Le couvent des Capucins de Châtillon sur Seine...
La ville de Châtillon sur Seine était autrefois très riche en couvents.
J'ai déjà parlé du Couvent des Bénédictines (devenu notre Hôtel de Ville),des couvents des Carmélites,des Cordeliers,des Ursulines,et bien il y en a un que j'avais oublié : celui des Capucins..
Pourquoi l'ai-je oublié ?
Et bien parce qu'il a été complètement transformé,je dirais même "mutilé" et il n'en reste que des bâtiments partagés en trois maisons particulières.Il faut vraiment avoir de l'imagination pour se représenter le couvent d'autrefois !
C'est grâce à deux propriétaires,Jacqueline et Chantal que j'ai pu faire ces quelques photos..Merci à elles !
Mais en attendant, un peu d'histoire:
Le couvent des capucins fut édifié en 1636-1639, la pose de la première pierre ayant eu lieu le 16 avril 1636. Lorsque la Révolution éclata, l'église fut affectée aux réunions des assemblées populaires et devint le siège du district en juin 1790. Un inventaire dressé le 29 octobre 1790 mentionne l'église, la sacristie, le cloître, la cuisine, le réfectoire, la dépense, le chauffoir, le réfectoire d'hiver, une autre chambre de dépense, la bibliothèque, plusieurs chambres de religieux, et deux dortoirs pouvant contenir dix religieux. En janvier 1791, les capucins quittèrent leur couvent dont la mise en vente, comme bien national, eut lieu en 1796 : Bénigne Mariotte, avocat, et ancien maire, se rendit acquéreur des bâtiments dont il ne conserva qu'une petite partie, le reste étant revendu en plusieurs lots, notamment à Jérôme Jully et Jean-Baptiste Rebourceau, brasseurs et vinaigriers. Ayant succédé à J. B. Rebourceau, le marchand de vin Degrond fit démolir la voûte de l'église. Ultérieurement, sans doute au cours de la 2e moitié du 19e siècle, le porche de l'église fut démoli à son tour et celle-ci fut transformée en immeuble locatif et en atelier.
Voilà l'entrée du Couvent,à gauche c'est l'ancienne église,dont on peut voir encore les fenêtres .
Le choeur, à chevet plat aujourd'hui dissimulé par des constructions du 19e siècle, abrite un atelier dont le sol bétonné conserve une dalle funéraire.
Grâce à la gentillesse de Chantal Contant,propriétaire de cet atelier, que j'ai pu photographier cette dalle,d'ailleurs difficilement , car elle se trouve sous un établi..
Dans son jardin,Chantal a découvert une très belle dalle funéraire ,à laquelle elle est très attachée..
Dommage que ses anciens propriétaires aient creusé en son centre un trou rond destiné à...un pot de fleurs !
C'est tout de même avec une certaine tristesse que j'ai pu me rendre compte du mépris qu'avaient autrefois certains Châtillonnais pour leur patrimoine,en le défigurant de cette sorte...
Quel dommage qu'un pan de notre passé ait ainsi disparu...
Alors souhaitons que plus jamais de telles actions n'aient lieu dans notre jolie ville...
J'ai déjà parlé du Couvent des Bénédictines (devenu notre Hôtel de Ville),des couvents des Carmélites,des Cordeliers,des Ursulines,et bien il y en a un que j'avais oublié : celui des Capucins..
Pourquoi l'ai-je oublié ?
Et bien parce qu'il a été complètement transformé,je dirais même "mutilé" et il n'en reste que des bâtiments partagés en trois maisons particulières.Il faut vraiment avoir de l'imagination pour se représenter le couvent d'autrefois !
C'est grâce à deux propriétaires,Jacqueline et Chantal que j'ai pu faire ces quelques photos..Merci à elles !
Mais en attendant, un peu d'histoire:
Le couvent des capucins fut édifié en 1636-1639, la pose de la première pierre ayant eu lieu le 16 avril 1636. Lorsque la Révolution éclata, l'église fut affectée aux réunions des assemblées populaires et devint le siège du district en juin 1790. Un inventaire dressé le 29 octobre 1790 mentionne l'église, la sacristie, le cloître, la cuisine, le réfectoire, la dépense, le chauffoir, le réfectoire d'hiver, une autre chambre de dépense, la bibliothèque, plusieurs chambres de religieux, et deux dortoirs pouvant contenir dix religieux. En janvier 1791, les capucins quittèrent leur couvent dont la mise en vente, comme bien national, eut lieu en 1796 : Bénigne Mariotte, avocat, et ancien maire, se rendit acquéreur des bâtiments dont il ne conserva qu'une petite partie, le reste étant revendu en plusieurs lots, notamment à Jérôme Jully et Jean-Baptiste Rebourceau, brasseurs et vinaigriers. Ayant succédé à J. B. Rebourceau, le marchand de vin Degrond fit démolir la voûte de l'église. Ultérieurement, sans doute au cours de la 2e moitié du 19e siècle, le porche de l'église fut démoli à son tour et celle-ci fut transformée en immeuble locatif et en atelier.
Voilà l'entrée du Couvent,à gauche c'est l'ancienne église,dont on peut voir encore les fenêtres .
Le choeur, à chevet plat aujourd'hui dissimulé par des constructions du 19e siècle, abrite un atelier dont le sol bétonné conserve une dalle funéraire.
Grâce à la gentillesse de Chantal Contant,propriétaire de cet atelier, que j'ai pu photographier cette dalle,d'ailleurs difficilement , car elle se trouve sous un établi..
Le reste de ces bâtiments, autour du cloître, est actuellement divisé en trois habitations indépendantes.
Chaque maison indépendante,possède un superbe jardin,avec une vue exceptionnelle,jugez-en !Dans son jardin,Chantal a découvert une très belle dalle funéraire ,à laquelle elle est très attachée..
Dommage que ses anciens propriétaires aient creusé en son centre un trou rond destiné à...un pot de fleurs !
C'est tout de même avec une certaine tristesse que j'ai pu me rendre compte du mépris qu'avaient autrefois certains Châtillonnais pour leur patrimoine,en le défigurant de cette sorte...
Quel dommage qu'un pan de notre passé ait ainsi disparu...
Alors souhaitons que plus jamais de telles actions n'aient lieu dans notre jolie ville...