Publié le 11 Mai 2025

 

Engagé volontaire en 1792, il fait ses premières armes sur le front pyrénéen, puis dans l'armée d'Italie où, général de brigade, il est remarqué par Bonaparte lors de la bataille du pont d'Arcole.

Il participe ensuite à la campagne d'Égypte et est élevé au rang de général de division.

Lors de la seconde campagne d'Italie (1799-1800), il dirige l'avant-garde de l'armée française. Il remporte son plus grand succès à la bataille de Montebello le 9 juin 1800. Son intelligence et son aptitude au combat sont confirmées lors de la bataille de Marengo cinq jours plus tard. Il est ensuite ministre plénipotentiaire au Portugal où il se heurte aux diplomates britanniques et portugais. En 1804, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d'Empire et lui donne le commandement du cinquième corps de l'armée des côtes de l'Océan.

Il participe à la campagne d'Allemagne achevée à Austerlitz (décembre 1805). Ayant quitté l'armée à la dissolution de la Troisième Coalition, il est rappelé par Napoléon lorsque la Prusse déclare la guerre à la France et suit l'Empereur dans sa campagne de Prusse et de Pologne : après la bataille d'Iéna (octobre 1806), il est chargé de pourchasser l'armée russe de Bennigsen, qu'il écrase à la bataille de Pułtusk. Il prend part à la bataille de Friedland où il combat encore en infériorité numérique. Le 15 juin 1808, il est fait duc de Montebello

 

Il est  envoyé en Espagne où il remporte la bataille de Tudela, puis mène le second siège de Saragosse.

En 1809, il participe à la deuxième campagne d'Autriche, durant laquelle Vienne est de nouveau prise par les Français.

Il participe à la bataille d'Essling.

Mais le 22 mai 1809, durant la bataille d’Essling, le maréchal Lannes, après avoir vu son ami le général Pouzet se faire tuer d'une balle perdue, est frappé à son tour par un boulet de trois livres qui le blesse gravement aux jambes.

La blessure est grave : il est amputé de la jambe gauche. Malgré cette intervention, il agonise pendant plusieurs jours avant de mourir le 31 mai 1809.

Peu de temps avant sa mort, Napoléon, ému, a recueilli les dernières paroles de cet ami frère d'armes. De Sainte-Hélène , il lui rendra un dernier hommage : 

« Lannes, le plus brave de tous les hommes... était assurément un des hommes au monde sur lesquels je pouvais le plus compter... L'esprit de Lannes avait grandi au niveau de son courage, il était devenu un géant ».

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 10 Mai 2025

 Un Bacchus « pérégrin »

 En juin 1880, était créée la Société archéologique du Châtillonnais, avec comme président Victor Deheurle.

Elle fut approuvée par le préfet de la Côte d’Or le 17 novembre de la même année.

Son but était de rechercher, de conserver, et d’étudier les vestiges qui rappellent la vie des générations préhistoriques et tous les monuments de l’histoire locale.

Devenue, en 1888, la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, elle se lança dès ses débuts dans l’exploration de tumuli et, à partir de 1882, dans la reprise des fouilles à Vertillum, fouilles abandonnées par la Commission des Antiquités de la Côte d’Or une dizaine d’années auparavant.

Les rapports de cette fouille furent faits, d’abord par Gustave Lapérouse, puis par Théophile Habert, et enfin par Henri Lorimy.

Les objets retrouvés étaient transportés dans le musée créé par la Société, rue Bourée.

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 1 :Le musée de Châtillon rue Bourée Châtillon (C.P. H. Bogureau)

C’est sous la direction d’Henri Lorimy qu’en 1894, la veille même de la clôture des fouilles de l’année, quelques coups de pioche mettaient à jour, à une faible profondeur (0m40 à 0m50, dans un terrain acheté par la Société), au milieu d’une terre fine et meuble, un jeune Bacchus gallo-romain, en bronze…

Ce n’est pas seulement une pièce rare, c’est une pièce unique jusqu’à ce jour.

Présentée à l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres par notre éminent compatriote M. Louis Cailletet, elle a été jugée d’une haute valeur artistique par les archéologues les plus compétents de cette assemblée.

M. Héron de Villefosse, conservateur des antiques au musée du Louvre, considère ce bronze comme étant du plus haut intérêt, tant par son état parfait de conservation que comme un échantillon précieux de l’art gallo-romain (la même année, fut trouvée à Vertault la statue des déesses mères).

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 2 : Photographie de la statue de Bacchus insérée dans le bulletin de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (1896). Il en sera fait ultérieurement un autre tirage avec la même taille mais entouré d'une marge blanche importante, l'ensemble de la feuille faisant 36cmx27,5 cm

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 3 : Plan des fouilles à Vertault en 1894. Au numéro 145 la croix indique l'emplacement de la statue de Bacchus (bulletin de la SAHC op cit)

Cette statue fut trouvée dans la parcelle n° 145, dans un vaste espace clos de murs, rempli d’une terre noire et fine et sans mélange de pierres, sur une épaisseur moyenne de 0m70 ...

