L'église Saint-Marcel de Vix, un notule de Dominique Masson
Notule d'histoire de Dominique Masson
L'église Saint-Marcel de Vix
(Troisième partie)
LE CHŒUR
Enfin, à l’est, se trouve le chœur. Dans le devis de 1750, les réparations étaient estimées à 150 £ (articles 1 à 4). Extérieurement, les corniches du chœur et du bras du transept nord ne sont pas au même niveau et un morceau de sculpture plus ancien a été incorporé dans le mur nord.
Figure 38 : liaison entre la corniche du transept, à droite, et celle du chœur à gauche
Figure 39 : Pierre sculptée réemployée dans le mur du chœur
Intérieurement, le chœur est pentagonal. Deux forts culots, de chaque côté du chœur, reçoivent les arcs ou nervures des voûtes d’ogives de la croisée du transept, l’arc brisé ouvrant sur le chœur et les six arcs soutenant la voûte d’ogives sexpartite.
Figure 40 : Le chœur avec une voûte en palmier à six branches (voûtes d'ogives à pénétration)
Figure 41 : Clef de voûte du chœur
Figure 42 : Culot dans le chœur
Figure 43 : Piscine double et tablette, au fronton blason avec burettes
Ce chœur est éclairé par trois baies à meneaux et remplages flamboyants. Au tympan de la baie centrale, subsistent des fragments de vitraux du XVIe siècle; dans la lancette centrale, se trouve Dieu le Père bénissant, des ornements à forme végétale et des monogrammes du Christ, en grisaille et jaune d’argent[i]. Dans le mur sud, se trouve une piscine double.
Figure 44 : Vitrail du chœur Dieu le Père, XVIème siècle
Figure 45 : Fragments de vitraux du XVIème siècle dans la baie centrale et verrerie moderne
Figure 46 : Voûte sixpartite du chœur
On trouve dans le chœur un autel tombeau, en bois, de style Louis XV, peint en faux marbre et doré, entouré de lambris en bois peint (gris, blanc, doré à la poudre), avec deux fausses portes. L’ensemble, daté de la seconde moitié du XVIIIe siècle, a pu être posé à la suite des importants travaux ordonnés en 1750.
Figure 47 : Autel tombeau et lambris dans le chœur
[i] Voir : « Corpus vitrearum ; tome 3, les vitraux de Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes » ; CNRS, 1986. Ecole troyenne ; l’ensemble de la vitrerie ancienne était déjà en très mauvais état vers 1880, mais on pouvait y lire encore la date de 1571. Ce vitrail se rattacherait, par sa facture, à l’œuvre des verriers allemands qui avaient tendance à voir Dieu le Père Eternel sous un visage sévère (selon Pays de Bourgogne, n° 111, 3e trimestre 1980). Les lancettes ont été complétées par une vitrerie losangée et les fragments furent restaurés, notamment en 1931, après une tempête, par l’entreprise Fortin et Coquelu. Quelques fragments de vitraux anciens se trouvent aussi dans le vitrail du bras nord du transept.