allemands

Le 6 juin 1944, alors que les forces alliées débarquent sur les côtes normandes, les maquisards de la région de Chatillon sur Seine se regroupent dans la forêt domaniale, sur le territoire de Villiers le Duc....

Malheureusement, ce rassemblement est effectué sans grande discrétion et ce maquis, qui devait accueillir 150 hommes, aura un effectif trop important (on parle de 400 à 500 hommes) pour ne pas être repéré des allemands.

L'organisation, l'armement et le ravitaillement en sera d'autant plus difficile. Pire encore, suite à plusieurs escarmouches, dont l'attaque d'un camion ennemi où tous les occupants ont pu s'enfuir, un avion de reconnaissance survole la forêt.

Celui-ci confirme aux autorités allemandes ce que tout le monde sait, l'établissement d'un important maquis.

Le 10 juin, plus de 2000 soldats allemands avec leurs auxiliaires russes cernent et attaquent le maquis.

Trente sept maquisards seront tués, soit au combat soit sauvagement abattus après d'affreuses tortures....

Ce monument porte les 37 noms de ces malheureux.

(  http://maquisardsdefrance.jeun.fr/  )

Tous les ans une cérémonie très émouvante a lieu devant ce monument .

Les compte-rendus de ces cérémonies se trouvent dans le chapitre "Les manifestations à Châtillon sur Seine", sous chapitre :"la cérémonie annuelle au Monument de la Forêt"

 

Pendant quatre jours, dix lycéens de l' "Hölderlin-Gymnasium" de Stuttgart sont venus visiter Châtillon sur Seine, et surtout s'intéresser à ce qui s'est passé dans notre région pendant la guerre de 1939-1945.
Ces dix lycéens volontaires (un garçon et neuf filles) étaient accompagnés d'un de leur professeur Madame Pohl-Michelfelder et du Docteur Frank Stößel, historien.
 Ils ont résidé au Lycée Désiré Nisard .
Mardi matin, Michel Diey, un Ami du Châtillonnais , imbattable sur l'histoire de la ville et de la région, et ami du Docteur Stößel,  leur faisait visiter notre beau Musée du Pays Châtillonnais..
Voici nos jeunes visiteurs entrant dans la cour du Musée..

Dominique Masson, professeur d'histoire au Lycée Désiré Nisard, et également président des Amis du Châtillonnais, avait tenu avant ses cours à venir saluer les visiteurs..

Michel Diey, le Docteur  Stößel et  Madame Pohl-Michelfelder, avant la visite..

Devant des lycéens Allemands très attentifs, Michel Diey , après un bref historique de l'Abbaye Notre-Dame, présenta avec une grande compétence  toutes les beautés de notre Musée..
Le Vase de Vix émerveilla nos visiteurs..

Le Docteur Stößel traduit ici les propos de Michel Diey aux élèves..

Petit aparté :pourquoi cette visite à Châtillon sur Seine  ?

Le Docteur Stößel , venu il y a une dizaine d'années en vacances à St Germain le Rocheux, a découvert au cours de ses promenades en forêt, le nombre élevé de stèles de maquisards tombés lors de l'occupation..

Ces faits de Résistance Française sont inconnus des Allemands, et le Docteur Stößel , fort surpris , se mit en contact avec les Amis du Châtillonnais pour en savoir plus..

Il décida d'apprendre le Français pour pouvoir revenir s'informer chez nous ...et dans la foulée persuada des enseignants de Stuttgart de venir avec des élèves visiter  le Châtillonnais..ce qui se fait depuis plusieurs années.

La réciproque est aussi vraie puisque de jeunes lycéens Châtillonnais se rendent à leur tour à Stuttgart..

Voilà un magnifique exemple de la réconciliation Franco-Allemande !

Mais reprenons notre visite..

 

La visite est finie, à la grande satisfaction des participants, et en sortant du Musée, Michel Diey donne encore d'autres précisions aux visiteurs..

Et voilà la photo souvenir...

Les jeunes Lycéens avec leurs accompagnateurs , le Docteur Stößel et Madame Pohl-Michelfelder, eurent les jours suivants d'autres rencontres à faire:

A Dijon avec Monsieur Hennequin, auteur de livres sur la Résistance en Côte d'Or, qui font autorité, et avec Monsieur Prunier qui leur fit visiter le Musée de la Résistance à Mussy sur Seine.

Des liens se sont créés entre lycéens Allemands et Français, et aussi entre les Professeurs..

Jeudi soir,c'était la réception d'adieu, les visiteurs Allemands devant rentrer le lendemain à Stuttgart.

Monsieur Pellegrino, le proviseur du Lycée Désiré Nisard, déclara sa satisfaction de voir des échanges si fructueux entre Stuttgart et Châtillon sur Seine, le Docteur Stößel , en Allemand (traduit par Madame Bongard professeur d'Allemand au Lycée Désiré Nisard) fit de même, ainsi qu'une charmante lycéenne germanique..

Madame Pohl-Michelfelder a réellement sympathisé avec Madame Bongard, professeur d'Allemand au Lycée Désiré Nisard..

Le verre de l'amitié suivit..dans la joie !

Les Lycéens Allemands et Français , et leurs enseignants, heureux de cette si belle rencontre posent pour la photo souvenir..

De gauche à droite: le Docteur Stößel, Monsieur Pellegrino, Proviseur du Lycée Désiré Nisard, Dominique Masson, professeur d'histoire, MonsieurJean-Louis Belin et Michel Diey.
Monsieur Belin  est président du Comité du Souvenir pour le monument de Sainte Marie. Il a guidé les jeunes Allemands vers les stèles et notamment le Monument de la Forêt. Il l'avait déjà fait il y a deux ans. 

Le site de l'Hölderlin-Gymnasium de Stuttgart:

 

 

 

(plan des bombardements ,document Michel Diey)

Châtillon sur Seine fut bombardée très durement en 1940...

Pourquoi ?

Les Allemands désiraient couper le nœud routier et ferroviaire important du nord de la Côte d'Or.

Aussi ,des avions ennemis,allemands et non italiens comme on l’a dit parfois,après un premier bombardement le 15 mai 1940 dans le quartier de la gare qui avait fait peu de dégâts,revinrent à la charge le 15 juin 1940 et lâchèrent une grande quantité de bombes.

(le blog ne permettant pas un grand format des documents,on peut grossir l'image pour lire les indications du plan,à l'aide de la touche Ctrl+la molette de la souris)

Des adultes,professeurs Allemands de Rostock encadrent,avec Bruno Chaume,tous ces jeunes passionnés...

Eux aussi mettent ,si l'on peut dire "la main à la pâte " !!

Châtillon sur Seine fut bombardée très durement en 1940...

Pourquoi ?

Les Allemands désiraient couper le nœud routier et ferroviaire important du nord de la Côte d'Or.

Aussi ,des avions ennemis,allemands et non italiens comme on l’a dit parfois,après un premier bombardement le 15 mai 1940 dans le quartier de la gare qui avait fait peu de dégâts,revinrent à la charge le 15 juin 1940 et lâchèrent une grande quantité de bombes.

Plus de 200 maisons furent détruites dans l'incendie provoqué par les bombardements allemands : il s'agissait des maisons de la rue des Ponts qui reliait le quartier du Bourg et le quartier de Chaumont, et d'une partie des hôtels et maisons du quartier du Bourg.

2800 personnes furent privées de logement.

Il y eut une soixantaine de victimes parmi lesquelles le Docteur Bourée qui n’avait pas voulu quitter la ville.

S’ajoutèrent les pillages perpétrés par des évadés de la prison de Clairvaux…