pere

Publié le 1 Novembre 2011

Lettre écrite par mes soins à la journaliste du Point, responsable d'un article honteux sur le père Albert Zougrana.

Eh bien Madame, jamais je n'aurais pensé que le père Zoungrana serait ainsi traîné dans la boue par vos soins !

Vous aviez promis de me dire quand votre article paraîtrait, je comprends pourquoi vous ne l'avez pas fait.
Voici l'article paru ce matin sur le Bien Public, notre journal local.

Recey-sur-Ource. Le curé est dans la tourmente après la publication d’un article dans Le Point.

Une vraie querelle de clocher

 

L’article s’est en grande partie nourri du quotidien du prêtre bourguignon.

Les paroissiens se divisent en deux groupes : ceux qui reprochent au prêtre des propos qui lui sont attribués dans un article et ceux qui prennent sa défense.

 L’hebdomadaire a suivi le père Albert dans le cadre d’un papier sur l’adaptation des prêtres africains en milieu rural. Accueil. À l’arrivée d’Albert Zoungrana, en 2009, une grand-messe a été célébrée par Mgr Minnerath, archevêque de Dijon.

Trois semaines déjà que l’article est paru, et l’émoi qu’il a provoqué dans la paroisse de Recey-sur-Ource n’est toujours pas retombé. « Il y a les défenseurs du curé et ceux qui lui en veulent », confirme Claude Vinot, maire et conseiller général de Recey. Le père Albert Zoungrana, un prêtre arrivé du Burkina Faso en octobre 2008 afin de palier le manque de vocations, avait accepté de bonne grâce de témoigner dans le cadre d’un papier publié sous le titre : Ces curés africains qui sauvent nos paroisses. Début janvier, la journaliste du Point, Violaine de Montclos, était venue passer quelques jours à ses côtés. Et, si d’autres interlocuteurs sont cités dans l’article, l’auteur y fait la part belle au père Albert. Elle y raconte volontiers la cure, « une solide maison bourguignonne », elle décrit aussi ces églises non chauffées et ces 2 500 kilomètres avalés chaque mois entre les ­dix-sept clochers de la paroisse…

Quelques passages font l’effet d’une bombe

Dans le canton, les quatre pages de l’hebdomadaire étaient très attendues : « Les gens étaient fiers que leur curé soit ainsi mis en avant, explique Martine Hilaire, qui tient l’épicerie de Leuglay. Ils se sont rués sur Le Point, le jour de sa sortie et j’ai vite été en rupture de stock. J’aurais pu vendre beaucoup plus de journaux que je n’en avais ».

Ce que tout le monde ignorait alors, c’est que quelques passages allaient faire l’effet d’une bombe. En particulier, celui où l’auteur évoque, de façon lapidaire, les deux prédécesseurs du père Albert en des termes peu flatteurs. Des propos qui, à tort, ont été bien vite attribués au prêtre. « Jamais, je ne me suis permis, même en privé, de juger l’un de mes amis prêtres, s’indigne le père Zoungrana. Et, chacun d’eux, j’en suis sûr, a assumé sa mission en y mettant le meilleur de lui-même. » Il se dit d’autant plus affecté que l’opprobre s’est abattu sur lui sans que personne ne soit venu lui demander s’il avait effectivement tenu les propos que certains lui prêtent.

Mais au sein du clergé, aussi, la lecture de l’article a fait grincer quelques dents. Là, on lui reproche quelques phrases interprétées comme de la suffisance mal venue. Malgré plusieurs ­lettres de soutien envoyées par des paroissiens, le père Albert reconnaît que la polémique dont il est l’objet, blesse profondément.

Droit de réponse

Mardi, il a décidé de s’éloigner temporairement de sa paroisse ; il est allé chercher un peu de réconfort auprès de membres de sa famille qui vivent en Alsace. Et, afin de tenter de rétablir la vérité, il a fait parvenir à l’auteur de l’article un droit de réponse dans lequel il reprend point par point les passages qu’il estime entachés d’inexactitude. Un courrier argumenté qu’il conclut en affichant son souci de faire en sorte que « ceux qui ont pu être choqués sachent ce que je pense ».

