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Publié le 13 Mars 2014

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Madame Simon, présidente de l'Association Culturelle Châtillonnaise, a souhaité qu'une deuxième conférence sur Diderot et l'Encyclopédie soit présentée aux adhérents de l'Association, avant leur voyage à Langres le mardi 25 mars 2014.

Elle a demandé à Michel Lagrange, érudit et poète Châtillonnais, s'il accepterait de faire un exposé sur le sujet.

Michel Lagrange a relevé le défi en  nous  présentant une éblouissante conférence sur le siècle des Lumières, sur Diderot et l'Encyclopédie.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange a commencé son exposé par deux clins d'œil :

  A Dijon la maison natale de Bossuet a abrité longtemps un magasin vendant de la coutellerie de Langres... Quand on sait que Diderot qui a voué le Catholiscisme et la Royauté  ( dont Bossuet était un thuriféraire), aux gémonies, était le fils d'un coutelier de Langres, cette photo  fait en effet, sourire !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Deuxième clin d'œil : la statue de Diderot à Langres, très mal acceptée par les Langrois de l'époque (Langres était une ville épiscopale, et l'athéisme de Denis Diderot révulsait ses habitants), a été réalisée par Bartholdi.

Or ce fut Bartholdi qui conçut la célèbre statue de "la liberté éclairant le monde" à New-York...statue qui nous évoque le "siècle des Lumières" si bien représenté par Diderot !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Denis Diderot est souvent évoqué par ce portrait de Fragonard, mais ce portrait ne le représente pas, sauf par son titre... "le philosophe"...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

 Deux portraits nous le montrent vraiment, celui de Van Loo :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Et celui de Garant :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Biographie de Diderot

Denis Diderot naquit à Langres en 1713 dans une famille de petite bourgeoisie, son père étant maître coutelier.

A l'âge de douze ans il fut tonsuré car on le destinait à la prêtrise. Mais Denis était un enfant indiscipliné. Dès qu'il le put il partit à Paris étudier le droit, en menant une "vie de bohème", pratiquant de nombreux petits métiers pour survivre.

En 1743 il s'enticha d'une jeune lingère, Antoinette Champion  et voulut l'épouser. Son père lui refusa son consentement et le fit enfermer dans une abbaye.. Mais il s'en échappa et se maria tout de même.

Ce mariage ne fut pas heureux, car Denis était un homme sensuel, jouisseur, passionné...

En 1746 il écrivit ses "Pensées Philosophiques", un ouvrage délibérément anti-Pascal, où il émettait une critique virulente contre la religion, puis un livre sulfureux érotique "les bijoux indiscrets" qui lui valut d'être dénoncé auprès du Prévôt car il "corrompait les mœurs" !

Sa "lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient" provoqua un grand scandale, il fut alors incarcéré à Vincennes.

Une petite anecdote relevée par Michel Lagrange :

Jean-Jacques Rousseau, ami de Diderot (à l'époque, car plus tard ils se fâchèrent) lui rendit visite en prison. Durant son voyage il apprit qu'un concours était proposé par l'Académie de Dijon. Il y participa avec son "Discours sur les sciences et les arts" et gagna le prix  en 1750 ! (Michel Lagrange a aussi reçu ce prix en ...1985 !)

Diderot parlait anglais, ce qui lui valut de prendre la tête de la traduction de la Cyclopedia d'Ephraïm Chambers . Cette traduction fut à la base de la composition de "l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers" qu'il assuma avec de nombreux collaborateurs, pendant vingt ans .

Denis Diderot continua, malgré son lourd travail d'encyclopédiste,  d'écrire des pièces de théâtre (l'enfant naturel), des essais (le paradoxe du comédien) , des romans (la religieuse, le neveu de Rameau)

Diderot correspondit avec son amie Sophie Volland, fut critique d'Art lors des salons de peinture de l'époque. Il décrivit à merveille les tableaux de Fragonard, comme "le verrou"...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

de Watteau, "L'embarquement pour Cythère" :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Ou "l'épousée de village" de Greuze.

Michel Lagrange nous lut d'ailleurs la critique éblouissante que Diderot fit de ce tableau...

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Diderot fut en relation avec Catherine II de Russie, mécène éclairée. En 1765 il lui vendit sa bibliothèque.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Denis Diderot mourut à Paris en 1784, il fut enterré dans l'église Saint-Roch. Ses ossements furent jetés à la fosse commune  par les révolutionnaires.

