Publié le 31 Août 2023

Dominique Masson nous propose un notule sur le château de Gurgy la Ville, qu'il en soit remercié.

Notule d’histoire :

le château de Gurgy-la-Ville

  Le « château des hirondelles », tel est le « surnom » donné au château de Gurgy-la-Ville par ses actuels propriétaires.

S’il n’avait pas été racheté en 2005 par M. Jean-Philippe Guerra et sa femme, Eliane, un entrepreneur en maçonnerie-taille de pierre spécialisée dans la restauration du patrimoine et ancien compagnon du devoir, le château allait s’écrouler dans les mois à venir.

Pour ce sauvetage, ils ont obtenu en 2014 dans la catégorie « patrimoine bâti parcs et jardins » un premier prix régional du patrimoine pour ce sauvetage.

A son départ en retraite, les ouvriers de son entreprise lui ont offert une truelle géante, qu’il a mise comme enseigne sur l’une des tours ; le château aurait pu aussi bien être surnommé « à l’enseigne de la truelle ».

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 1 :La truelle géante fichée dans le mur de l'une de ses tours.

Peu de distance sépare « Gurgeium Villa » de « Gurgeium Castrum », mais ces deux villages, tous deux dans la province de Champagne avant la Révolution et du bailliage de Langres, ont une histoire bien différente.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 2 : Carte du duché de Bourgogne par Delisle début XVIIIème siècle. Gurgy-la-Ville et Gurgy-le-Château se trouvent en Champagne, mais entre Châtillon et Arc en Barrois qui sont à l'époque en Bourgogne.

Gurgy-le-Château (ou Gurgy-le-Châtel) apparaît dans les textes en 1106, tandis que Gurgy-la-Ville apparaît un peu plus tard, en 1185.

En 1199, l’abbé de Clairvaux, Guy, intervient dans une dispute entre l’abbaye d’Auberive et celle de Longuay, concernant l’étendue de leurs pacages respectifs ; à l’avenir, la première disposera pour elle seule de tous ceux de Buxerolles, Gurgy-le-Château et Faverolles, sans outrepasser du côté de Longuay la voie antique conduisant de Gurgy-le-Château à La Chaume ; et la seconde disposera de tous ceux de Gurgy-la-Ville, Lucey et La Chaume, sans dépasser cette voie du côté de la grange de Val-Serveux et Faverolles

[i]. En 1231, Henri de Nogent reconnaît avoir cédé à l’évêque de Langres, pour 30 livres, la moitié des dîmes de Gurgy-la-Ville et sa part dans celles de Gurgy-le-Château ; car les cures de chacun des villages sont à la collation de l’évêque de Langres

[ii]. Ce sont tous les deux des seigneuries, mais avec des seigneurs différents et il n’est pas évident de savoir quel seigneur est de l’un ou l’autre village.

Cependant, en 1270, la seigneurie de Gurgy-le-Château est vendue à l’évêque de Langres, avec le château, et sera alors une seigneurie ecclésiastique, alors que la seigneurie de Gurgy-la-Ville restera toujours une seigneurie laïque.

En 1236, Simon, seigneur de Châteauvillain, atteste que Guillaume de Gurgy a rendu hommage à l’évêque de Langres

[iii], mais il est difficile d’en savoir plus sur les seigneurs de Gurgy au moyen-âge. Certains citent Robert de Gurgy en 1201 et Jean de Gurgy en 1340

[iv]. Un peu avant 1400, eut lieu le partage de la seigneurie de Gurgy ; Simone de Saint-Balo avait deux filles. L’une, Simone de Chauffour, épousa Oudot de Senailly et eut la maison forte et la moitié de la justice ; l’autre fille, Jeanne de Chauffour (ou Jeannette), épouse d’Arnoult (Arnould) de Dampierre, écuyer, eut « les basses maisons de la maison forte » et probablement l’autre moitié de la justice du lieu

[v].Pour la branche « Dampierre », on trouve ensuite Pierre Pignard, marchand, seigneur de Dampierre et de Gurgy en partie, procureur à Langres de 1487 à 1491, mort en 1518 (fils de Guyot, seigneur de Dampierre, il fut marié à Catherine Girault) ; son fils, Guy, seigneur de Gurgy en partie, fut bailli à Langres en 1520, puis secrétaire du roi (mort avant 1541, il était marié à Raimonde Ribotteau).

Puis c’est la branche « Gurgy » de la famille Legoux. Guillaume Legouz, écuyer, seigneur de Vellepesle, est aussi seigneur de Gurgy et La Villeneuve, conseiller du roi en ses conseils d’état et son premier avocat général au parlement en 1586.

On voit alors que Gurgy est plus du côté bourguignon que champenois.

Il avait épousé Renée Levallois, dont il eut Bernard Legoux, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en 1618 ; de son mariage, en 1623, avec Anne Morin, il eut une fille, Odette, qui épousa Henry François Garnier et lui apporta Gurgy.

Leur fils, Georges, écuyer, seigneur de Gurgy en partie, né vers 1666, épousa Anne Febvre, née vers 1658, fille de Richard Febvre et Claude Becquet.