Ce petit Bacchus y était à peine enfoui, jeté là comme au hasard et sans aucune protection….

Et M. Lorimy ajoute :Cet emplacement était bien un jardin et le Bacchus, seul objet recueilli en cet endroit, a dû y être caché précipitamment au moment de l’invasion.

Cet espace devait être un jardin, avec un impluvium ou un bassin en forme de U, car il était bordé de deux côtés par des rigoles en pierre.

Cette statue, selon madame Simone Deyts, sur le plan stylistique, est proche de deux autre bronzes, l’un trouvé à Reims, l’autre provenant peut-être de Pompéi, conservé au British Museum, ce qui dénote un modèle commun copié avec plus ou moins de variantes, sans doute d’origine italienne.

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 4 : la statuette de Bacchus, Reims

C’est donc que ce n’est pas à partir de cette date de la découverte qu’a commencé le voyage du Bacchus enfant.

Se pose alors la question de savoir où il a été fabriqué et comment, et pour qui il a pu être acheminé pour se retrouver dans la maison d’un riche propriétaire de Vertillum, une ville secondaire gallo-romaine, et donc peu connue pour la grande richesse de ses habitants.

De plus, il avait connu par le passé quelques malheurs.

Des traces de coups reçus dans l’antiquité sont apparents sur la main et le poignet gauches.

Le bras gauche a été brisé dans l’antiquité, puis rajusté, et pareil accident semble être arrivé à la main droite : lepouce a été cassé puis rajusté à l’aide d’un goujon.

Lors de sa découverte, en 1894, il reçut un coup de pioche sur le bras gauche.   

Il ne resta pas longtemps au musée de Châtillon car, le 30 novembre 1894, M. Cailletet l’emmenait à Paris, où il fut présenté à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, puis il revint à Châtillon.

Il refera un nouveau voyage à Paris, en 1937, à l’occasion de l’exposition universelle (exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne) ; il sera exposé au Palais national des Arts (palais de Tokyo), car c’est l’époque où l’on redécouvrit, en France, les richesses des musées de province et l’exposition universelle constituera l’apogée de ce mouvement de redécouverte des collections provinciales.

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 5 : Carton du menu du 27 mai 1957 à l'occasion du XXVIIIème congrès de l'Association Bourguignonne des Sociétés Savantes, réalisé par Pierre Garnier

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 6 : Dans sa première présentation, la statue était fixée sur un socle de marbre veiné. Cliché Chambon 1950

Il restera ensuite au musée de Châtillon, rue Docteur Bourée, jusqu’après la deuxième guerre mondiale, bien qu’il ait failli être vendu, en 1926, au musée du Louvre.

Puis il déménagera en 1949 dans la « maison Philandrier », acquise en 1928 par l’Association pour la sauvegarde de l’Art français.

C’est là que, dans la nuit du 18 au 19 décembre 1973, la statue fut volée.

Commence alors pour la statue un long voyage, dans le temps et dans l’espace, dans les frontières et probablement hors des frontières de l’Union européenne.

Finalement, elle sera achetée, en 2019, par un collectionneur autrichien, qui accepta en fin de compte de restituer la statue à Châtillon.

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Figure 7 : Détail de la statue de Bacchus

La conservatrice en chef du musée de Châtillon, madame Monnet, partit ainsi à Amsterdam, avec le moulage de la statue de Bacchus.

Car, en 1931, le musée du Louvre s’était proposé pour réaliser un moulage de la statue.

Lors de la fonte, dans l’antiquité, pour cacher certains défauts, au moins 48 pièces de bronze ont été rapportées sur différentes parties du corps, en particulier sur la fesse droite.

Toutes ces petites imperfections permirent d’identifier formellement la statue en bronze comme étant la statue volée.

Au cours de ces pérégrinations, la statue a perdu un attribut qu’elle portait dans sa main droite : un végétal, une fleur stylisée peut-être, un quatre-feuilles, mais dont deux avaient été brisées.

Ceci semble une réparation faite dans l’antiquité.

La main droite devait, à l’origine, peut-être porter un canthare et, dans la main gauche, un thyrse, glissé entre ses doigts (bâton terminé par une pomme de pin et entouré de pampres et de lierre, attribut de Bacchus).

La statue de Bacchus a rejoint les collections exposées dans le nouveau musée de Châtillon, ouvert en 2009 dans l’ancienne abbaye Notre Dame, rue de la Libération, pour, l’espérons-le, un long moment.

 ( Dominique Masson)

"Un Bacchus pérégrin" un notule d'histoire de  Dominique Masson

Bibliographie sommaire:

-Bulletin de la Société archéologique et historique du Châtillonnais ; quatrième série-1894 ; Leclerc, 1896

- Deyts Simone : Vertault à travers ses sculptures ; Bulletin de la Société archéologique et historique du Châtillonnais ; sixième série, n° 7, 2004 

-Revue des Musées et collections archéologiques ; n° 14, 1928

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 9 Mai 2025

Au début de "L'aube d'un nez", le public fait la connaissance de l'auteur dramatique Edmond Rostand et de son épouse Rosemonde Gérard, poétesse, qui a mis de côté son talent pour s'occuper de son mari et de son enfant. 