Ses cendres  ne pourront donc jamais entrer au Panthéon, où, néanmoins,  une statue lui rend hommage :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange évoqua ensuite "l'Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers".

Frontispice de l'Encyclopédie :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange nous rappela que le XVIIIème siècle fut un siècle d'effervescence morale, de libertinage, en réaction avec le siècle précédent, si austère, du règne de Louis XIV.

Les "salons" apparurent (Madame Geoffrin, Madame de Lespinasse), les cafés comme le Procope, permettaient aux intellectuels de se retrouver et de confronter leurs idées.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

L'Encyclopédie fut une "machine de guerre" contre l'ancien régime et la religion catholique, dont elle dénonçait les travers, souvent à mots couverts...mais lisibles tout de même, ce qui déclencha son interdiction et même son rejet par le Pape !

L'ouvrage faisait comprendre que le pouvoir doit être dévolu au peuple et à lui seul, que l'homme doit être libéré de ses superstitions politiques et religieuses, car "la foi est un bandeau qui aveugle". On n'est pas loin, remarque Michel Lagrange, de ce que disait Karl Marx en qualifiant la religion d'"opium du peuple".

Diderot collabora un peu à l'Encyclopédie de Panckoucke, qui était plus facile d'accès, car les articles étaient classés par ordre alphabétique (ce qui n'était pas le cas de l'Encyclopédie de Diderot).

Quelques planches de l'Encyclopédie en diaporama :

 

Avant de conclure, Michel Lagrange nous lut l'article de l'Encyclopédie consacré à Châtillon sur Seine et à ses environs.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

J'ai photographié la page de cet ouvrage précieux, apporté  par Madame Gueneau, la Bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Châtillon sur Seine.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Et en plus gros, (je suis un peu chauvine !), le passage qui parle de Saint Marc, appelé Saint Mard.

Saint Mard avec un D , ce n'est pas une erreur, c'est l'encyclopédie qui a raison, c'est son véritable nom, car à l'origine ce village s'appelait Saint Médard !

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Un autre tome de l'Encyclopédie prêté par Madame Gueneau :

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange conclut son brillant exposé en affirmant que l'Encyclopédie fut un ouvrage capital pour la pensée française. L'Encyclopédie nous présente un idéal humaniste où la morale doit être naturelle, séparée de la religion, la priorité étant donnée à l'individu.

Néanmoins la démarche des encyclopédistes (pas loin des loges maçonniques) fait preuve d' une dérision généralisée, une démarche vers un  "politiquement trop correct".  L'encyclopédie fait aussi la part trop belle aux techniques.

"Diderot et l'encyclopédie", une conférence de Michel Lagrange pour l'Association Culturelle Châtillonnaise

Michel Lagrange répondit ensuite aux questions des auditeurs qui le remercièrent ensuite par de vibrants applaudissements.

Merci à lui pour cette conférence qui nous permettra d'arriver sereins à Langres la semaine prochaine !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #conference, #diderot, #encyclopedie, #lagrange, #michel

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Publié le 2 Décembre 2013

Antoine de Saint-Exupéry

Cette conférence qui avait pour titre "Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste" nous a été  présentée par  Monsieur Michel LAGRANGE, agrégé de Lettres Classiques.
 Michel Lagrange nous a proposé, dans la première partie de cette conférence, un film inédit provenant des archives de l'Armée de l'Air, et retraçant l'aventure de ce pionnier de l'aviation mort au combat.
  
 Quelques étapes de sa vie ont été présentées dans le film. 

Né dans une famille issue de la noblesse française, Antoine de Saint-Exupéry passe une enfance heureuse malgré la mort prématurée de son père. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et, après son échec à l'École navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

Il devient pilote lors de son service militaire en 1921 à Strasbourg.

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Bien avant d'illustrer  "le Petit Prince", il croque déjà ses camarades de chambrée....

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Ses supérieurs sont déjà très satisfaits de lui...

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Il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale) et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du Sud en 1929. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans: Courrier sud en 1929 et surtout Vol de nuit en 1931, qui rencontre un grand succès.

À partir de 1932, son employeur entre dans une période difficile. Aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l’écriture et au journalisme. Il entreprend de grands reportages au Viêt Nam en 1934, à Moscou en 1935, en Espagne en 1936, qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe dans Terre des hommes, publié en 1939.

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

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Rêvant d'action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence.

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Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

Il disparaît lors de sa mission du 31 juillet 1944. Son avion n'a été retrouvé qu'en 2004.

