Publié le 10 Février 2012

Tous les étés , Antoine Hoareau, fait visiter le site des sources de la Seine situé sur la commune de Source Seine.

Antoine Hoareau  est passionné par le site, il a d'ailleurs écrit un ouvrage fort intéressant intitulé « Au pays des sources de la Seine » préface de Christian Vernou, Conservateur en Chef du Musée Archéologique de Dijon,postface de Jean-Louis Bornier , ancien Maire de Source Seine
(Editions Cléa)

J'ai participé l'été dernier à l'une de ces visites, et  Antoine a eu la grande gentillesse de me confier un dossier sur les sources de la Seine, où il a consigné ce qu'il nous a dit lors de la visite. Merci à lui !

Ses explications sont reproduites en bleu.

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Tout le monde a un jour appris à l'école ou lu dans un livre de géographie que la Seine prenait sa source sur le plateau de Langres à 471 mètres d'altitude et que son cours était de 776 kilomètres. Ceci n'est pas faux mais n'est pas tout à fait vrai ! En effet, pour être plus précis, la Seine prend sa source sur le territoire d'une des plus petites communes de France, la commune de Source Seine. Les sources de la Seine ne sont plus vraiment sur le plateau de Langres mais plutôt à la frontière entre celui-ci avec la montage dijonnaise au sud et surtout l'Auxois au nord-ouest.
La ville de Paris est propriétaire des sources de la Seine !
En effet ! Pour rendre hommage au fleuve « auquel elle doit sa prospérité » comme l'écrit alors M. Larribe, souspréfet de Semur-en-Auxois, la ville de Paris devient propriétaire des sources de la Seine en 1864 et y aménage un monument et un joli parc paysager. Encore aujourd'hui c'est la ville de Paris qui assure l'entretien du site.

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

On dit « LA » ou on dit « LES » sources de la Seine ?
Il faut bien dire « LES » sources de la Seine car il en existe 7 dans le vallon.
C'est sur la première que le monument de la ville de Paris a été construit.
Trois sources se trouvent dans le sanctuaire gallo-romain, ce sont celles qui ont le plus fort débit.

Visite aux Sources de la Seine...

Un autre guide, qui entraînait ensuite les visiteurs dans une marche dans les bois alentours, nous a conduit dans un lieu secret: celui de la "Source Sacrée", celle où les pélerins venaient prier la déesse Sequana de les guérir de leurs maux.

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

L'eau des sources de la Seine est-elle miraculeuse ?
La vénération d'une source est assez commune. L'eau est source de vie et les sanctuaires sont des lieux de vie. Il est naturel que ces lieux de vie s'établissent à des points d'eau. De grands sites thermaux étaient déjà fréquentés à l'époque gallo-romaine mais le site des sources de la Seine est assez particulier, son eau n'a aucune propriété thermale, elle ne soigne d'aucune maladie. Ce qui est vénéré aux sources de la Seine, c'est la salubrité de l'eau qui a un caractère bon pour l'Homme et une certaine part divine. Dans ce lieu, comme dans beaucoup d'autres lieux saints ou divins, c'est la foi qui soigne le pèlerin.

Visite aux Sources de la Seine...

Le site des sources de la Seine est réputé internationalement pour son intérêt archéologique. De 1836 à 1967, des campagnes de fouilles ont été menées afin de dégager les fondations d'un grand sanctuaire gallo-romain actif du 1er siècle avant JC au 4ème siècle après JC.
Des milliers d'ex-voto en pierre, en bronze et surtout en bois y ont été découverts.

Ce sont presque 1500 objets qui ont été découverts faisant du site des sources de la Seine un sanctuaire des eaux majeur. Dédié à la déesse SEQUANA, les pèlerins venaient demander la guérison de leurs maux.
Une collection incroyable et unique, tant par sa quantité que par sa qualité, d'ex-voto en bois fut mise à jour entre 1963 et 1967. Environ 300 pièces de bois de chêne sculptées, vieilles de 2000 ans, furent conservées grâce à l'humidité et au caractère préservé du site dessources de la Seine.

Voici quelques illustrations des pièces trouvées :

Visite aux Sources de la Seine...

 

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Ce jour de visite aux sources de la Seine était un jour spécial, car il était consacré à un événement unique : celui de l'exposition de fac-similés d'ex-votos trouvés lors des fouilles de l'ancien sanctuaire.

Ces fac-similés d'ex-votos ont été réalisés par Eric de Laclos.

Certains sont en pierre.

(les explications données par le sculpteur sont cliquables pour mieux les lire)

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

 

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

D'autres ex-votos sont en bois, ceux que nous voyons ici sont des reproductions des véritables qui ont été trouvés dans une ancienne piscine du sanctuaire. Conservés miraculeusement sous terre, dans l'eau, à l'abri de l'air, ils ont été traités et sont exposés actuellement au Musée archéologique de Dijon dans une vitrine spéciale.

Eric de Laclos en a fait de superbes copies.

Visite aux Sources de la Seine...

Antoine Hoareau nous les présente :

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Visite aux Sources de la Seine...

Je suis allée ensuite au Musée archéologique de Dijon pour voir les ex-votos originaux, voici quelques panneaux explicatifs (ces photos ne sont pas cliquables, car en hauteur, pour mieux lire servez vous de la touche Ctrl)

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Les ex-votos de pierre sont magnifiques...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

 Ceux de bois ne  sont guère visibles car la vitrine n'est pas éclairée, de manière à ce qu'ils ne subissent aucune déterioration, je n'ai donc pu les photographier.

