Publié le 22 Novembre 2010

Les Petseurs ce sont ...les sept peurs, un conte sibérien que nous a fait vivre Myriam Pellicane et Eric Delbouys , invités par l'Association ARCE salle des Conférences .

Indiga n’a pas défendu son frère Solomdiga quand la tigresse l’a emporté. Il devra traverser sept peurs (les petseurs) pour le retrouver.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Avec une extraordinaire maîtrise de la voix, du geste, Myriam nous a fait revivre ce conte où l'horreur se mêle à l'audace et au courage de son héros.

Indiga, pour retrouver son frère devra, en suivant une plume d'aigle, traverser la rivière alors qu'il ne sait pas nager, tuer un tigre dont il revêtira la peau, affronter des arbres cannibales, survivre à l'attaque de l' horrible créature du marécage, terrasser le serpent qui se cache dans un nénuphar, fracasser une pierre vivante pour pouvoir traverser la falaise, et enfin escalader un mur immense alors que la plume qui le conduisait tombe en cendre

Cette dernière épreuve  le poussera au suicide, trop c'est trop...mais il ne se supprimera pas , car  justement cette faiblesse deviendra une force qui lui permettra de retrouver son frère que la tigresse avait enlevé..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Myriam Pellicane nous fait vivre ce conte avec un art du mime consommé, mais avec des détails horribles, voire répugnants, qui mêlent  le pus , les restes putrifiés d'une princesse,le vomi, les glaires...

C'est parfois  tellement énorme , que souvent  un rire nerveux nous secoue..

La musique électronique d'Eric Delbouys accompagne parfaitement cette débauche de monstruosités, avec une musique étrange voire fantastique..

L'allure de la conteuse , elle aussi participe pleinement  à ce conte "gore" : allure de sorcière satanique dont elle joue pleinement, quelle comédienne surdouée !!

Après le spectacle, Myriam s'est entretenue avec les spectateurs avec beaucoup de gentillesse.. plus de sorcière, mais une jeune femme enjouée..ouf on a eu peur !!

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Voulez vous, Myriam nous faire encore peur ?? mais non, ce n'était qu'un jeu !

En témoigne cette dernière photo :

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Myriam et Eric, connaissez-vous la "boucherie humaine" de Fabien Ansault ?? je suis sûre que cette oeuvre artistique ne pourrait que vous plaire !!

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 22 Novembre 2010

Jenry Camus, lors de la "Journée de la Poésie", à Villaines en Duesmois, nous a présenté une très intéressante conférence sur la vie et l'oeuvre d'une poétesse Châtillonnaise, un peu méconnue, née à Recey sur Ource:

Antoinette Quarré

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

(buste par Léon Breuil, cliché François Jay, Musée des Beaux-Arts de Dijon)

   Antoinette Quarré naquit à Recey sur Ource en 1813, de père inconnu.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Sa mère se  maria deux ans plus tard à un certain Claude  Dargentolle , mais le quitta rapidement et partit à Dijon ouvrir une boutique de lingère , près de l’église Saint Michel.

Antoinette et sa mère habitèrent chez un frère de cette dernière, frère qui avait une belle bibliothèque .Grâce à cet oncle, Antoinette  apprit à lire à l’âge de trois ans …dans Zaïre de Voltaire.

Plus tard sa mère lui enseigna  l’art de confectionner les jolis bonnets de dentelle que portaient les élégantes de ce temps-là.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

(Antoinette Quarré :  dessin de Jules Porreau-Cliché de F.Perrodin-Bibliothèque Municipale de Dijon)

Instruite par un lettré, M. de Belloguet, elle se tourna vers la poésie et publia quelques essais en vers

Elle envoya ses vers à Alphonse de Lamartine, qu'elle admirait avec passion ; celui-ci lui répondit le 24 août 1838 par un poème:"À une jeune fille poète" qu'il intégra par la suite dans ses" Recueillements poétiques".

