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"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Publié le par Christaldesaintmarc

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Madame Simon, présidente de l'Association Culturelle Châtillonnaise, a souhaité qu'une deuxième conférence sur Diderot et l'Encyclopédie soit présentée aux adhérents de l'Association, avant leur voyage à Langres le mardi 25 mars 2014.

Elle a demandé à Michel Lagrange, érudit et poète Châtillonnais, s'il accepterait de faire un exposé sur le sujet.

Michel Lagrange a relevé le défi en  nous  présentant une éblouissante conférence sur le siècle des Lumières, sur Diderot et l'Encyclopédie.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange a commencé son exposé par deux clins d'œil :

  A Dijon la maison natale de Bossuet a abrité longtemps un magasin vendant de la coutellerie de Langres... Quand on sait que Diderot qui a voué le Catholiscisme et la Royauté  ( dont Bossuet était un thuriféraire), aux gémonies, était le fils d'un coutelier de Langres, cette photo  fait en effet, sourire !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Deuxième clin d'œil : la statue de Diderot à Langres, très mal acceptée par les Langrois de l'époque (Langres était une ville épiscopale, et l'athéisme de Denis Diderot révulsait ses habitants), a été réalisée par Bartholdi.

Or ce fut Bartholdi qui conçut la célèbre statue de "la liberté éclairant le monde" à New-York...statue qui nous évoque le "siècle des Lumières" si bien représenté par Diderot !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Denis Diderot est souvent évoqué par ce portrait de Fragonard, mais ce portrait ne le représente pas, sauf par son titre... "le philosophe"...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

 Deux portraits nous le montrent vraiment, celui de Van Loo :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Et celui de Garant :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Biographie de Diderot

Denis Diderot naquit à Langres en 1713 dans une famille de petite bourgeoisie, son père étant maître coutelier.

A l'âge de douze ans il fut tonsuré car on le destinait à la prêtrise. Mais Denis était un enfant indiscipliné. Dès qu'il le put il partit à Paris étudier le droit, en menant une "vie de bohème", pratiquant de nombreux petits métiers pour survivre.

En 1743 il s'enticha d'une jeune lingère, Antoinette Champion  et voulut l'épouser. Son père lui refusa son consentement et le fit enfermer dans une abbaye.. Mais il s'en échappa et se maria tout de même.

Ce mariage ne fut pas heureux, car Denis était un homme sensuel, jouisseur, passionné...

En 1746 il écrivit ses "Pensées Philosophiques", un ouvrage délibérément anti-Pascal, où il émettait une critique virulente contre la religion, puis un livre sulfureux érotique "les bijoux indiscrets" qui lui valut d'être dénoncé auprès du Prévôt car il "corrompait les mœurs" !

Sa "lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient" provoqua un grand scandale, il fut alors incarcéré à Vincennes.

Une petite anecdote relevée par Michel Lagrange :

Jean-Jacques Rousseau, ami de Diderot (à l'époque, car plus tard ils se fâchèrent) lui rendit visite en prison. Durant son voyage il apprit qu'un concours était proposé par l'Académie de Dijon. Il y participa avec son "Discours sur les sciences et les arts" et gagna le prix  en 1750 ! (Michel Lagrange a aussi reçu ce prix en ...1985 !)

Diderot parlait anglais, ce qui lui valut de prendre la tête de la traduction de la Cyclopedia d'Ephraïm Chambers . Cette traduction fut à la base de la composition de "l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers" qu'il assuma avec de nombreux collaborateurs, pendant vingt ans .

Denis Diderot continua, malgré son lourd travail d'encyclopédiste,  d'écrire des pièces de théâtre (l'enfant naturel), des essais (le paradoxe du comédien) , des romans (la religieuse, le neveu de Rameau)

Diderot correspondit avec son amie Sophie Volland, fut critique d'Art lors des salons de peinture de l'époque. Il décrivit à merveille les tableaux de Fragonard, comme "le verrou"...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

de Watteau, "L'embarquement pour Cythère" :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Ou "l'épousée de village" de Greuze.

Michel Lagrange nous lut d'ailleurs la critique éblouissante que Diderot fit de ce tableau...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Diderot fut en relation avec Catherine II de Russie, mécène éclairée. En 1765 il lui vendit sa bibliothèque.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Denis Diderot mourut à Paris en 1784, il fut enterré dans l'église Saint-Roch. Ses ossements furent jetés à la fosse commune  par les révolutionnaires.

Ses cendres  ne pourront donc jamais entrer au Panthéon, où, néanmoins,  une statue lui rend hommage :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange évoqua ensuite "l'Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers".

Frontispice de l'Encyclopédie :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange nous rappela que le XVIIIème siècle fut un siècle d'effervescence morale, de libertinage, en réaction avec le siècle précédent, si austère, du règne de Louis XIV.

Les "salons" apparurent (Madame Geoffrin, Madame de Lespinasse), les cafés comme le Procope, permettaient aux intellectuels de se retrouver et de confronter leurs idées.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

L'Encyclopédie fut une "machine de guerre" contre l'ancien régime et la religion catholique, dont elle dénonçait les travers, souvent à mots couverts...mais lisibles tout de même, ce qui déclencha son interdiction et même son rejet par le Pape !

L'ouvrage faisait comprendre que le pouvoir doit être dévolu au peuple et à lui seul, que l'homme doit être libéré de ses superstitions politiques et religieuses, car "la foi est un bandeau qui aveugle". On n'est pas loin, remarque Michel Lagrange, de ce que disait Karl Marx en qualifiant la religion d'"opium du peuple".

Diderot collabora un peu à l'Encyclopédie de Panckoucke, qui était plus facile d'accès, car les articles étaient classés par ordre alphabétique (ce qui n'était pas le cas de l'Encyclopédie de Diderot).