Par contre des panneaux explicatifs nous en expliquaient le sauvetage.

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

Une visite aux sources de la Seine...

De très belles statues ont été trouvées lors de fouilles du sanctuaire des sources de la Seine:

La déesse Sequana :

Une visite aux sources de la Seine...

Une barque de la déesse :

Une visite aux sources de la Seine...

Un faune :

Une visite aux sources de la Seine...

L'exposition explicative sur le sauvetage des ex-votos du Musée Archéologique de Dijon, est terminée depuis la fin de l'été. Mais vous pouvez toujours aller voir les véritables ex-votos de bois et de pierre, dans la salle spéciale "Sources de la Seine", de ce superbe musée dijonnais , qui vaut vraiment une visite approfondie, tant ses collections sont riches.

En complément, l'historique des sources de la Seine, par Antoine Hoareau :

Les Grandes Dates des sources de la Seine


– 1er siècle avant JC : construction du sanctuaire des sources de la
Seine dédié à la déesse SEQUANA,
– fin du 1er siècle après JC : reconfiguration du sanctuaire,
– 4ème siècle fin de l'activité du sanctuaire.
– 1830 : première discussion d'achat des sources de la Seine par la
ville de Paris mais le projet avorte,
– 1836 : début des fouilles aux sources de la Seine sous la direction
d'Henri BAUDOT, découverte des fondations du sanctuaire ainsi
que de centaines d'ex-voto,
– 1842 : fin de la première campagne de fouilles,
– 1862 : appel a souscription pour l’érection d'un monument aux
sources de la Seine dans le journal de Rouen,
– 1864 : achat des terrains par la Ville de Paris,
– 1865-1866 : construction de la grotte par les architectes de la ville
de Paris Baltard et Davioud et pose de la statue de la nymphe de
la Seine du sculpteur Jouffroy,
– 1867 : inauguration du site des sources de la Seine,
– 1926 : reprise des fouilles sous la direction d'Henri COROT,
– 1933 : découverte de la déesse SEQUANA en bronze,
– 1934 : changement de la statue du monument de la ville de Paris
par celle du sculpteur Auban,
– 1935 : fin des fouilles d'Henri COROT,
– 1945-1947 : réaménagement sur parc paysager suite à la
seconde guerre mondiale,
– 1948 : reprise des fouilles sous la direction du professeur Roland
Martin,
– 1952 : découverte de la source et du bassin sacré,
– 1953 : fin des fouilles,
– 1963 : reprise des fouilles toujours sous la direction du professeur
Martin et découverte des ex-voto en bois,
– 1967 : fin définitive des fouilles aux sources de la Seine.


Visites guidées gratuites organisées par l'association des sources de la
Seine tous les dimanches entre le 14 juillet et le 15 août et animées par
Antoine HOAREAU à 14h30 et à 16h30.
Le reste de l'année, visite guidée sur demande auprès de l'association
des sources de la Seine. (Mairie – 21690 SOURCE SEINE)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 8 Février 2012

 Toujours de beaux clichés du Châtillonnais par Jean-Pierre Gurga, maître le la photo !! (cliquables évidemment !)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(en direction de Mosson)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(Près de Courcelles)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(Près des jumeaux de Massingy)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(Près des jumeaux de Massingy)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(Coulmier le Sec)

Paysages châtillonnais par Jean-Pierre Gurga...

(Puits)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 8 Février 2012

 D'autres paysages à l'aquarelle (cliquables pour les tableaux en longueur) peints délicieusement par mes amies aquarellistes de l'atelier-peinture de Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

Aquarelles à Villiers le Duc...

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 6 Février 2012

 Mes parents ont possédé , durant plus de vingt ans, une maison de campagne  à Vertault, dans un hameau nommé Béchineuil. Lorsque j'allais les voir, j'admirais  une magnifique bâtisse , située en haut d'une butte, à droite de la route qui conduit de Villedieu à Molesme.

La Ferme de la Motte à Vertault

Ce bâtiment c'est la ferme de la Motte...

La Ferme de la Motte à Vertault

La Ferme de la Motte à Vertault

J'ai eu la chance dernièrement de faire la connaissance de son actuel locataire , celui-ci m'a invitée à venir voir la ferme de plus près et m'a donné quelques éléments historiques la concernant...

La Ferme de la Motte à Vertault

Cette ferme est fort ancienne puisqu'elle appartenait à Marguerite de Bourgogne, reine de Jérusalem et de Sicile (1250-1308).

Née comtesse de Tonnerre, Marguerite de Bourgogne  avait épousé Charles Ier, roi de Sicile, puis de Naples,Roi de Jérusalem, Comte d'Anjou et du Maine et Comte de Provence.

La Ferme de la Motte à Vertault

Marguerite de Bourgogne reçut Tonnerre en partage alors qu'elle se trouvait en Italie et n'entra vraiment en sa possession qu'à la Toussaint 1273, une date qui marque la séparation des trois comtés d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre.

Veuve, elle se retira à Tonnerre, en compagnie de deux de ses parentes, Marguerite de Beaumont, veuve de Bohémond VII, comte de Tripoli, et Catherine de Courtenay, impératrice titulaire de Constantinople.