Antoinette Quarré répondra à ce poème avec un autre poème :

Réponse à M. de Lamartine:

Oh ! qui m’eût dit jamais, quand de tes chants ravie,
Recueillant tous les sons de ce luth immortel,
De mon cœur qu’enivrait ta sainte poésie,
A ton harmonieux et sublime génie
J’avais fait un autel ;

 
Quand, au sein de ce monde, où le malheur isole,
Ton livre, confident de mes chagrins divers,
Etait pour moi l’ami, dont la tendre parole
A toutes nos douleurs se mêle, et nous console
Des jours les plus amers ;

 
Quand tes hymnes aimés, que notre orguei l répète,
A tous les cœurs prêtant de sublimes accords,
Des superbes palais à mon humble retraite,
En échos glorieux descendaient, ô poète !
Qui m’aurait dit alors

 
Qu’un jour ce divin luth et cette voix si chère,
De mon culte ignoré daignant bénir l’encens,
Au milieu de ta haute et brillante carrière,
Auraient aussi pour moi, pauvre enfant solitaire,
De célestes accents ?

 
Quoi ! mon sort inconnu, cette vie écoulée
Dans l’ombre et le travail, loin du monde et du bruit,
Ainsi qu’un filet d’eau caché dans la vallée,
Dont l’onde, en murmurant, va se perdre, mêlée
Au torrent qui s’enfuit ;

 
Et ces douleurs sans nom, cet ennui qui dévore,
De mon cœur affligé mal intime et puissant,
Voilé par un sourire, et que la foule ignore,
Quand son regard joyeux, sur mon front jeune encore,
Parfois tombe en passant ;

 
Ta voix les a chantés, ta voix mélodieuse,
De ton cœur généreux, interprète divin,
Qui, pour toute infortune obscure ou glorieuse,
Change en sons immortels, en plainte harmonieuse,
Les soupirs de ton sein.

 
Oui ! souvent, il est vrai, dans l’air qui m’environne
Passent brillants et beaux des rêves enchanteurs ;
Puis, la réalité m’étreint, et je frissonne,
Et faible, au désespoir mon âme s’abandonne,
Et je verse des pleurs.

 
Cependant ne crois pas que je reste vaincue ;
Non ! les maux d’ici-bas redoublent ma fierté ;
Bientôt, se relevant, ma pensée abattue
Embrasse l’univers, et de son étendue
Franchit l’immensité.

 
Loin de ce lieu d’exil où mon âme se glace,
Où nul rayon d’espoir ne vient luire à mes yeux,
S’élançant par delà les mondes et l’espace,
Elle cherche plus haut et son but et sa place,
Elle cherche les cieux.

 
Là, le fils adoré de la Vierge féconde,
Le Dieu de vérité, de grâce et de vertu,
En qui dos cœurs souffrants l’unique espoir se fonde.
Me tend ses bras divins qui soutiennent le monde
Et le pauvre abattu.

 
« Venez à moi, dit-il, vous que la terre oublie,
« Dont les pas chancelants tremblent sous vos fardeaux ;
« J’ai pour vous consoler des paroles de vie,
« O vous tous qui pleurez, et dont le cœur n’envie
« Que la paix des tombeaux ! »

 
Ah ! que d’un monde vain l’éclat semble frivole,
A l’œil qui, s’enivrant d’éternelle splendeur,
A, sur le front des saints, vu briller l’auréole,
Et la grâce couler en céleste parole
Des lèvres du Seigneur.

 
Aussi, me recueillant dans mon obscur asile,
Je sens, paisible et fort, mon cœur nourri d’espoir ;
Que m’importent la pompe et le bruit de la ville ?
Mon sommeil n’en est pas moins doux ni moins tranquille
A l’heure où vient le soir.

 
Puis, je relis encor ces pages tant aimées,
Où s’exhala ton âme en ravissants concerts,
Et pour monter à Dieu de mes lèvres charmées
L’ardent soupir s’élève en notes enflammées,
Je prie avec tes vers.

 
Et ta douce promesse en naissant accomplie,
Me fait bénir déjà les pleurs que j’ai versés ;
Car une larme seule en ton sein recueillie,
Et mêlée à tes flots d’amour et d’harmonie,
Pour ma gloire est assez.

 
Quand de son trône d’or, l’astre qui nous éclaire,
Au sein d’une humble source a plongé ses rayons,
L’onde, où se réfléchit sa splendide lumière,
Roule un instant ses feux dans sa courte carrière
Et brille de ses dons.

