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Chroniques châtillonnaises

Découverte de la Malmaison, la dernière demeure de l'Impératrice Joséphine (rez-de-chaussée)

Christaldesaintmarc

Les Amis du Musée du Pays Châtillonnais ont proposé à leurs adhérents  la découverte  de deux lieux associés au Premier Empire : le château de la Malmaison et  la demeure de Bois-Préau.

La Malmaison est actuellement en rénovation, extérieure seulement, heureusement 

Sur la façade on admire des duos de statues entre les fenêtres. 

L'entrée  représente une tente militaire...

 

Notre guide a expliqué l'origine  de la Malmaison et ses différents propriétaires au cours du temps.

Joséphine Bonaparte fut séduite par ce petit château et demanda à son époux de l'acheter.

De 1800 à 1802, lors du Consulat, la Malmaison fut le siège du gouvernement de la France, avec les Tuileries.

En 1802, Joséphine et Napoléon s'installèrent à Saint-Cloud, mais Joséphine vint souvent à la Malmaison pour aménager le château, et profiter de son immense parc.

Après son divorce, en 1809, Napoléon offrit à Joséphine la propriété et tout ce qui s'y trouvait. c'est là qu'elle mourut en 1814.

C'est son fils Eugène de Beauharnais qui hérita du domaine, mais à sa mort sa veuve le vendit à un banquier suédois, puis il fut racheté par la reine Christine d'Espagne celle-ci le céda à Napoléon III.

Celui-ci, petit-fils de Joséphine et neveu de Napoléon Ier était très attaché à la Malmaison et voulut en faire un Musée Napoléonien.

La guerre de 1870 mit un terme aux projets de l'empereur déchu, le château fut très endommagé et occupé par une caserne

En 1896, le château fut sauvé par un mécène Daniel Iffla qui le restaura et l'offrit à l'Etat français en 1903. la Malmaison devint un musée en 1905.

Il  a fallu le restaurer et le remeubler d'éléments d'époque, puisés dans les collections nationales.

Le vestibule  :

La restauration de 1991-1992 a fait apparaître les couleurs de 1812 : faux granit, faux porphyre, faux bois. Les colonnes en stuc ont été posées en 1800 pour consolider les poutres du plafond

Du temps de Joséphine des volières y abritaient des oiseaux d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et du Brésil : aras, cacatoès, perroquets, perruches et inséparables. 

On y voit de belles décorations dorées sur les murs...

 

On y a installé  la statue de Bosto, de 1808 : "L'Amour lançant ses traits et s'envolant", plâtre patiné bronze...

et "L'Amour prêt à lancer un trait" de Tassaert (1780)

Des bustes sont installés autour du vestibule... Napoléon...

et Letizia Bonaparte, sa mère.

La salle à manger :

Elle est décorée en 1800, dans le style pompéien par Fontaine, les danseuses ont été peintes par Louis Laffite en 1817

La table en acajou provient, nous dit notre guide, de l'Elysée et servit à Joachim Murat, les 12 chaises viennent  des Tuileries.

Il n'existe pas de cheminée dans cette salle à manger, car le chauffage se fait par le sol ...En effet  les cuisines et leurs poëles sont en dessous.

La salle du Conseil

Les fréquentes réunions des Ministres à la Malmaison ont très vite nécessité la création d'une salle du Conseil qui fut aménagée par l'architecte Fontaine.

Tout le mobilier ainsi que les portes ont été restaurés en 1992-1993 par un don de la ville de Memphis (Tennessee, état des U.S.A.)

 

On y voit le portrait de Madame Mère :

et de Joséphine Bonaparte

Le drapé au-dessus de la porte qui mène à la bibliothèque est magnifique !

La bibliothèque :

En abattant les cloisons de trois petites pièces, Fontaine a pu créer une vaste bibliothèque dont les boiseries d'acajou ont été confiées aux frères Jacob. 

Assez peu restaurée, la pièce a gardé ses couleurs d'origine.

 

Au fond, le bureau où s'installait le Premier Consul pour travailler.

La salle de billard :

Déjà utilisée par sa précédente propriétaire, la salle de billard a conservé son usage avec Joséphine qui aimait jouer au billard.

Les couleurs d'origine : vert sur les murs et terre d'Egypte avec filets couleur amarante ont été dégagées lors des restaurations de 1994-1995.

Le salon doré

La pièce aménagée en 1800 était ornée d'un lambris d'acajou surmonté de pilastres qu'encadrait un tissu vert sur lequel de détachaient des tableaux de Gérard et de Girodet.

Ce salon a été fortement endommagé pendant la guerre de 1870.

Les sièges en bois doré ou acajou proviennent du salon de madame Bonaparte à Saint-Cloud.

Le métier à broder au premier plan est celui de l'Impératrice Marie-Louise.

La pendule représente le Génie des Arts.

Une bien belle décoration au plafond. 

Le salon de musique :

Le décor de la pièce fut exécuté en dix jours par les frères Jacob et le peintre Moench d'après les dessins des architectes Percier et Fontaine.

Parvenu à nous presque intact, il a été restauré en 1994, dans son état de 1800.

Dans ce salon on exposait des tableaux modernes, tandis que les œuvres anciennes et antiques étaient accrochées dans la grande galerie.

On y admire le piano-forte de la reine Hortense...

La harpe de l'Impératrice Joséphine...

et un piano-forte vertical en forme d'orgue

La visite s'est poursuivie par le premier étage qui contient des merveilles...

Un article prochainement.

 

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