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La vie romantique du Chevalier de Saint Belin..

Publié le par Christaldesaintmarc

Jean Millot dans sa monographie du village d'Etais, évoque la vie "romantique" du  dernier seigneur du village : le Chevalier  Antoine-Ignace de Saint Belin.

A l'invitation de" l'Université pour tous" ,il est venu nous conter, plus en détail , l'histoire de cette famille noble apparentée au célèbre naturaliste Montbardois , Georges Leclerc de Buffon.
Il m'est difficile de résumer en photos cette conférence qui se passe dans un clair-obscur: le conférencier apparaît en effet en ombre chinoise ..mais on peut tout de même distinguer quelques  projections comme celle de la couverture de la si complète monographie d'Etais réalisée par Jean,après des années de recherches aux Archives Municipales...

Croix Châtillonnaises

Qui était donc cette famille "de Saint Belin" ?
C'était une famille noble originaire de Champagne, de Biesles près de Chaumont.
Cette famille acquit d'autres seigneuries comme celle de Fontaines en Duesmois,et d'Etais.
Elle fit des mariages qui la rapprochèrent des Ducs de Bourgogne,par exemple par les sires de Mâlain.

Croix Châtillonnaises

Jean Millot fit défiler devant nous tous ces seigneurs depuis les années 1650,voici leurs armes:

Croix Châtillonnaises

Un des derniers seigneurs de Fontaines en Duesmois,François-Henry de Saint Belin Mâlain eut 12 enfants,l'un d'entre eux Antoine-Ignace de Saint Belin Mâlain est le héros de cette conférence,tandis qu'une de ses soeurs, Marie-Françoise, épousa le célèbre naturaliste Buffon, à Fontaines en Duesmois.

Croix Châtillonnaises

Antoine de Saint Belin Mâlain avait été élevé à Fontaines en Duesmois en compagnie de la fille d'un chirurgien, Anne-Françoise Riel..
Arrivés à l'âge adulte, arriva ce qui devait arriver : Anne-Françoise mit au monde un garçon,reconnu  par son père,mais toujours caché,un "batard " en quelque sorte..(c'est le terme qu'on utilisait à cette époque)

Le chevalier et Anne-Françoise ne se marièrent qu'après la mort de parents Saint Belin...en dévoilant qu'ils avaient un enfant Georges-Louis Nicolas mais en faisant croire que leur fils avait cinq ans ...alors qu'il en avait...seize !

1771 - Reconnaissance de leur enfant. Et à cet instant messire Antoine Ignace de St Belin et dame Anne Françoise Riel ont reconnu comme né d’eux l’enfant cy présent qu’ils nous ont déclaré venu au monde le dix juin mil six cent soixante six et avoir été ondoyé à la maison le même jour. Le parain a été haut et puissant seigneur messire Georges Louis Le Clerc comte de Buffon, chevalier intendant du jardin du Roy, oncle de l’enfant du côté paternel,

Le jour de sa reconnaissance à Villiers le Duc, l’enfant aurait eu 5 ans d’après cette fausse déclaration de naissance. En réalité il avait 16 ans.

Voilà une des surprises qu'a eues notre conférencier lors de ses recherches aux Archives Municipales de Dijon : un secret de famille qui fut gardé bien longtemps,une conspiration familiale et même ecclésiastique  puisque de faux actes religieux furent rédigés !!!...

Croix Châtillonnaises

La seigneurie de Fontaines en Duesmois avait été vendue à un roturier Monsieur Morel,riche maître de forges de Villiers le Duc,c'est donc  au château de Villiers que fut réalisé le mariage de nos deux anciens tourtereaux (jolie histoire d'amour tout de même !) en présence du beau-frère du Chevalier,le grand Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon lui-même..

Croix Châtillonnaises

(l'entrée du château de Villiers le Duc)

Buffon  qui se maria à Fontaines,vint assister au mariage de son beau-frère à Villiers le Duc ,Buffon ,le Montbardois ,connaissait donc et aimait le Châtillonnais !!