Ces dames résidaient au château de Tonnerre et s’occupaient à des exercices de prière et de charité.
Marguerite fonda à Tonnerre l’Hospice Notre-Dame des Fontenilles, et lui assura les revenus suffisants pour son fonctionnement. Cet hôpital deviendra l'Hôtel-Dieu de Tonnerre.

 Marguerite de Bourgogne légua la ferme de la Motte à L'Hospice Notre Dame des Fontenilles en 1293.

Cette donation fut validée par la Bulle du Pape Boniface VIII, portant confirmation de la Charte de Fondation de l'Hospice Notre Dame des Fontenilles de Tonnerre.

Cette charte fut certifiée beaucoup plus tard , le 26 mars 1716, par Maître Baillet, notaire à Tonnerre.

Ces éléments, très intéressants, ont été retrouvés par les actuels propriétaires de la ferme de la Motte, dans les archives de l'Hospice des Fontenilles.

La Ferme de la Motte à Vertault

Lorsqu'on entre dans la cour de la ferme, on remarque le superbe colombier. La forme des ouvertures montre bien son origine romane. Cinq cents pigeons pouvaient y trouver place.

La Ferme de la Motte à Vertault

La Ferme de la Motte à Vertault

La Ferme de la Motte à Vertault

La ferme de la Motte devait être très bien protégée, en témoignent ces meurtrières qui se situent dans les murs de tous les côtés. Elle devait être ce que l'on appelle "une ferme-forte", comme celle de la Pothière, à Etalente.

La Ferme de la Motte à Vertault

La Ferme de la Motte à Vertault

Les charpentes sont très belles..

Le locataire a découvert une inscription sur une poutre, inscription en anglais, dont j'ai fait une photographie .

La Ferme de la Motte à Vertault

La Ferme de la Motte à Vertault

On peut lire , dans une écriture typiquement britannique (et même plutôt américaine) :

ALL SOLDIERS HOME

Peut-être cette phrase (Tous les soldats à la maison) a-t-elle été écrite par un soldat  de l'Armée Américaine, durant la Première guerre Mondiale ?? Beaucoup de soldats étaient cantonnés à cette époque dans le Châtillonnais (et au-delà puisque j'ai publié la photo d'une inscription datée de 1918, au château de Maulnes en Tonnerois, dans un article précédent.)

Si quelqu'un sait si des soldats ont été cantonnés à la Ferme de la Motte, qu'il le dise en commentaire, merci !

La Ferme de la Motte à Vertault

Voici le portail situé à l'entrée de la ferme de la Motte, la porte n'est plus d'époque bien entendu.

La Ferme de la Motte à Vertault

Un dernier regard sur ce bel élément du patrimoine du Châtillonnais..

Merci à ses locataires de me l'avoir fait visiter si aimablement,  et de m'avoir donné des éléments inédits sur son histoire.

La Ferme de la Motte à Vertault

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 5 Février 2012

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette conférence :"Le Champagne, plus de trois siècles d'histoire", nous a été présentée par Mme Claire DESBOIS-THIBAULT.  

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mme Claire DESBOIS-THIBAULT, titulaire d'un doctorat en Histoire,  s'attache à valoriser le patrimoine culturel vitivinicole champenois, par diverses actions comme la rédaction du projet scientifique et culturel du Musée du Champagne d'Epernay. Elle anime notamment le centre d'Etudes de la Vigne et du Vin en Champagne au sein de l'institut international des vins de Champagne - Villa Bissinger.

Voici la première partie de la conférence de Madame Desbois-Thibault :

Des origines antiques aux temps modernes :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne champenoise est très ancienne, elle date de l'époque Gallo-Romaine, du II et IIIème siècle après J.C. Le premier témoignage en est une sculpture représentant un pressoir, située sur la porte de Mars à Reims.

Les vignes champenoises sont, comme chez nous en Côte d'Or, situées sur des coteaux, elles reçoivent ainsi un bon ensoleillement.

Les premières vignes sont attestées par l'évêque Saint Louis, au nord de Reims.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette sculpture de la cathédrale de Reims, nous montre le miracle de Saint Rémi qui remplit miraculeusement un tonneau .

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

D'autres sculptures nous montrent des vendangeurs, ou des pieds de vignes.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Au Moyen-Âge, on trouvait en Champagne de grands domaines viticoles tenus par des religieux, mais aussi des parcelles possédées par des propriétaires privés. On ne sait pas quels cépages étaient plantés, mais on sait que le vin produit était du vin rouge, assez ordinaire, destiné à une consommation courante, appelé "vin gris".

Le problème essentiel de la vinification en ce temps-là en Champagne était très important: en effet les automnes étant assez frais, la fermentation  n'avait pas le temps de se faire complètement ...elle reprenait au printemps et rendait le vin imbuvable, piquant, effesvescent...une vraie piquette !

Il fallut , pour arriver à commercialiser le vin champenois, trouver le moyen de le rendre de meilleure qualité.Ce fut tout le travail qu'accomplit Dom Pérignon.

Près d'Aÿ, on eut l'idée de produire du vin blanc à partir des raisins noirs habituels . Il fallut alors pressurer délicatement les raisins pour que la peau ne colore pas le jus . On s'aperçut d'ailleurs que les vins blancs provenant de raisins noirs étaient  de meilleure qualité que ceux provenant de raisins blancs.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Tout le monde connaît le moine Dom Pérignon, qui fonda la viticulture Champenoise, mais contrairement à la légende, nous révèle la conférencière, Dom Pérignon n'a jamais fait de vin effervescent.

