Châtillonnais en Bourgogne

 Comme tous les ans, la SAHC (Société Archéologique et Historique du Châtillonnais) a organisé une visite des fouilles de Vix pour ses adhérents.

Dès l'arrivée nous voyons que les archéologues autrichiens ont mis à jour un fossé qui longeait les gigantesques remparts protégeant le site.

Thomas Pertlwieser, assistant de l'Université de Vienne nous rappelle les découvertes faites l'an dernier.

http://www.christaldesaintmarc.com/visite-des-fouilles-2015-au-mont-lassois-de-vix-pour-les-adherents-de--a118286012

Thomas nous montre des photographies réalisées par un drone équipé d'une caméra thermique à infrarouges et de capteurs numérisés.

A gauche, a été découvert une sorte d'immense plateforme...

Le long de la levée 3, où nous nous trouvons, un très large fossé a été mis à jour, fossé alimenté par des canaux qui y conduisent l'eau de la Seine.

Les archéologues autrichiens ont mis à jour, pensent-ils, une sorte de port avec ponton.

Thomas nous montre la pente par laquelle l'eau de la rivière Seine devait arriver au fossé.

D'autres fouilleurs s'intéressent aux remparts, qui, on le voit étaient composés de pierres et de marne , sorte d'argile qui en séchant devient dure comme le fer.

D'où provenaient ces pierres ? les plus ordinaires venaient des environs du site, d'autres, par contre, provenaient d'Etrochey. En effet, nous dit Thomas Pertlwieser, les pierres d'Etrochey ont des veines particulières, il est facile de les reconnaître. Peut-être étaient-elles utilisées pour la façade du rempart...

Evidemment nous dit l'archéologue, tout ce qu'il avance actuellement sera peut-être balayé lors de prochaines fouilles ! Néanmoins l'existence de canaux menant l'eau de la Seine au premier fossé semble juste.

Un autre fossé continue de suivre la muraille, mais il n'est pas alimenté par la Seine, comment pouvait-il être rempli ? encore un mystère, peut être envoyait-on l'eau du fossé alimenté vers l'autre par une sorte d'écluse ?

Nous nous sommes ensuite dirigés vers une seconde zone de fouilles, effectuées par une équipe Suisse.

Nous avons été accueillis par Alexandra Winkler, assistante à l'Université de Zurich.

L'endroit fouillé par les archéologues suisses se trouve au pied des remparts.

On voit des endroits où la terre est calcinée, rouge. Ce devait être l'endroit où se trouvait un four et sans doute une forge.

Les jeunes fouilleuses font partie d'une école d'archéologie suisse.

A gauche de la photo, on voit les traces de foyers domestiques.

Beaucoup de restes de charbons sur la zone font penser qu'il s'agissait bien d'un endroit où se trouvait une forge.

 Des morceaux de céramiques ont été retrouvés à cet endroit où l'on travaillait, mais où on vivait aussi...hélas ce mobilier est en très mauvais état.

Les fouilles autour du site de Vix par les équipes autrichiennes et suisses vont se poursuivre un certain temps. Une visite pour tous sera sans doute organisée prochainement.

 Une originale invitation, au vernissage de son exposition de l'été 2016, m'a été envoyée par Karin Neumann...

Les portes s'ouvrent...

et laissent apparaître de merveilleuses fleurs des champs.

Quand on arrive près de sa salle d'exposition on voit d'ailleurs que des fleurs, Karin en a planté partout, c'est sa passion : des rosiers grimpants, des marguerites, des hortensias et bien d'autres encore...

En cet été, au temps un peu tristounet, Karin a accroché, sur les murs de sa salle d'exposition, des tableaux peints à l'huile sur kraft  et sur toile,  représentant des fleurs de toutes sortes : sauvages, cueillies dans un vase, décorant une table...C'est un éblouissement !

L'artiste accueille toujours très chaleureusement ses invités..

Voici le tableau qui a servi à composer l'invitation.

Fleurs des champs...

Les hortensias devant sa fenêtre...

Des fleurs en vase...

Des fleurs en décoration...

Dans la seconde salle, des toiles plus anciennes...

et des installations toujours poétiques, comme ce petit monstre...

