Au fil de la Seine, à Sainte-Colombe- sur-Seine, une conférence de Jean Millot
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Je n'avais pas diffusé la totalité de la conférence de Jean Millot "Au fil de la Seine", le texte, trop long, avait été refusé par les instances du blog.
Je l'ai donc scindé en deux.
Et aujourd'hui voici la seconde partie de cette passionnante conférence, cette fois axée sur la Seine à Sainte-Colombe-sur-Seine.
Merci au conférencier pour son texte et ses illustrations.
Vue générale, vue aérienne de Sainte-Colombe-sur-Seine :
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En avril 1823, 45 hommes, puis 60 furent occupés à creuser les canaux et à élever les digues.
On embauche pour finir de creuser le canal des ouvriers de la Haute-Marne et de la vallée de Sainte-Reine, payés à raison de 3 fr. 50 la toise. Les différents terrassements ont coûté en salaires d’ouvriers 53.755 fr.
Claude Davin a l’entreprise de bâtir des logements pour les ouvriers. Ce travail est en pleine activité en mars 1823 avec 20 maçons.
Autre vue générale : fausse rivière, bief, écoles, mont Lassois :
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Le cadastre de 1811 :
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Avant les forges, le seigneur est Viesse. Moulin rouge, Fourneau, moulin du village
le cadastre 1811 :
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Un plan de 1924 :
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Charles Gentilhomme conducteur de travaux ingénieur des TPE. Règlementation de l’usine. Croquis des prises d’eau et empellements et ponts. 1 Pont 2 pont de fer prise d’eau de la turbine de la pointerie
Gravure Nesle 1853-1855 :
Le vannage. La chute d’eau de 6 mètres de hauteur, machines à vapeur, turbine
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Les forges de Sainte Colombe :
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La turbine :
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Les forges Lehman-Paupe :
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Le dragage du bief :
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Sur une grande barge, six ouvriers s’affairent. Une chaîne avec des gros godets remontent les boues au sommet et les déversent dans l’immense plan incliné qui les refoule en contrebas. Il fallait aussi curer régulièrement tous les sous-biefs.
Dragage du bief :
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On aperçoit la roulotte des ouvriers.
Dragage du bief. Le déversoir
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La drague est installée près du pont bleu au niveau du déversoir qui alimente la fausse rivière. On distingue au centre les toits de l’ancien lavoir devant les logements de la cour Marmont.
La drague demeura longtemps immobilisée sur les bords du bief.
Vannage pour alimenter l’usine électrique, vers 1970 :
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Après l’extinction des forges en 1913, les ateliers seront peu à peu transformés en magasins puis abandonnés. Pour utiliser la puissante chute d’eau, une usine électrique fut édifiée sur la digue en aval des vannes.
Date de création : 31/12/2020 ; REF HYDRO société CENTRALE HYDRO ELECTRIQUE DE MEYRONNES 04 succursale à Sainte Colombe
En 1987, un nouveau pont bien banal avec une travée de 22 m de portage le remplaça.
Derrière la barque, la prise d’eau du très long canal qui rejoignait les hauts-fourneaux et, de là, passait sous le viaduc jusqu’au moulin de Roche.
La Passerelle :
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Le Bas de la Craie écrite le 24 avril 1909 par le père photographe d’Irène Lucot. Cette halte de la famille Maloveste nous permet de voir l’abreuvoir installé au bas du pont de la fausse rivière. A l’angle de la place, près de la rue du calvaire, l’important tilleul vraisemblablement planté en 1792 à la Révolution. Il sera sacrifié le 11 décembre 1961, laissant beaucoup de nostalgie aux générations éprises de souvenirs et de témoins du passé. L’abri pour indigents à gauche fut construit en 1890.
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“La Craé” :
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Qui ne connaît pas le célèbre pont des “fainéants” de Sainte Colombe ? Pourquoi ce surnom ? Certainement pas pour les équipes d’ouvriers qui après 12 heures de travail rentraient à la maison au village. Plutôt pour les curieux qui s’arrêtaient là pour discuter et surveiller les allées et venues entre la forge et le village ou pour les spectateurs du jeu de quilles situé en face.