De son côté, Claude Vinot dit apporter son soutien au prêtre de la paroisse. « Il est notamment membre du bureau d’aide sociale de la commune et il y joue pleinement son rôle », indique-t-il. Et le maire de regretter que la journaliste du Point n’ait pas cité les auteurs des points les plus délicats de son article.

(David Régazzoni )

La journaliste s'est excusée auprès de moi du tort qu'elle avait, avec son article, causé au père Zoungrana, en me demandant de faire part de ses excuses sur le blog.

Mais elle m'a demandé plus tard  que le mail contenant ses excuses soit retiré de mon article...

Chacun jugera de la pertinence de sa demande ....

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #albert, #pere, #point, #pretre, #zoungrana

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Publié le 21 Avril 2011

Victorine de Chastenay

Lundi 21 mars , Jenry Camus nous a présenté une passionnante conférence sur Victorine de Chastenay-Lanty.

Victorine de Chastenay

Victorine, c'est son amour secret, celle qu'il espère toujours apercevoir de sa fenêtre , se promenant dans la cour de son château d'Essarois..Hélas, Victorine, née sous Louis XV nous a quittés sous le second Empire .

Victorine de Chastenay

Sa vie fut bien remplie, elle côtoya tous les grands personnages de son temps, ce fut une femme de lettres remarquable.

C'est donc sa vie que nous conta Jenry.

 Jenry Camus, outre les très belles projections qu'il a réalisées (dont je ne montrerai qu'une infime partie), a émaillé sa conférence de citations de Victorine de Chastenay : des réflexions sur sa vie, des descriptions de grands  personnages de son époque, et la relation des  événements historiques qu'elle put observer durant sa longue vie..elle qui vécut de Louis XV à Napoléon III !

Victorine de Chastenay

Voilà le château d'Essarois où naquit Victorine de Chastenay...la légende dit que sa balançoire d'enfant était accrochée à cette grosse branche, pieusement jamais  élaguée de l'arbre,  qui étend ses branches dans la cour du château...

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay

Le premier personnage de la lignée des Chastenay-Lanty fut Jean (1190), puis on trouve un Joachim (1598) gouverneur de Châtillon sur Seine.

Le père de Victorine fut Erard, que l'on voit peint, lisant  dans un salon du château d'Essarois.

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay

 La mère de Victorine était  normande,elle se nommait  Catherine-Louise  d'Herbouville.Victorine eut un frère qui mourut sans descendance : Henri-Louis de Chastenay-Lanty.

Victorine de Chastenay

Victorine était une ravissante jeune-fille...

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay

Elle reçut la meilleure éducation que l'on pouvait donner aux jeunes filles nobles de son époque, ses professeurs étaient célèbres : Madame de Genlis éleva le futur Louis Philippe, Nicolas Sejean était un organiste parisien très célèbre..

Victorine de Chastenay

Victorine, à 9 ans, lisait Pétrarque et l'histoire d'Angleterre, elle apprit le latin,l'Italien,l'Anglais, elle fut formée aux Sciences Naturelles et au dessin (entre autres !)

Victorine devint Chanoinesse d'Epinal, c'était un titre qui ne donnait pas accès à la prise de voile, pour y accéder il fallait justifier de 200 ans de noblesse du côté paternel et maternel.

La Révolution dissout  le Chapitre.

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay fut fort courtisée: par Louis Viesse de Marmont , futur Duc de Raguse, par son filleul Jean-Henry Dupotet (voir le chapitre que je lui ai consacré), mais aussi par François-Etienne Kellermann (jugé beaucoup trop vieux), par Jean-Baptiste Eblé et bien d'autres, elle les évinça tous..