Edmond a eu l'idée d'écrire une pièce de théâtre sur un héros truculent  du sud-ouest, nommé Savinien de  Cyrano de Bergerac, doté d'un fort nez dont il se gaussait sans honte...

Mais l'inspiration ne vient pas, il passe ses nuits à écrire...tandis que Rosemonde dort...

Et la journée, il se réfugie pour essayer d'écrire, dans une gargotte...

...dont la tenancière est une forte femme, féministe avant l'heure, en effet elle remet à leur place  les clients machos...

Mais elle s'intéresse au jeune  Edmond et l'encourage vivement à poursuivre son idée géniale de donner vie à un personnage hors du commun comme Cyrano...

Sa pièce enfin terminée, Edmond rend visite au grand acteur Constant Coquelin aîné, et lui propose le rôle clé, celui de Cyrano.

Coquelin accepte, il va falloir maintenant trouver un acteur pour jouer Christian, et une actrice pour interpréter Roxane, sans compter de l'argent pour monter la pièce.

Son ami, l'acteur Maurice Volny qui jouera le rôle de Christian de Neuvillette emmène Edmond se distraire  dans un cabaret...

Ces sorties n'enchantent pas Rosemonde, on la comprend.... 

 

Maria Legault accepte le rôle de Roxane....

 et les répétitions peuvent commencer....

...sous l'œil attentif des producteurs  qui veulent une certaine rentablité de l'argent qu'ils investissent dans le spectacle...

On essaie les costumes...

Cyrano est affublé un faux-nez....

Roxane et Christian répètent devant Edmond, très inquiet....

Les répétitions sont laborieuses... Enfin c'est le soir de la première...

Edmond est accablé désespéré, il ne croit plus au succès de sa pièce, il se cache dans les coulisses..

Et tout à coup il entend une clameur ! les spectateurs sont debout, on les entend applaudir, Cyrano de Bergerac est un triomphe  qui durera jusqu'à nos jours !

Les quinze acteurs de l'atelier des Gens ont obtenu aussi un triomphe, ils ont joué magnifiquement la pièce  "l'Aube d'un nez" écrite par Emma Clément qui est aussi leur metteuse en scène.

Emma a été récompensée par un magnifique bouquet...

Un acteur a voulu aussi lui offrir...une poule, mais elle a décliné sous les fous rires des acteurs et des spectateurs !

Nous avons ri, nous nous sommes émus en découvrant la genèse d'une pièce de théâtre immortelle...Merci à Emma Clément de nous avoir permis de connaître un peu mieux  Edmond Rostand.

Et bravo à la troupe des quinze acteurs-amateurs, véritablement très talentueux, qui nous ont fait passer une excellente soirée !

Un petit regret pour moi: ne pas connaître le nom des comédiens  qui ont participé à ce spectacle...

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 8 Mai 2025

Les enseignants et les élèves de l'école Marmont ont organisé un bien agréable événement sous le préau de leur école : un marché aux plantes qui est l'aboutissement de leurs recherches, toutes classes confondues. (voir plus loin)  

Les plantes proposées   ont été  celles de la pépinière "Mi-Ombre" de Chamesson.

Charlotte de Calonne, l'horticultrice, a déposé fort harmonieusement les plantes d'une fraîcheur parfaite, sous le préau et dans la cour de récréation. 

 

Des légumes de toutes sortes...

 

 

des fleurs....

Les acheteurs ont été très nombreux pour profiter de plantes superbes cultivées avec amour !

 

Les écolier(e)s ont présenté des tableaux récapitulatifs des recherches qu'ils ont effectuées depuis la rentrée de septembre sur le monde végétal, particulièrement sur la reproduction des plantes.

Un bien beau travail qu'il faut saluer, bravo à eux !

 

 

 

Et des parents, très motivés, proposaient des gâteaux, des boissons  dont la vente a alimenté sans nul doute,  la coopérative de l'école Marmont.

Ce marché était une bien belle initiative, merci aux écoliers d'en avoir eu l'idée !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 7 Mai 2025

"Eloge du souvenir...", une remarquable exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

L'exposition temporaire, présentée par le Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix en 2015, avait  pour titre

"Eloge du souvenir... Léopold Argenton, un sculpteur Châtillonnais durant la guerre de 14"

En souvenir de ce sculpteur, et pour fêter les 10 ans de l'exposition qui lui avait été consacrée, la Société Archéologique remettra à ses adhérents  un livret sur Léopold Argenton, lors de son Assemblée Générale, en plus du bulletin annuel.

L'Assemblée Générale de la SAHC est ouverte à tous, elle se tiendra le samedi 10 mai à 10h, salle Luc Schréder.

Venez nombreux !

Qui était Léopold Argenton ?

Né en 1876, doué pour le dessin dès son plus jeune âge, le jeune Argenton débuta à la sortie de l'école, l'apprentissage du métier de tailleur de pierre dans l'art funéraire.

Il se maria en 1901 avec Jeanne Lavesnet, lingère,  le couple résida 18 rue Saint Nicolas jusqu'en 1936, puis ensuite déménagea au 14-16 de la même rue.

