Programme des conférences de L'Association Culturelle Châtillonnaise pour 2022-2023
Un programme très riche que je vous invite à consulter :
Et le bulletin d'adhésion :
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Le jeudi 18 août,madame Catherine Monnet, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais a présenté aux Amis du Musée, après la "triade", sculpture gallo-romaine
un autre objet d'Art, situé dans la salle Renaissance du Musée.
Il s'agit d'un vantail de porte peint du XVIème-XVIIIème siècle, provenant du couvent des Carmélites de Châtillon sur Seine.
http://www.christaldesaintmarc.com/l-ancien-couvent-des-carmelites-a504056
Ecoutons madame Monnet qui a étudié toutes les caractéristiques de cette porte et nous les a présentées.
Ce vantail est en bois de chêne, il mesure 1,76m de hauteur, 76cm de largeur et 2cm d'épaisseur.
Il est constitué par l’assemblage de trois panneaux/ planches (dont la plus large au centre s’est fendue) maintenues ensemble par deux emboîtures[1] en parties haute et basse.
[1]Pièce de bois destinée à recevoir, dans une rainure, les extrémités des planches formant le panneau.
Trois utilisations successives de ce vantail
L’observation des traces et de leur superposition permet d’affirmer que ce vantail a connu au moins trois utilisations successives. Les éléments de serrurerie constituent les meilleurs indices de ces utilisations.
Du plus ancien au plus récent, nous découvrons :
-Les trous de fixation d’une penture (1) comblés, et dont le comblement lui-même est recouvert par la couche picturale
[1] Bandes de fer clouées et boulonnées aux vantaux des portes, munies d’un œil entrant dans un gond, destinées à suspendre ces vantaux et à permettre de les faire pivoter facilement sur ces gonds.
-Un loquet et un trou de serrure en losange fixé à l’aide de quatre clous, non peints, donc postérieur à la couche picturale correspondant à sa dernière utilisation (porte d’un escalier conduisant dans les combles des anciens bâtiments du couvent des carmélites ?).
-Une surface endommagée que le peintre tente de dissimuler
Ces observations « stratigraphiques » permettent aussi de découvrir des traces qui marquent profondément le bois de ce vantail, recouvertes par la couche picturale, et qui lui sont, par là même, antérieures.
Le peintre n’a pas cherché à obtenir une surface plane par ponçage et/ou comblement (en plâtre par exemple) des anfractuosités. Faut-il y voir un signe de pauvreté des commanditaires (couvent des carmélites ou autre) à cette époque, c’est vraisemblable.
L’une de ces traces, de profonds sillons, est particulièrement importante dans le cadre de cette étude, car le peintre cale dessus un des murs portiques de la piscine de Béthesda.
Description de la peinture
Le jaunissement d’un vernis qui recouvre cette huile sur panneau, les multiples lacunes de la couche picturale et la décontextualisation du vantail lui-même, altèrent la perception qu’on peut en avoir aujourd’hui, certainement fort éloignée de celle qui était ressentie alors qu’elle venait d’être peinte, et qui plus est, insérée dans une pièce ou une armoire.
Le paysage est traité dans des tons de brun et de vert dont les nuances d’origines sont atténuées par ce vieillissement du vernis.
Le peintre construit une perspective qui se veut illusionniste et dans laquelle doit prend place le spectateur invité à observer le lointain.
Pour construire sa perspective paysagère, le peintre recourt à différents artifices :
-Effets de lumière, bandes de couleur et lignes horizontales étagées, oppositions de couleurs et de formes, lignes de fuite…
-Une succession de plans, très rapprochés au-devant et plus distendus au-delà, compose la vue d’ensemble.
Ces plans successifs donnent de la profondeur à la scène figurée, le peintre mettant tout en œuvre pour créer l’illusion de la profondeur. L’espace représenté ne commence pas aux limites du vantail, mais semble se poursuivre au-delà.
-Le premier plan est constitué par une architecture feinte, une balustrade de bois,du type des clôtures d’autel ou de chœur par exemple,afin de séparer le spectateur du paysage.
Le spectateur perçoit entre les balustres, sur les deux tiers de leur hauteur, un pavement de carreaux, posés à joints contrariés. Ce pavement conduit le spectateur, mais qu’en partie, vers l’extérieur.
Ces carreaux correspondent à des carreaux de faïence à décor peint vert et brun. Les recherches sont à poursuivre pour trouver des comparaisons des motifs et tenter de les dater.
Plusieurs de ces carreaux ont pour motif le sceau de la Compagnie de Jésus : le christogramme IHS entouré de rayons de gloire, surmonté d’une croix pattée, coiffant trois clous placés en éventail symbole, à l’origine, de la crucifixion et ultérieurement rappel des trois vœux, pauvreté, chasteté et obéissance.Un motif végétal à trois feuilles se répète aux quatre angles du carreau.