 
Ainsi, quand ton génie, éclairant ma jeunesse.
M’inonda tout à coup d’ineffables clartés,
Mon âme a ses rayons s’ouvrant avec ivresse,
Mêla tous ses accents de joie ou de tristesse
A tes sons enchantés ;

 
Ainsi, comme un écho, ma voix s’est fait entendre,
Et dans mes faibles chants s’il est quelque douceur,
Oh ! C’est qu’alors ton souffle harmonieux et tendre,
De ce parfum divin que toi seul sait répandre,
Avait rempli mon cœur.

Ses amis la poussèrent à publier son premier recueil de poésies , qui parut en 1843, et qui attira sur elle un grand intérêt.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Jenry nous  lut plusieurs poèmes d'Antoinette, très romantiques, pleins de tendresse et parfois de tristesse...

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Puis dans le Journal des Demoiselles, Antoinette Quarré publia des nouvelles historiques qui eurent un certain succès comme par exemple : « Médavy Bras de fer », « Berthe et Gérard » ( d’après la vie de Girard de Roussillon qui fut Seigneur du Mont Lassois)

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Elle composa un éloge de la princesse Marie d'Orléans qui lui valut, en 1839, une mention à la Société des Lettres et des Arts de Seine-et-Oise.

Elle dirigea quelque temps « le Journal de la Côte d’Or ».

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

De faible constitution, elle s'éteignit d'hypertrophie du cœur en 1847 à Dijon.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Elle fut inhumée tout d'abord dans un cimetière qui se trouvait près de l'Avenue Victor Hugo, à Dijon, puis lorsque ce cimetière disparut, ses cendres furent transférées au cimetière dijonnais des Péjoces .

Un monument fut érigé, après souscription, à laquelle s'associèrent de très nombreux admirateurs de la poétesse.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Sur une plaque de marbre, en haut du monument, on peut lire un texte de Lamartine à Mademoiselle Quarré:

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Les Anges composent tes chants, mélodieux murmures;Aux accords du génie, à ces divins concerts, ils mêlent étonnés ces pleurs de jeune fille qui tombent de tes yeux et baignent ton aiguille et tous tes soupirs sont des vers!

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Sculptés dans la pierre par Forey, deux amours tiennent d'une main le recueil "poésies d'Antoinette Quarré de Dijon1843", de l'autre ils portent une couronne de lauriers entourant une étoile.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Le médaillon d'Antoinette, sculpté par Bouhin autour duquel  peut lire ce texte:

Antoinette Quarré ouvrière morte le 25 Novembre à 34 ans

En bas sur une autre plaque de marbre est gravé:

Dans son humble fortune, elle sut également se faire admirer par son esprit, aimer par le charme de son caractère, estimer par la noblesse de ses sentiments.Ses amis et les admirateurs de ses poésies ont voulu honorer sa mémoire par ce modeste monument.

Un grand merci à Jenry Camus pour tous les documents qu'il m'a confiés.

Un Cahier du Châtillonnais, disponible à l'Office du Tourisme de Châtillon sur Seine, vous en dira beaucoup plus sur cette poétesse qui sut charmer son temps.

Vous pourrez y lire ses si jolis et romantiques poèmes qui sont, encore aujourd'hui, un ravissement pour le coeur !

 

Une Recéenne méconnue: Antoinette Quarré, poétesse et lingère...

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 22 Novembre 2010

En descendant en ville, depuis le quartier de Château-Gaillard où j'habite à Châtillon sur Seine, je me suis toujours posé des questions en regardant cette magnifique vasque, située à l'entrée du Château du Maréchal Marmont .

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Naïvement je pensait que c'était une vasque ...à fleurs !

Mais non, m'a dit Gérard Joblot, dont l'ancêtre a servi le Maréchal, il s'agit d'un abreuvoir !

Ecoutons-le :

L'abreuvoir de l'entrée du château,ceinturé par les chaines et bornes qui en limitaient  l'accès au chevaux, était alimenté par la grande citerne des écuries .