Quelques planches de l'Encyclopédie en diaporama :

 

Avant de conclure, Michel Lagrange nous lut l'article de l'Encyclopédie consacré à Châtillon sur Seine et à ses environs.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

J'ai photographié la page de cet ouvrage précieux, apporté  par Madame Gueneau, la Bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Châtillon sur Seine.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Et en plus gros, (je suis un peu chauvine !), le passage qui parle de Saint Marc, appelé Saint Mard.

Saint Mard avec un D , ce n'est pas une erreur, c'est l'encyclopédie qui a raison, c'est son véritable nom, car à l'origine ce village s'appelait Saint Médard !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Un autre tome de l'Encyclopédie prêté par Madame Gueneau :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange conclut son brillant exposé en affirmant que l'Encyclopédie fut un ouvrage capital pour la pensée française. L'Encyclopédie nous présente un idéal humaniste où la morale doit être naturelle, séparée de la religion, la priorité étant donnée à l'individu.

Néanmoins la démarche des encyclopédistes (pas loin des loges maçonniques) fait preuve d' une dérision généralisée, une démarche vers un  "politiquement trop correct".  L'encyclopédie fait aussi la part trop belle aux techniques.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange répondit ensuite aux questions des auditeurs qui le remercièrent ensuite par de vibrants applaudissements.

Merci à lui pour cette conférence qui nous permettra d'arriver sereins à Langres la semaine prochaine !

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"Francis Carco, un marginal au coeur des hommes ", une conférence de Michel Lagrange

Publié le par Christaldesaintmarc

Francis Carco, un marginal

Voici le lien de cette conférence passionnante qui se trouve à présent dans le chapitre "Francis Carco" :

http://www.christaldesaintmarc.com/francis-carco-un-marginal-au-coeur-des-hommes-une-conference-de-michel-a25131112

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L'Académie Française, une conférence de Jean-François Gallice

Publié le par Christaldesaintmarc

L'Académie Française, une conférence de  Gallice

Jean-François Gallice, personnalité châtillonnaise bien connue, nous a présenté lundi 12 décembre 2011, une passionnante conférence sur l'Académie Française, de ses origines à nos jours

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Quelques mots sur cette vénérable institution qu'est l'Académie Française ..L'Académie Française , fondée en 1635, sous le règne de Louis XIII, par le cardinal de Richelieu, est une institution de France dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l'Institut de France lors de sa création, elle est la première de ses cinq académies.

La mission qui lui est assignée dès l’origine est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l'Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d'élaboration.

L'Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie littéraire (poètes, romanciers, hommes de théâtre, critiques) mais aussi des philosophes, des historiens et des hommes de science qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Jean-François Gallice, après nous avoir relaté l' histoire très détaillée de la naissance de l'Académie Française, nous cita quelques académiciens et  illustra sa conférence avec  leurs traits d'humour (volontaires ou...involontaires) que je reproduis ci-après. J'avoue que nous avons souri et même ri à l'énoncé de certaines phrases !

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Fontenelle (1), courageux refusa de voter l'exclusion de l'abbé de Saint Pierre qui avait dénoncé "l'esprit de conquête et les folles dépenses qui faisaient tant de mal à la France". C'est à Fontenelle , à qui on venait d'annoncer la mort de mademoiselle Duchau de la petite vérole, se mit à dire "Elle est bien modeste". Vous savez que Fontenelle est mort presque centenaire, or il répondit à quelqu'un de son entourage qui lui demandait "comment ça va ?" "ça s'en va"...

Racine (2) fut abandonné par la Champmeslé qui préféra les avances du comte de Clermont-Tonnerre, aussi dit-on :"le tonnerre l'a déracinée". Madame de Sévigné eut un mot malheureux lorsqu'elle dit: "Racine passera comme le café", il n'en est rien malgré un coup de patte de Malraux :"je viens de relire le prétendu chef d'oeuvre de Racine "Phèdre"..que d'effets ratés, que de faiblesse". Bon critique d'art, mauvais critique littéraire.

Corneille (3) qu'il est difficile de séparer de Racine, eut du mal avec Richelieu à cause du Cid, mais des déboires avec une actrice, la Duparc, dépité il écrivit :

"Marquise si mon visage

A quelques traits un peu vieux

Souvenez-vous qu'à mon âge

Vous ne vaudrez guère mieux.

Deux cent cinquante ans après, Tristan Bernard imagina la réponse :

"Il se peut qu'un jour je sois vieille

C'est entendu, mais cependant

J'ai vingt-huit ans mon vieux Corneille

Et je t'emmerde en attendant"

Piron (4) , dijonnais, fut élu, mais Louis XIV refusa son admission à cause de l'Ode à Priape qui défraya les salons de l'époque.Il donna une définition du pucelage: "un oiseau qui s'envole lorsque la queue lui vient" et bien sûr son épitaphe "Ci-gît Piron qui ne fut rien, pas même académicien".Dépité de ne pas en être il dit :"Ils sont quarante, ils ont de l'esprit comme quatre"

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Crébillon (1) lui aussi dijonnais, ne s'entendait pas très bien avec son fils Claude.Or, devant lui,un ami lui demandait quel était son meilleur ouvrage, réponse : "mon meilleur , je ne sais pas trop, mais voici mon plus mauvais" en désignant son fils ."Pas tant d'orgueil, répliqua le fils, il faudrait être sûr que toutes vos oeuvres sont bien de vous "

Florian (2) élu en 1788, est l'auteur des Fables, mais aussi d'une ariette pour clavecin "plaisir d'amour ne dure qu'un moment, chagrin d'amour dure toute la vie", et de "chacun son métier et les vaches seront bien gardées", Pour vivre heureux, vivons caché", "rira bien qui rira le dernier". Il a dit aussi :"En fait de mensonge on a tout dit, mais heureusement on peut varier encore sur la manière de mentir".

Legouvé Gabriel (3) élu en 1803, est célèbre pour "le Mérite des femmes", où il y a "Tombe aux pieds de ce sexe à qui tu dois la vie".Son fils Ernest , élu en 1855 fut l'auteur avec Scribe d'Adrienne Lecouvreur,jouée par Rachel.