D’autres motifs, autres que végétaux, sont visibles sur plusieurs carreaux : un écu du type que l’on retrouve sur les carreaux de pavement médiévaux figurant des blasons, et une mandorle, enfermant peut-être la Vierge. Ils restent à les déterminer précisément.
-Au-delà est peint un massif végétal sombre qui, placé à cheval derrière et au-dessus de la balustrade, conduit astucieusement le regard par-dessus la balustrade.
-Le sol de terre, animé par quelques végétaux, sert à la construction d’un plan qui se dédouble avec, à gauche, un groupe d’hommes et, à droite, constituant un plan supplémentaire, un vaste bassin rectangulaire mis en valeur par des portiques surmontés d’une balustrade
Afin d’attirer le regard vers la scène principale, le peintre joue sur le contraste provoqué entre les couleurs ternes du paysage et les couleurs vives et claires des vêtements de trois protagonistes
Le peintre construit habilement ce groupe d’hommes en jouant sur la netteté et le flou des personnages, mais aussi sur le rouge de la tunique de deux d’entre eux. L’importance du groupe et la profondeur de la scène reposent sur l’utilisation conjointe de ces deux procédés.
Trois hommes sont figurés en pied, mais le peintre, pour donner de la profondeur au groupe, travaille sur un passage progressif du net au flou particulièrement visible sur leurs mains et leurs visages.
Par contre, l’utilisation du rouge pour les manteaux de deux d’entre eux permet au regard de passer du premier au dernier des personnages figurés en pied, puis de découvrir les têtes des autres personnes constituant le groupe
Le regard, attiré par les couleurs vives de ce groupe,est ensuite amené à glisser vers le bassin par l’intermédiaire de l’architecture originale des portiques.
Un rideau d’arbres sombres ferme le paysage.
À gauche, une trouée dans le rideau d’arbres laisse deviner un paysage urbain très lointain. On distingue vaguement une tour (?) circulaire et un pont de pierre enjambant une rivière. Le tracé du pont qui suit une anfractuosité dans le bois semble positionner de la sorte pour tenter de masquer la surface endommagée du panneau de bois.
Ce paysage ne serait pas complet sans un ciel nuageux s’ouvrant opportunément pour laisser apparaitre un ange baigné de soleil dans l’angle supérieur droit du vantail.
Interprétation
Le sujet principal est à relier à un épisode de la vie de Jésus, la Guérison du paralytique à la piscine de Béthesda à Jérusalem, miracle que l’évangile de Jean lui attribue.
Conception et réalisation
La conception de l’ensemble témoigne d’une bonne connaissance des « ficelles » du métier de peintre, mais la réalisation elle-même est de qualité moindre.
Le peintre construit une perspective qui se veut illusionniste, dans laquelle prend place le spectateur invité à observer un paysage extérieur. L’espace représenté ne commence plus aux limites du vantail, mais semble se poursuivre au-delà.
On y retrouve une fausse architecture (sol et balustrade) avec une imitation approximative des textures, un jardin et des scènes figuratives, mais irréalistes. Pour ce faire, il démultiplie des plans successifs donnant de la profondeur à la scène peinte.
Pour concevoir cet ensemble, le peintre s’appuie sur un procédé éprouvé de l’art baroque, une balustrade en trompe-l’œil, et des modèles iconographiques préexistants connus par la diffusion d’ouvrages toujours plus nombreux à l’époque grâce aux progrès de l’imprimerie.
Le paysage est en effet prétexte à figurer un épisode de la vie de Jésus que le peintre décompose en deux scènes. Pour ce faire, il mixe des éléments de2 des 153 eaux-fortes parues la première fois en 1593 dans l’Evangelicae historicae imagines : la Guérison du paralytique à la piscine de Bethesda et leTribut de César[1].
[1]Il s'agit de l'épisode au cours duquel le Christ préconise de « rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Cet épisode est raconté par trois évangélistes : Luc, 20, 20-26 ; Marc, 12, 13-17 ; Matthieu, 22, 15-22.
Une des particularités de ces planches est de faire souvent figurer plusieurs scènes distinctes, mais en les intégrant dans une seule image.
De la planche figurant la Guérison du paralytique, le peintre reprend l’architecture de la piscine de Bestheda, le personnage D, le cul-de-jatte s’aidant de ses béquilles et l’ange.
De la planche figurant le Tribut de César, il reprend le groupe de disciples figurant à droite.
Le peintre fait sienne la pratique adoptée pour les dessins originaux de l’Evangelicae historicae imagines qui consiste à placer sur une même image des scènes distinctes ; il représente tout à la fois la piscine où le miracle vient d’avoir lieu et un groupe de Disciples désignant Jésus peint certainement sur un autre panneau désolidarisé de celui-ci dont nous ignorons tout.