Ce pont, avec ses bornes puis l’écriteau “route privée, passage interdit” était une véritable frontière donnant accès au domaine de la Compagnie des Forges et plus loin au parc Maître. A droite du pont, on s’amusait à voir les troupeaux de vaches descendre à l’abreuvoir.
Coteau de la Craie, cliché Bolzé, 1928:
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En 1922, on aménagea le long de la falaise, pour ériger le Monument aux Morts. Un terrain offert par Roland et Juliette Durand.
Un coin près du Fourneau, cliché Brunclair, éd. C. et D., 1908 :
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Sur un devis de 1817, le maréchal Marmont a déplacé le haut fourneau de son père. Il a édifié deux hauts fourneaux jumeaux puis un troisième contre la roche, les logements des ouvriers et une immense halle à charbon avec ses contreforts sur le sommet de la roche qui se trouve élevé à 20 pieds. Il a fallu creuser un canal de 1000 mètres pour la soufflerie qui était actionnée par une roue hydraulique.
Les hauts fourneaux furent éteints en 1869.
La forge fut approvisionnée en fonte de Haute-Marne grâce au chemin de fer puis de Neuves Maisons en Lorraine. Pour utiliser la force motrice du canal, on installa une scierie qui fabriquait tous les bois d’œuvre pour l’usine.
Vue générale, Bogureau 1904 :
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En 1748, un architecte de Châtillon, Joseph Ours est chargé de diriger les travaux de construction d’un pont de pierre. Jugé insuffisant, en 1784 on construit une arche supplémentaire. Donc en allant du village à la gare, la première pile et la première grande arche sont de 1784 et le reste du pont est de 1748.
Le fourneau :
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Vue aérienne Plan de situation :
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Installée dans la partie ancienne de la nouvelle usine, une centrale électrique thermique devait fonctionner au charbon avec son immense cheminée de briques visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Mais on préféra se relier au réseau local de distribution de la Grosne.
Vue aérienne commentée :
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La construction du viaduc :
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Le viaduc, dès sa construction en 1863, a toujours figuré en bonne place dans les collections successives de cartes postales. Sur la carte de gauche apparaît le canal qui se dirige vers le moulin de Roche aux portes d’Etrochey.
Album Duchesne :
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Vue aérienne du viaduc:
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La pile de gauche a été reconstruite en 1946 après sa destruction par l’armée allemande en déroute.
Ce cliché permet cependant d’imaginer la technique de construction des quatre arches du viaduc.
Bords de la Seine, lavoir :
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Le lavoir du quartier de la Forge sur la rive droite du bief était construit en face de la Cour Marmont. Il fut démoli et remplacé par le fameux lavoir debout au pied du mur du bief de la vieille forge. A l’arrière, la boulangerie de la coopérative.
Carte photo du lavoir :
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Sainte-Colombe-sur-Seine. Le Coteau de la Craie, n°61, éd. Bogureau ,1906.
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Le bief est un magnifique plan d’eau utilisé pour le canotage. Ici, Adrien Chamblant (1884-1910) pilotant sa “nacelle”, le Rapide.Carte-photo d’Adrien Chamblant (toujours lui) qui répondait en 1907 au dos de la carte à un référendum du journal “Le Petit Parisien”.
Le Châtillonnais & l’Auxois du 8 décembre 1910 :
Obsèques d’un musicien
Lundi, à deux heures, ont eu lieu, à Sainte-Colombe, en présence d’une foule considérable, les obsèques de M. Adrien Chamblant, décédé à l’âge de vingt-sept ans.
La Lyre Châtillonnaise, dont le défunt faisait partie à titre de membre exécutant, s’était, malgré le mauvais temps, rendue à Sainte Colombe et assistait à la cérémonie, au cours de la quelle elle s’est fait entendre à plusieurs reprises, soit à l’église, soit sur le parcours suivi par le cortège funèbre.
Un concours de pêche ...
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bien joyeux...
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Pour ceux et celles qui n'avaient pas consulté la première partie de la conférence de Jean Millot, consacrée au trajet de la Seine à Châtillon, la voici :