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay

 Les années révolutionnaires furent des années noires pour les Chastenay-Lanty : Erard de Chastenay-Lanty, son  père fut enfermé à la Conciergerie à Paris , Victorine et sa mère le furent à l'Auditoire Royal de Châtillon sur Seine (notre actuelle bibliothèque), elle en sortit au bout de 17 jours couverte de vermine..

Aussitôt libérée (sa mère l'avait été avant elle) elle n'eut de cesse de faire libérer son père, défendu par l'avocat Pierre-François Réal.

Ci-dessous un portrait  de Victorine réalisé en prison par son frère.

Victorine de Chastenay

Pierre-François Réal, l'avocat de son père , qui eut plus tard de hautes fonctions  durant le Directoire, fut son grand amour, mais il était marié et père de deux enfants..

Victorine de Chastenay

Elle lui écrivit 240 lettres où elle décrivait les plantes de nos régions.. Pour l'édition de son "Calendrier de Flore", elle ne conserva que les descriptions des plantes et changea le nom de Pierre-François en "Fanny" .

Victorine de Chastenay

 Victorine, je le disais plus haut, a côtoyé tous les grands personnages de son époque, elle fit la connaissance de Bonaparte (ami, à l'époque de Marmont, on sait ce qu'il en devint plus tard...), lorsqu'elle fut invitée au "Châtelot", la demeure de la famille Marmont à Châtillon sur Seine..Bonaparte se mit à genoux devant elle, mais il ne lui plut pas tant que ça, et plus tard devenu premier Consul et Empereur, elle le détesta.

Par contre, elle fut très amie avec  l'impératrice Joséphine, pas du tout avec Marie-Louise.

Elle fréquenta Paul Barras, madame de Staël, Benjamin Constant, Talleyrand, Alexis Boyer (chirurgien de l'Empereur) Jean Nicolas Corvisart, Joseph Fouché,Valentin Haüy, Georges Cuvier, François Arago, Châteaubriand. et bien d'autres....

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay aimait les "Lettres" et avait un beau brin de plume : elle commença par traduire les écrivains anglais :  Oliver Goldsmith (le village abandonné) , puis Ann Radcliffe , écrivain "gothique' (les mystères d'Udolphe).Puis elle rédigea " du génie des peuples anciens...." "de l'Asie"..

A la fin de sa vie, elle se lança dans l'écriture de ses mémoires, en deux parties : en 1816 des mémoires historiques, en 1817-1818 des mémoires particulières.

Mais les mémoires particulières et historiques furent "mixées" par l'éditeur Rozerot et rééditées par Tallandier.

Victorine de Chastenay

(Les autres oeuvres de Victorine ont été reprises par les Américains et sont rééditées aujourd'hui en Français)

Victorine de Chastenay

Elle a ,dans ses mémoires, la plume acérée contre Napoléon III,Lamartine,Victor Hugo,Alexandre Dumas et Châteaubriand...

Victorine de Chastenay

La Restauration la déçut,elle revint donc très souvent à Essarois avec ses parents, mais les malheurs s'abattirent sur la famille : son père mourra en 1830, sa mère et son frère suivront.

Et comble d'infortune , en 1826, elle s'aperçut que sa vue baissait, en 1835 elle ne put plus lire, on l'opéra de la cataracte d'un oeil (imaginez ce que cela devait être à l'époque !), ce fut  pour elle "le désespoir de la nuit".

Pour écrire elle se servit alors de moyens de fortune : un calque, un poinçon, mais ses derniers écrits seront illisibles..

 Revenue définitivement à Essarois , elle gèra les terres qui lui appartenaient totalement, à présent.

Ci-dessous, les possessions de la famille de Chastenay-Lanty : Essarois, Beaulieu, Rochefort..

Victorine de Chastenay

Victorine de Chastenay

En 1835 elle s'était intéressée aux fouilles qui avaient mis a jour, à Essarois,  un temple dédié à Apollon, elle fit d'ailleurs faire les fouilles à ses frais.