Il améliora les cépages, les règles de cueillette, il comprit l'intérêt des "assemblages", il fut véritablement le père spirituel de la Champagne.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais qui donc a inventé le "champagne " , celui que nous connaissons aujourd'hui ??? eh bien ce sont ...les anglais !!

En effet , en France, l'effervescence était connue, mais combattue. Par contre les anglais lui trouvèrent un aspect bien plaisant, un côté festif et joyeux quand sautait le bouchon. Ce sont d'ailleurs aussi les britanniques qui améliorèrent  les bouteilles, le vin, avant eux, n'existait en majorité qu'en barriques que l'on débondait pour le tirer....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

En 1662, le Docteur Christopher Merrett, fit part à la Royal Society de Londres, de ses observations sur l'effervescence dans un document appelé "Observations concerning the ordering of wines".

"L'addition de divers ingrédients : épices,cannelle, clous de girofle, sucre, mélasse et même fiente de pigeon ou alun, aux vins de Champagne livrés en fûts, les rend vifs et pétillants, augmente leur teneur en alcool et en améliore le goût".

Il faut tout de même reconnaître que ces mélanges, qui donnaient des bulles , avaient, à part  leur côté festif, peu de qualités gustatives !!

La mode arriva en France, et sont les propriétaires, souvent des religieux, comme le père Oudard, qui vont faite du défaut de la reprise de fermentation ...une qualité.

Ce fut très difficile d'arriver à de bons résultats, beaucoup de cuvées furent jetées, les bouteilles n'étaient pas assez solides , il y avait des dépôts..

Mais peu à peu, les viticulteurs firent des recherches qualitatives et le "Champagne" prit son essor !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Deux tableaux témoignent de l'engouement pour cette nouvelle boisson dans la société des privilégiés.

Le repas de jambon :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le repas d'huîtres :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Dans la deuxième partie de son exposé la conférencière nous présenta :

De la Révolution à l'invasion du phylloxéra

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La Révolution industrielle  accéléra l'essor du champagne. De grandes maisons de négociants se créèrent à la fin du XVIIIème siècle, des maisons françaises : Perrier, Veuve Clicquot,Moët, Pommery, Ruinart etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Beaucoup d'étrangers, particulièrement des allemands, vont s'intéresser à cette nouvelle boisson, c'est pourquoi beaucoup de champagnes portent des noms germaniques...Il faut dire que l'Allemagne avait une tradition importante viticole au-delà du Rhin. C'est le cas de Bollinger et d'Heidsieck....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Des "représentants" de ces négociants en champagne vont parcourir de nombreux pays  pour proposer cette nouvelle boisson, l'initiative sera payante, l'Europe entière va s'enticher du champagne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette courbe des expéditions en témoigne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

L'arrivée des chemins de fer accélèrera encore l'expansion du champagne (ci-dessous l'inauguration de la gare de Reims)

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On construisit des caves pour entreposer les bouteilles, pour "manipuler" le vin..Il faut trois ans pour obtenir un champagne de très bonne qualité, seuls les grands négociants avaient les moyens d'attendre tout ce temps pour commercialiser leur champagne. Les vignerons privés vendaient leurs raisins aux négociants mais ne le manipulaient pas.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les négociants s'enrichirent... En témoignent ces "châteaux" comme celui du domaine Pommery sur la butte Saint Nicaise de Reims

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Ou le château Perrier à Epernay...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les étiquettes simples du début...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

firent place à des étiquettes raffinées...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Entre 1870 et 1881, la maison Mercier fit réaliser un "foudre" géant (le plus grand tonneau du monde) construit à partir de 150 chênes et d'une contenance de 1 600 hectolitres. Ce tonneau fut exposé à Paris lors de l'Exposition Universelle  de 1889. La sculpture est l'œuvre de Gustave Navlet, qui a aussi réalisé des bas-reliefs dans les caves.

On dût , nous dit Claire Desbois-Thibault, démolir quelques maisons dans les villages où passa le foudre, tiré par des boeufs !!

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On fit déguster du champagne en montgolfière !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Napoléon fut reçu par le Maire de Reims, monsieur Moët...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais, alors que la viticulture était en pleine expansion...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

arriva une catastrophe épouvantable : le phylloxéra, venu des Etats-Unis, ravagea toutes les vignes françaises...celles de Champagne aussi bien évidemment.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne connaissait déjà des maladies : l'oïdium, le mildiou, mais on les combattait. Rien n'éradiqua cet insecte ravageur, il fallut alors se procurer des porte-greffes d'origine américaine.

Des syndicats se formèrent pour aider les vignerons: 23 maisons s'associèrent en une Association Viticole qui donna des formations sur le greffage, le palissage etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La troisième partie de la conférence s'intitula :

Du déséquilibre au consensus

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 Un peu avant la première guerre mondiale, c'étaient les négociants qui fixaient le cours du raisin, en l'achetant aux petits vignerons qui ne pouvaient pas élaborer le champagne, ce vin qui demande énormément de manipulations.

Certains négociants peu scrupuleux se mirent à acheter des vins d'autres régions, les "champagnisèrent" et vendirent du champagne sous une étiquette authentique.

Les vignerons furieux de cette fraude, se soulevèrent en 1911, et provoquèrent des émeutes. Un décret anti-fraude fut heureusement promulgué.