Philippe Néricault, dit Destouches (4), fut élu en 1723, ami du Régent, méconnu de nos jours, il est l'auteur du "Glorieux" et de quelques vers célèbres: "la critique est aisée, mais l'art est difficile", "chassez le naturel, il revient au galop", "Les absents ont toujours tort"

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Le Maréchal de Richelieu (1) élu en 1720, avait commencé très jeune sa vie amoureuse, en mettant sa main à quatorze ans sous les jupes de la dauphine. Lors d'un dîner, une femme envahissante lui dit : "Maréchal, je me damne pour vous" et lui de répondre :"et moi je me sauve" en regagnant son carosse. Enfermé à la Bastille pour ne pas avoir avoir assez eu de flamme pour sa femme Marie-Anne de Noailles, il refusa de la recevoir dans la forteresse pour réparer ses torts, disant qu'il ne faisait pas l'amour sur un lit de justice. Ayant surpris, plus tard sa femme avec son écuyer, il lui dit" songez Madame, à l'embarras où vous seriez trouvée si tout autre que moi fut entré"

D'Alembert (2) Avait de nombreux admirateurs, mais il était réputé impuissant, aussi Chamfort, devant un de ses supporteurs qui disait "D'Alembert est un Dieu", répliqua "Si c'était un Dieu, il se serait déjà fait homme".

D'Argenson (3) 1718, garde des Sceaux avait comme adjoint le comte de Seburg, amant de sa femme. A celui-ci qui demandait une place, il répondit "Je n'ai de libre que la Bastille ou les Invalides.Si je vous donne la Bastille on va dire que je ne suis pas content de vous et si je vous donne les Invalides, on va dire que c'est ma femme qui est insatisfaite"

Condillac (4) 1768 "Il est peu d'enfants qui résistent au cataclysme scolaire" et "Ne plus se souvenir, c'est avoir mal appris"

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Chateaubriand (1) élu en 1811, avec l'appui de l'Empereur, présenta le remerciement aux académiciens qui le trouvèrent dangereux, ils soumirent le texte à l'Empereur qui, furieux, déclara que si ce discours avait été prononcé, il aurait fait murer les portes de l'institut et jeter monsieur de Chateaubriand dans un cul de basse fosse. L'auteur d'Atala montra une certaine désinvolture pour ses visites protocolaires, il ne descendait de son cheval que pour visiter ceux qui étaient censés voter pour lui, sinon il se contentait de déposer une carte cornée, ce qui fit mettre sur un bulletin "au cheval de monsieur de Chateaubriand"

Bernardin de Saint Pierre (2) nommé en 1803, célèbre pour son Paul et Virginie, avançait des doctrines finalistes comme "le melon a des côtes pour être mangé en famille" et aussi "les marées viennent de la fonte des neiges du pôle Nord" , aussi Napoléon, irrité, lui conseilla de lire des livres très sérieux de physique et de chimie pour se desherber l'entendement.

De Bonald (3) 1816 "ce ne sont pas les riches qui oppriment le peuple, mais ceux qui veulent le devenir" "il n'est pas de malade qui résiste à trop de médecins"

Guizot (4) 1836."Les partis politiques ne se laissent sauver que lorsqu'ils se croient perdus" et encore "la politique est l'art de faire l'impossible"

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Désiré Nisard (1) 1850, notre héros châtillonnais.Emile Faguet disait :" Ouvrez au hasard un livre de Nisard, lisez une page et vous ne refermerez plus le livre". Il a été le précepteur des enfants Rothschild.

Monseigneur Dupanloup ( 2), célèbre dans la chanson estudiantine, était un membre très sérieux, il donna sa démission à cause de l'entrée de Littré. A ceux qui parlaient de Madame Bovary, il disait "Un chef d'oeuvre, oui, un chef d'oeuvre pour ceux qui ont confessé en province"

Littré (3) 1871. En dehors de l'hostilité de Dupanloup, relatons un épisode de sa vie familiale : sa femme le trouve au lit avec sa domestique, elle s'insurge en disant : "Monsieur je suis surprise de voir cela" et lui, grammairien, de répondre "Non, madame, vous êtes étonnée, ce sont nous qui sommes surpris"

Renan (4) 1878 à De Lesseps à propos de Suez :"un seul Bosphore avait suffi jusqu'ici aux embarras du monde, vous en avez créé un second et vous avez ainsi marqué la place des batailles de l'avenir". C'est encore lui qui, recevant Pailleron, l'auteur du "Monde où l'on s'ennuie" qui venait faire sa visite protocolaire, lui proposa une chaise pour s'asseoir et l'autre répondit avec humour "c'est un fauteuil que je viens vous demander".

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Taine (1), un peu misogyne, disait "on s'étudie 3 semaines, on s'aime 3 mois, on se dispute 3 ans, on se tolère 30 ans et les enfants recommencent"

Le Duc d'Aumale (2) , fils de Louis Philippe, partageait avec Georges Clémenceau et aussi Gambetta, une demi-mondaine Léonide Leblanc que le duc entretenait richement dans un hôtel particulier.Un matin, elle se trouvait dans sa salle de bain en compagnie du Tigre, on annonce Monseigneur. Clémenceau s'enfuit par une porte dérobée, mais laisse son chapeau que , rapidement, Léonide met dans sa baignoire en s'asseyant dessus.Le duc entre dans la pièce, au bout de quelque temps, le chapeau remonte à la surface. Sans se démonter, la belle Léonide dit "Monseigneur, on dit que l'eau est filtrée et regardez ce qui arrive".

Claude Bernard (3) lave-bouteille dans une pharmacie de Vaise près de Lyon, avait touché un peu à la littérature, sans succès. Montrant ses textes à Saint-Marc Girardin, celui-ci lui dit "vous n'avez aucun don dramatique, vous êtes dans une pharmacie, faites de la médecine"..Belle réussite d'orientation professionnelle !

Thiers (4) Les boulevards qui portent son nom sont légions en province, mais pas à Paris, à cause de la Commune.De lui "Dans l'ensemble le pays est sage, mais les partis ne le sont pas" et encore "La France doit redouter également les hommes qui ne sont capables de rien, et les hommes qui sont capables de tout".