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

Antoine de Saint-Exupéry, l'humaniste

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

Michel Lagrange s'est attaché, ensuite, dans un superbe exposé, à nous faire connaître, non les exploits de Saint-Exupéry l'aviateur, mais le message que cet homme, hors du commun, nous a laissé dans ses romans: Vol de nuit, Terre des Hommes, Pilote de guerre.... Un homme d'une très haute valeur morale qui a vécu intensement les quarante quatre années de son existence (1900-1944).

Antoine de Saint-Exupéry que Michel Lagrange nous présente comme "un grand fraternel", nous fait redécouvrir les valeurs d'un univers élevé, bien étranger à notre époque.

Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

 Sa littérature est fondée sur l'action,  elle ne divertit pas, mais elle donne un sens à la vie : engagement, responsabilité envers soi et les autres.

Michel Lagrange fait le rapprochement entre  Saint-Exupéry et de grands écrivains  comme Roger-Martin du Gard, Jules Romains, André Malraux, Georges Duhamel, Henri de Montherlant et Joseph Kessel (l'équipage).

Ses idées sont des réponses aux angoisses de l'entre-deux guerres, son but est de revenir au sens premier du mot "héros".

Pour mieux comprendre cet écrivain, Michel Lagrange nous rappelle son enfance privée de père qui explique sa vulnérabilité, c'est un homme errant, toujours insatisfait "Je veux devenir autre chose que moi" disait-il.

Son ennemi, c'est le "mal", qui détruit l'être humain: l'argent, le matérialisme, le mal qui cloue l'homme au sol, qui le rend animal, qui le rend médiocre, le rabaisse, le dégrade. Le mal a transformé l'humain en consommateur.

L'homme s'il veut échapper au mal, doit se diriger vers la "Lumière", se libérer de sa gangue, se reconstruire en résistant aux forces hostiles, marcher sans cesse , un pas, encore un pas vers l'étoile inaccessible...., prendre de la hauteur, ce qu'il a toujours fait en tant qu'aviateur.

Il doit être responsable, il doit se dépasser jusqu'à donner sa propre vie, créer des liens  avec les autres, donner, mais en recevant encore bien plus en retour.

 Antoine de Saint-Exupéry, l'aviateur et l'humaniste, une conférence de Michel Lagrange pour l'ACC...

 Antoine de Saint-Exupéry avait le sens du Sacré, son Dieu était celui du Christianisme...mais sans le Christ, un Dieu inaccessible, silencieux, impénétrable qui surplombe l'humanité. L'absence de Dieu, disait-il, transforme le monde en fourmilière.

Antoine de Saint-Exupéry a écrit pour éclairer les hommes, il l'a fait avec son sang. Ses livres sont des professions de foi, chacun d'entre eux donne à voir l'excellence tant par les idées que par son style admirable.

Michel Lagrange nous a lu un extrait poignant de "Terre des Hommes " : dans un train de nuit sa vision de polonais misérables obligés de retourner dans leur pays...et dans les bras de ses parents,un bel enfant préfigurant le Petit Prince..

Sur un mur du Panthéon on peut voir une plaque mentionnant :

Antoine de Saint-Exupéry : poète, écrivain, aviateur..

Et pourtant ce qu'on retient de lui c'est l'aviateur péri en mer, et le petit Prince si joliment illustré.

Il faut donc relire les ouvrages de cet humaniste, pour qui "le style c'était l'âme", celui qui a prononcé cette phrase immortelle :

"Liés à nos frères par un but commun qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous respirons et l'expérience nous montre qu'aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction"

 Ce fut une magnifique conférence, qui a, c'est le cas de le dire "volé très haut" tant par le sujet que par l'analyse subtile des livres de l'écrivain, par le conférencier.

Michel Lagrange a été très applaudi par la nombreuse assistance et à répondu à plusieurs questions des auditeurs sur ce grand écrivain que fut Antoine de Saint-Exupéry.

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #exupery, #homme, #lagrange, #michel, #saint

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Publié le 13 Décembre 2011

Francis Carco, un marginal

Voici le lien de cette conférence passionnante qui se trouve à présent dans le chapitre "Francis Carco" :

http://www.christaldesaintmarc.com/francis-carco-un-marginal-au-coeur-des-hommes-une-conference-de-michel-a25131112

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #carco, #compte, #conference, #francis, #lagrange

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Publié le 30 Août 2010

Michel Lagrange, grand poète Châtillonnais, m'a fait l'honneur de me confier un des poèmes qu'il a écrit, inspiré par la vue du très beau sépulcre de l'église Saint-Vorles...