L'Office du Tourisme du pays Châtillonnais avait donné rendez-vous, pour un "Mardi découvertes", aux amateurs de peintures, sculptures et eaux-fortes, chez un artiste exceptionnel : Dimitri Koulaguine qui réside à Bure les Templiers.

L'épouse de Dimitri Koulaguine a excusé l'absence involontaire de son mari, et nous a présenté l'artiste.

Dimitri Koulaguine est né à Cévérodvinsk (Russie) en 1977. Après 3 ans à l’université de Gertzine, il est entré à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg en 1996. Durant ses six années d’étude dans l’atelier du professeur AA. Milnikov, il a acquis une spécialisation dans les techniques de la peinture monumentale, la mosaïque, la fresque et le vitrail. En 2003, il obtint son diplôme avec les félicitations du jury.

 Depuis 2004, Dimitri Koulaguine vit en France , en Bourgogne .

 En 2010 il a ouvert son Atelier-Galerie au centre ville de Dijon.

Les visiteurs ont été émerveillés par le talent de Dimitri Koulaguine en tant que sculpteur.

Voici la femme-oiseau :

Un rhinocéros...

Une tête impressionnante de sanglier...

Un sumo...

La femme-caméléon...

Un caméléon...

Les visiteurs ont aussi été subjugués par les peintures de Dimitri Koulaguine, très originales et souvent monumentales...

Sans doute un souvenir de sa Russie natale...

Mademoiselle Koulaguine nous a présenté une autre facette de l'art de son père : la réalisation d'eaux fortes.

Voici la presse où sont imprimées les estampes.

On utilise une plaque de cuivre, mais maintenant souvent de zinc.

Sur la plaque de métal préalablement recouverte d’un vernis à graver,

l’artiste dessine son motif à la pointe métallique.

La plaque est ensuite placée dans un bain d’acide qui « mord » les zones à découvert et laisse intactes les parties protégées par le vernis.

Après nettoyage du vernis, la plaque est encrée et mise sous presse.

Voici de très belles réalisations :

Certain(e)s ont essayé de graver la plaque de zinc.

Je connaissais déjà quelques peintures de Dimitri Koulaguine qui avait exposé en 2010 salle des Bénédictines avec d'autres artistes russes.

http://www.christaldesaintmarc.com/peintres-et-sculpteurs-de-russie-a-la-salle-des-benedictines-a1732338

A cette occasion Jenry Camus l'avait photographié, avec son épouse :

Dimitri Koulaguine propose des stages de peinture...

 Et des stages de gravure.

 Samedi soir 23 juillet, les habitants de Chaumont le Bois, stupéfiés, ont vu passer à petite vitesse, dans leurs rues, un drôle d'engin composé d'un motoculteur tirant  une remorque. Le conducteur casqué était accompagné de deux "motards" munis de porte voix. Le premier motard conduisait un mélange de trottinette et de moteur bricolé...

Le second motard un Solex lui aussi transformé...

Les porte-voix invitaient les habitants à rencontrer ce "convoi-exceptionnel" sur le terrain de jeux de la commune.

Oui, c'était vraiment un "Convoi Exceptionnel", un ensemble mobile insolite, comme on n'en voit pas souvent sur nos routes châtillonnaises...

On pouvait distinguer dans la remorque  un bazar étonnant, un bric à brac incroyable composé de tuyaux, de bouteilles, de poubelles, de bonbonne de gaz, de boîtes de conserves etc...

Et voilà le convoi exceptionnel qui arrive sur le terrain de jeux de Chaumont le Bois, attendu par de nombreuses personnes.

Motards et conducteur de la remorque sont descendus de leurs engins...

Je reconnais, alors, un des musiciens-chanteurs qui nous avait réjouis à Recey sur Ource, en nous interprétant les chansons pleines d'humour de Ricet Barrier...

http://www.christaldesaintmarc.com/concert-des-tractions-avant-a-recey-sur-ource-pendant-les-arts-en-camp-a126466748

Mais bien sûr, c'est Vincent Bardin, alias "Vincent Crouneur" !

Les conducteurs ont salué le public....

très martialement...

Et ils ont commencé à se déshabiller...

Ils ont enlevé leur veste...

laissant apparaître de jolies chemisettes colorées...