Les objets sont visibles au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix à Châtillon sur Seine.

Victorine de Chastenay

En 1789, son père avait trouvé un curieux coffret, qui appartint plus tard au Duc de Blacas.

Ce coffret fut qualifié parfois d'objet ayant appartenu aux Templiers qui vivaient dans la région..En réalité ce coffret devrait plutôt, vu les signes cabalistiques qui le recouvrent , avoir appartenu à un alchimiste.

Il se trouve actuellement au British Muséum de Londres.Une copie se trouve  au Musée de Châtillon sur Seine.

Victorine de Chastenay

 Voici un extrait d'une lettre écrite par Victorine, au sujet de ce coffret :

"Le coffret dont vous vous occupez a été acheté à Dijon, chez un marchand de curiosités, par M. Rollin, changeur à Paris, et a été vendu ensuite par ce dernier à M. le duc de Blacas. Le coffret portait pour toute inscription: "Trouvé dans la terre de la Cave, appartenant à M. le marquis de Chastenay." Vous savez, monsieur, quel est à Essarois le lieu qu’on nomme la Cave : c’est là qu’ont été recueillis les débris de sculpture que vous avez examinés. On peut bien croire qu’à l’édifice païen dont nous avons retrouvé les fragments et constaté la place, ont, après neuf ou dix siècles, succédé des constructions possédées par les Templiers. Voulaine, Bure étaient à eux; ils ont eu à Courban des propriétés. Je trouve dans nos papiers de famille les traces des ventes ou échanges avec les Templiers dans ces diverses contrées. C’est au commencement de 1789 que mon père chargea des ouvriers, employés déjà par les chartreux de Lugny, de quelques travaux à Essarois; c’était à la contrée de la Cave qu’ils devaient trouver les pierres dont ils avaient besoin. J’ai su depuis qu’ils avaient tiré des fouilles qu’ils y avaient faites quelques objets qui parurent sans aucun prix, et sans doute le coffret en aura fait partie. Continuez, monsieur, vos travaux et vos recherches; vous avez certainement une grande page d’histoire à créer."

Victorine de Chastenay

(Ci-dessus l'acte notarial de succession)

Victorine de Chastenay-Lanty finit ses jours à Essarois .

Elle était nommée la "bonne Dame d'Essarois" , car elle faisait le bien autour d'elle.

Mais c'est à Châtillon sur Seine qu'elle mourut, en 1855, à l'âge respectable , pour l'époque , de 84 ans..

Elle légua ses biens à ses cousines, et attribua une rente perpétuelle de 300francs (or !) aux vieillards et aux enfants d'Essarois.

Elle donna aussi à la Commune d'Essarois  un terrain où se trouve actuellement la Mairie, la Municipalité a d'ailleurs appelé une de ses salles "salle Victorine de Chastenay".

Elle , et ses parents, sont enterrés dans une petite chapelle de l'église d'Essarois, voici sa plaque funéraire :

Victorine de Chastenay

Au dessus de la plaque on peut voir les très belles armes des Chastenay-Lanty :

D'argent à un coq de sinople,couronné,crêté, becqué, barbé et membré de gueules, ayant la patte droite levée, accompagné de trois roses de même, deux en chef, une en pointe.

Victorine de Chastenay

Pour terminer, Jenry m'envoie une chronique qu'il avait écrite pour notre journal local, vous pourrez la lire en cliquant sur le lien :

Victorine de Chastenay, une chronique de Jenry Camus

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #chastenay, #essarois, #fut, #pere, #victorine

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Publié le 16 Janvier 2011

 

- Images en Châtillonnais

Germain Verniquet (1694-1751)  arpenteur du roy est le père de Edme Verniquet  qui apprit le métier de topographe avec son père, arpenteur des Eaux et Forêts à Châtillon-sur-Seine.

