Publié le 30 Avril 2010
Publié le 30 Avril 2010
Le pigeonnier de la ferme d'Epailly,ancienne Commanderie des Templiers...
Le pigeonnier de l'ancien relais de poste de Coulmier le Sec...
Le pigeonnier de la Ferme-Forte de Potières (commune d'Etalente)
Le pigeonnier de la ferme de l'ancien château-fort d'Origny sur Seine..
Il a hélas depuis , perdu son beau toit de laves...
J'ai bien fait de le photographier avant..
(avant)

Publié le 30 Avril 2010
Publié le 30 Avril 2010
Publié le 29 Avril 2010
Epailly,c'est actuellement un grand domaine agricole, à l'écart du village de Courban.
Mais autrefois c'était une Commanderie des Templiers !
Que reste-t-il de cette commanderie autrefois dotée d'un donjon fortifié,dont on ne peut plus voir que des douves comblées ??
Et bien une chapelle ,qui fut longtemps à l'abandon, mais qui peu à peu est restaurée par ses propriétaires actuels..
Une chapelle dont les dimensions énormes surprennent si l'on ne connaît pas son origine...
Voici l'entrée de la ferme d'Epailly,habituellement fermée aux visiteurs ,mais exceptionnellement ouverte lors de la visite des adhérents de "Villages Anciens, Villages d'Avenir"..
C'est Jean Millot,historien du Châtillonnais,président d'"Images en Châtillonnais" qui nous présenta la chapelle,après nous avoir donné un bref historique de la présence Templière dans notre région..
Jean s'appuya sur un remarquable ouvrage de Jean-Bernard de Vaivre ,dont je cite quelques passages ,pour faire son exposé..
Cet établissement créé par le Temple vers 1200 est remarquable à plus d’un titre. Il fut ainsi géré à la fin de cet ordre militaire par un de ses plus hauts dignitaires, Hugues de Pairaud,responsable de ses finances jusqu’à la suppression de l’ordre. Dévolu alors, comme tous les biens du Temple, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, il en devint l’une de ses principales commanderies, les titulaires du prieuré de Champagne y résidant longtemps. C’est aussi là que se tinrent les chapitres provinciaux qui rassemblaient, chaque été, les chevaliers relevant de cette entité qui couvrait partie de la Champagne, une large part de la Bourgogne et les marches de Lorraine.
Située aux confins de la Bourgogne septentrionale et de la Champagne, dans le diocèse de Langres, la préceptorie d'Epailly devint rapidement un des plus importants établissements de cette région. Sa formation est révélatrice de la manière dont se sont élaborées beaucoup de commanderies de ce genre dans l'Occident médiéval. Là où l'ordre recevait des donations d'une certaine importance et où il espérait pouvoir s'étendre, il fondait une maison, quitte à y rattacher, dès que cela s'avérait réalisable, d'autres domaines, les plus proches possible. On poursuivait le plus souvent en y raccrochant, par achats successifs, des terres adjacentes, procédant au besoin à des remembrements. Ainsi, l'ordre du Temple bénéficia-t-il à Epailly de dons de plusieurs personnages de haut rang comme de donations de leurs vassaux. Si l'original de l'acte n'est pas conservé, il existe cependant, dans un vieil inventaire du XVIe siècle, la mention d'un acte de l'an 1200 émanant d'Eudes, duc de Bourgogne, au terme duquel Aymon, seigneur d'Autricourt, donna aux frères d'Epailly « la pasturaige tant en bois qu'en plain d'Autricourt avec l'affoage de leurs paistres ». Cela signifie que les Templiers étaient déjà installés là, et sans doute depuis quelque temps déjà, pour que le duc de Bourgogne soit appelé à entériner un tel don. On notera d'ailleurs qu'Autricourt n'est pas le fief le plus proche d'Epailly et que si Aymon, seigneur d'Autricourt donna, même aux confins de ses terres, tant prés que bois, des droits de pâture, c'est que les Templiers possédaient déjà un troupeau assez conséquent pour aller pâturer à plusieurs lieues de leur établissement principal.
Lors du procès contre les templiers, sous Philippe le Bel, en 1307, deux des frères, Guillaume de Bissey et Simon de Courban, déclarèrent avoir été reçus dans l'ordre à Epailly, alors que Hugues de Villers était précepteur de cette maison.
Après le fort intéressant exposé de Jean Millot, nous nous sommes dirigés vers la chapelle Templière,cachée pour l'instant derrière de grands arbres..(à gauche,la maison moderne construite sur les ruines de l'ancien donjon)
La chapelle est difficile à photographier : de face les arbres la cachent et sur le côté l'absence de perspective fait que j'ai été obligée de la photographier deux fois...
Cette chapelle est romane, vraisemblablement construite au début du 13e siècle : en effet , des donations de terres sur Courban furent faites aux Templiers des 1215.