La même vasque était située au dessus de cette citerne pour abreuver le haras du maréchal. Le grand bassin(80m3) dans le potager alimentait les cinq auges en pierre pour l'arrosage du jardin.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 22 Novembre 2010

Samedi 20 Novembre ,Gérard Dufoulon, un auteur d'origine Châtillonnaise puisque né à Gevrolles mais résidant maintenant dans l'Aube, à Brienne le Château, est venu dédicacer son ouvrage "Au pays d'Abong-Toum"..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

C'est à l'initiative de son ami Michel Diey , que Gérard Dufoulon est venu dédicacer son livre à Châtillon sur Seine, à l'Office du Tourisme..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Gérard Dufoulon  est  parti au Gabon en 1963, en coopération, au cours de son service militaire, et c'est au Gabon qu'il a réalisé ensuite toute sa carrière professionnelle, dans le milieu forestier.

Il lui est arrivé au cours de cette carrière des aventures extraordinaires, il a rencontré le Docteur Schweitzer à Lambaréné, il a connu les événements qui ont marqué le Gabon, puisqu'il y a séjourné pendant ces 42 années passés au "pays d'Abong Toum".

Il raconte ce qu'il a vu, le bon comme le moins bon, avec une belle franchise, ce qui est tout à son honneur.

"Abong-Toum", c'est le petit nom qui a été donné , lorsqu'elle était enfant, à son épouse Léontine, Léontine qui figure sur la couverture du livre, tenant dans ses bras leur fille Sophie.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

J'ai bien sûr fait l'acquisition de son livre, qu'il m'a aimablement dédicacé..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Et j'avoue que cet achat, je ne le regrette pas , car ce livre  fourmille d'anecdotes vécues, tout ce qui a fait le sel de ce séjour forestier au Gabon.

Gérard Dufoulon a écrit ses souvenirs pour que ses enfants et petits enfants en aient le témoignage, il ne pensait pas du tout le publier, mais c'est un de ses amis ,qui,  après avoir lu son manuscrit , l'a poussé à le faire, et c'est tant mieux !

Une anecdote qui ne trompe pas : la longue et élogieuse préface du livre a été écrite par Robert Galley qui fut Maire de Troyes et Ministre de la Coopération.

Robert Galley qui connaît très bien le Gabon écrit :

"si je l'ai fait, c'est pour marquer notre filiation commune à un idéal au service de notre pays.L'Afrique nous a personnellement rendu au centuple ce que nous lui avons donné"

Monsieur Dufoulon m'a autorisée à reproduire certaines de ses photos, je l'en remercie infiniment..

Le voici avec le Docteur Schweitzer..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Une photo du transport du bois précieux qu'est l'okoumé :

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Un jeune éléphant..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

La forêt vierge..

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Une fête traditionnelle :

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

Vous trouverez bien d'autres photos sur le site qu'un des amis de Gérard Dufoulon a créé pour lui :

http://www.gabontoujours.com

Consultez ce site, il est beau et très bien fait, il vous fera voyager au Gabon !

Monsieur Dufoulon est un conteur né, on passerait des heures en sa compagnie, comme d'ailleurs en celle de Michel Diey.

 Michel Diey m'a fait parvenir une photo personnelle de son frère Jean-Pierre, qui a lui aussi côtoyé le docteur Schweitzer, je pense qu'elle a toute sa place ici.

Antoinette Quarré, poétesse et lingère

(Sur cette photo on voit le Docteur Schweitzer à Lambaréné.

A côté de lui,à sa droite,on aperçoit Jean-Pierre Diey,le frère de Michel,qui travailla longtemps en Afrique.

C'est une photo très émouvante,car elle fut prise deux mois avant la mort du bon Docteur.)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 20 Novembre 2010

Toujours aussi merveilleux et si bien photographiés ces champignons de Jean-Pierre Gurga !

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 17 Novembre 2010

Il y a quelque mois, peu de temps après avoir publié un article sur l'église de Leuglay, j'ai reçu un message très aimable d'un lecteur me signalant l'existence dans cette église de deux "verrières patriotiques" et me demandant si je les avais  photographiées.

Pourquoi cette demande ?, et bien parce que ce monsieur, universitaire en région parisienne,  recense toutes les verrières qui ont été créées et posées dans les églises françaises après la première guerre mondiale..

J'avoue qu'en photographiant les objets et vitraux anciens de l'église de Leuglay, je n'avais pas remarqué ces vitraux très particuliers.

J'ai donc proposé à ce lecteur d'aller les photographier pour lui.

Ce qui fut fait, avec la complicité du sympathique père Albert Zoungrana qui me laissa entrer dans l'église bien avant l'office de l'après-midi...