 [i]Archives de Haute Marne-ADHM ; 1 H 36 ; cité dans : « Benoît Chauvin : le Val-Serveux et l’abbaye d’Auberive » ; Les Cahiers Haut-Marnais ; n° 307, 2023/2

[ii]Roserot Alphonse :

[iii] ADHM ; G 303

[iv]Nicolle Adolphe : « monographie de la commune de Gurgy-la-Ville, 1888 » (Cahiers du Châtillonnais, n° 70) ; l’abbé Jacques Denizot parle de Euvrard, écuyer, et son frère, Huo, qui sont seigneurs en 1183 (Bibliothèque de Dijon, Ms 1727-1732) ; certains parlent également de Jobert de Gurgy en 1185

[v] ADHM ; G 303

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 3 : Armorial général par d'Hozier 1696

Puis leur fils, Henry François, seigneur de Gurgy en partie, eut une fille, Jeanne, qui épousa à Germaines, le 25 juillet 1690, Simon Fornier de Germaines, écuyer, ancien garde du corps, lieutenant des chasses et plaisirs de S.M au bailliage de Langres.

 Suivre l’autre partie de la seigneurie, dont faisait partie le château, est plus difficile.

En 1440, le fils de Simone et Oudot de Senailly, Jean, donne son dénombrement, notamment pour la maison forte.

C’est lui qui va subir les désastres de la guerre entre les Bourguignons et les Français.

Le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, était en guerre avec le roi de France, Louis XI.

Les troupes royales, mêlées à beaucoup de Liégeois révoltés contre le duc, se jetèrent, au commencement de 1472, sur la Bourgogne ; Gurgy-le-Haut (le Château) et Gurgy-le-Bas (la Ville), furent brûlés ; mais le duc reprit l’offensive et chassa les troupes royales.

En 1473, Jean de Senailly, en considération des désastres des dernières années, où en particulier le château fut brûlé, accorde une taille abonnée aux habitants du lieu pour qu’ils reviennent y demeurer[i]

C’est probablement lui, ou son fils, qui va reconstruire le château tel qu’il est aujourd’hui, dans ses grandes lignes.

 (i]« Vidimus de 1485 », ADHM, G 303 ; cité par Mouillebouche Hervé : « les maisons-fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVe siècle »; Dijon, 2002

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 4 : La façade externe du château avec les traces du pont-levis

Le château, ou plutôt la maison forte, s'organise aujourd’hui sur une plate-forme carrée, fermée à l'est par un corps de logis à un étage carré sous toit à croupe, au nord par une grange, au sud par un bâtiment de courtine au droit du côté du logis et par un simple mur à l'ouest.

Le corps de logis principal à l’est est composé d’un rez-de-chaussée, d’un étage carré et d’un étage de comble couvert d’un toit à croupe, avec trois lucarnes en œil-de-bœuf ; ce logis était percé à l’est d'une porte charretière plein-cintre accostée d'une porte piétonne à gauche, avec trois rainures de flèches de pont-levis; à l'aplomb de la porte charretière, se trouvent trois blasons bûchés et une fenêtre haute.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 5 : Les rainures des flèches du pont-levis, au-dessus les restes des blasons

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 6 : La cheminée de la "salle des gardes" derrière le pont-levis

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 7 : Une salle au rez de chaussée

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Figure 8 : Une cheminée, dessin de Louis Victor Petitot (album de dessins autour de la Haute Vallée de l'Ource 1999)

La plate-forme est garnie de deux tours rondes, du côté sud. Au sud-est, la tour est attenante au logis principal ; au sud-ouest, c’est une tour ronde isolée, reliée au logis par la courtine et flanquée d’une échauguette à cheval sur la courtine.

Ces tours sont percées de canonnières à ébrasement externe oblong.

De ce côté sud, il reste une trace du fossé.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 9 : La tour sud-est, avec des canonnières au raz du toit et au raz du sol

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 10 : la tour du sud-ouest

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 11 : Les deux tours et le fossé en eau

Après le rattachement de la Bourgogne à la France, en 1477, le fils de Jean, Antoine, rend hommage au roi le 18 août 1481, pour Colombey et La Villeuve aux Fresnes, à lui échus par décès de son père ; en 1491, c’est l’aveu et le dénombrement donnés par Antoine de Senailly, seigneur de Rimaucourt, Colombey-les-Deux-Eglises et Gurgy[i].

On trouve ensuite Pierre Ier de Senailly (marié à Orceline de Thuillières), baron de Rimaucourt, seigneur de Gurgy en partie, de Laneuvelle et de Ravennefontaine, décédé vers 1548[ii].

Puis son fils, Théodore de Senailly, seigneur de Gurgy en partie et de Rimaucourt ; il fut gouverneur du château de Joinville et mourut vers 1592 (il se maria avec Claude d’Anglure).

On trouve, au début du XVIIe siècle, Philiberte Garnier dame de Gurgy, qui épouse de Jean Girault, seigneur de Fresnoy[iii].    