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Paul Claudel (1) était très malade, un admirateur d'Ecosse lui téléphone, ne doutant pas de son influence aupès de Saint Pierre, voulant ainsi préparer sa venue, Claudel fit répondre "d'accord, je ferai un noeud à mon linceul"

Maurice Barrès (2) à un détracteur de Napoléon, disait "Peut-être n'est-il pas aussi facile d'écrire avec une plume d'aigle, qu'avec une plume d'oie".C'est lui qui inventa le mot "midinette" en 1890, en voyant des cousettes déjeuner sur un banc faisant la dinette à midi. Méconnu aujourd'hui, citiqué à l'époque pae sa position dans l'affaire Dreyfus, suspect dans ses relations avec Anna de Noailles, il inspira et fut reconnu d'Aragon,de Montherlant , de Breton, mais aussi de Drieu la Rochelle, Cocteau, Malraux, Camus, même Gide, et enfin de De Gaulle,  sensible à son style et à son nationalisme lorrain.

Le professeur Mondor (3) lors d'une discussion à l'Académie dit à l'Amiral Lacaze "Amiral, Amiral, prenez garde à vos vaisseaux", le lendemain, il mourait d'une hémorragie cérébrale.Assez porté sur la chose, il était surnommé "Ratisbonne"

De Victorien Sardou (4), l'auteur de "Madame Sans gêne" :"on s'enlace, puis un jour on s'en lasse, c'est l'amour"

LES ACADÉMICIENNES:

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Marguerite Yourcenar( 1) en tout premier élue en 1980, doit son élection à Jean d'Ormesson, certains membres y étaient hostiles. Malgré son grand talent, quelques critiques justifiées : elle refusa l'habit traditionnel que les autres femmes portent très élegamment, elle ne revint jamais à l'Académie, elle vivait à Monts-éserts une île du maine aux USA, elle légua tous ses documents et sa bibliothèque (8000 volumes) aux USA, merci madame ...

Jacqueline de Romilly (2), une surdouée née en 1913, élue en 1988, première à étudier le grec en 4ème, première lauréate au concours général, agrégée de Lettres en 1936, première femme professeur au Collège de France. Son oeuvre la plus remarquable est la traduction de la guerre du Péloponèse de Thucyclide, et bien d'autres livres.Malheureusement elle finit sa vie presque totalement aveugle.Je me permets de signaler qu'elle a entretenu une correspondance écrite avec notre célèbre poète Michel Lagrange (sa modestie en patisse)

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Hélène Carrère d'Encausse (1), élue en 1990, née Zourabichvili, née en 1929, très connue par son "Empire éclaté" en 1978, elle est maintenant la secrétaire de l'Académie, lourde tâche, succédant à Maurice Druon

Florence Delay (2), élue en 2000, a incarné Jeanne d'Arc en 1962 dans le film de Robert Bresson, mais est surtout agrégée d'espagnol et la fille de Jean Delay, médecin psychiatre, écrivain et académicien (1907-1987)

Simone Veil(3), née en 1927, fut la dernière académicienne élue en 2008.Rescapée de la Shoah elle entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire jusqu'à sa nomination comme ministre de la santé en mai 1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la "loi  Veil", promulguée le 17 janvier 1975, qui dépénalise le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse.

 De 1979 à 1982, elle est la première femme à présider le Parlement européen élu au suffrage universel. Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.

 Des Académiciens nés, ou ayant vécu en haute Côte d'Or :

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Boisrobert (1) qui fut curé de Châtillon sur Seine, Buffon (2), Désiré Nisard (3) et Claude Lévi-Strauss (4)

Reflexions aigrelettes sur l'Académie Française :

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Alfred de Musset (1) dans Namouna :

"Hassan était donc nu, mais nu comme la main

Nu comme un plat d'argent,nu comme un mur d'église

Nu comme le discours d'un académicien."

Edmond About (2) : "La froideur des 40 est un bain glacé où les faibles prennent des pleurésies mais où se retrempent les forts"

Georges Duhamel (3) à Léon-Paul Fargue: "Il s'agit de vivre ou de devenir une momie; nous avons au bout du Pont des Arts, une belle exposition de momies, tant pis pour ceux qui n'ont d'autre souci que d'en augmenter le nombre".

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Henri Bordeaux (1) "Une fois entré à l'académie, on a plus de talent, c'est déjà beau quand on en a avant"

Georges Clémenceau (2) "L'Académie est une forteresse barricadée de toute part où s'enferment quelques hommes qui, de leur propre autorité, se déclarent l'élite, s'arrogent le privilège d'une sélection autoritaire dans les champs infinis de la pensée"

Voltaire (3) "Un corps où l'on reçoit des gens titrés, des hommes en place, des prélats, des gens de robe, des médecins, des géomètres et même..des gens de lettres"

CEUX QUI NE FURENT PAS ACADÉMICIENS :

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

L'Académie Française, une conférence de  Jean-François Gallice

Balzac (1), Stendhal (2), Flaubert (3), Maupassant (4), Baudelaire (5), Verlaine (6),  Mallarmé (7), Gide (8), Proust (9) et Rimbaud (10)

Merci à Monsieur Gallice pour nous avoir  si bien transmis ses grandes connaissances sur l'Académie Française, accompagnées de traits d'humour dont il a le secret !

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Une très intéressante conférence de Madame Poillotte sur les orchidées...

Publié le par Christaldesaintmarc

Madame Marie-Geneviève Poillotte nous a présenté , le 7 Février 2011, une très belle conférence sur "les orchidées sauvages du futur parc National entre Champagne et Bourgogne" , dans le cadre des conférences proposées par l'Association Culturelle Châtillonnaise.

-Plantes sauvages de nos forêts

Cette conférence fut superbement illustrée par les photos de son époux François Poillotte.

Les orchidées

Madame Poillotte nous présenta tout d'abord l'espèce "orchidée" , orchidée que nous connaissons tous , que nous pouvons acheter chez les fleuristes.