Léopold Argenton décéda en 1964.

Pendant cinquante ans, son atelier, et les pièces de sa maison restèrent intactes, avec tout ce qu'elles contenaient.... Son actuel propriétaire , monsieur Rilliot (membre de la Société  Archéologique et Historique du Châtillonnais SAHC) a proposé à la SAHC, le don de tout ce qui se trouvait dans la maison Argenton , soit de nombreuses ébauches en plâtre, des outils, des carnets de comptes des travaux de sculpture, des photographies, des carnets de dessins et de croquis etc...

Un ensemble propre à décrire, au cours de soixante années de pratique, la démarche d'un sculpteur local dans un pays d'extraction et de production de pierre.

Le début de l'exposition nous permet de nous replonger dans le conflit 1914-1918, auquel Léopold participa.

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Léopold Argenton effectua trois périodes d'instruction militaire, en 1903, 1906 et 1912 . Pourtant lorsque la Grande Guerre éclata, il fut remobilisé le 3 août 1914, et fut versé à la Compagnie 8/1 Territoriale , dirigée sur la place militaire de Belfort pour participer à sa mise en défense.

Puis cette compagnie 8/1 participa aux travaux gigantesques du "Tunnel du Mont Sans Nom" près de Maronvilliers (Marne).

La conduite de Léopold lui vaudra une citation à l'ordre de la Division, et la remise de la croix de guerre. D'autres opérations l'attendirent dans l'Oise, la Marne et l'Aisne. Brûlé au pied droit en octobre 1918, il sera évacué à Chartres, puis mis en congé de démobilisation en 1919

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Pour rappeler cette période tragique de 1914-1918, de nombreux Châtillonnais ont prêté au Musée des éléments de leurs archives familiales, objets fabriqués dans les tranchées, "mouchoir d'instruction" qui permettait aux soldats illettrés de comprendre le maniement du fusil Lebel.

 La seconde partie de l'exposition nous emmène dans l'atelier du sculpteur.

Je l'ai dit plus haut, rien n'avait été touché, ni bougé dans l'atelier, les pièces à vivre et les combles  de la maison 14-16 rue Saint Nicolas, depuis 1964.

Aussi après acceptation du don de Monsieur Rilliot du "fonds" Argenton, par la SAHC, cette dernière demanda à François Poillotte de faire l'inventaire précis, et tous les relevés exacts de ce qu'il comportait.

La SAHC eut aussi l'idée géniale de faire réaliser des clichés par Judith Baudinet, une artiste-photographe d'un très grand talent...

Ses photographies subtiles et très émouvantes, ont saisi tout le charme désuet de l'endroit, éclairé par les rayons d'un soleil poussiéreux...

Elles sont visibles tout au long de l'exposition et rendent bien la magie de ce lieu où le temps s'est arrêté.

De grands panneaux explicatifs ponctuent aussi l'exposition.

"Eloge du souvenir...", une remarquable exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une remarquable exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une remarquable exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Judith Baudinet a aussi scénarisé magnifiquement la présentation de l'exposition, en reconstituant une partie de l'atelier du sculpteur. On peut ainsi voir ses outils et quelques unes de ses belles ébauches en plâtre.

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une remarquable exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Léopold Argenton ne signait pas ses œuvres, puisqu'il travaillait pour des marbriers de la région (Guillard, Raillard, Stréer). On connaît certaines de ses sculptures sur des monuments aux morts (Pothières, Cérilly, Buncey, Sainte Colombe-sur-Seine...), sur quelques tombes (Vanvey, Châtillon-sur-Seine...) par le biais de ses carnets personnels .

Par contre cette magnifique sculpture est signée Léopold Argenton, il l'a réalisée en mémoire de son grand ami Paul Olivier, mort pendant la Grande Guerre, et inhumé à Baigneux les Juifs.

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Une reproduction, sous forme de photographie géante, de son carnet de commandes nous indique le nom des entreprises commanditaires, la qualité de la pierre extraite des carrières (Semond, Montmoyen, Chamesson), le détail des gravures, souvent accompagnées de croquis à l'encre ou au lavis exécutés d'une main sûre.

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

L'activité de Léopold Argenton s'est donc tournée toute sa vie vers la sculpture funéraire, et durant une période vers les monuments commémoratifs de la première Guerre Mondiale.

En 1948, il fut nommé Vice-Président de la Société Archéologique et historique du Châtillonnais, puis conservateur-adjoint du musée à l'initiative de René Joffroy. Il ne cessa son activité qu'en 1959, à l'âge de 83 ans.

Dans beaucoup de cimetières du pays Châtillonnais, j'ai remarqué et photographié de très belles sculptures qui ressemblent beaucoup aux ébauches de plâtre visibles dans l'exposition, mais aucune n'est signée Argenton, que c'est dommage, et frustrant...

La superbe exposition "Eloge du Souvenir" a été inaugurée par la Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, Félicie Fougère, accompagnée de Judith Baudinet artiste-photographe, scénariste de l'exposition, en présence du Président de la Communauté de Communes du Châtillonnais Hubert Brigand.