Au XVIIIe siècle, les Febvre vont réunir les deux parties de la seigneurie de Gurgy.

Ce sont peut-être eux qui vont aménager un parc à l’arrière du château, avec un nymphée, du côté où se trouvait autrefois l’entrée du château.

En 1737, le dénombrement est fait par Antoine Febvre (né vers 1680/1690 et décédé entre 1732 et 1756), écuyer, gendarme de la garde du Roi, et Jeanne Garnier, sa femme ; il va être seigneur de la totalité, savoir pour un quart par acquisition faite le 18 janvier 1725 du sieur Fournier de Germaines (époux de Jeanne, fille d’Henri François Legoux)  et, pour le surplus, à cause de ladite Jeanne, comme héritière de François Garnier, écuyer, son père[iv].

[i]ADHM, G 303

[ii] Pierre de Senailly apparaît lors de la convocation du ban du bailliage de Sens (duché de Langres) ; il est taxé de40 livres, pour un revenu de sa seigneurie de 193 livres 5 sols, lors d’une montre le 15 juillet 1545 (« le ban et l’arrière ban du bailliage de Sens, publié par Maurice Roy ; Sens, 1885)

[iii] Les Choiseul furent seigneurs de Senailly et aussi seigneurs de Fresnoy

[iv]ADHM ; G 303

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 12 : le nymphée, dessin de Louis Victor Petitot (album de dessins autour de la Haute-Vallée de l'Ource 1999)

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 13 : Le nymphée aujourd'hui (la statue a été retaillée par le propriétaire, de même que les autres bustes)

Son fils, Richard Febvre, né en 1718, maître de camp de cavalerie, va, en 1756, acheter la seigneurie de Mauvilly et vendre Gurgy au duc de Penthièvre, pour 190 000 livres, tout en gardant le nom (marié à 1738 à Cécile Rougeot, son fils, officier de cavalerie, s’appellera Richard Febvre de Gurgy).   

 Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, est né le 16 novembre 1725.

C’est le fils unique de Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et madame de Montespan.

En 1693, celui-ci achète le marquisat d’Arc-en-Barrois et, en 1703, Louis XIV érigea le comté de Châteauvillain en duché-pairie pour lui et ses descendants.

Son fils, Louis Jean Marie, l’une des plus grosses fortunes du royaume, fut gouverneur et lieutenant général de Bretagne et amiral.

Pour compléter le duché de Châteauvillain, il acheta la seigneurie de Gurgy.

Avec celle-ci, il fut aussi en possession du haut-fourneau et de la forge, construits probablement vers le milieu du XVIIIe siècle (ce qui entraîna son association avec Aubepierre) ; en 1772, il y était produit 200 000 livres de fer par an.

Le duc de Penthièvre mourut en Normandie, le 4 mars 1793 ; il avait légué tous ses biens à sa fille, Adélaïde, mais tous ses biens furent alors confisqués.

Le coup d’État de 1797 va contraindre celle-ci à s’exiler en Espagne.

Elle revint en France en 1814 et une partie de ses biens lui fut rendus, en particulier les bois (Arc fut restitué en 1814) ; en 1820, les bois de Gurgy étaient gérés par les gardes du duché de Châteauvillain.

Mais le château avait dû être vendu et acheté par des bourgeois, tandis que fourneau et forge se retrouveront en possession de Jean-Baptiste Edouard Bougueret, maître de forges (né à Gurgy en 1809) qui apportera en 1845 ces usines à la société en commandite Bougueret-Martenot [i].

On ne sait quand le château perdit ses autres tours. Au XIXe siècle, le château apparaît composé de deux côtés, sans grange adventive.

 [i]Cette société deviendra en 1860 la Société des Forges de Châtillon et Commentry ; mais, en 1860, Bougueret demande de ne pas être imposé à la contribution foncière, le fourneau étant « dans un état de délabrement qui ne permet plus de l’employer à sa destination d’usine ».

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 14 : Gurgy-la-Ville, cadastre napoléonien

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 15 : Gravure d'Eugène Nesle 1858 (album pittoresque de l'arrondissement de Châtillon sur Seine 1858)

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 16 : Dessin de Louis Victor Petitot (album de dessins autour de la Haute Vallée de l'Ource 1999). On distingue les rainures des flèches du pont-levis et on voit la souche d'une cheminée.

 Plus tardivement, furent ajoutés au nord des écuries et une chambre à four.

Au XXe siècle, le château fut la propriété de familles d’agriculteurs, les derniers étant la famille Défaut, puis la famille Sullerot.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 17 : La grange rajoutée côté nord, accolée au corps de logis.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 18 : Le château. Carte postale vers 1900, Bogureau éditeur

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

 Figure 19 : le cadastre actuel

 Les bâtiments n’étant pas inscrits aux Monuments Historiques, le propriétaire a pu restaurer selon son goût certaines parties, tout en conservant une unité pour l’ensemble du château.