Les orchidées

Ces orchidées sont originaires des pays chauds, ce sont souvent des lianes.

Mais celles qui nous intéressent, ce sont les nôtres, celles, plus modestes, mais tellement belles, qui peuplent nos massifs forestiers châtillonnais.

Voici les différentes parties d'une fleur d'orchidée:

Les orchidées

Morphologie d'une fleur d'épipactis de Müller, marais du Cônois

Les orchidées de notre Châtillonnais sont des orchidées dressées. Leurs organes souterrains sont
- soit des tubercules (en fait des racines tubérisées gorgées d'éléments nutritifs) souvent au nombre de deux de forme ovoïde;
- soit des rhizomes ou tiges souterraines charnues (présence de réserves);
- soit des pseudobulbes fréquents chez les espèces tropicales."

La reproduction des orchidées demande souvent un agent extérieur (mais certaines sont autogames).Cet agent de pollinisation peut être:

-le vent

-les insectes que l'orchidée attire par ses couleurs,son parfum, son nectar sucré.Parfois la fleur d'orchidée est un "leurre" pour l'insecte qui croit retrouver son partenaire !

les graines sont très fines, elles sortent des capsules et le vent les disperse. Elles sont sans nourriture, composées d'un embryon enfermé dans une sorte de grillage. Comme elles manquent de nourriture elles se feront aider par un champignon microscopique qui leur apportera les éléments nécessaires à leur germination.

Certaines orchidées sont sans chlorophylle... l'orchidée sera dite mycorhizée.

Les orchidées

L'épipactis des marais est inféodé aux marais humides.Dans le Châtillonnais , on la trouve surtout dans les marais en pente.Ici la pollinisation par une mouche.

Les pigments qui composent les couleurs des orchidées dépendent du sol et de la lumière: leurs tons sont violets, roses, pourpres.Les feuilles sont vertes ou tachetées.

Voici la plus belle de nos orchidées châtillonnaises: le sabot de Vénus :

Les orchidées

Le sabot de Vénus est sans conteste l'orchidée emblématique de la Montagne Châtillonnaise qui en compte plus d'une trentaine de stations.

Les orchidées

L'ophrys litigieux affectionne particulièrement les marnes calcaires de la cuesta Châtillonnaise.C'est l'une de nos orchidées les plus précoces.La floraison intervient dès la mi-mars.

Les formes des fleurs sont belles et souvent très originales, une espèce est appelée "l'homme pendu", une autre "militaire", celle-ci ne ressemble-t-elle pas à un petit bonhomme ?

Les orchidées

L'ophrys mouche: si la plante peut atteindre 40cm de hauteur, ses fleurs sont de très petite taille, de 1 à 5 cm.

Certaines orchidées fleurissent par le bas, d'autres par le haut.

Une trentaine d'espèces d'orchidées poussent dans notre Châtillonnais, elles étaient déjà connues des moines qui les cultivaient.

Grâce aux très belles photos que m'a envoyées madame et monsieur Poillotte, annotées par eux (en bleu), et aux notes que j'ai pu prendre, j'espère avoir  rendu un peu compte de cette conférence passionnante.

Des dizaines de photographies d'orchidées ont été projetées, toutes plus belles les unes que les autres, vous les retrouverez dans un livre des époux Poillotte, qui va être édité bientôt.

Un ouvrage dont je vous signalerai la parution.

Les orchidées

Un ouvrage que tout amoureux des beautés du Châtillonnais devra posséder dans sa bibliothèque !

Les orchidées

 Un représentant de la Direction du futur parc National "entre Champagne et Bourgogne" s'est montré extrêmement intéressé par cette conférence, comme d'ailleurs tous les auditeurs présents.

Je signale que la Maison de la Forêt de Leuglay va proposer, au printemps, une "sortie-orchidées", je vous redirai les dates.

C'est à une de ces sorties que j'ai participé l'an dernier (voir l'article dans le chapitre "faune et flore dans le Châtillonnais"), avec Sylvain Boulangeot qui connaît parfaitement la forêt de Châtillon et ses merveilles.

Je vous encourage à participer à ces sorties, si vous avez aimé la conférence de Madame et Monsieur Poillotte.

Il vaut mieux aller voir les orchidées avec un guide, car ces espèces sont souvent protégées, il ne faut pas piétiner les jeunes pousses.

Soyons donc très prudents et attentifs durant nos promenades !

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Une conférence à ne pas manquer !

Publié le par Christaldesaintmarc

La Maison de la Forêt vous communique :

La Maison de la Forêt organise une conférence débat le 8 octobre prochain sur la patrimoine industriel en Châtillonnais.
 
La conférence ne sera maintenue que sous réserve d'un nombre minimum de participants !
 
Il est donc obligatoire de réserver votre participation à l'avance !
 

Venez découvrir l'histoire de la sidérurgie en Haute Bourgogne au travers du 19ème et 20ème siècle (extraction, production, transformation du fer ...) .

Conférence orchestrée par M. Serge BENOIT et M. Bernard RIGNAULT  tous deux experts en la matière.

Rendez-vous à 18h à la Maison de la Forêt. Durée 2h - Prix : 5 Euros.

Cordialement,

 

Sylvain BOULANGEOT
Animateur/Coordinateur
 
Maison de la Forêt
Ruelle de la Ferme 21290 LEUGLAY
Tél : 03 80 81 86 11
Fax : 03 80 81 87 88
Web : www.maison-foret.com

 

PS de ma part: Si vous avez manqué à Châtillon sur Seine, la magnifique conférence de Serge Benoît sur la sidérurguie en Bourgogne, ne manquez pas celle-là !

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La conférence de Marc Lechien,paysagiste et urbaniste, sur les couleurs au jardin...

Publié le par Christaldesaintmarc

Jeudi 20 Mai, c'était le dernier volet de la semaine du jardin ,préparée par la bibliothèque Municipale..
Une conférence nous fut proposée par Marc Lechien,Paysagiste et urbaniste.