(cet article date de 2010, je le publie de nouveau, après la conférence de Jean-Luc Liez sur Claude Bornot, l'auteur de cette mise au tombeau extraordinaire dont personne à cet époque ne connaissait le nom)

-Les Amis du Musée

Voici ce qu'il nous dit de l'inspiration qui l'a saisi devant cette magnifique mise au tombeau..

Ce texte, écrit en face de la mise au tombeau de l’église de Saint-Vorles, à Châtillon, est une méditation poétique sur le « Grand Mystère » de la mort et de la résurrection.

   Même si une corde sépare les visiteurs des statues, il s’agit de la franchir, de passer outre, et de rejoindre ces statues, ce qu’elles incarnent…

   D’abord, c’est l’angoisse, celle de ne pas être à la hauteur, de voir dénoncées ses propres ombres, ses manques, ses fautes… Le scandale est la mort du Christ, qu’il faut comprendre, et accepter, au-delà des réactions passionnelles, humaines, trop humaines…

   La description de certains détails, loin de nuire à la portée du message, est chargée de les éclairer, faisant partie de la révélation.

   Peu à peu, la communion s’établit entre le spectateur et les témoins directs de la mort scandaleuse du Christ. Il se fraie un passage, il adhère, il participe. Il est de plain-pied avec le silence et le message. Il est passé au-delà des apparences, au-delà du temps dont le spectacle est la mise au tombeau. Dans une éternité nouvelle.

 

-Les Amis du Musée

 MISE  AU  TOMBEAU

Mise au tombeau.

 Une corde arc-en-ciel

Entre les vivants et les morts.

 

Je suis venu mécontent de ma vie.

Insuffisant. Au niveau courant de ma pente

Et curieux de toucher du doigt

Les plaies représentées par l’écho d’ici-bas.

 

Il faut passer par le tragique

Où la vie se déploie.

Partager la souffrance avec

Celle de Dieu qui est

Parmi les hommes,

Et les oblige

À des sublimations

Sans précédent.

 

 Je suis comme un nomade affrontant des statues.

Comme un chevreuil qui voit venir quelqu’un…

Je voudrais me cacher.

 

En moi, l’angoisse.

Un tremblement profond. De qui se sent fautif

Et responsable.

 

-Les Amis du Musée

Au-dessus de l’abîme, un corps

Est allongé,

Qui n’aurait jamais dû mourir.

Mais qui est mort,

Dans l’innocence,

Exprès pour sanctifier la mort

Et passer outre.

 

Un gisant pèse lourd.

Du poids de nos douleurs

Et de sa défection.

Il est impénétrable

Et divorcé de nous.

 

Sa bouche à demi close

Est un autel désaffecté.

 

Tous les morts ont des traits communs.

Ils font bloc dans l’absence

Et dans le froid qui les durcit.

Nous qui restons sur notre rive

Avons du mal

À ne pas nous sentir de trop.

 

Dans cette mort, le Christ est en exil.

 

Le temps méchant se fait prioritaire.

En attendant…

 

On est encore en cet instant

Sur le versant mortel de la crucifixion,

Dans le temps suspendu.

Alors que se profile

Un rendez-vous posthume

Avec la réconciliation glorieuse.

 

Absenté par la mort,

Le Christ a laissé porte close,

Avec la clé dans la serrure.

 

Un mystère à retardement – trois jours –

Va éclater.

Madeleine en sera témoin

Avant les autres.

 

Dans la douleur des survivants,

Les contemporains du Christ

Sont perdus.

Figés, comme le Christ,

Dans l’apparence

Où se complaît l’histoire.

Entre la rigidité du cadavre

Et la résurrection promise.

 

Leur désarroi n’est qu’une hésitation

Au carrefour du temps,

Où la mort du Christ a eu lieu.

Elle est coincée dans leur esprit

Comme un squelette

En travers de la vie confiante.

 

Tête à bout de patience,

Regard mi-clos,

Comme si fermer à demi les yeux

Diminuait l’éclat du scandale.

 

Ils ont la bouche entrebâillée

Afin d’évacuer les relents

De la mort dont les mots fermentent

 

Sur la paroi du sarcophage,

On voit les douze,

Habillés à l’antique.

Ils cherchent la parole et le mot guérisseurs.

