meunier Théophile Noblot (1820-1883).

Edmond Pocard et son épouse résidaient chez Ernest Humblot, impasse des Capucins.

C'est lui qui a fait construire l'immense cheminée pour le bon fonctionnement de sa machine à vapeur qui assurait la force motrice quand les eaux du bief n'arrivaient pas à entraîner les meules.

Paul Lemoine lui succède vers 1925 puis ce sont les Minoteries dijonnaises qui cesseront leur activité en 1993...

Le moulin des Passes lors d'une inondation.

 

Le vannage du Petit-Bas avant travaux :                                                            

 

Photo Manzoni , les travaux :

Le petit-Bas, l’église St Vorles. 1908 :

On distingue le pont du chemin de fer.

 

Photo Duchesne 1890, prise d’eau (concession pour encourager l’industrie)

En 1869, Eugène Rouot (1813-1875), mécanicien, obtient l'autorisation de faire un barrage en bois sur le bras gauche de la Seine et conserver un canal sous les bâtiments et le jardin pour faire tourner une roue hydraulique, motrice de ses ateliers.

Puis son fils Emile (1844-1932) (machines à battre et pressoirs) livre presque épuisé

Photo Duchesne 1860

Le pont des Chaînes (rempart établi lors de la réunification des deux cités Chaumont et le Bourg en  1586)

Le pont aux Chaînes était défendu par un fort dont il est resté jusqu'à 1801 la tour du Fort Saint Maurice, au bout de l'impasse de ce nom.

 

Vieilles maisons en 1909 :

Clément Mitaine, du Cheval Rouge le quitte pour se marier. Au fond, on aperçoit l'Imprimerie Lithographie Reliure (Bogureau)

Pont Saint-Martin et pont des Halles

 Rue des Ponts et Marché couvert :

On distingue le pont Saint Martin l'Hôtel du cheval Rouge  la Pharmacie Serbource puis Goret, l'Horlogerie Alexandre Gambey puis Joseph Boz  et Jardelle (chapelle St Martin)

Le pont Saint Martin dans l'intérieur de la ville de Châtillon est d'une construction ancienne en moellon ; il est composé de 2 arches de 4 m d'ouverture chacune il n'est pas en très mauvais état.

 

Voici un plan de 1788 établi par un ingénieur des Ponts et chaussées

Rue des Ponts, impasse des Capucins, Cour des Halles , en vert bras de la Seine (piliers de la maison) ; Chapelle St Martin, en haut cul de sac du Raisin, espace blanc, puits dans la rue de Chaumont, Poste aux chevaux.

 

Plan  annoté de 1789

De droite à gauche, III maison d’un particulier (rive droite) Joseph Le Sain provenant de Bernard Personne

Cours naturel de la rivière (sic), la Chapelle St Martin 

II maison où résident les pensionnaires des bénédictines qui doit cens.

Bâtiments qui ont été démolis. Porche qui était autrefois il y a 45 ans.

Ruelle qui conduit aux remparts derrière les Bénédictines (allée des Boulangers Rue Regnault) 

Le quartier des Ponts, qui avait eu un oratoire Saint-Martin au XIIe siècle et n'avait pas de lieu de culte au XVIe siècle, obtint en 1578 le droit de construire une chapelle aux frais des habitants et surtout de François Riel prévôt.

L'édifice dédié à Saint-Martin, situé rue des Ponts, assez modeste disparut au XIXe siècle.

 

Plan cadastral 1810 (modifié après le bombardement)

 

Un petit bras de la Seine et une photo inédite du pont des Halles

Pont des Halles (Pont en bois en 1831 puis passerelle).

On décida de le reconstruire en pierre, à une plus grande hauteur. Sa réception définitive eut lieu en 1874.

Les Halles:

 :

    En  1910 quai des Halles :

Pont des Grandes Grilles

77 Avenue des Boulangers

Vous avez le bonjour de la petite parisienne Elodie Deseaux. (colonie du XIe)

En 1641, la crue de janvier fut telle qu’elle emporta le pont des Grandes Grilles avec des portions de remparts.

On le reconstruisit alors plus large. Réclamation des Bénédictines.

 

      Lebrun Joly le Pont des Grilles, 1910, colorisée :

 

       En 1910, le  pont miné :

 

   Février 1910 , le pont des Boulangers :

 

  Une carte de  Massenet  :Bords de Seine

 

        Gué des Grandes Grilles Jardelle :

 

   1890 une photo de Duchesne , la promenade :

On peut voir ici le Chalet Voizot Bonnamy Normier.

  Par Charpentier : Bords de Seine (vue du pont de l’abbaye) :

Le pont de l'abbaye :

1820 une gravure de Lasteyrie

 

Le maréchal a fait venir un célèbre lithographe pour immortaliser ses possessions.

Le pont de l'Abbaye sur la rivière de Seine est moderne d'une fort belle construction. Il est composé de 2 arches de 11 m 69 cm d'ouverture, chacune en maçonnerie de pierres de taille sur un plan circulaire.

 Le pont du moulin de la Sucrerie (Trèfle)  :

 

 Pont sur la Seine 1950 (Bourgeois ) :

 

 Le Moulin Marmont en 1919 :

Le pont des Malades

En 1820 gravure de Lasteyrie du vieux pont :

 

Rappel : Le château des seigneurs de Sainte-Colombe est dans le domaine et sous la protection des ducs de Bourgogne.

 Le cadastre de Sainte Colombe :

Pont – moulin de la Maladière. Le moulin des Malades, — ou de Courcelles-Prévoir — sur la paroisse de Sainte-Colombe, relevant de la Maladière, avec huilerie et place à foulon, situé à l’extérieur des remparts, appartenait à l’abbaye Notre-Dame.

      1901 (Mlle Charpentier) Pont sur la Seine

 

 Un coin du Parc, Vieux pont sur la Seine :

 

Une  photo de Michel Desliens :

Images en Châtillonnais a édité deux très beaux ouvrages que leurs auteurs ont dédicacé en fin de conférence.

Le premier, écrit et illustré par Jean Millot, nous présente les villages du canton de Châtillon-sur-Seine à travers les cartes postales.

 

Le second ouvrage est l'œuvre de Michel Manzoni, Vice-Président d'Images en Châtillonnais.

Il est composé de photographies de soldats américains qui étaient basés dans tous les villages du Châtillonnais durant la Grande Guerre.

 

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L
Toujours aussi passionnant M. MILLOT. J'avoue qu'à force d'assister à ses conférences, on peut s'imprégner de la disposition de l'ancien centre ville avant bombardement de 1940. Un exemple précis : ne pas oublier que l'avenue de la gare avant 1940 commençait "au jet d'eau", : la rue de la libération du jet d'eau au rond-point de la fonderie est une ancienne portion de l'avenue de la gare !
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J
Bonjour, magnifique conférence, félicitations. <br /> Merci beaucoup pour votre article, qui nous permet de profiter de cette conférence très intéressante. <br /> Bien cordialement.
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Z
Tres bel article !
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