Voici donc ces deux verrières , très intéressantes :

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

Voici ce qu'en dit la base Mérimée :

Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : en plein cintre
Iconographie : scène biblique (Descente de Croix, soldat : mort, fond de paysage) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale)
scène biblique (Résurrection du Christ, ange : couronne : laurier, tombeau) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale : laurier)
Inscription : inscription
Précision inscription : transcription (en bas des 2 verrières) : 1914 AUX ENFANTS DE LEUGLAY MORTS POUR LA FRANCE 1918 ; transcription (sur des phylactères) : Descente de croix : AVE MARIA/JE SUIS/LA VIERGE/DES DOULEURS/LA REINE DES MARTYRS/ET VOTRE MERE/CONSIDEREZ/ET VOYEZ/S'IL EST UNE/DOULEUR/SEMBLABLE A LA MIENNE/PROPHETE JEREMIE ; Résurrection : JE SUIS/LA RESURRECTION ET LA VIE/NE VOUS ATTRISTEZ PAS/COMME LES/AMES QUI/N'ONT PAS/D'ESPERANCE/CEUX QUI/ONT FAIT/LE BIEN/RESSUCITERONT/POUR LA VIE/ETERNELLE/EV. ST JEAN V 29
Auteur(s) : Defrance, et : Thenot (atelier de, peintre-verrier)

Après l'envoi des photos, mon lecteur me signala que d'autres verrières existaient en Côte d'Or : à Essarois par exemple.

Pourquoi ne pas continuer à alimenter une collection si surprenante ?, ce sujet commençait à me passionner,  je lui ai donc proposé de continuer mes photos..

A Essarois,c'est Jenry Camus qui m'ouvrit l'église (merci à lui !) , et voici ce vitrail que me commenta après envoi, mon correspondant:

-Les bustes-reliquaires

Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : en plein cintre
Iconographie : figure (enfant : en buste) ; ornementation : en bordure (ornement à forme végétale), en encadrement (ornement à forme géométrique), en fond (ornement à forme végétale)
Précision représentation : Médaillon figuré dans la partie médiane de la verrière.
Inscription : inscription concernant le commanditaire ; inscription
Précision inscription : inscription au bas du vitrail : L'ABBE DONEAU CURE/DON DE LA PAROISSE 1925 ; transcription de la longue inscription : ENFANTS O VOUS QUI RECEVEZ L'EAU SAINTE, LORSQUE VOUS SEREZ GRANDS, SOYEZ BONS ET HUMAINS ET DIEU MISERICORDIEUX VOUS GRATIFIERA DE SES FELICETES SUR TERRE COMME AU CIEL ; IL VOUS GARDERA ET VOUS SOULAGERA DANS VOS TRAVAUX, DANS VOS FOYERS ET VOS EPREUVES ; CHERS PETITS SOUVENEZ VOUS DE VOS AINES QUI LORS DE LA GRANDE GUERRE SONT MORTS POUR SAUVER LE PAYS ET ASSURER LA PAIX, ILS SONT LES SAINTS DE LA FRANCE AMEN
Auteur(s) : Echivard Albert (peintre-verrier)
Lieu d'exécution : lieu d'exécution : pays de la Loire, 72, le Mans
Siècle : 2e quart 20e siècle
Date(s) : 1925
Historique : Verrière offerte en 1925 par le curé et la paroisse, et exécutée par Albert Echivard, du Mans ; une longue inscription à la base rappelle aux enfants le souvenir de leurs aînés morts durant la 1ère Guerre mondiale.


"Ce vitrail est pour moi très intéressant et important car Echivard, maître verrier a perdu son fils en octobre 1914 à la guerre : il va réaliser plusieurs vitraux dans le Finistère, la Somme, la Sarthe où son fils est figuré sur le vitrail, soit comme soldat, soit comme Saint. Celui d’Essarois rompt avec cette pratique : le deuil se fait moins violent, s’apaise avec le temps et il produit un texte du souvenir."

Jenry Camus s'est piqué au jeu, et lui aussi s'est intéressé à ces verrières patriotiques, il en a repéré une dans l'église de Villaines en Duesmois, l'a photographiée et me l'a envoyée... et surprise : mon lecteur ne la connaissait pas !

La voici (elle n'est pas répertoriée dans la base Mérimée, on se demande pourquoi !)