Ainsi, il a, au-dessus du nymphée, construit une petite "Folie" ; elle n'est pas terminée car il doit encore lui construire un fond et une voûte qu'il a l'intention de décorer d'une fresque.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 20 : La "Folie", devant le bassin supérieur

 De même, pour fermer la cour du côté ouest, contre le mur séparant de la rue, il a construit une "Fabrique de jardin" à l'aide de pierres de pays alternant avec des pierres percées trouvées dans la région.

A l'intérieur, un banc est surmonté de deux têtes sculptées en pierre.

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 21 : A droite les écuries et la chambre à four. Au fond la "Fabrique de jardin"

"Le château de Gurgy la Ville", un notule d'histoire de Dominique Masson

Figure 22 : La courtine reliant les deux tours.

 Il en est de même pour la courtine reliant les deux tours, qui a été reconstruite ; la fenêtre n’est pas d’origine, mais l’archère est bien en place ; on peut remarquer qu’elle permettait de tirer sur l’ennemi qui pouvait avoir pénétré dans la cour du château.

Depuis 2005, la famille œuvre pour restaurer, pérenniser, transmettre ce patrimoine bâti chargé d'histoires. C’est une entreprise «« gurgygantesque » comme aime à le rappeler Jean-Philippe Guerra et, afin d’aider à continuer la restauration du château, il est possible de dormir au château pour des « nuits insolites ».

( Dominique Masson )

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 31 Août 2023

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot(Portrait par Jean Lébédeff)

Depuis qu'un guide solognot nous a fait connaître Gaston Couté, lors de la visite de la "Maison du braconnier", j'ai lu tous ses poèmes et ses chansons et j'ai découvert un artiste exceptionnel , bien oublié de nos jours, que c'est dommage !

Quelques mots de sa biographie :

Gaston Couté naquit le 23 septembre 1880 à Beaugency, son père était meunier au moulin de l'Ay.

Après le certificat d'études, il fréquenta les écoles de l'Ay, de la Nivelle, de la Monnaye, puis entra au lycée Pothier d'Orléans où il fit connaissance de Pierre Dumarchey, qui plus tard prendra le nom de Pierre Mac Orlan.

Son père le destinait  à entrer dans l'Administration, mais Gaston Couté préféra "la bohème"...

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot

(BNF-Gallica)

Est-ce ce Pierre Dumarchey, alias Pierre Mac Orlan,  qui l'incita à partir pour Paris, à fréquenter les cabarets de la Butte Montmartre ?

Couté écrivait déjà à seize ans de bien beaux poèmes, mais il se spécialisa plus tard dans les chansons engagées, car il se rebellait contre les injustices de la vie.

Il se produisit  dans les cabarets montmartrois comme l'Âne Rouge, Al Tartain, le Funambule, les Noctambules, le Grillon, etc... où il remporta très vite du succès.

Il venait aussi s'attabler au Lapin Agile, pour retrouver son ami Mac Orlan, c'est là qu'il connut, entre autre Roland Dorgelès, Max Jacob et....Francis Carco !

Dans ses chansons, il faisait vivre dans une langue patoisante, très forte, le monde des réprouvés, des exclus, c'était le digne héritier de Béranger.

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot

(Portrait tiré du site "Hypothèses")

 Hélas, Gaston Couté  se brûla les ailes aux lumières de la ville.

Il se nourrissait mal, buvait trop d'absinthe.

Il attrapa la tuberculose et mourut à l'hôpital Lariboisière à seulement 30 ans....

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot

(Dessin par Jules Grandjouan)

Ses poèmes furent imprimés sous le titre d'un de ses textes '"Le gâs qu'a mal tourné", un texte qui paraît finalement très actuel...pas grand chose n'a changé...

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot

 LE GAS QU'A MAL TOURNE

Dans les temps qu'j'allais à l'école,

- Oùsqu'on m'vouèyait jamés bieaucoup, -

Je n'voulais pâs en fout'e un coup ;

J'm'en sauvais fér' des caberioles,

Dénicher les nids des bissons,

Sublailler, en becquant des mûres

Qui m'barbouillin tout'la figure,

Au yeu d'aller apprend' mes l'çons ;

C'qui fait qu'un jour qu'j'étais en classe,

(Tombait d' l'ieau, j'pouvions pâs m'prom'ner !)

L'mét'e i'm'dit, en s'levant d' sa place :

« Toué !... t'en vienras à mal tourner ! »

 

Il avait ben raison nout' mét'e,

C't'houmm'-là, i'd'vait m'counnét' par coeur !

J'ai trop voulu fére à ma tête

Et ça m'a point porté bounheur ;

J'ai trop aimé voulouér ét' lib'e

Coumm' du temps qu' j'étais écoyier ;

J'ai pâs pu t'ni' en équilib'e

Dans eun'plac', dans un atéyier,

Dans un burieau... ben qu'on n'y foute

Pâs grand chous' de tout' la journée...

J'ai enfilé la mauvais' route!

Moué ! j'sés un gâs qu'a mal tourné !

 

A c'tt' heur', tous mes copains d'école,

Les ceuss' qu'appernin l'A B C

Et qu'écoutin les bounn's paroles,

l's sont casés, et ben casés !