Ancien élève de l'académie royale d'architecture, il a ensuite  réalisé en Bourgogne les châteaux de Gemeaux, Saint-Seine-sur-Vingeane, Terrans, Lugny-les-Charoles, la façade sud du château de Digoine, Le Vingnault, Arcy, Le Champceau, Villars-Dompierre, Villars-en-Azois.  fait le plan du kiosque au sommet du Labyrinthe du Jardin des plantes, appelé la "Gloriette Buffon".

C'est la plus ancienne architecture métallique de Paris.

De plus Edme Verniquet entreprit de dresser un plan général de Paris.

Après 22 ans de travail, il publia en 1796 ce plan immense, qui ne forme pas moins de 72 feuilles-grand-atlas, et qui, pendant plus d'un siècle, a servi de base à tous les plans de Paris dressés ensuite

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #edme, #paris, #pere, #plan, #verniquet

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Publié le 13 Mai 2010

Quelques photos pêle mêle.
Sur la première vous reconnaîtrez l'actuel président du Rotary : Jean-Claude Amizet en compagnie de Monsieur Michel Fosseprez président de 110 Bourgogne..

-AU SUJET DU  CHÂTILLONNAIS

sur la seconde,Monsieur et Madame Vaysse,monsieur Vaysse est rotarien,je crois..
Ils sont en compagnie de leurs successseurs Monsieur et Madame Ducret.

-AU SUJET DU  CHÂTILLONNAIS

Sur la troisième on reconnaît un très jeune Bruno Chaume,déjà passionné d'archéologie...
A gauche :René Paris et  René Joffroy.

-AU SUJET DU  CHÂTILLONNAIS

Et sur la dernière Michel Sordel décorant le père Caillet..
(je vais d'ailleurs mettre cette photo dans la bio de ce regretté Père)

-AU SUJET DU  CHÂTILLONNAIS

(Merci à Michel Diey pour la reconnaissance des personnes !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 2 Février 2010

Contes et Conteuses

Rêves d'Orient", voilà quel était le joli thème choisi par Muriel Coquerie que j'ai rencontrée avant le spectacle:

Contes et Conteuses

Contes et Conteuses

Par la magie de ses histoires,elle nous a entraînés au Maghreb, particulièrement en Kabylie.

Ce fut un très joli mélange de contes plein d'esprit, d'histoires  drôles et de proverbes .

Muriel faisait tirer au sort un papier plié sur lequel était inscrit le titre de  l'histoire,du conte ou du proverbe suivant..

Contes et Conteuses

Les histoires étaient souvent cocasses ,comme celle de Fatima qui réussit à déguster deux perdrix convoitées par son voisin...

Contes et Conteuses

Ou celle des chaussures de Djeha.....

Les enfants du village passent leur temps à taquiner Djeha et à s'amuser à ses dépens. Un jour, ils le défient de grimper à un arbre, en lui disant qu'il n'en est pas capable. Djeha accepte le défi et, retroussant ses manches et se déchaussant, il grimpe. Une fois là haut, les enfants lui volent ses chaussures. Ce qu'il constate une fois redescendu. Il s'en va alors à travers les rues du village, criant :

- Qu'on me rende mes chaussures sinon je vais faire comme a fait mon père autrefois.

Entendant cela, les anciens du village s'empressent de lui en acheter une autre paire, craignant qu'il ne mette sa menace à exécution. Cependant, quelqu'un lui demande :

- Mais qu'a donc fait ton père quand on lui a volé ses chaussures ?

- Ce qu'il a fait, répond Djeha, il est allé en racheter une autre paire au marché.

 

Contes et Conteuses

Muriel Coquerie possède parfaitement l'art de conter,elle s'y emploie depuis plus de dix ans dans des festivals,des spectacles en appartement etc...pour les Mairies et les Collectivités territoriales.

 

Elle encadre aussi des stages comme celui qui a eu lieu samedi dernier à la MJC Lucie Aubrac.

 

Contes et Conteuses

Contes et Conteuses

Elle sait jouer de sa voix,de ses gestes et de ses mimiques pour nous subjuguer..