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

Madame Gueneau nous présenta Marc Lechien, paysagiste et urbaniste, qui est l’auteur des restaurations de la promenade Blanchefontaine à Langres (Haute-Marne) et du parc municipal de Ligny-en-Barrois (Meuse). En 1994, il a consacré un ouvrage aux jardins de la Meuse « La Meuse en ses jardins » (Connaissance de la Meuse).

Il a récidivé cette année avec un autre département de la Lorraine : la Meurthe-et-Moselle. Il connaît bien cette région pour avoir été responsable dès 1991 de l'inventaire des jardins des quatre départements la composant. L'histoire des jardins Meurthe-et-Mosellans est riche, en particulier sous le Roi Stanislas ayant réalisé plusieurs aménagements, même s'il ne subsiste aujourd'hui que peu de traces.

A Châtillon Marc Lechien est venu nous parler des couleurs au jardin...

-Les étangs des Marots

Marc Lechien nous projeta des vues de jardins caractéristiques, en donnant des conseils sur leurs agencements,les  couleurs des fleurs à associer,les décors  comme les contenants,les statues,les objets décoratifs..

Ainsi cette chaise nous  rappelle les visages dessinés par Cocteau...

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

Dans un jardin, le vert est bien sûr la couleur de base, que l'on peut marier avec tout..

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

Il faut faire très attention aux harmonies de couleurs,certaines n'allant pas forcément ensemble.

-Les étangs des Marots

Les arbres et arbustes sont aussi très importants par la couleur ou la transparence de leur feuillage...

A la fin de sa conférence Marc Lechien répondit fort aimablement aux questions des spectateurs..

-Les étangs des Marots

Des livres étaient à la disposition des amateurs de jardins...

-Les étangs des Marots

-Les étangs des Marots

Merci à la Bibliothèque Municipale et à Marc Lechien pour cette  conférence foisonnante de conseils, propre à éveiller des vocations jardinières !
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"Lecture du Paysage" une conférence et une visite de village avec l'Association "Villages Anciens, Villages d'Avenir"...

Publié le par Christaldesaintmarc

Dimanche 25 Avril,une fort intéressante conférence  sur la "lecture d'un paysage"  ,suivie de la visite d'un village , a été proposée à ses adhérents, par l'Association "Villages Anciens,Villages d'Avenir".
Quel est la finalité de cette Association ?

L’association a pour but la connaissance, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine bâti traditionnel, des sites villageois et urbains ainsi que de leur environnement paysager; la promotion des savoir-faire traditionnels et des matériaux naturels; la promotion d’un bâti nouveau qui s’inscrive harmonieusement dans les agglomérations traditionnelles et les paysages.

Sylvie Esmiol,paysagiste s'est attachée , par son exposé, à nous faire connaître la petite région qui s'étend de Courban à Bissey la Côte ,en passant par Louesme..(prononcer Louâme, à la Châtillonnaise !)

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Quelle est donc la définition d'un paysage ?
Le paysage désigne une partie du territoire perçue par la population et dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et leurs interrelations..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

L'étude de Sylvie Esmiol a donc porté sur la région Bissey la Côte,Courban,Louesme,région qui allie côtes (Bissey et Courban) et plaine (Louesme).

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Ce paysage est un paysage sec,sans cours d'eau , à part le ruisseau du vallon d'Epailly.
Il est formé d'une pelouse calcaire, traversée par une voie de chemin de fer obsolète.
A noter qu'une voie romaine traversait autrefois le paysage.
A Bissey la Côte, la vigne ,en 1827, couvrait 50 hectares,elle disparut ,puis renaquit il y a quelques années sur cette  "Côte" si bien exposée.
La surface, ainsi plantée de ceps, est redevenue pratiquement la même qu'en 1827.
La conférence ,qui se passait au Château de Courban, fut suivie par une visite sur le terrain,à Bissey la  Côte précisément.
Ce fut donc une "caravane" de voitures qui partit pour Bissey,avec des arrêts où Sylvie nous montrait les éléments précisés lors de sa conférence..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Premier arrêt près de ce lavoir très bien restauré,alimenté par une source..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Les voitures prirent ensuite la direction du belvédère de Bissey,en haut des vignes...Quelle vue superbe sur le village, sur la plaine au loin et la forêt de La Chaume..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

A gauche,vue sur Courban..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La ferme templière d'Epailly  où Jean Millot nous montrera plus tard la superbe chapelle, en voie de restauration..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

En face,le village de Louesme,dans la plaine..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Nous descendîmes ensuite la "Côte" pour parcourir le village,passer près de son église et de son vieux cimetière..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Un arrêt sur la place ,autrefois occupée par une mare..Il reste son ancien abreuvoir entouré de pavés..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Une date, 1861 , est gravée sur la fontaine au-dessus du décor en bas-relief qui représente un animal fantastique et un roseau.

Les visiteurs posèrent de nombreuses questions sur la préservation des paysages et des villages de notre région, but de l'Association "Villages Anciens,Villages d'Avenir"...

La Chapelle des Templiers d'Epailly

 

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Deux beaux pigeonniers se dressent dans le village,le premier très bien restauré..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Aux entrées et aux sorties de nos villages,on voit le plus souvent des croix,des clôtures ou des bâtiments comme celui-ci, une ancienne grange ..

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Fabienne Chaptinel,coloriste , commenta  ensuite les couleurs des murs et des toits des habitations,couleurs qui devraient  se fondre harmonieusement dans le paysage...

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Ce qui n'est hélas pas le cas de ce garage de Bissey la Côte,au bord de la Nationale Châtillon sur Seine-Chaumont.

La Chapelle des Templiers d'Epailly

Après cette visite commentée de ce charmant village Châtillonnais, la journée se poursuivit par la visite de la chapelle Templière d'Epailly,que je vous présenterai..demain.

Villages Anciens,Villages d'Avenir propose encore cette années des stages fort intéressants.

Je les détaille ci-après..

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"Mourir à Pompéi",une très belle conférence de Sébastien Lepetz ...