Gn'en a qui sont clercs de notaire,

D'aut's qui sont commis épiciers,

D'aut's qu'a les protections du maire

Pour avouèr un post' d'empléyé...

Ça s'léss' viv' coumm' moutons en plaine,

Ça sait compter, pas raisounner !

J'pense queuqu'foués... et ça m'fait d'la peine

Moué ! j'sés un gâs qu'a mal tourné !

 

Et pus tard, quand qu'i's s'ront en âge,

Leu' barbe v'nu, leu' temps fini,

l's vouéront à s'mett'e en ménage ;

l's s'appont'ront un bon p'tit nid

Oùsque vienra nicher l' ben-êt'e

Avec eun' femm'... devant la Loué !

Ça douét êt' bon d'la femme hounnête :

Gn'a qu'les putains qui veul'nt ben d'moué.

Et ça s'comprend, moué, j'ai pas d'rentes,

Parsounn' n'a eun' dot à m'dounner,

J'ai pas un méquier dont qu'on s'vante...

Moué ! j'sés un gâs qu'a mal tourné !

 

l's s'ront ben vus par tout l'village,

Pasqu'i's gangn'ront pas mal d'argent

A fér des p'tits tripatrouillages

Au préjudic' des pauv'ers gens

Ou ben à licher les darrières

Des grouss'es légum's, des hauts placés.

Et quand, qu'à la fin d'leu carrière,

l's vouérront qu'i's ont ben assez

Volé, liché pour pus ren n'fére,

Tous les lichés, tous les ruinés

Diront qu'i's ont fait leu's affères...

Moué ! j's'rai un gâs qu'a mal tourné !

 

C'est égal ! Si jamés je r'tourne

Un joure r'prend' l'air du pat'lin

Ousqu'à mon sujet les langu's tournent

Qu'ça en est comm' des rou's d'moulin,

Eh ben ! I'faura que j'leu dise

Aux gâs r'tirés ou établis

Qu'a pataugé dans la bêtise,

La bassesse et la crapulerie

Coumm' des vrais cochons qui pataugent,

Faurâ qu' j'leu' dis' qu' j'ai pas mis l'nez

Dans la pâté' sal' de leu-z-auge...

Et qu'c'est pour ça qu'j'ai mal tourné !...

 Gaston Couté eut de nombreux interprètes : Édith Piaf, René-Louis Lafforgue, Pierre Brasseur, Francis Cover, Claude Réault, Yves Deniaud, Monique Morelli et, plus récemment, Gérard Pierron, Bernard Meulien et le regretté Marc Ogeret ( qui choisit le Châtillonnais pour vivre des derniers jours....)

Georges Brassens s'en est quelquefois inspiré... 

Gaston Couté repose au cimetière de Meung sur Loire.

Une statue lui est consacrée :

Gaston Couté, poète et chansonnier solognot

(cliché "Les Melloures")

Cent treize  ans après sa mort, Gaston Couté n’a pas pris une ride, ses vers sont loin d’être démonétisés, validés qu’ils sont chaque fois, à chaque époque, par l’actualité du moment qui ressemble comme une sœur à celle de la veille.

Il suffit d’une présidentielle ou de tout autre vote pour que, non sans raison, reviennent à notre mémoire Les Électeurs et ses vach’s, ses moutons, ses oué’s et ses dindons qui breum’nt, bél’nt, glouss’nt « tout comm’ les gens qui votent ».

À chaque remembrement s’impose d’évidence Les Mangeux d’terre...

Quelqu’en soit la technologie utilisée, Le Fondeur de canons gagne toujours de quoi bouffer en fabriquant de quoi tuer.

Et, chaque jour, le flot d’actualités nous informe de la probité contrariée de nos élus, qu’ils soient ministres, députés ou maires :

« Ohé là-bas ! Monsieu le Maire / Disez-moué donc pourquoi donc faire / Qu’on arrête les chemineux / Quand vous vous n’êtes qu’un voleu / Et peut-être bien pis encore / Le gouvernement vous décore ».

Ses indignations et révoltes d’alors débutent pareillement le nôtre, avec des mots qui toujours entrent en résonance.

Au-delà de la qualité intrinsèque de ses poèmes, c’est dans cette prégnance, cette pertinence, qu’il faut voir et comprendre le succès posthume de ce poète crotté qui, bien qu’absent de toute anthologie, de tout dictionnaire, de tout Panthéon, caracole encore dans la poésie chansonnière, à la manière d’un François Villon, à la manière d’une mauvaise herbe entre des pavés trop bien ordonnés.

Et dont l’œuvre est sans cesse imprimée, sans doute pas sur du Velin d’Arches mais sur ce papier recyclé qui épargne l’arbre et lui sied tant.

À chacun ses valeurs, à chacun sa Pléiade.

(Michel Kemper)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 31 Août 2023

Le Forum des Associations 2023 aura lieu le 10 septembre sur le site de la Douix

René Drappier nous envoie quelques belles photos représentatives du forum des Associations qui a eu lieu le 10 septembre sur le site de la Douix.

Merci à lui !