« Discours d'inauguration.pdf »

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

Un représentant de l'INRAP (L'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) était aussi présent, il a signé avec madame la Conservatrice une convention de partenariat entre le musée et l’INRAP.

"Eloge du souvenir...", une très belle exposition sur le sculpteur Léopold Argenton, présentée au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix

 

Une exposition très riche, dont je ne vous ai montré que des bribes, à voir absolument jusqu'au 18 mai 2015.

Je me suis rendue au cimetière de Baigneux-les-Juifs, puis dans d'autres cimetières châtillonnais pour voir et photographier d'autres œuvres de ce sculpteur talentueux,

A voir ci-dessous :

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 6 Mai 2025

Beaucoup d'animations vous attendent au Marché des Jardins d'Aignay-le-Duc ....

Les Amis d'Aignay-le-Duc et alentours auront un stand sur lequel vous pourrez connaître le programme estival de l'association  et faire votre choix parmi ses publications 

Venez nombreux !

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 5 Mai 2025

NOIRON-SUR-SEINE

1147 Petrus de Neirun

Seconde moitié du 12ème siècle : Nerun ou Nero villa

1270 Noyrom ou Noyron ou Noiron ou Noyrum

1277 Noiron

1396 Neron

14ème et 15ème siècles Noyrons puis Noirons

(Origine des sources principales consultées et citées par A.Roserot : Archives de Côte d’Or : Clairvaux . Abbaye de Pothières. Longnon : Pouillés)

En 1789, le bourg dépendait de la province de Champagne, baillage de Sens, généralité de Paris, élection de Tonnerre.

Son église, sous le vocable de saint Pierre était le siège d’une cure du diocèse de Langres, doyenné de Châtillon, à la présentation de l’abbé de Pothières.

Pendant la période intermédiaire, le village fit partie du canton de Villers-Patras (A.Roserot 1924)

LES ÉCARTS

-Frison, maison isolée (a.Roserot 1924)

-Maison forestière de Vauvras, ferme, 3km à l’ouest-sud-ouest, 0 feu, 0 habitant (Insee 1951)

-Maisonnette passage à niveau n°38, 1km au nord-est, 1 feu, 4 habitants (Insee 1951)

-Maisonnette passage à niveau n°39 2,5km à l’est-sud-est, 1 feu, 4 habitants (Insee 1951)

AUTRES LIEUX

-Beauregard, fontaine (A.Roserot 1924)

-Châtellenot, montagne (A.Roserot 1924)

-Le Nourot, combe et ruisseau (A.Roserot 1924)

-Misery, quartier de Noiron-sur-Seine (A.Roserot 1924)

-Vauvarmois, ruisseau (A.Roserot 1924)

-Vauvra, ferme puis maison forestière (A.Roserot 1924)

-Velonchey (ou Volonchey), combe et ruisseau (A.Roserot 1924)

-Voie-de-Rudma , combe et ruisseau (Garnier)

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 4 Mai 2025

Parmi les maréchaux de Napoléon, évoqués par Christian Carli lors de sa conférence sur le Maréchalat, quelques uns m'ont intéressée  par leur fin tragique .

Ce fut le cas du Maréchal-Prince de Poniatowski.

Neveu du roi de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski et prince du Saint-Empire romain germanique par sa naissance, Joseph-Antoine Poniatowski intégra l'armée autrichienne où il servit jusqu'au grade de lieutenant-colonel.

Rejoignant la Pologne en 1789, il prit le commandement des troupes polonaises en Ukraine lors de la guerre russo-polonaise de 1792.

En 1794, il rejoignit l'insurrection de Kościuszko puis, après l'échec de cette révolte, se retira sur ses terres.

Au cours du Premier Empire, il se rallia à Napoléon Ier qui le nomma ministre de la Guerre du duché de Varsovie et généralissime des Polonais.

Les adieux à son épouse :

 Outre une réorganisation profonde de l'armée, Poniatowski participa aux guerres napoléoniennes.

 Ayant combattu les Autrichiens pendant la campagne de 1809, il s'illustra en Russie à la tête du 5e corps polonais de la Grande Armée, notamment aux batailles de la Moskova et de la Bérézina.

Il se battit encore lors de la campagne d'Allemagne de 1813.

En récompense de ses faits d'armes et de sa fidélité, Napoléon l'éleva à la dignité de maréchal d'Empire le 16 octobre 1813, au début de la bataille de Leipzig.

 Il fut ainsi le seul général étranger à avoir reçu cet honneur.

Trois jours plus tard, Poniatowski se jeta sur une colonne prussienne et reçut un coup de feu à l'épaule gauche.

Poussé par les Prussiens en direction de la rivière Pleiss , il s'y jeta croyant pouvoir la franchir à la nage.

Epuisé par ses blessures, entraîné par le courant il disparut dans un tourbillon et se noya avec son aide de camp qui avait tenté de l'aider à regagner l'autre rive..

Son corps ne fut retrouvé que cinq jours plus tard.

 La princesse Poniatowski  et son fils apprenant le décès du Prince.