 

Car, oui, Muriel a subjugué son assistance par son art de conter..

 

Contes et Conteuses

Voici un joli conte que Muriel nous présenta..conte qui n'est pas sans rappeler notre petit Chaperon Rouge...

 

Un peu long,mais tellement joli !

Le Chêne de l'Ogre

 L'on raconte qu'aux temps anciens il était un pauvre vieux qui s'entêtait à vivre et a attendre la mort tout seul dans sa masure. Il habitait en dehors du village. Et jamais il n'entrait ni ne sortait, car il était paralyse. On lui avait trainé son lit près de la porte, et cette porte, il en tirait la targette a l'aide d'un fil. Or ce vieux avait une petite fille, à peine au sortir de d'enfance, qui lui apportait tous les jours son déjeuner et son dîner. Aïcha venait de l'autre bout du village, envoyée par ses parents qui ne pouvaient eux-mêmes prendre soin du vieillard.

 La fillette, portant une galette et un plat de couscous, chantonnait à peine arrivée :

 "Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

Et le grand-père répondait :

 -Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille !

 La fillette heurtait l'un contre l'autre ses bracelets et il tirait la targette. Aïcha entrait, balayait la masure, faisait le lit. Puis elle servait au vieillard son repas, lui versait à boire. Après s'être longuement attardée près de lui, elle s'en retournait, le laissant calme et sur le point de s'endormir. La petite fille racontait chaque jour a ses parents comment elle avait veillé sur son grand-père et ce qu'elle lui avait dit pour le distraire. L'aïeul aimait beaucoup  la voir venir.

 Mais un jour, l'Ogre aperçut l'enfant. Il la suivit en cachette jusqu’à la masure et l'entendit chantonner :

 "Ouvre moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

 Il entendit le vieillard répondre :

 -Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille !

 L'Ogre se dit ; "J'ai compris. Demain je reviendrai, je répèterai les mots de la petite fille, il m'ouvrira et je le mangerai !"

 Le lendemain, peu avant que n'arrive la fillette, L'Ogre se présenta devant la masure et dit de sa grosse voix:

 " Ouvre moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

 -Sauve-toi, maudit ! lui répondit le vieux. Crois-tu que je ne te reconnaisse pas ?

 L'Ogre revint à plusieurs reprises mais le vieillard, chaque fois, devinait qui il était. L'Ogre s'en alla finalement trouver le sorcier. Voici, lui dit-il, il y a un vieil impotent qui habite hors du village. Il ne veut pas m'ouvrir parce que ma grosse voix me trahit. Indique-moi le moyen d'avoir une voix aussi fine, aussi claire que celle de sa petite fille.

 Le sorcier répondit :

 "Va, enduis-toi la gorge de miel et allonge-toi par terre au soleil, la bouche grande ouverte. Des fourmis y entreront et racleront ta gorge. Mais ce n'est pas en un jour que ta voix s'éclaircira et s'affinera !"

 L'Ogre fit ce que lui recommandait le sorcier ; il achetait du miel, s'en remplit la gorge et alla s'étendre au soleil, la bouche ouverte. Une armée de fourmis entra dans sa gorge. Au bout de deux jours, l'Ogre se rendit a la masure et chanta:

 "Ouvre moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

 Mais le vieillard le reconnut encore.

 -Eloigne-toi, maudit ! lui cria-t-il. Je sais qui tu es.

 L'Ogre s'en retourna chez lui.

 Il mangea encore et encore du miel. Il s'entendit de longues heures au soleil. Il laissa des légions de fourmis aller et venir dans sa gorge. Le quatrième jour, sa voix fut aussi fine, aussi claire que celle de la fillette. L'Ogre se rendit alors chez le vieillard et chantonna devant sa masure :

 "Ouvre moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

 -Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! répondit l'aïeul.

