J'ai rencontré à la bibliothèque, dernièrement, un sympathique lecteur du blog, qui m'a dit avoir pris des clichés des écureuils qui s'ébattent près de sa résidence "le Plein Soleil" Je lui ai demandé la faveur de les publier ici,il a accepté très gentiment.. Merci à lui ! Voici donc ces charmants petits rongeurs Châtillonnais..
Le troisième prix « adultes « a été décerné à Marie Regagnon de Châtillon sur Seine pour son poème « Ses cheveux coulent comme un soleil »
SES CHEVEUX COULENT COMME UN SOLEIL
Jeune fille Renarde,rousse est ta chevelure. Des flammes de ton âme,renarde,renardeaude, De soleil empourprée,coule la lente rivière sur tes épaules d'or. Brillances d'oranges,de rage,d'orages éclatés. Ciel en cascade,furieux.Douceurs exaltées,fulgurances et ferveurs. Tes joues rougissent aux regards qui les frôlent. Frêle,souple,lyrique,excessive , splendide Ton chant effeuille la saison éphémère,fait frémir au velours de tes lèvres Les pétales des roses,nids des oiseaux. Légères tes mains de soie,ailes d'hirondelles ,s'éparpillent En tournant les pages du livre.Eloge de la marguerite,dénudée Dans un premier je t'aime.Plumetis de dentelles. Eloge du pétunia,de la saison merle et fille,la jeune fille lit Auprès de la vieille dame.Elle ,ses anciens cheveux d'or reposent Sur la voûte d'archange de ses épaules lasses. -J'étais ce que tu es.Folle,excessive et splendide. -Mais ton oeil est de braise,attachant à sa larme Le goût amer des ans et l'antique sagesse. Je serai comme toi,les mains drapées de plis que les années façonnent, Le coeur,l'esprit,intactes,divine vieille dame. -Jeune fille Renarde,lyrique,amoureuse,frémissante,rebelle, Ton rêve appartient à l'homme,jeune,vigoureux audacieux, Qui ouvre par ses promesses les sous-bois enchantés Où les pas font écho au bruit de l'écureuil,rouge comme le soleil Qui descend à tes reins,où les voix apaisées chuchotent comme des feuilles Doucement froissées.Une envolée de vent pose sa main sur ton visage. -Vieille dame,bijou d'orfèvre,un sourire d'or pâle étire tes lèvres fines.
Le livre tombe à terre quand les deux mains se donnent,tendrement, L'une en l'autre dans le froissement des satins et des soies.