-Les bustes-reliquaires

D'autres verrières patriotiques existent-elles dans le Châtillonnais ? si quelqu'un en connaît qu'il me le fasse savoir, je me ferai un plaisir d'aller les photographier..

Les photos que j'en ai faites, et que je ferai, feront partie d'un ouvrage concernant ce sujet , écrit par mon correspondant..une autre façon de faire connaître notre patrimoine Châtillonnais

Merci pour votre aide éventuelle !

Des verrières patriotiques, en tout cas,  il y en a de fort belles dans la Collégiale Notre Dame de Semur en Auxois, je suis allée les voir récemment, les voici:

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

(celle-là plaira à Jenry Camus qui a une dévotion toute particulière à Jeanne d'Arc et qui collectionne tout ce qui se  rapporte à cette héroïne..)

-Les bustes-reliquaires

-Les bustes-reliquaires

Matériaux : verre transparent (coloré) : grisaille sur verre ; plomb (réseau)
Structure : lancette ; tympan ajouré
Description : 1 lancette en plein cintre pour les baies 10, 12, 14 ; 3 lancettes trilobées pour la baie 31
Iconographie : figure (sainte Jeanne d'Arc, Christ : bénédiction, ange, nuée, soldat : agenouillé) ; scène historique (soldat, soldat : maladie : soin, Les Saintes Femmes au tombeau, drapeau : France, drapeau : Etats-Unis)
Précision représentation : Vitraux patriotiques : baie 12 (Jeanne d' Arc surmontée du Christ bénissant), baies 10 et 14 (2 soldats français à genoux recevant une couronne de laurier d' un ange descendu du ciel), baie 31 (lancette centrale : les Saintes Femmes au tombeau le matin de la Résurrection, lancette latérale : soldats sur le champ de bataille et soignés par la Croix-Rouge, tympan : laurier avec drapeaux français et américains réunis).
Précision état : Bon état
Inscription : inscription concernant l'iconographie
Précision inscription : inscriptions nommant des régions (baies 10, 12, 14) ; inscriptions nommant les champs de bataille (baie 31)
Auteur(s) : Louzier Paul (peintre-verrier)
; Socard Edmond (cartonnier)
Siècle : 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Date(s) : 1920 VERS ; 1927
Historique : Ensemble de verrières patriotiques réalisées par Paul Louzier (sur cartons de Socard : baies 10, 12, 14) vers 1920 (baies 10, 12, 14) et en 1927 (baie 31, offerte par les américains, en remerciement des soins reçus)

Ces verrières patriotiques, comme d'autres vitraux plus anciens, font aussi partie de notre patrimoine,  j'ai donc eu plaisir à vous les présenter !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 16 Novembre 2010

 

- L'Association Culturelle Châtillonnaise, saison 2010-2011

Dans beaucoup d' églises Châtillonnaises , j'ai souvent été attirée par ces objets de dévotion populaire que l'on appelle bâtons de procession , ou bâtons de confrérie.

Il en existe un grand nombre en Côte d'Or : 334, provenant pour une grande partie de l'Auxois et surtout du Châtillonnais.

33 d'entre eux sont classés aux monuments Historiques, on peut en voir de très beaux et très précieux au Musée d'Art Sacré de Dijon.

Bernard Sonnet a évoqué devant nous,  lundi  15 Novembre, dans le cadre de l'Association Culturelle Châtillonnaise de l'Université pour tous, ces charmants objets de culte d'autrefois .

Ce fut une conférence passionnante illustrée de très belles photographies.

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

Les bâtons de procession, étaient utilisés autrefois lors des processions du Saint Patron de la Confrérie.A présent il ne reste plus que le culte de Saint Vincent qui donne lieu au transport de la statuette  à l'effigie du Saint dans les rues du village.

Ci-dessous la photographie d'une procession de la Saint Vincent à Bellefond:

-La Foire Gastronomique de Dijon

Les bâtons de procession n'étaient pas tous munis d'un "manche", ils pouvaient simplement posséder un socle, ce qui leur permettait d'être fixés sur un support, lui-même  porté par deux hommes.

-La Foire Gastronomique de Dijon

C'est après le Concile de Trente que les Confréries prirent une grande extension et furent encouragées par la Papauté.On vit apparaître ces bâtons de procession, qui devinrent plus nombreux au XVIIIème siècle.