Buffon s'était pris d'affection pour le petit "batard" ,reconnu sur le tard,j'ai trouvé ce détail sur Internet:

Georges-Louis-Nicolas, vicomte de Saint-Belin, né en 1766* figure au testament de Buffon du 4 décembre 1787 : « .… Je donne et lègue à M. le vicomte de Saint-Belin, mon neveu et mon filleul, un diamant de la valeur de huit mille livres. »
*né en réalité en 1755 !!

Georges-Louis Nicolas de Saint Belin causa plus tard bien des ennuis à ses parents ...En effet,à la Révolution,  il émigra et  son père fut emprisonné pour cette raison,et ses biens confisqués (il faut dire que le château et les terres d'Etais  avaient été donnés à Georges en 1788...)..

Pauvre Chevalier Antoine-Ignace de Saint Belin ,sourd,à moitié aveugle qui du fond de son cachot écrivit pétition sur pétition pour être libéré..

Il le fut,rassurez vous,mais ne garda pour vivre que quelques bois seigneuriaux,la misère en somme..
Il mourut à Châtillon sur Seine le 11 Janvier 1800...

Jean Millot ,après cette conférence passionnante,répondit avec sa gentillesse coutumière aux questions du public sur cette histoire rocambolesque d'un seigneur Châtillonnais..

Croix Châtillonnaises

Croix Châtillonnaises

 

Publié dans belin, buffon, chevalier, fontaine, saint

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Le saulpiquet de Bourgogne...

Publié le par Christaldesaintmarc

Il y a quelques années de cela, nous aimions déjeûner dans un excellent restaurant de Montbard « l’hôtel de la Gare » , où œuvrait un chef deux étoiles exceptionnel : Monsieur André Belin.

Nous y avons fêté les baptêmes de nos enfants... et chaque fois nous y dégustions un savoureux saulpiquet…

Le saulpiquet est un mets morvandiau, mais Monsieur Belin avait nommé le sien "le Saulpiquet Montbardois ", quel délice !

Voici la recette du saulpiquet de base, je n’ai pas la recette de monsieur Belin, celui-ci nous ayant quittés depuis longtemps,hélas !

Il faut pour le saulpiquet Morvandiau :

-des tranches épaisses de jambon cuit (100g par tranche environ) et des chutes de jambon
-du beurre
-un verre de vin blanc (pour 4 tranches)
-un verre de bouillon (ou de concentré)
-sel,poivre
-4 ou 5 baies de genièvre
-3 ou 4 échalotes
-2 cuillères à soupe de vinaigre
-150g de crème
-des grains de poivre (selon le goût)
-farine pour le roux

Faire un roux, mouiller de vin blanc et de bouillon.

Y mettre les chutes de jambon, sel, poivre, les baies de genièvre, deux échalotes hâchées finement.

Cuire une dizaine de minutes.

Dans une petite casserole, écraser les grains de poivre, y mettre le reste des échalotes hâchées, mouiller de vinaigre, réduire complètement

Mouiller de la première sauce, laisser réduire encore.

Pendant que la sauce réduit faire sauter au beurre les tranches épaisses de jambon.

Incorporer la crème fraîche et une noix de beurre à la sauce, verser sur les tranches de jambon.


C'est délicieux le saulpiquet !

Je l’ai fait dernièrement avec des tranches de jambon de sanglier que nous avions fait préparer par Monsieur Christian Janet, charcutier à Aisey sur Seine, qui travaille admirablement….(mon mari avait reçu le cuissot d’un sanglier qu’il avait tué à la chasse)

Merci Monsieur Belin de nous avoir fait découvrir ce plat, simple mais tellement savoureux, de notre chère Bourgogne !

PS : je viens d'apprendre que Monsieur Belin ajoutait à son saulpiquet Montbardois, une purée de champignons de Paris.

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