Il fallut donc  donc déterminer des zones géographiques, possédant l'appellation "champagne" AOC.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La guerre de 14-18 bouleversa la Champagne, en 1919, tout fut à refaire, certaines vignes furent abandonnées.

Puis des crises mondiales arrivèrent (1929), le marché régressa, bien que les récoltes soient bonnes.

Les vignerons décidèrent alors de se prendre en main et de réaliser eux-mêmes leurs productions, individuellement où par l'intermédiaire de coopératives

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La modernisation , la motorisation (le premier tracteur enjambeur fut créé en Champagne), les nouvelles méthodes d'embouteillage, l'utilisation de cuves en inox etc...ont permis aux vignerons de gagner un marché autrefois uniquement dévolu aux grands négociants.

Le champagne se porte bien, en témoignent ces courbes !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne c'est le vin que l'on déguste dans les grandes occasions...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne a évolué: par les assemblages savants on a pu conserver à chaque maison de champagne son goût spécifique (chaque maison a le sien, un champagne Mercier n'est pas semblable à un champagne Veuve Clicquot !), mais on a su aussi créer des champagnes de "force"  différente (brut, sec, mi-sec) qui permettent de le boire , non seulement au dessert, mais pendant tout le repas.

Madame Desbois-Thibault a été fort applaudie et a répondu avec une grande amabilité aux questions de ses auditeurs.

Le voyage que nous ferons à Reims avec l'ACC, nous permettra d'acquérir encore d'autres connaissances sur le champagne, puisque nous visiterons à Aÿ, la Villa Bissinger qui est  l'école des vins de Champagne.

Je vous ferai part sur le blog, de ce que nous avons appris , après ce voyage qui s'annonce vraiment très prometteur...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #champagne, #culturel, #desbois, #histoire, #thibault

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Publié le 5 Février 2012

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette conférence :"Le Champagne, plus de trois siècles d'histoire", nous a été présentée par Mme Claire DESBOIS-THIBAULT.  

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mme Claire DESBOIS-THIBAULT, titulaire d'un doctorat en Histoire,  s'attache à valoriser le patrimoine culturel vitivinicole champenois, par diverses actions comme la rédaction du projet scientifique et culturel du Musée du Champagne d'Epernay. Elle anime notamment le centre d'Etudes de la Vigne et du Vin en Champagne au sein de l'institut international des vins de Champagne - Villa Bissinger.

Voici la première partie de la conférence de Madame Desbois-Thibault :

Des origines antiques aux temps modernes :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne champenoise est très ancienne, elle date de l'époque Gallo-Romaine, du II et IIIème siècle après J.C. Le premier témoignage en est une sculpture représentant un pressoir, située sur la porte de Mars à Reims.

Les vignes champenoises sont, comme chez nous en Côte d'Or, situées sur des coteaux, elles reçoivent ainsi un bon ensoleillement.

Les premières vignes sont attestées par l'évêque Saint Louis, au nord de Reims.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette sculpture de la cathédrale de Reims, nous montre le miracle de Saint Rémi qui remplit miraculeusement un tonneau .

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

D'autres sculptures nous montrent des vendangeurs, ou des pieds de vignes.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Au Moyen-Âge, on trouvait en Champagne de grands domaines viticoles tenus par des religieux, mais aussi des parcelles possédées par des propriétaires privés. On ne sait pas quels cépages étaient plantés, mais on sait que le vin produit était du vin rouge, assez ordinaire, destiné à une consommation courante, appelé "vin gris".

Le problème essentiel de la vinification en ce temps-là en Champagne était très important: en effet les automnes étant assez frais, la fermentation  n'avait pas le temps de se faire complètement ...elle reprenait au printemps et rendait le vin imbuvable, piquant, effesvescent...une vraie piquette !

Il fallut , pour arriver à commercialiser le vin champenois, trouver le moyen de le rendre de meilleure qualité.Ce fut tout le travail qu'accomplit Dom Pérignon.

Près d'Aÿ, on eut l'idée de produire du vin blanc à partir des raisins noirs habituels . Il fallut alors pressurer délicatement les raisins pour que la peau ne colore pas le jus . On s'aperçut d'ailleurs que les vins blancs provenant de raisins noirs étaient  de meilleure qualité que ceux provenant de raisins blancs.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Tout le monde connaît le moine Dom Pérignon, qui fonda la viticulture Champenoise, mais contrairement à la légende, nous révèle la conférencière, Dom Pérignon n'a jamais fait de vin effervescent.

Il améliora les cépages, les règles de cueillette, il comprit l'intérêt des "assemblages", il fut véritablement le père spirituel de la Champagne.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais qui donc a inventé le "champagne " , celui que nous connaissons aujourd'hui ??? eh bien ce sont ...les anglais !!

En effet , en France, l'effervescence était connue, mais combattue. Par contre les anglais lui trouvèrent un aspect bien plaisant, un côté festif et joyeux quand sautait le bouchon. Ce sont d'ailleurs aussi les britanniques qui améliorèrent  les bouteilles, le vin, avant eux, n'existait en majorité qu'en barriques que l'on débondait pour le tirer....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

En 1662, le Docteur Christopher Merrett, fit part à la Royal Society de Londres, de ses observations sur l'effervescence dans un document appelé "Observations concerning the ordering of wines".