Une partie de la chapelle a été modifiée plus tard,en témoigne cette ouverture manifestement gothique...
Voilà la chapelle vue du fond de la cour,les visiteurs y entrent,toujours conduits par Jean Millot...
Les niches visibles sont celles qui contenaient les tombes des prieurs de la Commanderie..
De curieux visages sont visibles en bas des arcades..
De l'autre côté,encore très dégradé,on peut voir la rosace tombée à terre...On se rend compte qu'il y a encore beaucoup de travail à effectuer par les propriétaires actuels pour redonner toute sa beauté à cet édifice Templier !
Lorsque l'on contourne la chapelle en passant par un pré attenant,on se rend compte de son immensité ..Ce serait presque une...cathédrale !
Jean Millot,érudit infatigable,nous montra des documents anciens en les commentant et en répondant aux nombreuses questions..
Je vous avais dit qu'il ne restait rien du donjon (sauf des caves voûtées paraît-il), par contre l'ancienne enceinte fortifiée a gardé cette tour et des courtines...
Une grande réserve d'eau existait près de la Commanderie,elle est aujourd'hui à sec..
Un dernier coup d'oeil à la Chapelle des Templiers, par l'arrière de la "ferme d'Epailly", car on ne dit plus,hélas la Chapelle de la "Commanderie des Templiers d'Epailly"...
Cette visite clôtura magnifiquement cette très belle journée proposée par Villages Anciens, Villages d'Avenir..
Publié le 28 Avril 2010
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http://villagesanciens-villagesdavenir.com/index.html
Publié le 28 Avril 2010
Quel est la finalité de cette Association ?
L’association a pour but la connaissance, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine bâti traditionnel, des sites villageois et urbains ainsi que de leur environnement paysager; la promotion des savoir-faire traditionnels et des matériaux naturels; la promotion d’un bâti nouveau qui s’inscrive harmonieusement dans les agglomérations traditionnelles et les paysages.
Sylvie Esmiol,paysagiste s'est attachée , par son exposé, à nous faire connaître la petite région qui s'étend de Courban à Bissey la Côte ,en passant par Louesme..(prononcer Louâme, à la Châtillonnaise !)
Quelle est donc la définition d'un paysage ?
Le paysage désigne une partie du territoire perçue par la population et dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et leurs interrelations..
L'étude de Sylvie Esmiol a donc porté sur la région Bissey la Côte,Courban,Louesme,région qui allie côtes (Bissey et Courban) et plaine (Louesme).
Ce paysage est un paysage sec,sans cours d'eau , à part le ruisseau du vallon d'Epailly.
Il est formé d'une pelouse calcaire, traversée par une voie de chemin de fer obsolète.
A noter qu'une voie romaine traversait autrefois le paysage.
A Bissey la Côte, la vigne ,en 1827, couvrait 50 hectares,elle disparut ,puis renaquit il y a quelques années sur cette "Côte" si bien exposée.
La surface, ainsi plantée de ceps, est redevenue pratiquement la même qu'en 1827.
La conférence ,qui se passait au Château de Courban, fut suivie par une visite sur le terrain,à Bissey la Côte précisément.
Ce fut donc une "caravane" de voitures qui partit pour Bissey,avec des arrêts où Sylvie nous montrait les éléments précisés lors de sa conférence..
Premier arrêt près de ce lavoir très bien restauré,alimenté par une source..
A gauche,vue sur Courban..
La ferme templière d'Epailly où Jean Millot nous montrera plus tard la superbe chapelle, en voie de restauration..
En face,le village de Louesme,dans la plaine..
Nous descendîmes ensuite la "Côte" pour parcourir le village,passer près de son église et de son vieux cimetière..
Une date, 1861 , est gravée sur la fontaine au-dessus du décor en bas-relief qui représente un animal fantastique et un roseau.
Les visiteurs posèrent de nombreuses questions sur la préservation des paysages et des villages de notre région, but de l'Association "Villages Anciens,Villages d'Avenir"...
Deux beaux pigeonniers se dressent dans le village,le premier très bien restauré..
Villages Anciens,Villages d'Avenir propose encore cette années des stages fort intéressants.
Je les détaille ci-après..
Publié le 26 Avril 2010
Albert Obry m'a signalé que dans son village, Bouix, existait un superbe "Sully".
Je suis allée le photographier,c'est vrai qu'il est magnifique,mais je ne possède pas de renseignements à son sujet: son âge, la circonférence de son tronc...
Ses racines sont impressionnantes !
C'est un très bel arbre ...
Le voici au printemps 2011 :
Publié le 26 Avril 2010
Aujourd'hui je publierai les photos de quelques unes de ces stèles, situées au Nord de Châtillon sur Seine...