La Révolution Française freina leur évolution, mais ne réussit pas à les éradiquer.

Les confréries réapparurent lors de la Restauration,elles  furent tolérées pendant l'Empire.

Lors de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, les mobiliers des églises devinrent propriété des communes qui se doivent de les entretenir ce qui n'est pas toujours le cas, hélas...

Les confréries liturgiques disparurent (sauf celle de Saint Vincent) et furent remplacées par des confréries...gastronomiques, la confrérie de la coquille Saint Jacques par exemple !!

A Châtillon sur Seine, existe la Confrérie Saint Vorles, mais lors de la procession on transporte le buste-reliquaire du Saint, il n'y a sans doute pas de bâton de procession à l'effigie du Saint protecteur de la ville...

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

Certains bâtons de procession sont en bon état, d'autres négligés ou même restaurés d'une façon abusive.

Certains sont vraiment magnifiques..

-La Foire Gastronomique de Dijon

En général, les bâtons de procession sont en bois tendre, évidemment très fragile comme le tilleul, parfois en noyer ou en chêne, le bois étant  peint ou doré.

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

On peut  voir aussi des bâtons de procession en argent et parfois en bronze.

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

Peu de bâtons de procession du Châtillonnais nous ont été montrés, sauf ceux de Noiron sur Seine, qui sont au Musée d'Art Sacré de Dijon, ils sont magnifiques avec leurs colonnettes torsadées..

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

-La Foire Gastronomique de Dijon

Ce saint Eloi se trouve dans l'église d'Ampilly le Sec.

Une amie avait photographié un autre  saint Eloi , patron des forgerons à Ampilly le Sec, lors d'une journée du patrimoine, Saint Eloi accompagné de deux autres bâtons de procession, un Saint Nicolas et un Saint Moine (indications trouvées dans la "base Palissy") :

-La Foire Gastronomique de Dijon

   J'ai photographié, je le disais plus haut, un certain nombre de bâtons de Procession d'églises Châtillonnaises, en voici quelques uns:

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Saint Renobert à Romprey)

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Vierge à l'Enfant à Bellenod sur Seine)

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Vierge à l'Enfant à Molesme)

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Vierge à l'Enfant à Mosson)

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Vierge à l'Enfant de l'église Saint Marcel de Vix, c'est une copie de celle du XIVème siècle)

-Les bustes-reliquaires

(Saint Roch à Saint Marcel de Vix)

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Saint Evêque à Buncey)

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Sainte Catherine d'Alexandrie à Grancey sur Ource)

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Saint Nicolas, Saint Maurice et Saint Roch à Grancey sur Ource )

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Sainte Anne éducatrice à Villiers le Duc )

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Saint Jean-Baptiste à Villiers le Duc )

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Saint Jacques à Villotte sur Ource )

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Saint Nicolas à Villotte sur Ource )

-La Foire Gastronomique de Dijon

( Sainte Catherine à Villotte sur Ource )

-La Foire Gastronomique de Dijon

(Vierge à l'Enfant à Villotte sur Ource )

-Les bustes-reliquaires

(Vierge à l'Enfant et Saint Germain d'Auxerre à Origny sur Seine)

 

-Mon adresse e-mail

(Vierge à l'enfant à Brémur)

bâton de procession

(Bissey la Côte: Saint Evêque)

bâton de procession

(Prusly sur Ource : l'éducation de la Vierge)

bâton de procession

(Prusly sur Ource : Saint Laurent)

bâton de procession

(Prusly sur Ource : Vierge à l'enfant, sous globe)

bâton de procession

(Magny-Lambert ; la Sainte Trinité)

J'espère pouvoir photographier d'autres bâtons de procession lors des journées du patrimoine ou lorsque des paroissiens sympathiques m'ouvriront leurs églises...

A la fin de sa conférence, Bernard Sonnet répondit fort aimablement aux questions des auditeurs ..

-La Foire Gastronomique de Dijon

Il nous encouragea à visiter le Musée d'Art Sacré de Dijon où il est possible d' admirer bien d'autres merveilleux bâtons de procession Côte d'Oriens, ce que je ne manquerai sans doute pas de faire bientôt.

(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à  l'alimenter .

Merci.)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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