Publié le 20 Décembre 2009
A quelques kilomètres de Châtillon sur Seine,on peut admirer un ancien haut-fourneau datant de 1829,celui d'Ampilly le Sec.
C'est un des derniers témoins de la sidérurgie en Châtillonnais.
Ce haut fourneau a été construit en 1829, à la suite du rachat par la famille Cousturier, de l' ancien établissement qui occupait alors les parcelles 89 à 91.( Pierre de fondation dans la halle de coulée). Il est construit à l' emplacement de la retenue d' eau de l' ancien établissement. Après la famille Cousturier, il fut exploité par la société Bougueret et Compagnie qui deviendra la Société des Forges de Châtillon et Commentry.
Ce haut fourneau produisait en moyenne 1000 tonnes de fonte par an avec du minerai provenant d'Etrochey et de Poinçon les Larrey.
Il était alimenté au charbon de bois,provenant de la forêt voisine de Châtillon sur Seine.
Voici ce que l'on voit en arrivant sur le site:
Si l'on s'approche on peut voir le haut fourneau,,bien restauré par le SIVOM de Châtillon sur Seine,et d'ailleurs inscrit à l'inventaire des Monuments historiques..
Ce haut fourneau est construit en contrebas d' un talus sur lequel est établie la halle de charbon et à minerais d' où l' on accédait directement à la bune pour le chargement du gueulard .Cette bune est entourée d' un mur et couverte d' un toit à deux pans et croupe d' où émerge la cheminée du fourneau Un escalier intérieur relie la bune à la halle de coulée
La tour du haut fourneau d'Ampilly le Sec atteint 15,50 mètres (du sol au sommet de la cheminée).
On peut voir les arcs-boutants qui supportent la charpente.
Peut-être un jour pourrais-je photographier l'intérieur du haut fourneau,avec son escalier magnifique qui aboutit au gueulard situé à 15 mètres au dessus..
Une forge à l'Anglaise a ensuite supplanté en 1834 , le haut-fourneau à charbon de bois,il n'en reste rien..
Elle comportait 6 fours à puddler et 2 trains de laminoirs,et fabriquait 4300tonnes de fer.
Une tréfilerie a remplacé cette forge,elle a fonctionné jusqu'entre les deux guerres en produisant du fil nécessaire à la pointerie de Chamesson.
On peut encore voir un bâtiment de cette tréfilerie,avec ses encadrements de fenêtres en briques ,à droite sur la photo.
Les ouvriers étaient logés à côté du haut fourneau,voici les logements ouvriers du bas :
et ceux du haut:
L'eau de la Seine était utilisée,en dérivation,pour faire tourner une roue hydraulique de côtés à augets..
Il faut beaucoup d'imagination pour se rendre compte de ce qu'était ce site industriel..
Un dernier coup d'oeil au site en partant,on distingue bien les autres arcs-boutants du haut fourneau..
Prochainement j'évoquerai l'usine de Chamesson, qui utilisait les fils tréfilés à Ampilly pour en faire des pointes...