À Sainte-Hélène, l'Empereur se souvint de son allié polonais :

« le vrai roi de Pologne, c'était Poniatowski ; il en réunissait tous les titres et en avait tous les talents ».

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 2 Mai 2025

 Histoire du Musée de Châtillon sur Seine


L’idée de créer un musée à Châtillon-sur-Seine occupe les esprits dès au moins l’année 1830, mais il faut attendre 1837, pour que l’idée prenne corps.

Lors de la réunion en séance du conseil municipal le 29 mai 1837, il est donné communication de la Liste des dons offerts pour la formation du musée de la ville de Châtillon-sur-Seine.

À la suite de la liste des pièces objet d’un don, il est précisé :

M. Nesle en faisant don de tout ce qu’il possède d’objets d’art susceptible de tenir place dans un musée, désire que celui de Châtillon soit réuni sous le même toit que l’école de dessin, seul emplacement convenable.

Il désire aussi que tous les objets d’art que possède la ville soient mis à sa disposition, sans cela ce serait folie de penser à l’établissement d’un musée, et si le conseil veut bien l’en nommer officiellement directeur gratuit de l’établissement, il s’appuiera de ce titre pour réclamer divers objets d’art qui lui ont été promis par des amateurs.

Il fera aussi un appel au désintéressement des artistes de sa connaissance, et essaiera avec l’autorisation qu’il vous prie de vouloir bien lui accorder, de créer à Châtillon une société des amis des arts, afin de venir en aide au musée.

Chaque membre, par une cotisation de 12 francs seulement, permettrait chaque année l’acquisition d’un ou de deux bons tableaux.

On suppose que la société peut atteindre le chiffre de 100 membres, mais à supposer qu’elle ne se compose que de 50 ce serait déjà un puissant appui.

J’ai déjà communiqué le projet à beaucoup de personnes qui l’ont accueilli avec empressement et m’ont dit de compter sur elles. Enfin, messieurs, il croit qu’avec de la persévérance et de la bonne volonté on arrivera en peu de temps à créer un établissement intéressant.

Comme nous voici à l’époque de l’exposition, il vous prie d’écrire au ministre d’État ou plutôt à M. de Niewerkerke afin d’obtenir comme toutes les villes qui ont des musées, quelques dons.

Le chef de l’État encourageant aussi les arts de tout son pouvoir, il vous prie de vouloir bien aussi lui adresser une demande auquel il répondra très certainement.

Vers 1840, dans un bâtiment occupé par la bibliothèque et le collège, rue du docteur Bourée, les premières collections sont présentées dans une ancienne salle de l’école de garçons, puis une salle complémentaire est spécialement construite pour y présenter des peintures, au nombre de douze, en 1857.

L'histoire du musée de Châtillon sur Seine qui abrita la statue du Bacchus ...jusqu'à son vol en 1973

 (Vue de la salle complémentaire du musée, construite en 1857, lorsque les collections étaient présentées dans un bâtiment occupé par la bibliothèque et le collège, rue du Docteur Bourée - 1933.)

En 1852, les collections s’enrichissent du legs du maréchal Marmont.

L'histoire du musée de Châtillon sur Seine qui abrita la statue du Bacchus ...jusqu'à son vol en 1973

(Exposition des pièces de collection du legs Marmont dans la salle complémentaire du musée - 1933.)

Des ex-voto gallo-romains mis au jour à Essarois (fouilles d’un temple antique au lieu-dit La Cave) donnés par Victorine de Chastenay, les objets collectés lors des fouilles du tumulus du Bois de Langres et celui de la Garenne à Sainte-Colombe, donnés par M. Maître-Humbert, complètent les premières collections.

Création de la S.A.H.C.

La création de la Société archéologique du Châtillonnais est approuvée par arrêté du préfet de Côte d’Or, le 17 novembre 1880.

Les 68 membres fondateurs sont exclusivement des hommes.

Le président est Victor Deheurle, sous-préfet de l’arrondissement de Châtillon, le vice-président, Louis Cailletet, membre de l’Institut, le secrétaire, Charles-François Boutequoy, médecin, le secrétaire -adjoint, M. Gardrat, directeur de la sucrerie de Châtillon, et le trésorier, Girard, receveur des finances à Châtillon.

L’article 9 des statuts de l’association est ainsi rédigé :

Les archives de la société, les livres, les dons de toutes sortes appartenant à la société, les découvertes faites dans les fouilles seront déposées dans la Bibliothèque ou dans le Musée de la ville de Châtillon ; tous ces objets seront groupés à part, porteront le nom de la Société et perpétueront le souvenir de ses travaux.

Dès 1881, la toute nouvelle Société archéologique du Châtillonnais entreprend des démarches pour que cette présentation informelle obtienne le statut de musée d’arrondissement.

Des collections étaient rassemblées et présentées par des érudits dans une salle à Châtillon depuis les années 1830. En 1881, la toute nouvelle Société archéologique du Châtillonnais, fondée l’année précédente, entreprend des démarches pour que cette présentation informelle obtienne le statut de musée d’arrondissement.