Publié le par Christaldesaintmarc

-L'Eglise d'Essarois

La Société archéologique de Châtillon sur Seine a proposé vendredi 23 Avril dans une salle du Centre Social et de Loisirs, une fort belle conférence sur les rites funéraires des Romains.
Bruno Chaume le Président de la Société Archéologique était heureux de voir qu'une nombreuse assistance s'était déplacée pour écouter le conférencier Sébastien Lepetz..

-L'Eglise d'Essarois

Le secrétaire ,Jacky Streer  et Dominique Masson,président des Amis du Châtillonnais, ne l'étaient pas moins !

-L'Eglise d'Essarois

Le conférencier, Sébastien Lepetz est un chercheur,archéo-zoologue au CNRS.

Il s'est attaché, pendant son séjour à Pompéi, à découvrir les rites funéraires Romains.
Pour cela il a fouillé, avec une équipe importante d'archéologues,  des tombes de Pompéi,tombes qui , enfouies sous les cendres du Vésuve, ont pu garder tous leurs secrets...

-L'Eglise d'Essarois

Merci à Titus,empereur au moment de l'éruption mortelle du Vésuve,d' avoir refusé que Pompéi soit reconstruite...cette ville fut peu à peu oubliée et donc préservée jusqu'au 20ème siècle pour notre plus grand bonheur...

-L'Eglise d'Essarois

Les cimetières,(nécropoles)  de Pompéi se trouvaient à l'extérieur de la ville,celle-ci devant rester "pure".

Les chercheurs ont choisi de fouiller les tombes de la famille de Vesonius,un riche affranchi .

Celui-ci avait fait ériger un monument le long de la route,orné de trois statues : la sienne,celle de son épouse, "la patronne", et celle d'un ami.

Derrière ce monument,existe un enclos où sont enterrées les urnes funéraires des membres de la famille  (la "familia" comprenait aussi les serviteurs)

-L'Eglise d'Essarois

En dessous des statues,sur une plaque de marbre,sont gravés  les noms de ceux qui sont ainsi représentés :Vesonius,Vesonia et l'ami Morfellio...

-L'Eglise d'Essarois

-L'Eglise d'Essarois

A l'arrière,sous le monument une niche contient la stèle de Vésonius, et à l'avant on voit celle de Vesonia, son épouse, et celle de son fils Vesonius Procullus..

Mais où se trouve donc la stèle de l'"ami" Morfellio ??? et bien il n'y en a pas,elle avait été préparée,mais l'ami ayant trahi Vésonius, fut privé de sépulture..Et Vesonius fit graver son propre  nom sur la stèle destinée au traître , vengeance ultime  !!

Comment sait-on cela ? et bien en lisant la plaque, située sous la première ,devant le monument !

-L'Eglise d'Essarois

Pourquoi Vesonius n'a-t-il pas fait retirer la statue de l'ami indélicat ? et bien parce que le monument était en sorte en co-propriété !!

Il s'est donc vengé d'une autre façon !

-L'Eglise d'Essarois

Les Romains pratiquaient l'incinération des morts,voici un dessin représentant le bûcher funéraire..

Pendant la crémation,des plantes aromatiques étaient brûlées ,des animaux (porcs,poissons,volailles) étaient cuits sur le bûcher,un repas destiné aux vivants ayant lieu dans l'enclos funéraire :des banquettes et une table en témoignent.

Les plus gros ossements de la personne décédée étaient mis dans l'urne funéraire,les cendres plus fines  placées à côté..

-L'Eglise d'Essarois

C'est en observant les os des urnes que les chercheurs ont vu que certains os d'animaux, des arêtes,  y étaient mêlés, et que donc des animaux étaient cuits sur le bûcher !! Peu de différence entre un os de cochon brûlé et un os humain !!

Les urnes étaient parfois ordinaires : Vesonia,la patronne,a pour urne une de ses marmites, reconnaissable aux traces de suie que l'on voit en dessous...

Les Romains ne croyaient pas en la résurrection,aussi les tombes n'étaient plus tard visitées qu'en souvenir du défunt : on répandait alors  des huiles parfumées,par la colonne que l'on voit à droite de la photo,on faisait tomber des "bouteilles de larme" ( unguentaria ) par l'ouverture...On faisait brûler de l'huile dans des lampes en argile que l'on retournait ensuite...

-L'Eglise d'Essarois

Une autre anecdote aussi intéressante que celle de l'ami félon,c'est celle nous informant  que Vesonius aurait triché sur l'âge de son fils décédé !!

Sur la stèle de son enfant il a fait graver l'âge qu'il avait à son décès :  XIII ans..(13)

Mais les chercheurs en analysant les cendres se sont aperçus que celles-ci ne pouvaient être que celles d'un enfant de ...neuf ans !

Pourquoi cette "tricherie" ? et bien parce que Vesonius était un esclave affranchi, et que sa descendance ne pouvait être affranchi à son tour , qu'à partir de l'âge de 12 ans...ultime orgueil posthume d'un père !

Le conférencier a , durant plus de deux heures, passionné son auditoire,les questions furent nombreuses ...

-L'Eglise d'Essarois

Ce fut une très belle soirée,enrichissante qui donne envie de relire Pline le jeune qui observa l'éruption volcanique de loin et qui en fit une belle relation..

Pline l'ancien ,son oncle,voulut aller en bateau secourir des habitants de Pompéi mais fut tué par la nuée ardente qui suivit le nuage de cendres ...

Merci Sébastien Lepetz,merci la Société Archéologique de Châtillon sur Seine pour nous avoir révélé des secrets antiques que nous n'aurions jamais soupçonnés !

 

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Une conférence d'Anne Gérard-Bendele sur la restauration des sculptures du Musée du Pays Châtillonnais...

Publié le par Christaldesaintmarc

Les Amis du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix proposaient vendredi 2 Avril 2010, une très intéressante conférence d'Anne Gérard-Bendele , restauratrice au Centre Régional de Restauration et Conservation des Oeuvres d'Art de Vesoul.