 

 

Le bras posé de saint Jean sur Marie

Jette un pont de chaleur humaine,

En dépit de l’éclair de nuit

Qui a rompu la pierre.

 

Depuis que le flambeau a disparu,

La nuit n’a rien multiplié.

L’incandescence a des pouvoirs

Qui ne dépendent pas de nous.

 

L’épée brandie

N’existe plus,

Même si le bras du soldat

Pourfend le vide et joue les matamores.

 

Les donateurs sont plus petits

Que les contemporains du Christ,

Auxquels ils ont laissé

La priorité du geste officiel.

Ils sont agenouillés

Pour être à la hauteur

De l’affliction priante humaine.

 

Ils n’ont que l’âge en eux

De leurs mains réunies

Sur les mots silencieux de l’âme.

 

La femme est mutilée.

Ne souffre pas, n’interrompt pas pour autant

Sa prière.

Retrouvera ses mains

Au détour du chemin de la résurrection,

Déposées bien en vue,

Sur un bord de fenêtre,

Comme deux gants oubliés là…

 

Ces donateurs sont au courant

De ce qui aura lieu

À la fin du troisième jour.

Ils n’ont gardé que l’espérance

En écoutant le flux de la prière

Ouvrir en eux des sillons de fraîcheur paisible.

 

Au cimetière, à côté de Saint-Vorles,

Les morts sont enfermés

Dans un jardin de gravillons

Scrupuleux et balayés par le vent.

Trois jours et des poussières,

À l’ombre d’un château ruiné…

Le temps ne passe pas.

Se décompose un peu,

Plus lentement que la mémoire…

 

Ces morts sont en souffrance.

Oublieraient-ils que le Maître a péri

Avant eux, et qu’il a reparu avant eux,

Pour qu’il y ait résurrection de tous ?

 

Je vais je viens d’une émotion à l’autre.

Et me réconcilie avec le Christ

Au point de mire universel.

 

Il y a tant de mains ici

Que je ne sais laquelle apprivoiser.

Tenir entre les miennes.

 

Il y a tant d’humanité ici

Que l’homme est dépassé.

Et que le vide a disparu,

Et que le manque est bienvenu

Pour accueillir le Grand Mystère.

 

Le silence est habité par la grâce.

Il est ici chez lui.

Elle est ici chez nous.

 

Mon passage au milieu de l’unanimité

Tient du miracle.

Et ne fait ni remous ni confusion.

De près, je vois que ce n’est pas

Le goût de la mort qui s’impose

Entre les lèvres.

-Les Amis du Musée

Je me mêle aux statues.

C’est comme si nous partagions

Une mission connue par cœur,

Et, bien avant de naître,

Initiatique.

 

C’est comme si j’étais le premier à leur dire :

« Attendez trois jours ! Revenez ! »

Clairvoyance intuitive !

Irradiation du sens au-delà du non-sens !

 

Je fais partie de la famille.

 

C’est la mise au tombeau du temps.

-Les Amis du Musée

-Les Amis du Musée

Merci, Monsieur Lagrange pour l'envoi de votre merveilleux poème .

NB: les dessins de la tête du Christ et de Marie Madeleine sont tirés du manuscrit de Michel Lagrange.

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #lagrange, #michel, #poeme, #sublime

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Publié le 6 Janvier 2010

Depuis de nombreuses années,Michel Lagrange compose pour les fêtes des Châtillonnais, un conte, publié dans notre journal local..
Cette année ,c'est près de  la mare de Darbois qu'il a fait vagabonder  son imagination, cette si jolie mare que m'a fait découvrir Monsieur de Pougnadoresse.(voir le chapitre "Châtillonnais":la mare de Darbois)
Trouvant le texte de Michel Lagrange si poétique,je lui ai demandé l'autorisation de le publier , ce qu'il m'a accordé avec sa gentillesse coutumière...
Merci à lui !

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

La mare de Darbois

 Depuis huit jours,début décembre,j’étais resté enfermé dans mon bureau à cause d’une sorte de grippe qui ne disait pas son nom.

Un gros rhume plutôt.Qui à coups de grogs  et d’aspirine, avait bientôt disparu.Le temps s’était mis à la neige qui affolait les gens et paralysait le pays. j’enrageais parce que j’aurais dû aller à Dijon pour une réunion de bureau, puis une assemblée générale.Mais la prudence était de me faire porter pâle ; blanc comme neige plutôt ! Je pestais contre les éléments et contre mon impuissance.