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

Le Forum des Associations Châtillonnaises 2023 a eu lieu sur le site de la Douix

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Publié le 31 Août 2023

Le Laostic donnera un concert dans l'église Saint-Vorles le 10 septembre 2023

Concert de musique ancienne vocale

Avec l'Ensemble Laostic Bourgogne

Direction François Tainturier

Laostic, ensemble vocal régional composé anime depuis plus de quarante ans les églises, abbatiales ou châteaux de Bourgogne et de France.

L’Ensemble proposera en l'église Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine un concert en adéquation avec l’architecture de ce site historique exceptionnel et à l’image de la puissance du lieu, il sera une promenade le long de sept siècles d’évolution musicale. Laostic, invité ici plusieurs fois, est honoré de faire chanter à nouveau les pierres de Saint-Vorles. Les musiques proposées sont accessibles à tous avec de courtes explications. Leur magnificence est lumière qui surgit des ténèbres, destinée à vous « envoûter ».

Église Saint-Vorles – dimanche 10 septembre 2023 à 17h.   -   Entrée : 12 €

Organisation : "Orgues, Musiques & Voix "

Au profit de la restauration et la mise en valeur des orgues des églises de la ville

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 31 Août 2023

Les champignons, chanson de Gaston Couté

LES CHAMPIGNONS

Sous les bois, l'automne s'enfonce

Avec ses gros sabots pleins d'eau ;

Sur ses pas, au travers des ronces,

Naissent les champignons nouveaux...

Va, ma mie, aux bois de chez nous,

(Il est un peu tôt pour qu'on danse !)

Fais bonne cueillette et surtout

Pas d'imprudence !

 

Les champignons, les champignons !...

Y en a des mauvais et des bons !

 

Les vrais mousserons sont tout roses

Comme un baiser entre nous deux,

Mais, à ça près, la même chose,

Y a des faux mousserons près d'eux.

Les trahisons sifflent toujours

Derrière le baiser qui sonne.

Comme en les jours de notre amour

Qui suit l'Automne.

 

Les champignons, les champignons !...

Y en a des mauvais et des bons !

 

Que l'on se trompe et que l'on s'aime :

On ne peut pas changer son coeur l

Mais on peut encor, tout de même,

N'y cuisiner que du bonheur...

Les faux mousserons ont poussé

Comme les vrais, sans nous attendre,

Mais c'est à nous de les laisser

Ou de les prendre !

 

Les champignons, les champignons !...

Y en a des mauvais et des bons !

 

Laisse à pourrir dans la clairière

Comme champignons vénéneux

Tous les soucis et les misères .

Et reviens où sont les vielleux.

Là, vers ton devantier à fleurs

Et vers ta caresse fleurie,

Je tends mon bec, je tends mon coeur,

Ce soir, ma mie.

 

Qu'ils soient tous bons les champignons !

Et que tous nos baisers soient bons !

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 31 Août 2023

Après la sécheresse et la canicule, des pluies bienfaisantes ont permis des pousses de champignons en Châtillonnais.

Marie-Geneviève et François Poillotte en ont découvert plusieurs de la famille des bolets, à Combe Noire.

Ils les ont déterminés et nommés sur leurs photos.

Merci à eux pour cette transmission....

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

Les champignons commencent à pointer le bout de leur nez en Châtillonnais...

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 29 Août 2023

Un village châtillonnais et ses écarts : Bellenod sur Seine

Bellenod sur Seine

 (Texte tiré du remarquable travail de Gérard Heinzé, d'après un ouvrage d'Alphonse Roserot)

Alphonse Roserot écrit Bellenot sur Origny ou Bellenot sur Seine

1163-1179: Hugo de Balennou

1195:  Baleno

1279 : Balenou

1284 : Balenou super Sequanam

1291: Beleno

1292: Ballenou

1323 : Balenoul sus Seigne

1338 :  Ballenou

1356 :  Bellus Nonus

1361 :  Bellenoul

1366 :  Ballenol sur Saine

1368 :  Ballenoul

1371 :  Balno

1377 Bellenod

Vers 1380 :  Bellenou

1391 :  Bellenoud

1403: Balenod

1406 : Belleno

1556:  Ballenot

1567:  Balleno

1584 : Ballenod

1635: Bellenot

XVIIIème siècle : Bellenot sous Origny

1884 :  Bellenot sous Origny ou sur Seine

(Sources principales consultées et citées par A Roserot : abbaye de Fontenay, Abbaye de Quincy, Abbaye de Flavigny, J d’Arbaumont, la Vérité. Archives nationales. B Prost inventaire 1, Courtépée, Dictionnaire des Postes de 1884, Archives de la Côte d’Or)

En 1789, le bourg dépendait de la province de Bourgogne, bailliage de la Montagne. Son église, sous le vocable de saint Pierre et de saint Paul était le siège d’une cure du diocèse d’Autun, archiprêtré de Duesme, à la seule collation de l’évêque.