"L'addition de divers ingrédients : épices,cannelle, clous de girofle, sucre, mélasse et même fiente de pigeon ou alun, aux vins de Champagne livrés en fûts, les rend vifs et pétillants, augmente leur teneur en alcool et en améliore le goût".

Il faut tout de même reconnaître que ces mélanges, qui donnaient des bulles , avaient, à part  leur côté festif, peu de qualités gustatives !!

La mode arriva en France, et sont les propriétaires, souvent des religieux, comme le père Oudard, qui vont faite du défaut de la reprise de fermentation ...une qualité.

Ce fut très difficile d'arriver à de bons résultats, beaucoup de cuvées furent jetées, les bouteilles n'étaient pas assez solides , il y avait des dépôts..

Mais peu à peu, les viticulteurs firent des recherches qualitatives et le "Champagne" prit son essor !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Deux tableaux témoignent de l'engouement pour cette nouvelle boisson dans la société des privilégiés.

Le repas de jambon :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le repas d'huîtres :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Dans la deuxième partie de son exposé la conférencière nous présenta :

De la Révolution à l'invasion du phylloxéra

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La Révolution industrielle  accéléra l'essor du champagne. De grandes maisons de négociants se créèrent à la fin du XVIIIème siècle, des maisons françaises : Perrier, Veuve Clicquot,Moët, Pommery, Ruinart etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Beaucoup d'étrangers, particulièrement des allemands, vont s'intéresser à cette nouvelle boisson, c'est pourquoi beaucoup de champagnes portent des noms germaniques...Il faut dire que l'Allemagne avait une tradition importante viticole au-delà du Rhin. C'est le cas de Bollinger et d'Heidsieck....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Des "représentants" de ces négociants en champagne vont parcourir de nombreux pays  pour proposer cette nouvelle boisson, l'initiative sera payante, l'Europe entière va s'enticher du champagne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette courbe des expéditions en témoigne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

L'arrivée des chemins de fer accélèrera encore l'expansion du champagne (ci-dessous l'inauguration de la gare de Reims)

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On construisit des caves pour entreposer les bouteilles, pour "manipuler" le vin..Il faut trois ans pour obtenir un champagne de très bonne qualité, seuls les grands négociants avaient les moyens d'attendre tout ce temps pour commercialiser leur champagne. Les vignerons privés vendaient leurs raisins aux négociants mais ne le manipulaient pas.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les négociants s'enrichirent... En témoignent ces "châteaux" comme celui du domaine Pommery sur la butte Saint Nicaise de Reims

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Ou le château Perrier à Epernay...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les étiquettes simples du début...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

firent place à des étiquettes raffinées...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Entre 1870 et 1881, la maison Mercier fit réaliser un "foudre" géant (le plus grand tonneau du monde) construit à partir de 150 chênes et d'une contenance de 1 600 hectolitres. Ce tonneau fut exposé à Paris lors de l'Exposition Universelle  de 1889. La sculpture est l'œuvre de Gustave Navlet, qui a aussi réalisé des bas-reliefs dans les caves.

On dût , nous dit Claire Desbois-Thibault, démolir quelques maisons dans les villages où passa le foudre, tiré par des boeufs !!

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On fit déguster du champagne en montgolfière !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Napoléon fut reçu par le Maire de Reims, monsieur Moët...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais, alors que la viticulture était en pleine expansion...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

arriva une catastrophe épouvantable : le phylloxéra, venu des Etats-Unis, ravagea toutes les vignes françaises...celles de Champagne aussi bien évidemment.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne connaissait déjà des maladies : l'oïdium, le mildiou, mais on les combattait. Rien n'éradiqua cet insecte ravageur, il fallut alors se procurer des porte-greffes d'origine américaine.

Des syndicats se formèrent pour aider les vignerons: 23 maisons s'associèrent en une Association Viticole qui donna des formations sur le greffage, le palissage etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La troisième partie de la conférence s'intitula :

Du déséquilibre au consensus

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 Un peu avant la première guerre mondiale, c'étaient les négociants qui fixaient le cours du raisin, en l'achetant aux petits vignerons qui ne pouvaient pas élaborer le champagne, ce vin qui demande énormément de manipulations.

Certains négociants peu scrupuleux se mirent à acheter des vins d'autres régions, les "champagnisèrent" et vendirent du champagne sous une étiquette authentique.

Les vignerons furieux de cette fraude, se soulevèrent en 1911, et provoquèrent des émeutes. Un décret anti-fraude fut heureusement promulgué.

Il fallut donc  donc déterminer des zones géographiques, possédant l'appellation "champagne" AOC.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La guerre de 14-18 bouleversa la Champagne, en 1919, tout fut à refaire, certaines vignes furent abandonnées.

Puis des crises mondiales arrivèrent (1929), le marché régressa, bien que les récoltes soient bonnes.

Les vignerons décidèrent alors de se prendre en main et de réaliser eux-mêmes leurs productions, individuellement où par l'intermédiaire de coopératives

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La modernisation , la motorisation (le premier tracteur enjambeur fut créé en Champagne), les nouvelles méthodes d'embouteillage, l'utilisation de cuves en inox etc...ont permis aux vignerons de gagner un marché autrefois uniquement dévolu aux grands négociants.