 L'Ogre s'était muni d'une chaine ; il la fit tinter. La porte s'ouvrit. L'Ogre entra et dévora le pauvre vieux. Et puis il revêtit ses habits, prit sa place et attendit la petite fille pour la dévorer aussi.

 Elle vint, mais elle remarqua, dès qu'elle fut devant la masure, que du sang coulait sous la porte. Elle se dit :

 Qu'est-il arrivé à mon grand-père ?".

 Elle verrouilla la porte de l'extérieur et chantonna

 "Ouvre moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba !"

 L'Ogre répondit de sa voix fine et claire :

 -Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille !

 La fillette qui reconnut pas dans cette voix celle de son grand-père, posa sur le chemin la galette et le plat de couscous qu'elle tenait, et courut au village alerter ses parents. L'Ogre a mangé mon grand-père, leur annonça-t-elle en pleurant. J'ai fermé sur lui la porte. Et maintenant qu'allons-nous faire ?

 Le père fit crier la nouvelle sur la place publique. Alors, chaque famille offrit un fagot et des hommes accoururent de tous cotés pour porter ces fagots jusqu'à la masure et y mettre le feu. L'ogre essaya vainement de fuir. Il pesa de toute sa force sur la porte qui résista. C'est ainsi qu'il brûla.

 L'année suivante, à l'endroit même où l'Ogre fut brûlé, un chêne s'élança. On l'appela le "Chêne de l'Ogre". Depuis, on le montre aux passants.

Contes et Conteuses

"Mon conte est comme un ruisseau, je l'ai conté à des Seigneurs."

Voilà ce que nous a dit Muriel à la fin de son spectacle,hélas bien trop court..

Car nous l'aurions bien écoutée pendant ....mille et une nuits !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #fille, #inoubba, #ogre, #pere, #porte

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Publié le 6 Janvier 2010

Michel Massé me transmet cette photo du père Caillet en 1994, dans l'église de Noiron..

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Michel Massé me rappelle deux jolies expressions  du père Caillet qui était fort blagueur...

En quittant les malades il disait :
 Je me tire ailleurs.

A la gendarmerie où il servait souvent d'interprète,il faisait rire les gendarmes en leur confiant:
 A la gendarmerie les gendarmes rient et (se décoiffant) les chauves sourient.

Merci Michel Massé pour cette photo et ces anecdotes...

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #caillet, #hommage, #masse, #michel, #pere

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Publié le 28 Décembre 2009

Parmi les personnalités récentes qui ont marqué notre ville de Châtillon sur Seine,figure assurément le père Achille Caillet .
Qui n'a pas connu ce prêtre infatigable,toujours prêt à donner de son temps, à réconforter les malades lorsqu'il était aumonier à l'hôpital ?

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Comme cette carte l'indique, Achille Caillet était né le 6 décembre 1919 à Champdeniers dans les Deux-Sèvres,il aurait donc eu 90 ans l'année dernière..

Elevé dans une famille profondément croyante,il entra au couvent de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée,et fut ordonné prêtre en 1945 à la Brosse Montceaux en Seine et Marne.

Il fut ensuite pendant 6 ans et demi missionnaire à Ceylan (actuel Sri Lanka) puis pendant 4 ans au Cameroun.

En 1952,il fut nommé aumonnier au fort de Douaumont,c'est d'ailleurs là qu'il souhaita fêter son jubilé sacerdotal..

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Le père Achille Caillet arriva à Châtillon sur Seine en 1960.

Il enseigna à l'Ecole Saint Bernard et à Saint Vincent,il parlait parfaitement l'Anglais.

Il eut la charge de 11 villages Châtillonnais..Ici on le voit baptisant un tout jeune garçon...

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Il fut bien sûr l'aumonier de l'hôpital  où il allait tous les jours visiter les malades,les réconforter ,les faire rire avec une bonne blague...

J'ai trouvé cette belle photo dans celles que m'a si gentiment prêtées Jean-Philippe Cuzin..
Il doit s'agir de la réfection d'une église,si quelqu'un sait de quel événement il s'agit...un petit commentaire serait le bienvenu,merci !