(monument Bill Holland)
Tous les récits sur ces résistants peuvent être consultés sur le cahier du Châtillonnais :
Vous y lirez le récit des morts de ces resistants qui sont particulièrement atroces ,comme celle de Marcel Glace...
Publié le 26 Avril 2010
Bruno Chaume le Président de la Société Archéologique était heureux de voir qu'une nombreuse assistance s'était déplacée pour écouter le conférencier Sébastien Lepetz..
Le secrétaire ,Jacky Streer et Dominique Masson,président des Amis du Châtillonnais, ne l'étaient pas moins !
Le conférencier, Sébastien Lepetz est un chercheur,archéo-zoologue au CNRS.
Il s'est attaché, pendant son séjour à Pompéi, à découvrir les rites funéraires Romains.
Pour cela il a fouillé, avec une équipe importante d'archéologues, des tombes de Pompéi,tombes qui , enfouies sous les cendres du Vésuve, ont pu garder tous leurs secrets...
Les chercheurs ont choisi de fouiller les tombes de la famille de Vesonius,un riche affranchi .
Celui-ci avait fait ériger un monument le long de la route,orné de trois statues : la sienne,celle de son épouse, "la patronne", et celle d'un ami.
Derrière ce monument,existe un enclos où sont enterrées les urnes funéraires des membres de la famille (la "familia" comprenait aussi les serviteurs)
En dessous des statues,sur une plaque de marbre,sont gravés les noms de ceux qui sont ainsi représentés :Vesonius,Vesonia et l'ami Morfellio... A l'arrière,sous le monument une niche contient la stèle de Vésonius, et à l'avant on voit celle de Vesonia, son épouse, et celle de son fils Vesonius Procullus..Mais où se trouve donc la stèle de l'"ami" Morfellio ??? et bien il n'y en a pas,elle avait été préparée,mais l'ami ayant trahi Vésonius, fut privé de sépulture..Et Vesonius fit graver son propre nom sur la stèle destinée au traître , vengeance ultime !!
Comment sait-on cela ? et bien en lisant la plaque, située sous la première ,devant le monument !
Pourquoi Vesonius n'a-t-il pas fait retirer la statue de l'ami indélicat ? et bien parce que le monument était en sorte en co-propriété !!
Il s'est donc vengé d'une autre façon !
Les Romains pratiquaient l'incinération des morts,voici un dessin représentant le bûcher funéraire..Pendant la crémation,des plantes aromatiques étaient brûlées ,des animaux (porcs,poissons,volailles) étaient cuits sur le bûcher,un repas destiné aux vivants ayant lieu dans l'enclos funéraire :des banquettes et une table en témoignent.
Les plus gros ossements de la personne décédée étaient mis dans l'urne funéraire,les cendres plus fines placées à côté..
C'est en observant les os des urnes que les chercheurs ont vu que certains os d'animaux, des arêtes, y étaient mêlés, et que donc des animaux étaient cuits sur le bûcher !! Peu de différence entre un os de cochon brûlé et un os humain !!Les urnes étaient parfois ordinaires : Vesonia,la patronne,a pour urne une de ses marmites, reconnaissable aux traces de suie que l'on voit en dessous...
Les Romains ne croyaient pas en la résurrection,aussi les tombes n'étaient plus tard visitées qu'en souvenir du défunt : on répandait alors des huiles parfumées,par la colonne que l'on voit à droite de la photo,on faisait tomber des "bouteilles de larme" ( unguentaria ) par l'ouverture...On faisait brûler de l'huile dans des lampes en argile que l'on retournait ensuite...
Une autre anecdote aussi intéressante que celle de l'ami félon,c'est celle nous informant que Vesonius aurait triché sur l'âge de son fils décédé !!Sur la stèle de son enfant il a fait graver l'âge qu'il avait à son décès : XIII ans..(13)
Mais les chercheurs en analysant les cendres se sont aperçus que celles-ci ne pouvaient être que celles d'un enfant de ...neuf ans !
Pourquoi cette "tricherie" ? et bien parce que Vesonius était un esclave affranchi, et que sa descendance ne pouvait être affranchi à son tour , qu'à partir de l'âge de 12 ans...ultime orgueil posthume d'un père !
Le conférencier a , durant plus de deux heures, passionné son auditoire,les questions furent nombreuses ...
Ce fut une très belle soirée,enrichissante qui donne envie de relire Pline le jeune qui observa l'éruption volcanique de loin et qui en fit une belle relation..
Pline l'ancien ,son oncle,voulut aller en bateau secourir des habitants de Pompéi mais fut tué par la nuée ardente qui suivit le nuage de cendres ...
Merci Sébastien Lepetz,merci la Société Archéologique de Châtillon sur Seine pour nous avoir révélé des secrets antiques que nous n'aurions jamais soupçonnés !