CONFÉRENCES

Madame Gérard-Bendele a restauré de nombreuses oeuvres présentées dans notre si beau Musée : sculptures,cheminée,tableaux, niches..
Monsieur Coudrot,conservateur , nous présenta la conférencière et la remercia pour le travail admirable qu'elle a réalisé pour le Musée..

CONFÉRENCES

Puis Madame Bendelé,à l'aide de projections nous expliqua en quoi consiste le travail du restaurateur d'art,on la voit ici restaurant une statue d'un autre musée.

CONFÉRENCES

Dans les ateliers de Vesoul,toutes sortes de  restaurations sont effectuées: sur des sculptures, des peintures,des meubles anciens et même des vêtements..

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

Ici on voit l'appareil qui permet de désinsectiser les bois : les si beaux "bois gravés" de notre Musée ont été débarrassés de leurs hôtes indésirables par ce procédé.

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

A droite la Vierge à l'enfant restaurée...Un travail d'une patience et d'une finesse incroyable,pour un magnifique résultat..

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

Voilà la fameuse niche qui se trouve dans la première salle du Musée, photographiée avant la restauration,et la voilà telle que je l'ai photographiée le jour de l'ouverture du Musée du Pays Châtillonnais !

 

Une fabrique de meubles artisanale:Beaux Arts

Monsieur le Conservateur nous entraîna ensuite dans le Musée  pour que Madame Gérard-Bendele nous commente le travail qu'elle y a effectué, on la voit ici devant la fameuse niche..

 

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

Ici une belle statue du Maréchal Marmont,Duc de Raguse,qui devait surmonter la fontaine de la Place Marmont à Châtillon sur Seine..
Faute d'argent le projet ne put avoir lieu, mais nous pouvons heureusement l'admirer au Musée ..

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

La restauration des cadres anciens est aussi difficile et minutieuse, il faut faire des moulages des parties en bon état et les ajuster dans les parties manquantes..Au final , il est impossible de voir où la restauration a eu lieu !

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

Madame Gérard-Bendele a restauré magnifiquement cet "ange doré" ..et cette statue de la Vierge qui se trouvait autrefois au dessus de la Porte de Paris..

CONFÉRENCES

CONFÉRENCES

Madame la Restauratrice prit, très aimablement, avant de repartir, le temps de répondre aux questions des auditeurs de cette si intéressante conférence qui a été très appréciée de tous les spectateurs.

Prochaine conférence proposée par les Amis du Musée :

Vendredi 30 Avril

Voyage en Italie et en Allemagne d'Edmond de Bretenière (dessins) par Françoise Vignier, conservateur général honoraire du Patrimoine.

 

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Une conférence passionnante sur la métallurgie dans le Châtillonnais...

Publié le par Christaldesaintmarc

Les Amis du Musée avaient convié les Châtillonnais,  Vendredi 20 Novembre, à venir assister à une conférence  sur la métallurgie en pays Châtillonnais, au 19ème siècle.
Cette conférence a eu lieu dans la nouvelle salle de notre beau Musée du Châtillonnais,consacrée à ce genre de manifestations..
Une salle de 60 places,mais qui a paru fort exiguë tant le public est venu nombreux !
Monsieur Coudrot,Conservateur,s'est réjoui de cette affluence..

Didier Cailloux,tailleur de pierre,sculpteur,graveur

Il nous présenta le conférencier,Monsieur Serge Benoît,Maître de Conférences  et Enseignant chercheur à l'Université d'Evry-Val-d'Essonne..

Didier Cailloux,tailleur de pierre,sculpteur,graveur

Monsieur Serge Benoît a subjugué son auditoire par ses immenses connaissances sur la métallurgie en général,mais surtout sur celle de notre Châtillonnais..
Sans s'arrêter,pendant plus de deux heures, il nous a conté l'histoire métallurgique de notre belle région,et avec quelle compétence !.
Il nous a appris que le fer était déjà connu chez nous au temps de la dame de Vix ,il était bien sûr utilisé à Vertillium.(.il faut voir tous les objets confectionnés en fer dans la salle de notre Musée du Châtillonnais, consacrée à cette ville , qui disparut brûlée par les Barbares)
Un détail étonnant:savez vous que les cathédrales Françaises ne sont pas faites que de pierre,mais aussi de fer ?
Sans le  soutien de ce métal ,elles n'auraient jamais pu tenir aussi longtemps debout ...

Didier Cailloux,tailleur de pierre,sculpteur,graveur

A l'aide de son rétro-projecteur Serge Benoît nous montra où se trouvaient les mines de fer Châtillonnaises,les hauts-fourneaux,les forges,il  nous exposa la longue histoire de la métallurgie dans notre coin de Bourgogne...
On peut encore voir certains hauts-fourneaux Châtillonnais,certaines forges,mais cela fera l'objet d'un chapitre spécial.
Il y a tellement à dire ,d'après des notes prises en écoutant l'exposé de Monsieur Benoît ,qu'il me faut le temps de la réflexion et de la rédaction !

Didier Cailloux,tailleur de pierre,sculpteur,graveur

Tellement passionné  par son sujet,Serge Benoît ne s'est même pas arrêté pour boire un verre d'eau..Il nous a fait sa conférence sans lire aucune note,quel extraordinaire conférencier !
En plus des rétro-projections très parlantes, Monsieur Benoît nous présenta une animation magnifique de ce qu'était le haut-fourneau de Marcenay en action , au 19ème siècle...
Et Serge Benoît,à la fin de son exposé si riche,répondit aux questions du public..

Didier Cailloux,tailleur de pierre,sculpteur,graveur

Bien sûr, il fut applaudi comme il se doit,tous les auditeurs présents ne tarissaient pas d'éloges à la sortie ,sur cette conférence si passionnante et sur le conférencier hors pair  !

Dans les prochains articles, je vous parlerai de ce qui reste de toute cette sidérurgie Châtillonnaise,en m'appuyant, bien sûr , sur les recherches de monsieur Serge Benoît.
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