C’est chose faite en 1887 et la gestion de l’établissement est assurée par les membres de cette société savante jusqu’en 1988.

À l’occasion d’une réunion en séance des membres de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres, le 8 décembre 1893, Louis Cailletet, membre de l’académie des Sciences, donne lecture d’une note sur les fouilles exécutées à Vertillum (Vertault) en 1893 qui donne quelques informations sur le musée :

Depuis une dizaine d’années, quelques amis des sciences historiques ont formé à Châtillon-sur-Seine une société, qui, à l’aide de modiques ressources provenant de cotisations, de dons divers et d’une allocation du Conseil général de la Côte-d’Or, a pu reprendre des fouilles abandonnées depuis bien des années et acquérir une partie du sol occupé autrefois par Vertillum.

Les efforts de notre société ont été récompensés, car, chaque année, le musée archéologique, que nous avons créé et donné à la ville de Châtillon, s’enrichit de nos découvertes.

À l’instar de toutes les découvertes réalisées à l’époque par la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC), la statue de Bacchus enfant est exposée au musée municipal de Châtillon-sur-Seine.

En 1926, une proposition de vente de la statue de Bacchus au Musée du Louvre pour financer une partie des coûts d’un nouveau musée.

En quelques années, malgré l’extension de 1857, l’espace pour exposer les collections qui s’accumulent vient à manquer et une réflexion s’engage pour les présenter dans les bâtiments récemment désaffectés du tribunal.

Afin de financer une partie des coûts d’un nouveau musée, Henry Lorimy, conservateur bénévole du musée, propose dans un courrier, en date du 1er décembre 1926, adressé à Étienne Michon alors conservateur en chef au Musée du Louvre, de vendre la statue de Bacchus au prestigieux musée parisien :

Je me permets de me rappeler à votre bon souvenir et de venir vous entretenir d’un [?] sujet qui peut être intéressant pour le Louvre et pour nous société archéologique.

Voici ce dont il s’agit. La cité de Châtillon venant d’être rattaché à Dijon – la maison d’arrêt est devenue de ce fait sans emploi.

Ces bâtiments, propriété du Département abritaient jadis l’auditoire royal et seraient à mon avis un cadre parfait pour l’installation d’un musée.

D’après une conversation récente avec le maire [?] il semble que la Ville serait disposée à en faire l’acquisition pour l’usage que je vous indique, mais comme la charge serait trop lourde pour elle seule, j’ai pensé à une combinaison qui pourrait peut-être faciliter cet achat. Ce serait de vendre le Bacchus de Vertault et de remettre à la ville une partie de la valeur suivant les besoins.

Étienne Michon, par un courrier en date du 14 décembre 1926, répond ainsi à cette proposition :

Je comprends votre désir de voir installées vos collections dans un local digne d’elles et si la Société se décidait à se dessaisir de son Bacchus pour se procurer des ressources, il est certain que sa place serait toute désignée au Louvre.

Vous savez malheureusement que pour les acquisitions de quelque importance – et cela de plus en plus – nous sommes dans l’obligation de demander les crédits à un Conseil des Musées où l’archéologie est réduite à la portion plus que congrue.

C’est ce qui rend difficile de vous fixer par avance le prix que ce Conseil m’autoriserait à vous offrir pour votre beau bronze.

Il me semble pourtant qu’un prix de 30 000 fr. environ pourrait être envisagé et je serais pour ma part très disposé à demander cette somme.

Voilà tout ce que, en l’état actuel, il m’est permis de vous dire. Soyez sûr que de toute façon, si la négociation vous semblait possible, je m’emploierais à la mener à bien.

Pour des raisons qu’il reste encore à découvrir, la transaction n’a pas abouti.

L'histoire du musée de Châtillon sur Seine qui abrita la statue du Bacchus ...jusqu'à son vol en 1973

(Vue du musée, rue du Docteur Bourée, en 1933.)

Le musée est épargné par les bombardements allemands de la ville en juin 1940.

Un courrier du conservateur bénévole de l’époque, Jean Lagorgette, adressé à « un cher collègue de musée », en date du 1er janvier 1942, donne des détails sur cet événement :

Moi-même, dès le premier jour [de la guerre], j’ai mis ou fait mettre en caisses et en caves les principaux objets d’art et d’archéologie et des trois églises y compris nombreux vitraux. […]

Étant allés chez ma sœur à Semur le 14 juin 1940, nous n’avons pu rentrer le lendemain, et avons été évacués le surlendemain.

Après une semaine d’absence, Châtillon était au 3/4 détruit par bombardements et incendies ; 380 maisons anéanties, 280 personnes sans abri.

Il ne reste guère plus que les faubourgs.

Le déblaiement du centre tire à sa fin.

Mes collections ne sont pas détruites comme l’a imprimé le Bulletin de la société préhistorique à qui j’avais écrit qu’elles étaient saccagées et qu’il valait mieux ne pas signaler les collections sauvées en totalité ou en partie pour ne pas éveiller certaines convoitises.

Au musée, à la bibliothèque, fenêtres enfoncées par éclats et souffle.

Mais les collections n’ont pas souffert.