Les écarts :

-La Borde, hameau 3,5km au sud-ouest, 2 feux, 8 habitants (Insee 1951)

1371 : la Borde

1574 : la Borde lez Plaisance

1635 :  Granche de la Borde Plaisance

1657 : les Bordes Plaisantes (Archives de la Côte d’Or)

XVIIIème siècle : les Bordes (Cassini)

Ancienne grange de l’abbaye de Quincy. Plaisance  est voisin de Quémigny sur Seine

-La Maison, ferme 1km au nord-est 4 feux, 16 habitants (Insee 1951)

1567 :  La Maison

1574 :  La Maison lès Balenot

1657 :  La Maison soubs Ballenot

1783  les Maisons sur Bellenot

XVIIIème siècle : Maison sur Bellenot.

Il y avait jadis à La Maison une chapelle dédiée à sainte Anne (Courtépée)

-La Montagne, hameau 2 km au sud-ouest 6 feux 18 habitants (Insee 1951)

1371 : La Montaigne

1372 : la Montaingne

1377 :  la Montainne

1635 :  la Montagne

(archives de la Côte d’Or et B. Prost inventaire I.)

Il y avait jadis à la Montagne  une chapelle de Saint-Claude (Courtépée)

-La Tuilerie (Garnier)

-Le Moulin du Bœuf 0,8km au sud, 0 feu, 0 habitant (Insee 1951)

-Le Meix-Costan, lieu détruit (A Roserot 1924)

1323 : le mex dit Costan (archives de la Côte d’Or)

-Le Meix-au-Fèvre, ferme détruite

1323 : La grange le Mex en Fèvre (Archives de la Côte d’Or)

-Moncrif, ancien fief simple, qui était en la paroisse de Bellenot sur Origny (Courtépée)

-Sainte-Anne, chapelle détruite, commune de Bellenot sur Seine, à la Maison (Courtépée)

-Saint-Claude, chapelle détruite, commune de Bellenot sur Seine à la Montagne (Courtépée)

-Vaux, hameau 1km ouest-sud-ouest, 13 feux, 38 habitants (Insee 1951)

1208 : Vaus

1266 : Valles

1279 : Vaux

1292 : Vax

1366 : Vaulx de la Montagne

1372 : Vaulz

1376 :  Vaulx

1406 : Vaulx en la Montagne

1574 : Vaulx soubz la Montagne

1635 : Vaulx soux Origny

1657 : Vaulx soubs Origny

XVIIIème siècle : Vaux sur Seine

(Origine des sources principales consultées et citées par Roserot : abbaye de Quincy, Saint-Bénigne, Archives de la Côte d’Or)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 29 Août 2023

Une conférence sur les orchidées aura lieu à Lignerolles  jeudi 7 septembre

Madame Eliane Defrance, de l'association "A travers Chants",  a accueilli deux conférenciers, chez elle, à Lignerolles, pour faire connaître aux amateurs ces fleurs mythiques du Châtillonnais : les orchidées sauvages.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

La première conférence a été présentée par Marie-Geneviève Poillotte, ancienne professeure de Sciences Naturelles, qui s'est passionnée au cours du temps pour les orchidées sauvages du Châtillonnais.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Madame Poillotte nous révèle  qu'il existe en France 200 espèces d'orchidées sauvages qui passent souvent inaperçues au milieu des grandes herbes.

En Côte d'Or on en compte 40 espèces et 36 dans le Châtillonnais.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Les orchidées ont un organe souterrain qui peut être composé de tubercules en forme de testicules (orchis en grec) ce qui explique le nom de ces orchidées, les orchis.

Il existe d'autres orchidées  qu'on nomme les ophrys.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

L'organe souterrain peut aussi être en forme de rhizome avec racines adventives.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Les feuilles sont entières et à nervures parallèles, le plus souvent vertes, mais d'autres peuvent être rouges ou tachetées comme cet orchis mâle.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Les fleurs sont groupées, la plupart du temps, en épis ou en grappes.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Morphologie de la fleur d'un orchis :

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Morphologie de la fleur d'un ophrys :

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

La pollinisation  peut se faire  par fécondation croisée  ou par autogamie.

Elle se fait aussi par le travail des insectes qui sont attirés par le nectar parfumé, par des leurres visuels et sexuels ou par des pièges.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Les graines sont minuscules , elles se comptent en milliers, peut-être  en millions dans une capsule.

Ces graines ne pourront s'enraciner que si elles s'associent à un champignon qui leur apportera  les éléments nutritifs indispensables, surtout du sucre.

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Merveille de la nature, un ophrys bourdon...

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Le second conférencier, fou des orchidées , c'est Fernand de Coninck, botaniste belge qui parcourt  avec son épouse Lutgart,  de nombreux pays  étrangers à la recherche de leurs orchidées spécifiques.

Dans son pays bien sûr, la Belgique flamande, dans le territoire du Parc National des forêts où il vient tous les ans en vacances, et aussi dans les montagnes françaises, en Espagne, au Portugal etc...

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Son orchis préféré c'est bien sûr le sabot de Vénus !

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Et bien d'autres...

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Les deux conférenciers ont été très applaudis.