Ils se sont débarrassés de leurs bottes et les ont remplacées par des chaussures bien cirées, enfilées sur des chaussettes aux couleurs pétantes...

Les casques ont disparu...

et des vestes impeccables ont été enfilées...

Les trois conducteurs plutôt rustauds sont devenus de superbes dandys !

A présent on distingue mieux, sur la scène de la remorque, l' "Arbrazik ",   composé de lutheries insolites,  dont vont se servir nos trois musiciens déchaînés.

 Vincent Bardin, créateur de la Compagnie "L'Air de Rien", transforme tout ce qu'il touche en instruments de musique et sait faire chanter n'importe quel matériau.

Nous l'avons déjà applaudi au TGB de Châtillon sur Seine en "Vincent Crouneur" et lorsqu'il a animé un spectacle pour enfants de Maternelle.

 La musique est originale, joyeuse et composée par les artistes musiciens . Vincent Bardin mène la danse, mais ses deux compères sont aussi doués que lui, les voici :

Sébastien Huguenin

Marc Simonnot :

Et bien sûr Vincent Bardin, le chef d'orchestre !

Ils jouent...

Mais ils chantent aussi (enfin presque !)..

Beaucoup d'applaudissements ont salué les trois membres de la Compagnie "L'Air de Rien" qui avaient été invités à se produire à Chaumont le Bois, pendant le Festival des Arts en Campagne proposé par  l'Association ARCE de Recey sur Ource.

Vincent Bardin a ensuite invité les spectateurs a assister au spectacle devant avoir lieu à 21 h 30, après un pique-nique convivial, auquel, malheureusement, je n'ai pu assister.

Et j'ai laissé les spectateurs des "Arts en Campagne", entourer les musiciens insolites de l'Air de Rien...ils ont dû bien s'amuser !

Anne Bouhélier a eu la gentillesse de m'envoyer quelques photos de la soirée, merci à elle.

Voici ce qu'elle me dit de ce spectacle :

Le spectacle a eu lieu en soirée devant un public nombreux.

On peut voir leurs étonnants "instruments mutant" avec lesquels ils produisent des mélodies pleines de gaieté (tuyaux, barril de lessive, raquette de tennnis...) Petits et grands ont été émerveillés par tant de créativité et par la bonne humeur contagieuse de ce "gang anti-morosité".

 Les "Arts en Campagne" proposés par l'association ARCE de Recey sur Ource, ont inclu dans leur programme 2016, un concert plein d'humour  et de gaieté, interprété par deux artistes de la compagnie Chaumontaise "L'Air de rien".

Francis Dupas Président d'ARCE a présenté la soirée en compagnie d'Anne Bouhélier, maire de Chaumont le Bois. En effet le lendemain soir, la compagnie "L'Air de Rien" présentait dans ce village une soirée de folie, précédée par l'arrivée  d'un "Convoi Exceptionnel". Une soirée qu'il ne fallait pas manquer tant les artistes de l'Air de Rien sont, eux-aussi, exceptionnels...

Vincent Bardin, interprète multi-instruments, dont certains bricolés avec des objets du quotidien ( déjà venu à Châtillon sur Seine sous l'identité de "Vincent Crouneur" !) et Marc Simonnot guitare et banjo, ont fait revivre à merveille devant nous l'humour de Ricet Barrier.

Ricet Barrier, un chanteur plein de talent, d'une gentillesse rare nous a confié Vincent qui l'a bien connu.  Ses chansons sont pleines d'un humour dévastateur, parfois un peu grivois, jamais vulgaire, parfaitement rendu par les deux interprètes, qui ont choisi pour ce concert le nom  des "Tractions avant" , titre d'une chanson de Ricet Barrier.

J'ai noté les titres des chansons interprétées par nos deux compères, aussi j'en citerai quelques extraits entre les photos de Vincent et de Marc.

Voici les tractions avant

 Et avec leur moteur flottant

 Révolution dans la technique

 Aérodynamique

Regarde maman

 Les beaux cardans

 Homocynétiques.

[...]

Voici les tractions avant

Qui s'élancent à travers champs

Nationale 7, Monte-Carlo

Pupille à la Rochepot

Malgré les trous

Et les cailloux

La route est à nous !