Nous étions lundi 21 décembre.La neige était figée sur les trottoirs, de moins en moins déblayés.J’en avais assez de ce mélange de verglas et de boue sale. Le soleil s’était levé, le ciel était dégagé, et rien ne paraissait plus beau que cet azur en suspension qui allumait la neige. Beau temps d’hiver !

Je voulus sortir de la ville, de ce tohu-bohu festif des derniers achats, d’une agitation plus que profane, toute matérialiste.Je pris ma voiture, sans vraiment savoir où j’irais.Les chemins étaient mal dégagés ou pas du tout, dès que l’on s’écartait des grandes voies.

Ma voiture me conduisit où je n’aurais pas pensé me rendre.On fait parfois des choses sans le vouloir, parce que la volonté de l’homme n’est pas ce qui le gouverne le mieux ! Peut-être que le monde va mal depuis que l’homme s’est limité à sa raison raisonnante !

Toujours est-il que j’arrivai à la petite route qui, de Buncey, s’engage à travers le val Thibaut.La route était juste marquée par des pneus de voiture.Mais le vallon était superbe de silence, de blancheur, de paix.Ce que je recherchais.Le panneau indiquant la mare de Darbois était toiletté de neige,mais visible.

J’aimais bien ce coin serein, paisible , et généreux. Il avait été remarquablement réhabilité.j’étais venu lire, ou écrire, quelquefois en été au bord de cette petite mare pavée, alimentée par les eaux de pluie.J’y aimais la dimension humaine du décor, le parfum des roses, l’histoire de cette mare créée au XVIIIème siècle.

Il n’était pas question en ce jour d’hiver enneigé d’y sentir le parfum des roses, d’y entendre le chant flûté du crapaud, d’y percevoir le vol bleuté des libellules.Le site était un reposoir de blancheur silencieuse, un autel à la paix rurale.Ce que je recherchais aussi.

Ma surprise fut grande lorsque je vis, tracée dans la neige immaculée, une empreinte de pas régulière, délicate, élégante.L’empreinte de souliers féminins, petit triangle de la semelle et petit trou d’un talon haut.Aussitôt , je remarquai que ses pas étaient à sens unique.Ils semblaient se diriger vers le château Darbois.Et puis, dans l’air, flottait comme un parfum de roses…

J’allais suivre l’empreinte, lorsque je me dis que j’en savais assez long, et qu’il ne fallait pas chercher plus avant à comprendre quoi que ce fût, au risque de la déception.Un cadeau m’était donné : cette empreinte énigmatique.Il m’appartenait d’emporter chez moi ce beau mystère, de vivre avec,enrichi par cet aperçu de la beauté des choses, et le mystère de ce qui nous entoure, un peu plus amoureux de la vie.Cela valait bien le virtuel où les gens cherchaient du refuge, au lieu de percevoir les merveilles qui les entourent, à chaque instant.

Je rentrai donc chez moi, heureux comme un convalescent qui respire à nouveau la santé revenue ! Ma santé, à laquelle contribuent ce charme d’une empreinte et le parfum des roses, un 21 décembre !

Bonnes fêtes de Noël,amis lecteurs ! Et soyez assez fous pour croire en ces merveilles dont notre vie est pleine !

Et que la paix soit en vos coeurs !

(Michel Lagrange)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 21 Juillet 2008


Monsieur David Vermassen,Rédacteur en chef de notre journal local "Le Châtillonnais et l'Auxois"a eu l'extrême gentillesse de me donner cette photo de Michel Lagrange parue il y a quelque temps dans son Hebdo.

Sur cette belle photo ,on voit Michel Lagrange tenant le livre' l'art du pain français" qu'il a préfacé.

Voici une petite partie de sa préface:

"Célébration du pain

Ainsi célébrer le pain,c'est célébrer le génie de l'homme.C'est offrir à l'adulte aujourd'hui et demain le parfum du pain venu de son enfance.

C'est célébrer le plaisir gourmand de la vie,associer saveur et savoir,parler du corps à l'âme et de l'âme au corps"


Un très beau livre de Jacques Mabille aux éditions Idelle.

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #beau, #celebrer, #lagrange, #michel, #pain

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Publié le 15 Juin 2008

Quelques confrères:Michel Lagrange,poète Châtillonnais,et Monsieur le Maire..