Le champagne se porte bien, en témoignent ces courbes !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne c'est le vin que l'on déguste dans les grandes occasions...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne a évolué: par les assemblages savants on a pu conserver à chaque maison de champagne son goût spécifique (chaque maison a le sien, un champagne Mercier n'est pas semblable à un champagne Veuve Clicquot !), mais on a su aussi créer des champagnes de "force"  différente (brut, sec, mi-sec) qui permettent de le boire , non seulement au dessert, mais pendant tout le repas.

Madame Desbois-Thibault a été fort applaudie et a répondu avec une grande amabilité aux questions de ses auditeurs.

Le voyage que nous ferons à Reims avec l'ACC, nous permettra d'acquérir encore d'autres connaissances sur le champagne, puisque nous visiterons à Aÿ, la Villa Bissinger qui est  l'école des vins de Champagne.

Je vous ferai part sur le blog, de ce que nous avons appris , après ce voyage qui s'annonce vraiment très prometteur...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #champagne, #culturel, #desbois, #histoire, #thibault

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Publié le 5 Février 2012

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette conférence :"Le Champagne, plus de trois siècles d'histoire", nous a été présentée par Mme Claire DESBOIS-THIBAULT.  

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mme Claire DESBOIS-THIBAULT, titulaire d'un doctorat en Histoire,  s'attache à valoriser le patrimoine culturel vitivinicole champenois, par diverses actions comme la rédaction du projet scientifique et culturel du Musée du Champagne d'Epernay. Elle anime notamment le centre d'Etudes de la Vigne et du Vin en Champagne au sein de l'institut international des vins de Champagne - Villa Bissinger.

Voici la première partie de la conférence de Madame Desbois-Thibault :

Des origines antiques aux temps modernes :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne champenoise est très ancienne, elle date de l'époque Gallo-Romaine, du II et IIIème siècle après J.C. Le premier témoignage en est une sculpture représentant un pressoir, située sur la porte de Mars à Reims.

Les vignes champenoises sont, comme chez nous en Côte d'Or, situées sur des coteaux, elles reçoivent ainsi un bon ensoleillement.

Les premières vignes sont attestées par l'évêque Saint Louis, au nord de Reims.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette sculpture de la cathédrale de Reims, nous montre le miracle de Saint Rémi qui remplit miraculeusement un tonneau .

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

D'autres sculptures nous montrent des vendangeurs, ou des pieds de vignes.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Au Moyen-Âge, on trouvait en Champagne de grands domaines viticoles tenus par des religieux, mais aussi des parcelles possédées par des propriétaires privés. On ne sait pas quels cépages étaient plantés, mais on sait que le vin produit était du vin rouge, assez ordinaire, destiné à une consommation courante, appelé "vin gris".

Le problème essentiel de la vinification en ce temps-là en Champagne était très important: en effet les automnes étant assez frais, la fermentation  n'avait pas le temps de se faire complètement ...elle reprenait au printemps et rendait le vin imbuvable, piquant, effesvescent...une vraie piquette !

Il fallut , pour arriver à commercialiser le vin champenois, trouver le moyen de le rendre de meilleure qualité.Ce fut tout le travail qu'accomplit Dom Pérignon.

Près d'Aÿ, on eut l'idée de produire du vin blanc à partir des raisins noirs habituels . Il fallut alors pressurer délicatement les raisins pour que la peau ne colore pas le jus . On s'aperçut d'ailleurs que les vins blancs provenant de raisins noirs étaient  de meilleure qualité que ceux provenant de raisins blancs.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Tout le monde connaît le moine Dom Pérignon, qui fonda la viticulture Champenoise, mais contrairement à la légende, nous révèle la conférencière, Dom Pérignon n'a jamais fait de vin effervescent.

Il améliora les cépages, les règles de cueillette, il comprit l'intérêt des "assemblages", il fut véritablement le père spirituel de la Champagne.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais qui donc a inventé le "champagne " , celui que nous connaissons aujourd'hui ??? eh bien ce sont ...les anglais !!

En effet , en France, l'effervescence était connue, mais combattue. Par contre les anglais lui trouvèrent un aspect bien plaisant, un côté festif et joyeux quand sautait le bouchon. Ce sont d'ailleurs aussi les britanniques qui améliorèrent  les bouteilles, le vin, avant eux, n'existait en majorité qu'en barriques que l'on débondait pour le tirer....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

En 1662, le Docteur Christopher Merrett, fit part à la Royal Society de Londres, de ses observations sur l'effervescence dans un document appelé "Observations concerning the ordering of wines".

"L'addition de divers ingrédients : épices,cannelle, clous de girofle, sucre, mélasse et même fiente de pigeon ou alun, aux vins de Champagne livrés en fûts, les rend vifs et pétillants, augmente leur teneur en alcool et en améliore le goût".

Il faut tout de même reconnaître que ces mélanges, qui donnaient des bulles , avaient, à part  leur côté festif, peu de qualités gustatives !!

La mode arriva en France, et sont les propriétaires, souvent des religieux, comme le père Oudard, qui vont faite du défaut de la reprise de fermentation ...une qualité.

Ce fut très difficile d'arriver à de bons résultats, beaucoup de cuvées furent jetées, les bouteilles n'étaient pas assez solides , il y avait des dépôts..

Mais peu à peu, les viticulteurs firent des recherches qualitatives et le "Champagne" prit son essor !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Deux tableaux témoignent de l'engouement pour cette nouvelle boisson dans la société des privilégiés.