 Sacré nom de Dieu d'bon Dieu d'bon Dieu
C'est toujours pareil à sept heures du matin ou six heures du soir,
Si j'avais pas besoin d'ma bagnole

Je n's'rais pas parmi ces toquards !

Quand il n'y aura plus d'pétrole,
On s'promènera en carriole
Parmi les fleurs, les feuillages,
Les motards s'ront en chômage

On respirera profond,
Le bon Dieu r'trouv'ra ses moutons.

Isabelle v’la l’printemps

Bon dieu, v'là l'printemps qui s'amène
Va falloir retourner aux champs
Labourer, sarcler, toute la semaine
Bon dieu, l'printemps c'est fatigant.

L'printemps on dit qu'ça sent la rose
Le lilas et puis le jasmin
Pour moi l'printemps ça sent aut'chose
Puisqu'on cure la tonne à purin.

 Les cousins de Paris Descendent au pays

 On est ben contents

Car y viennent pas souvent

 Y viennent aux mariages

Quand y fait beau temps

 Et aux enterrements

 Quand y a un héritage.

[...]

Les cousins de Paris

Y sont ben gentils

Oh y refusent jamais

De nous donner un coup de main

Le cousin prend le tracteur

La cousine bat le beurre

Dommage que le lendemain

Y se payent un tour de rein...

Peau, peau, peau, peau, peau, peau de banane

Tout le monde m'appelle peau de banane

 C'est écrit dans ma destinée

J'attire les calamités

Les accidents de voiture

Oui, dans la rue dès que je passe

Les tuiles tombent, les jambes se cassent

Les mites se mettent dans les fourrures.

Quand on fait la fête, qu'on est un peu bourré,

Qu'on trouv' la vi' belle et les fill's à croquer,

Pour peu qu'un guitareux se mette à la gratter,

Ça y est c'est parti, Bacchus est arrivé ...

La Bourré', la bourré' qui balance,

La bourré' des bourrés, c'est Bacchus qui la danse

Et tout en louvoyant de barrique en jupon,

Il goûte le bon vin et les jolis tétons.

La java des hommes grenouilles

Traînant les pieds
Au fond d'la mer
Deux hommes grenouilles
Se désespèrent
Ca n'est pas drôle
Chez les poissons
Pas une seule fille
A l'horizon

Coiffée d'un scaphandre coquin
Une femme grenouille surgit soudain

Les deux dragueurs
D'un seul élan
Se précipitent
En glougloutant.

 Ma maison de rêve
Ne s'ra pas près d'une grêve
J'aime pas la mer ni la montagne

J'aim' pas le calm' de la campagne
Ca m'horripile d'écouter
Le bruit de l'herb' en train d'pousser

J'aime pas la mer, ni la montagne
les cui cui cui et les glou glou
les cot cot cot et les maiou
tous ces petits bruits bucoliques
m'font l'effet d'un soporifique

Moi j'aime le bruit
Le bruit c'est ma vie
Le bruit c'est ma seconde nature
C'est lui ma seule villégiature
Et je ne respir' le grand air
Qu'au volant de mon bulldozer.

Y'a des voluptés dans la vie!

 L'aloyau Taillé dans la bavette

Des pruneaux arrosés de clairette

Le tout sur un barbecue

Une fille sur les genoux

Dans un champ de pâquerettes...

Qu'elle est jolie la fille du catalogue
Toute en nylon et en polyester
Une poitrine en profil de pirogue
Un vrai pont d'or pour marchands d' pull-overs.

J'suis amoureux d' la fille du catalogue
Quand je vois cette forme sur la photo
Je me sens l'âme d'un spéléologue
Explorant les profondeurs d'un tricot.

Humm, c'est une rousse affriolante

 Ma belle marchande de poissons

Elle a les mains un peu collantes

 Et le teint hâlé d'un vieux pêcheur breton

Et tous les jours je la contemple

Décongelant ses maquereaux

 J'écoute sa voix qui m'enchante

Plus douce qu'un violon alto.

 Ah la moule, ah la moule, elle est belle, elle est fraîche, ma moule..

Beaucoup d'applaudissements bien mérités pour ce duo plein d'humour et de gaieté communicative !