Marie-Geneviève Poillotte a ensuite présenté son superbe ouvrage sur les orchidées du Châtillonnais :

Une conférence sur les orchidées sauvages de nos forêt a eu  lieu à Lignerolles

Dans ce livre vous pourrez tout savoir des orchidées,  et reconnaître les espèces diverses du Châtillonnais. Un ouvrage  indispensable pour les amateurs de ces fleurs superbes et un peu méconnues.

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 27 Août 2023

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Les superbes photographies urbaines de Clarisse Vinot, photographe professionnelle, ont été à admirer tout l'été à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais.

Cette exposition se nommait "REFLEX URBEX"

Clarisse Vinot nous explique ce qu'est le "Reflex-Urbex" :

L’Urbex est l’acronyme du terme anglais « Urban exploration »
Une activité qui consiste à visiter des lieux construits et abandonnés par l’activité humaine.

Il existe de nombreux lieux abandonnés dans toute la France et dans le monde.

Ces lieux sont de tous types : châteaux, hôpitaux, usines, épaves...

Pourquoi ? Parce que c’est fascinant, souvent beau et artistique (dans l’œil du photographe) et toujours intéressant de plonger dans le passé à l’état brut.

Mais il y a des principes chez l’Urbexeur « Ne rien prendre à part des photos, ne rien laisser à part des traces de pas, ne rien tuer à part le temps. »

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Ancien moulin de Châtillon sur Seine.

Bâtiment de face détruit par un incendie et derrière, la sortie de l'eau par une douve :

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Le reportage de Clarisse Vinot qui l'a le plus marquée, est celui de l'ancienne fonderie de fonte de Châtillon sur Seine, en partie démantelée en janvier 2010.

écoutons-la :

Des machines et des moules déjà démontés, désossés et sont entassés dans un fracas pêle-mêle.

Malgré tout cette fonderie a su garder son paysage industriel par ses grands bâtiments aux murs crasseux noirs de suif et pour certains effondrés, les couleurs d'ocre à rouge des oxydes de fer, les dépôts importants et collants de poussières de scories irritantes jonchant le sol et l'odeur très pénétrante du métal.

Le vent qui claque les tôles et fait écho, génère des illusions auditives, telles des voix gueulantes des ouvriers, étouffées par le vacarme assourdissant des machines, de la forge, des moules dans la presse, de la fonte qui coule.

Mon esprit est en fusion !

En 2020 la fonderie a été totalement démolie, pour sa réhabilitation en un nouvel écoquartier "la Fonderie" avec la construction d'une résidence standing.

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

Clarisse Vinot a exposé ses superbes photographies à l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 27 Août 2023

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Catherine Blachet est une artiste peintre châtillonnaise, aux œuvres originales, très colorées et riches de sens.

Elle expose ses peintures au bar associatif "La Coquille", durant le mois de septembre et d'octobre.

Voici ce qu'elle nous confie sur ses réalisations :

L'exposition intitulée "Homo Natura" concerne ma vision artistique sur les relations de l'homme avec la nature.

Les toiles présentées d'après une logique temporelle depuis la création de la terre jusqu'à aujourd'hui sont autant de témoins de la relation que l'homme entretient avec son environnement.

Sommes nous à la croisée des chemins ?

Chateaubriand dit "Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent".

Et Jean-Marie Pelt dit " Il ne faut pas sous estimer ma capacité de la nature à sauver sa peau, ce qui est rassurant"

Peut-on choisir ?

Numéro 1 : Genèse

Acrylique 100cm x100cm

Quelque chose se forme et se déforme...L'Homme apparaît et disparaît dans un tourbillon naturel...une histoire commence....

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 2 : Gestation

Acrylique et mortier 81cm x100cm

 La vie se développe et se propage dans l'océan matrice avant d'éclore ! L'aventure commence...

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 3 : Iris

Acrylique 70cmx50cm

Entraide & compétition, ou l'invention de l'écologie ?

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 4 : Homo Natura

Acrylique 92cmx73cm

La création : l'Homme produit de la Nature

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéros 5 et 6 : diptyque Homo & Sapiens

Acrylique 100cmx50cm

Une nouvelle espèce fragile mais conquérante est née...

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 7 : Dualité

Acrylique  80cmx60cm

Deux éléments disjoints, opposés & complémentaires : l'humain & son environnement ont la Nature en partage

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 8 : Anthropocène

Acrylique 110x85cm

"L'anthropocène marquera-t-il le point de départ d'une nouvelle extinction des espèces vivantes ?" Jean-Marie Pelt

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 9 : City

Acrylique 80cmx80cm

City ou la fable du papillon et de la fourmi

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 10 : Asphyxie

Acrylique  130cmx98cm

Pluralité des visions du monde

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 11 : Incandescence

Acrylique 100cmx50cm

Le monde brûle et nous regardons ailleurs.

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

Numéro 12 : Résilience

Acrylique :  100 cm x 100 cm

L'extinction est arrivée ! La nature a plus d'un tour dans son sac et reprend sa place...on sent le calme et la sérénité...

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

 Pour joindre Catherine Blachet, voici sa carte :

Catherine Blachet présente son exposition de peintures "Homo Natura" au bar associatif "La Coquille"

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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