Le repas de jambon :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le repas d'huîtres :

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Dans la deuxième partie de son exposé la conférencière nous présenta :

De la Révolution à l'invasion du phylloxéra

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La Révolution industrielle  accéléra l'essor du champagne. De grandes maisons de négociants se créèrent à la fin du XVIIIème siècle, des maisons françaises : Perrier, Veuve Clicquot,Moët, Pommery, Ruinart etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Beaucoup d'étrangers, particulièrement des allemands, vont s'intéresser à cette nouvelle boisson, c'est pourquoi beaucoup de champagnes portent des noms germaniques...Il faut dire que l'Allemagne avait une tradition importante viticole au-delà du Rhin. C'est le cas de Bollinger et d'Heidsieck....

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Des "représentants" de ces négociants en champagne vont parcourir de nombreux pays  pour proposer cette nouvelle boisson, l'initiative sera payante, l'Europe entière va s'enticher du champagne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Cette courbe des expéditions en témoigne !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

L'arrivée des chemins de fer accélèrera encore l'expansion du champagne (ci-dessous l'inauguration de la gare de Reims)

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On construisit des caves pour entreposer les bouteilles, pour "manipuler" le vin..Il faut trois ans pour obtenir un champagne de très bonne qualité, seuls les grands négociants avaient les moyens d'attendre tout ce temps pour commercialiser leur champagne. Les vignerons privés vendaient leurs raisins aux négociants mais ne le manipulaient pas.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les négociants s'enrichirent... En témoignent ces "châteaux" comme celui du domaine Pommery sur la butte Saint Nicaise de Reims

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Ou le château Perrier à Epernay...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Les étiquettes simples du début...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

firent place à des étiquettes raffinées...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Entre 1870 et 1881, la maison Mercier fit réaliser un "foudre" géant (le plus grand tonneau du monde) construit à partir de 150 chênes et d'une contenance de 1 600 hectolitres. Ce tonneau fut exposé à Paris lors de l'Exposition Universelle  de 1889. La sculpture est l'œuvre de Gustave Navlet, qui a aussi réalisé des bas-reliefs dans les caves.

On dût , nous dit Claire Desbois-Thibault, démolir quelques maisons dans les villages où passa le foudre, tiré par des boeufs !!

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

On fit déguster du champagne en montgolfière !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Napoléon fut reçu par le Maire de Reims, monsieur Moët...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Mais, alors que la viticulture était en pleine expansion...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

arriva une catastrophe épouvantable : le phylloxéra, venu des Etats-Unis, ravagea toutes les vignes françaises...celles de Champagne aussi bien évidemment.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La vigne connaissait déjà des maladies : l'oïdium, le mildiou, mais on les combattait. Rien n'éradiqua cet insecte ravageur, il fallut alors se procurer des porte-greffes d'origine américaine.

Des syndicats se formèrent pour aider les vignerons: 23 maisons s'associèrent en une Association Viticole qui donna des formations sur le greffage, le palissage etc...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La troisième partie de la conférence s'intitula :

Du déséquilibre au consensus

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 Un peu avant la première guerre mondiale, c'étaient les négociants qui fixaient le cours du raisin, en l'achetant aux petits vignerons qui ne pouvaient pas élaborer le champagne, ce vin qui demande énormément de manipulations.

Certains négociants peu scrupuleux se mirent à acheter des vins d'autres régions, les "champagnisèrent" et vendirent du champagne sous une étiquette authentique.

Les vignerons furieux de cette fraude, se soulevèrent en 1911, et provoquèrent des émeutes. Un décret anti-fraude fut heureusement promulgué.

Il fallut donc  donc déterminer des zones géographiques, possédant l'appellation "champagne" AOC.

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La guerre de 14-18 bouleversa la Champagne, en 1919, tout fut à refaire, certaines vignes furent abandonnées.

Puis des crises mondiales arrivèrent (1929), le marché régressa, bien que les récoltes soient bonnes.

Les vignerons décidèrent alors de se prendre en main et de réaliser eux-mêmes leurs productions, individuellement où par l'intermédiaire de coopératives

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

La modernisation , la motorisation (le premier tracteur enjambeur fut créé en Champagne), les nouvelles méthodes d'embouteillage, l'utilisation de cuves en inox etc...ont permis aux vignerons de gagner un marché autrefois uniquement dévolu aux grands négociants.

Le champagne se porte bien, en témoignent ces courbes !

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne c'est le vin que l'on déguste dans les grandes occasions...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

Le champagne a évolué: par les assemblages savants on a pu conserver à chaque maison de champagne son goût spécifique (chaque maison a le sien, un champagne Mercier n'est pas semblable à un champagne Veuve Clicquot !), mais on a su aussi créer des champagnes de "force"  différente (brut, sec, mi-sec) qui permettent de le boire , non seulement au dessert, mais pendant tout le repas.

Madame Desbois-Thibault a été fort applaudie et a répondu avec une grande amabilité aux questions de ses auditeurs.

Le voyage que nous ferons à Reims avec l'ACC, nous permettra d'acquérir encore d'autres connaissances sur le champagne, puisque nous visiterons à Aÿ, la Villa Bissinger qui est  l'école des vins de Champagne.

Je vous ferai part sur le blog, de ce que nous avons appris , après ce voyage qui s'annonce vraiment très prometteur...

"Le Champagne, trois siècles d'histoire", une conférence de l'Association Culturelle Châtillonnaise

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #champagne, #culturel, #desbois, #histoire, #thibault

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