Fonction de ce vantail peint
L’épaisseur, deux centimètres, des planches constituant ce vantail ne correspond pas à une porte intérieure séparative, mais plutôt à celle d’une porte d’un placard.
Trois hypothèses sont envisagées. Ce vantail peut être celui d’une porte simple ou double (deux vantaux) d’un placard construit dans une pièce d’un des couvents de Châtillon-sur-Seine (carmélites peut-être, mais pas forcément), celui d’une porte d’une « armoire-reliquaire », placard creusé dans l’épaisseur d’un mur d’une église, par exemple, à l’instar de celui découvert dans la cathédrale de Rodez en 2015, ou encore celui d’une armoire reliquaire.
Trompe-l’œil à l’évidence, quadratura peut-être
Le terme quadratura a été introduit durant la période baroque pour décrire une architecture simulée.La quadratura est un genre pictural baroque basé sur le trompe-l’œil et la représentation d’architectures plus ou moins feintes.
Un jésuite serait-il l’auteur de cette peinture ?
Qui était le commanditaire de cette peinture ? Cela reste à découvrir. Est-ce vraiment un panneau fait pour le couvent des carmélites ? Les indices reliant ce panneau aux jésuites interrogent. La mise en évidence du seau de la Compagnie de Jésus sur les carreaux de pavement et l’origine des gravures dans un ouvrage destiné aux novices jésuites est certainement un indice pour découvrir le commanditaire, mais aussi le peintre.
( Catherine Monnet, le 28 août 2022)
Madame Monnet, joint à son étude sur ce vantail peint, un appel aux Châtillonnais car des fragments de boiserie ou le second vantail existent peut-être encore chez un particulier.
L'artiste-peintre Joëlle Pulcini a présenté à l'Office du Tourisme du pays Châtillonnais, ses dernières créations picturales inspirées de poésies choisies sur le thème des femmes et des roses.
Chaque tableau est accompagné de l'écriture d'un poème ou d'une citation.
On retrouve ainsi Apollinaire, Ronsard, saint-Exupéry, Confucius, Omar Khayyäm, Théodore de Banville...
La Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais, madame Catherine Monnet, est toujours très heureuse de retrouver les amis du Musée dans le but de leur faire découvrir certaines œuvres exposées au Musée, œuvres devant lesquelles on passe souvent sans comprendre toujours ce qu'elles veulent exprimer.
Ce fut le cas le 8 août, jour où madame la Conservatrice nous accueillit dans le but de nous présenter et de nous faire comprendre le sens de deux œuvres d'époques différentes, l'une de la période gallo-romaine et l'autre de la Renaissance.
Aujourd'hui je ne montrerai que celle de la période gallo-romaine.
Nous nous sommes tout d'abord rendus à l'étage où se trouvent tous les objets découverts sur le site de Vertillum (Vertault aujourd'hui)
Voici le plan de la ville antique :
et l'endroit où la statue que veut nous présenter Catherine Monnet : a été trouvée :
Cette statue a été appelée "la triade" par ses inventeurs, elle est petite, mais tellement expressive !
Il s'agit d'un groupe de trois femmes assises les unes près des autres.
Cliquer sur la photo pour mieux l'agrandir et mieux en observer les détails :
On a longtemps pensé qu'il s'agissait de trois déesses mères semblables, l'une portant un bébé emmailloté, la seconde un lange et la troisième un jouet pour l'enfant....
Figuration bien simpliste, que Catherine Monnet a voulu décrypter pour nous....
Ces trois femmes sont vêtues de la même façon, laissant apparaître un sein, symbole de leur féminité, et elles portent un bracelet au bras droit.
Mais le sculpteur, artiste de génie, a différencié les trois femmes par beaucoup de détails : elles ne regardent pas dans la même direction, les postures de leurs jambes sont différentes, ainsi que les plis de leurs robes, leurs cheveux ne sont pas coiffés de la même façon.
Madame Monnet a dénommé ce sculpteur, dont le nom est inconnu, le "sculpteur aux facettes" car il a une manière toute personnelle de sculpter en laissant des aplats à la manière des huchiers qui dégrossissent une bûche avant de peaufiner leur sculpture de bois.
Il a vraiment un style personnel qui en devient une signature.
La femme de gauche tient un enfant emmailloté, comme cela se faisait à l'époque gallo-romaine, dans ses bras.
Le visage de l'enfant est bien structuré, il porte un bonnet.
La femme au centre déroule un volumen ...et non un lange.
Un volumen (mot latin signifiant « chose enroulée ») est un livre à base de feuilles de collées les unes aux autres et qui s'enroule sur lui-même.