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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #confreres, #lagrange, #michel, #saint, #vorles

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Publié le 2 Juin 2008


Le café de la gare

Nous avions en commun deux pots de bière blonde
Au café de la gare en attendant nos trains,
Tous les deux de passage et l’âme vagabonde,
Moi j’étais de Bourgogne et toi de l’outre-Rhin.

Ton accent déroulait les brumes de tes plaines,
Et les roucoulements des torrents de glaciers,
Et le lent glissement des péniches lointaines,
Et les rauques appels des maîtres cavaliers.

Moi,mon accent n’était qu’un chemin raisonnable
A peine chantonnant comme les basses eaux
Qui se traînent parmi les cailloux sur le sable,
Où le « r »alourdit le rêve des roseaux.

Et nous avons trinqué au Rhin et à la Seine,
Au musée de Dijon,à Colette,à Rameau,
A Bach,à Thomas Mann,aux jambes de Marlène,
Partageant nos trésors sans besoin de grands mots.

Et quand tu m’as donné tes châteaux de Bavière,
La Seine avait choisi de se confondre au Rhin,
Comme se confondaient la Bourgogne et la bière,
Le chant des Lorelei et l’appel de nos trains.

Ceux-là nous attendaient,sur le quai de nos mondes ,
Au café de la gare, il faut toujours finir.
Mais notre accent commun,peut-être des Burgondes,
Fut le plus beau cadeau dans notre souvenir.

(Michel Lagrange 1980)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #accent, #beau, #cafe, #gare, #lagrange

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Publié le 22 Mai 2008

LES AMIS ,L’AMITIÉ


Je vivais seul en funambule,
Tu ne savais pas être heureux.
Nous fûmes les aventureux
D’une histoire avec majuscule.

Nous étions riches de bohèmes.
Nous conjuguâmes nos destins,
Et le travail dès le matin
Brillait de joie dans nos poèmes.

Nous vivions de nos deux musiques,
Compositeur et parolier,
Nous n’étions pas loin de rêver
A quelque nouvelle Amérique.

Amis,nous fûmes bientôt frères.
Nous écrivions mêmes refrains,
Et donnions à quelques humains
Des moments de notre lumière.

Mais le temps qui toujours s’écoule
Dût se lasser à Saint Germain.
Avant de finir son refrain
Tu t’en allas vers d’autres foules.

Te retrouveras- tu funambule ?
Je ne sais plus être heureux.
Nous étions les aventureux
D’une histoire sans majuscule

Faut il que je me décourage
Si j’ai trop de vertige au cœur ?
Mais l’amitié jamais ne meurt
Si les amis sont de passage.


(Michel Lagrange 1981)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 20 Mai 2008

Un poète à Châtillon sur Seine....

(photo de Jean-Philippe Cuzin)

Quelques mots sur Michel Lagrange ,un grand poète Châtillonnais:

Agrégé de Lettres classiques,professeur (retraité) au Lycée de Châtillon,y habitant toujours, Michel Lagrange préfère laisser ses œuvres et d’autres poètes parler de lui:

 Présente-t-on un écrivain ? Ses œuvres parlent pour lui, si l’on veut les entendre. C’est là qu’il met le meilleur de lui-même.

René Char a écrit de Michel Lagrange :

« Vos poèmes me sont devenus chaque jour plus compagnons en me disant davantage, bien que dès leur première lecture, « on ne joutait pas ici pour le plaisir de tomber à l’eau ». Je vous ai su tôt, et tel l’arche-boussole du pont dans l’aquarelle de Ste Victoire (Cézanne) apparition fantastique, marque essentielle. Merci pour votre pensée d’aller plus loin et d’y parvenir. Je me réjouis pour vous. » (1981)

   Pierre Emmanuel a aussi loué cet effort du poète

« qui est un acte spirituel, et dont le risque s’inscrit dans l’existence même. Ce n’est pas un jeu, c’est une édification de soi, un destin. »

   Selon Claude Vigée,

« parce qu’il a su se faire l’artisan de son souffle, Michel Lagrange est un poète en route vers l’incertaine, terrible, et exaltante naissance des jours… » Ce qui exige l’humilité du pèlerin et la certitude du croyant.

   Car « il s’agit d’arriver à ce qui nous dépasse et dépasse même l’angoisse de notre époque », comme le lui écrivait, en 1978, Marguerite Yourcenar.

 

Froisser tant d’eau

Pour une seule espérance d’étoiles,

C’est craindre que la vague souveraine

N’ait le dernier feu, la dernière clameur.