En 1949, les collections déménagent et investissent un hôtel particulier de style renaissance, dit maison Philandrier, au cœur de la ville.

En 1953, la découverte d’une chambre funéraire inviolée à Vix, de l’âge du fer, dont le luxueux et exceptionnel mobilier intègre le musée, confère une notoriété internationale au modeste musée.

Mais hélas, en 1973, la statue de Bacchus enfant fut volée.

L'histoire du musée de Châtillon sur Seine qui abrita la statue du Bacchus ...jusqu'à son vol en 1973

(Carte postale de la statue de Bacchus éditée en 1954)


Progressivement, la maison Philandrier s’avère inadaptée au regard des standards offerts au public dans de plus en plus de musées rénovés.

Tout le monde s’accorde alors pour constater le décalage grandissant entre collections prestigieuses et bâtiment sachant que les conditions de sûreté et de sécurité n’y sont nullement garanties.

L’idée de déployer les collections dans un autre lieu que la maison Philandrier fait son chemin et après bien des hypothèses et des rebondissements, la décision d’investir les bâtiments conventuels de l'ancienne abbaye Notre-Dame, en déshérence depuis le début des années 80, suite au déménagement de l'hôpital et de l’hospice, est adoptée.


Les travaux commencèrent en septembre 2007 et le nouveau musée est inauguré en 2009. Les collections se déploient désormais sur 1 200 m2 dans une présentation chronologique, de la Préhistoire au 19è siècle.

Le musée, propriété maintenant de la Communauté de Communes, porte le nom de "Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix".

 

 

Et le petit Bacchus volé a été retrouvé , lire ci-dessous :

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 28 Avril 2025

NOD-SUR-SEINE

1158 Nou

1178 No

1214 Noy

1279 Noodum

1336 Noud

1338 Noul

1371 Nod

1752 Nau

1783 Nod-sur-Seine

(Origine des sources principales consultées et citées par A.Roserot : cartulaire de Saint-Etienne. Abbaye de Fontenay. Nouvel état général de 1783. Archives de Côte d’Or)

En 1789, le bourg dépendait de la province de Bourgogne, bailliage de la Montagne. Son église, sous le vocable de saint Martin, était le siège d’une cure du diocèse de Langres, doyenné de Molesme, à la seule collation de l’évêque.

Pendant la période intermédiaire, Nod fit partie du canton d’Aisey-le-Duc (A.Roserot 1924)

LES ÉCARTS

-La Maladière, lieu-dit (A.Roserot 1924)

18ème siècle : Climat de la Maladière (Courtépée)

-La Tuilerie (A.Roserot 1924)

-Le Fourneau (ou la Scierie), hameau (A.Roserot 1924) 0,6km au sud, 3 feux, 15 habitants (Insee 1951)

-Le Moulin-de-l’Etang, moulin détruit (A.Roserot 1924)

1338 les molins de l’estan de Noul (Archives de Côte d’Or)

-Nod-le-Petit, hameau détruit (A.Roserot 1924)

1338 Lou petit Noul (Archives de Côte d’Or). Il y avait jadis à Nod-le-Petit une chapelle ou ermitage de Saint-Martin, qui existait encore à la fin du 18ème siècle (Courtépée)

-Rochelimart, ferme fortifiée, détruite au commencement du 19ème siècle, et ancien bois du duc de Bourgogne (A.Roserot 1924)

1353 bois de Rochelimer, haulte forest

1575 Rochelimart (Archives de Côte d’Or)

1783 Rochelimard (nouvel état général de 1783)

18ème siècle Roche Limard (Courtépée)

-Sainte-Catherine, chapelle détruite, commune de Nod-sur-Seine, à Voisin(A.Roserot 1924)

1450 : une chapelle fondée en l’onneur de Sainte Katerine, dite la chapelle de Voisins, assise et située en bois, près et joignans de noz bois de nostre forest de Villiers-le-Duc (abbaye Notre-Dame de Châtillon et Archives de Côte d’Or : charte du duc Philippe le Hardi)

-Saint-Roch, chapelle détruite, commune de Nod-sur-Seine, près de Rochelimart (Garnier)

-Voisin, hameau, 4km à l’est, 7 feux, 29 habitants (Insee 1951)

D’abord simple bois, puis grange de l’abbaye Notre-Dame de Châtillon, avec chapelle Saint-Catherine

1145 Nemus quod dicitur Vicinum

1231 Nemora canonicorum de Voisins (abbaye Notre-Dame de Châtillon)

1352 Bois des Voisins

1353 Bois de Voisins

1371 La granche de Voisins

1634 Voisin (Archives de Côte d’Or)

AUTRES LIEUX

-Etang de Nod. Ses bords ont été habités au 14ème siècle (A.Roserot 1924)

1347 Duran de Chanceaulx , demorant à l’estant de Noul (abbaye Notre-Dame de Châtillon)

-Saint-Martin, chapelle détruite, commune de Nod-sur-Seine, à Nod-le-Petit (A.Roserot 1924)

18ème siècle : Hermitage Saint Martin (Cassini) ou Chapelle de Saint-Martin (Courtépée)

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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