On ne sait pas ce qui était inscrit sur ce volumen.
La femme de droite, au port hiératique, tient une sphère percée de 5 trous.
Or, nous dévoile madame la Conservatrice, c'est à Thalès que la tradition attribue l'invention de la première sphère céleste pleine, qui aurait porté à sa surface les cinq cercles fondamentaux qui divisaient le ciel...
Une photographie du haut de la sculpture montre que des "coiffures" devaient être présentes sur la tête des trois femmes....elles ont sans doute disparu lors de la découverte.
Merci à madame la Conservatrice d'avoir décrypté pour nous cette singulière et si belle sculpture trouvée à Vertillum.
La prochaine œuvre d'Art expliquée par elle, sera la porte peinte du couvent des Carmélites de Châtillon sur Seine, un article bientôt.
Lorsque nous avions visité le potager de la Borde peu de temps après son lancement, la boutique de vente proposait uniquement des légumes.
http://www.christaldesaintmarc.com/le-potager-de-la-borde-de-chemin-d-aisey-a148162146
A présent, c'est toujours un magasin de vente de légumes bio, mais aussi d'autres produits de provenance locale : viandes, crèmerie, vins, épicerie etc....une vraie caverne d'Ali Baba de l'alimentaire !
Et on est accueilli par la bonne humeur du maraîcher qui offre même un cadeau sous forme de légume aux clients en plus de leur achat, c'est vraiment très sympa, et la qualité-bio est au rendez-vous !
Depuis que mon jardin a été converti en refuge LPO, de nouvelles plantes y sont apparues.
http://www.christaldesaintmarc.com/de-nouvelles-plantes-sont-apparues-dans-mon-refuge-lpo-a210011488
Ce printemps 2022 , j'ai vu arriver des onagres appelées aussi "belles de nuit" car leurs boutons ne s'ouvrent que vers 19 heures et les fleurs se fanent le lendemain dès que le soleil se lève.
C'est assez fascinant à regarder, les longs bourgeons un peu rosés se déroulent lentement et deviennent des fleurs jaunes à quatre pétales...
Christian Labeaune a eu aussi des onagres dans son jardin en 2012, il avait filmé leur éclosion et m'avait envoyé sa vidéo :
J'ai eu bien sûr des orchis de plusieurs sortes comme l'an dernier,
mais cette année sont apparus de nouveaux orchis : des orchis bouc.
On dit qu'ils sentent mauvais comme les boucs...mais j"avoue que je n'ai pas perçu cette odeur.
Les graminées s'en sont donné à cœur joie, tant mieux, leurs graines nourriront les oiseaux l'hiver prochain, comme cela a été le cas l'hiver dernier.
La tranquillité du refuge a plu aussi aux mésanges, j'ai eu droit à deux nichées en juin cette année une de mésanges bleues
l'autre de mésanges charbonnières avec embouteillage parental !..
Et cela dans un jardin de ville, que du bonheur à observer....
C'est sur la base aérienne de Saint Dizier qu'à eu lieu, en 2022, une porte ouverte.
Un très beau plateau aérien avec de très belles démonstrations
Très belle exposition statique :
Le Pilatus PC 21 :
Le Rafale Marine :
L'Alphajet :
L'A 400 M avion de transport :
Les parachutistes de l'Armée de l'Air :
F 16 Belge :
Dassault MD 311 :
F 16 Danois :
La Patrouille de France :
L'A 400 M :
L'extra 330 magnifique démonstration de Popov notre grand champion du monde de voltige :
Le Rafale :
Fin d'un très beau meeting merci aux organisateurs et un grand bravo aux chevaliers du ciel :
A bientôt !
Beaucoup de très beaux films seront projetés lors des séances du Ciné-Club Châtillon 2000, pour l'année 2022-2023 !
Les projections auront lieu les jeudis au cinéma "le Select" de Châtillon sur Seine, elles seront suivies d'échanges fort intéressants, le tout pour des prix défiant toute concurrence !!
Venez nombreux profiter de ces moments enrichissants ...
Cliquer sur le carré fléché pour agrandir.
Paola Borde, créatrice de superbes sacs en cuir végétal , a une boutique à Châtillon sur Seine où elle réalise de merveilleux objets de toute beauté.
L'émission "Silence ça pousse" de septembre 2021 sur FR5 l'a mise en valeur, et a rediffusé cette émission samedi 20 août 2022 .
Et vous y verrez aussi notre "monsieur le Fleuriste" qui lui vend des roses qu'elle utilise pour son cuir végétal...
Cliquez sur ce lien et mettez le curseur à 13 minutes 12 et admirez le travail de Paola !
https://www.france.tv/france-5/silence-ca-pousse/2760187-emission-du-samedi-18-septembre-2021.html