 

En pleine nuit pourtant,

Le moindre progrès sur la mer

Fait du marin le coutumier de l’aube,

Tant le vent clair pose sur son regard

Des courants de lumière…

(Un Chemin dans la Mer)

 Invité par Pierre Emmanuel en 1979, Claude Vigée en 1985, Yves Bonnefoy en 1986, Pierre-Yves Trémois en 2000, Pierre Soulages en 1997 et 2001…

  Récital poétique sur France-Culture, à l’émission d’André Velter « Poésie sur Parole » en 1995.

Agrégé des Lettres Classiques

Chevalier des Palmes Académiques

Officier des Arts et Lettres

Chevalier de l’Ordre National du Mérite

Président du Centre Régional du Livre en Bourgogne

ŒUVRES PRINCIPALES :

LES VOYAGEURS DU FEU. Éditions Chambelland. 1977
INITIALES D’UN PARADIS. Éditions Chambelland. 1979
UN CHEMIN DANS LA MER. Éditions de St Germain des Prés. 1983
NOCES DE MARBRE Éditions de St Germain des Prés. 1985
L’IMPROMPTU DE DIJON. Éditions de l’Aleï. 1985
Prix de l’Académie de Dijon 1985
QUELLE ÉTERNITÉ, MON AMOUR ? Éditions du Jacquemart. 1987
Prix Marie-Noël 1988
Prix de l’Académie française 1988
LA NORIA. Thierry Bouchard. 1988
La RÉSURRECTION DE LAZARE. Revue « Voix d’Encre » 1991
LE GUETTEUR AU BORD DE L’ABÎME. Éditions Voix d’Encre. 1992
LE CHÂTEAU MINUSCULE. Éditions Ulysse Fin de Siècle. 1994
CÉLÉBRATION DE L’OIE DU NIL. Éditions de l’Harmattan. 1996
Réédité en 2001
L’HÉSITATION N’EST PAS UN NOM DE DUNE. Éditions Voix d’Encre 1999, avec des encres de  Pierre Soulages.
PAROLE DU GESTE. 18 poèmes et 9 gravures sur bois de Bernard Foucher
55 exemplaires numérotés sous coffret
Composition typographique de Jean Hofer
Préface de Jean-Philippe Lecat
Éditions de l’Alphabet Existentiel. 1999
MÉMORIAL FIN DE SIÈCLE. Poème. Livre-stèle de Bernard Foucher
Marbre et bois. Bois typographié par Jean Hofer
Éditions de l’Alphabet Existentiel. 2001
MÉMOIRE. Poème. Livre-stèle de Bernard Foucher.
Marbre et bois. Papier typographié par Jean Hofer
Présentation sur socle d’altuglass
Éditions de l’Alphabet Existentiel. 2001
LES VÉRITÉS D’UN FLEUVE. Livre peint.
Poème et aquarelle originale en continu de Bernard Foucher, développés sur 6  mètres de long, d’après une maquette de Jean Hofer
28 exemplaires numérotés sous coffret
Éditions de l’Alphabet Existentiel. 2001
FICTION INDUSTRIELLE PASSION TEXTILE. Poème sur des photographies de Bernard Béros. 2002.
LA CONSTELLATION DES MÉDUSES. Éditions Librairie-Galerie Racine. Paris. 2002
TROIS CYGNES SUR LA CORNE D’OR. Éditions de l’Harmattan. 2002
ACTES DU TEMPS. 12 poèmes manuscrits, illustrés d’aquarelles de Bernard Foucher
10 exemplaires numérotés sous coffret
 Éditions de l’Alphabet Existentiel. 2004
SOUPÇONS DU NOIR. Ouvrage imprimé sur vélin d’Arches, à 90 exemplaires numérotés et signés par l’auteur et le peintre Pierre Soulages, qui a enrichi le poème d’une sérigraphie.
 Éditions Virgile. 2006
LE CRI DE LA LUMIÈRE. livre-stèle diptyque de Bernard Foucher, édité à 15 exemplaires numérotés et signés. Éditions de l’Alphabet Existentiel.2006.                                                   
LES MORTS DE SÉBASTIEN DANGER. Roman. Éditions Galilée. 2007. Prix Bourgogne 2007
CÉLÉBRATION DU PAIN, dans L’ART DU PAIN FRANÇAIS de Jacques Mabille  Éditions Idelle. 2008

Un poète à Châtillon sur Seine....

(Michel Lagrange à la Biennale du livre de Jully)

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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