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Pendant la dernière guerre,le crash d'un avion militaire eut lieu au dessus de la forêt de Châtillon sur Seine, sept jeunes aviateurs trouvèrent la mort et furent enterrés dans le cimetière de Saint Phal,paroisse de Vanvey-Villiers le Duc.
Un jour,célébrant des obsèques à Saint Phal,le père Caillet découvrit les tombes de ces jeunes soldats canadiens et anglais..
Il n'eut de cesse de retrouver leurs parents ,et avec le maire de Villiers le Duc,il contribua à l'élévation d'un monument  en leur mémoire.

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Le père Achille Caillet nous quitta le 10 Février 1997,et fut inhumé au cimetière Saint Thibault..

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

 

Animaux Châtillonnais

Animaux Châtillonnais

Pour terminer voici un autographe  de ce père, qui restera dans les mémoires des croyants et des incroyants, car il savait se faire aimer de tous...

 

Et je pense qu'il avait lui aussi ici,droit à un hommage ...

Le Comité d'aide aux personnes âgées de Châtillon sur Seine

Je fais appel à toutes les personnes qui pourraient m'envoyer des photos du père Caillet , que je pourrais ajouter à cette rubrique...
Merci à elles de leur future contribution...

Je reçois un commentaire de Monsieur Moreau:

Le père Caillet est entouré de mme Gravel,ex surveillante de la maison de la Douix,de M Toumi ex directeur de l'hopital,de Daniel Comparot et Georges Morin des services techniques de l'hopital;il s'agit peut être de la chapelle de l'hopital.

Et un autre de Maia :

sur la photo de réfection de chapelle  par déductionje pense que ce serait peut-être à Notre Dame puique je reconnais madame  Gravel ,le père Buisson ,m. Comparot qui faisait de la maintenance à l' hopital.

Trois autres photos trouvées dans la collection Cuzin : le Père Caillet décoré par Michel Sordel :

-AU SUJET DU  CHÂTILLONNAIS

-Aux lecteurs de ce blog

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 22 Juin 2009

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Cette statue de saint Bernard se trouve sur le parvis de l'église Saint Vorles, voici le moment de son dévoilement...

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

La statue de saint Bernard domine Châtillon sur Seine, elle est placée de telle sorte que le saint regarde la ville  et..la protège..

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Les pères Touvet*, Binet et Bonneviale entourant Hubert Brigand, Maire de Châtillon sur Seine...

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Jean Siclier et le père Canat sont à la droite de l'archevêque qui inaugure la statue de notre saint... 

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

La bénédiction de la statue de Saint Bernard par Monseigneur Minnerath...

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Un moment de recueillement...

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Voilà l'auteur de la statue de Saint Bernard à côté de son œuvre,avec sa famille.

Il porte ses instruments de taille à la main ! 

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Monsieur Schneider le sculpteur... 

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Le père Bonneviale a marié la fille de René Drappier...

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

L'inauguration de la statue de Saint Bernard

Après la cérémonie,un apéritif fut offert par l'Association saint Vorles:des gougères ,baptisées pour la circonstance par le père Canat " gâteaux de saint Vorles" ,du crémant Châtillonnais, permirent aux très nombreux Châtillonnais de se retrouver en toute convivialité...

*Le père Touvet est maintenant évêque de Reims.

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #bernard, #pere, #saint, #statue, #vorles

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Publié le 28 Décembre 2008

Le père Noêl est passé le 25 Décembre ,mais il a décidé de rester encore un peu auprès de nos aînés !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #douix, #maison, #noel, #passe, #pere

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Publié le 22 Décembre 2008

Le père Noël est déjà là dans la vitrine de cette pharmacie rue Maréchal de Lattre...

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Rédigé par Christaldesaintmarc

Publié dans #decoration, #noel, #pere, #pharmacie, #vitrine

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